22 octobre 2010

Les salines de Maras et le site de Moray

Après un petit déjeuner royal : café, pain, confiture, crêpe fruits et chocolat, salade de fruit et jus de fruit frais pour 10 soles (3€, on a beau être à Cusco, ça reste le Pérou), nous partons pour visiter les salines.
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Le bus public nous dépose à proximité du site et là nous sommes assaillis par des taxis qui nous proposent pour 50 soles le circuit touristique complet (Moray, Maras, attente sur les différents sites). Les touristes qui étaient avec nous dans le bus embarquent sans hésitation.

Mais ce tarif est prohibitif pour le Pérou. Une dure négociation ne suffit pas à rendre le chauffeur raisonnable alors nous partons à pieds.
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Comme nous nous y attendions, il nous rattrape 5 minutes plus tard sur la route et accepte un tarif de 18 soles pour un circuit partiel.
Nous avions beau être prêts à marcher, nous apprécions ce confort car la route est longue, monotone et le soleil cogne fort !
50 soles, cela représente 18€ qu'on paye 20€ avec les commissions de retrait et conversion Visa etc... Beaucoup d'histoires pour quelques pièces me direz-vous !? En effet c'est peu de choses pour un français mais beaucoup pour un péruvien. Nous pouvons nous permettre de voyager longtemps, mais à condition de vivre comme les locaux. Cela change beaucoup de choses au quotidien et ce n'est pas toujours facile, même après avoir vécu en Pologne. L'avantage, c'est qu'on peut avoir des rapports un peu plus intéressants avec les gens qui ne voient souvent les touristes de passage pour les vacances que comme des sources de profit.
D'ailleurs ce jour là, en fin de journée nous recroisons le même chauffeur de taxi, il nous fait bonjour de la main et nous attend un peu plus loin sur la route. Il sait que nous avons deux heures de marche et cette fois ci il nous propose le retour pour 1 sol, le prix normal. Nous embarquons, 4 passagers à l'arrière comme cela se fait ici.

Le spectacle des salines en pleine montagne loin de la mer est une chose incroyable.
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Le sel déborde parfois des terraces et s'accumule par endroits comme de la neige ce qui est impossible dans les marais salants classiques.
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On produisait déjà du sel dans cette vallée à l'époque des incas.
Ce phénomène est possible grâce à un petit ruisseau d'eau tiède et salée qui sort de la montagne probablement après avoir traversé des strates de sel. Regardez la vidéo :

J'ai essayé d'en savoir plus mais il y a peu d'informations, même sur internet.

Nous nous dirigeons ensuite vers le site inca de Moray que nous allons découvrir - pour une fois - sans s'être renseigné préalablement. Faites comme nous, regardez les photos et essayez de deviner de quoi il s'agit.
Voici le site principal, une sorte d’amphithéâtre construit avec la même technique que les terraces inca. Pour vous donner une idée de l’échelle, regardez bien au milieu, ce petit point noir, c'est moi !
Il y a des sortes d'escaliers en pierre permettant de passer facilement d'un niveau à l'autre.
Alors vous devinez ??
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Juste à côté de ce premier site, il y en a deux plus petits et en mauvais état. Les petits tas de pierre ne sont pas d’époque mais correspondent au travail de restauration.
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Alors, arènes ? lieu de culte ? de sacrifices ? piste d'atterrissage pour OVNI ?


Pas du tout, d’après les archéologues, il s'agissait d'un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée ou nous nous trouvons mais aussi dans d'autres partie de l'Empire inca. Il semble aussi que les incas y "importaient" des plantes "exotiques" et tentaient de les acclimater aux conditions locales.
Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

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