31 décembre 2011

Nouvel an sur l’île de Penang en Malaisie

Après une pause de deux semaines à Paris, j’atterris à Kuala Lumpur en Malaisie après 12h de vol. De là je prends un bus pour l’ile de Penang (5h de trajet) et je rejoins Vineta dans l’après midi du 31 décembre pour fêter la nouvelle année. Nous rejoignons des amis sur le sommet de la plus haute colline de l’ile, un lieu d’où on peut admirer aussi bien le lever que le coucher du soleil. Et justement nous arrivons juste à temps pour admirer les superbes couleurs du couchant sur la mer !

Nous logeons dans une cabanette en forme de bateau avec l’une des plus belles vues de l’ile. Nous passons la journée suivant dans un petit hôtel ce qui me permet de récupérer du décalage horaire. Les jours suivants nous sommes hébergés par Michel, un sympathique français qui nous fait visiter toute l’ile. Nous louons un scooter que je conduis prudemment pour ne pas dire péniblement avec Vineta derrière.
Penang
C’est beaucoup moins stable que la moto que j’avais en Bolivie et il me faut toute la journée pour commencer à me sentir à l’aise dessus.
Lorsque nous allons nous baigner dans une cascade, Michel emporte de grands sacs plastiques et ramasse les nombreux déchets répugnants laissés par les touristes locaux. Il remplit deux gros sacs et cela ne suffit pas. Il fait cela chaque semaine.

Le dernier soir nous allons nous baigner à la mer au coucher du soleil.
Penang
Michel nous raconte qu’un ami allemand s’y est fait piquer par une énorme méduse et a du être hospitalisé 2 jours. Pas de chance, je me fais piquer de la même façon : le haut des jambes, le dos de la main qui a repoussé la méduse et le pied. Je commence rapidement à enfler mais Michel m’emmène en moto dans un restaurant voisin où nous demandons du vinaigre. J’en applique sur les piqures ce qui semble stopper l’inflammation. La patronne du restaurant applique ensuite une crème chinoise. Le traitement est miraculeux : une grosse fièvre le soir, et plus de douleur le lendemain. J'ai quand même gardé des traces rouges pendant un bon mois !

Penang

13 décembre 2011

3 jours successifs de voyage en avion

Nous quittons l'ile de Coron pour Manille où nous retrouvons Rae. Le lendemain nous prenons un avion pour KL où nous retrouvons Mehdi. Et le surlendemain je m'envole seul pour Paris où j'ai des affaires à régler.

Je serai de retour à KL le 30 décembre.

Le blog marque donc une pause de 15 jours, mais revenez de temps en temps car je vais en profiter pour poster les vidéos et photos manquantes !

07 décembre 2011

Plongée dans les épaves japonaises de la seconde guerre mondiale à Coron

Le troisième jour nous décidons de faire de la plongée afin d’avoir un aperçu des épaves. Patrick nous conseille un centre de plongée : rocksteady dive, disant que contrairement aux autres ils nous font plonger en petit groupes. Nous sommes accueillis par Karin et Gerd, un couple allemand qui a créé ce centre 3 ans plus tôt. Le contact passe vraiment bien et nous décidons de plonger avec eux sans même voir la concurrence (ce que je ne fais jamais d’habitude). Malheureusement nous disposons de peu de temps et leur agenda est rempli pour les jours qui viennent. Nous avions prévu d’aller visiter la petite ile voisine de Culion et d’y passer la nuit (car il n’y a qu’un bateau par jour). Heureusement Gerd trouve la solution parfaire : ils vont justement le lendemain à Culion pour faire passer un examen médical à leur petite fille Emily, et proposent de nous emmener avec eux, ainsi nous pourrons revenir le même jour !

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Nous passons donc le lendemain avec nos nouveaux amis. Leur bateau multicolore baptisé Emily comme la petite, nous conduit à Culion. Gerd nous raconte qu’il y a 10 ans Coron ressemblait à Culion : une petite ville paisible, bien moins touristique, sans toute cette agitation permanente et infernale. Rae nous avait prévenus que l’hôpital de Culion est le meilleur de la région, aussi nous sommes bien surpris de visiter ce bâtiment qui semble n’avoir pas changé depuis l’époque coloniale !
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Nous visitons un musée très intéressant qui raconte l’histoire très émouvante de celle ile transformée en une colonie de lépreux pendant l’occupation américaine.

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Le lendemain le grand jour arrive enfin : nos premières plongées en épaves ! N’ayant pas passé la certification de plongée, nous sommes toujours considérés comme des baptêmes. Heureusement Gerd est intelligent et se montre souple considérant que j’ai déjà pas mal d’expérience en apnée. C’est mon 3ème baptême de plongée mais lorsque je remonte j’ai un sourire jusqu’aux oreilles, je suis enthousiasmé par cette expérience. Dans l’après midi Gerd nous fait plonger dans une seconde épave, moins profonde avec Vineta. Cela se passe tellement bien qu’après de courtes hésitations nous décidons de renoncer au reste du voyage à Palawan pour rester ici et passer la certification de plongée. Je passe toutes les épreuves du premier coup. Gerd est un instructeur expérimenté qui aime son métier, le courant passe vraiment bien avec lui. Il prend vraiment le temps de s’occuper de s’occuper de nous faisant toujours passer notre avantage devant son intérêt économique.
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Un poisson crocodile dans une épave

Je passe ma certification, il me prête son appareil photo numérique et je réalise un petit film que je partage avec Karin et lui. Nous visitons plusieurs épaves et descendons jusqu’à 27m. En plus il me fait un super prix : au total pour deux, j’aurais payé moins cher que le simple prix de ma certification.

Lorsque le moment du départ approche nous sommes bien tristes de laisser nos nouveaux amis Karin et Gerd. Nous passons le dernier soir au centre de plongée et je donne quelques conseils informatiques à Karin. Le lendemain matin lorsque nous montons dans le bus nous voyons Gerd arriver à moto pour nous souhaiter un bon voyage !

03 décembre 2011

Snorkeling et island hoping sur l'ile de Coron-Busuanga (Palawan)

Après un vol d’une heure, nous atterrissons dans le minuscule aéroport de Coron Busuanga. Un transport nous conduit en ville directement chez Patrick & Tezz, la guesthouse conseillée par Rae.
Coron
Le tarif est très bon (550 pesos pour 2, soit environ 4,5€/pers/nuit). Nous prévoyons de rester seulement 4 jours puis de partir en bateau pour explorer le reste de Palawan. Le voyage pour El Nido est très agréable (8h de beaux paysages et un grand buffet) mais cher (2200p) heureusement Patrick a un tarif très préférentiel.

Coron in Busuanga island
La petite ville de Coron est chaotique, bruyante et à première vue infernale. Le tourisme s’est développé rapidement autours de la plongée. En effet une petite flotte japonaise a été coulée à proximité pendant la seconde guerre. Les épaves reposent généralement à moins de 40m et forment une grande attraction pour les plongeurs.
Snorkeling
Snorkeling

Snorkeling
De plus les iles sont formées de roche calcaire avec de petits lacs d’eau claire et très riches en corail pour le grand bonheur des baigneurs.
Snorkeling
Snorkeling
Nous passons les deux premiers jours à faire du ‘island hopping’ : pour ce prix dérisoire (11€) un bateau vous emmène d’une ile à l’autre. Un coup pour admirer le corail avec votre masque, une autre fois pour se baigner dans un lac, etc… Le déjeuner à l’ombre sur une plage de sable blanc est compris.
Snorkeling
On déguste de délicieux poissons grillés, crabe, etc…
Le prix comprend l’entrée pour chaque lieu. En effet ces iles appartiennent aux communautés indigènes locales qui appliquent un droit d’entrée. Contrairement à la plupart des populations nomades, celles-ci ont pu, grâce à une loi philippine, obtenir des terres en démontrant que leurs ancêtres y avaient vécus et y étaient enterrés. En réalité cela fut possible ici plus qu’ailleurs car ces iles n’avaient pas le moindre intérêt commercial jusqu’au développement du tourisme.

01 décembre 2011

Retour à Manille (Manila)

Nous nous levons en plein forme après une nuit dans un lit. Nous prenons le petit déjeuner avec la famille de Rae dans leur grande maison, puis nous profitons de la connexion internet pour charger autant de photos que possible. Après le déjeuner, nous accompagnons Rae à l’université où il donne un cours sur la ‘food culture’. Son cours est très intéressant, après une rapide étude marketing des principales chaines de fast food locales, il passe au slow food et à différentes problématiques liées au développement durable et à la préservation de l’environnement. Son cours est très bien fait.
Manila
Ensuite il nous fait visiter le campus qui est énorme avec notamment 2 églises (dont l’une célèbre justement un mariage), un hôtel, un marché, etc…
Nous passons la soirée sur internet afin de préparer la suite du voyage avec l’aide et les conseils de Rae.

Le lendemain matin Rae se lève très tôt pour nous déposer au métro. Nous nous envolons pour l’ile de Palawan.

30 novembre 2011

Banaue, Bontoc, Sagada et Baguio puis retour à Manille

De retour à Banaue, nous avons juste le temps de récupérer nos sacs et nous sautons dans un combi pour la ville voisine de Bontoc. Après un agréable voyage de 2h à 3h au milieu de paysages magnifiques nous arrivons à destination pour repartir aussitôt à bord d’un Jeepney pour la ville voisine de Sagada (1h).

Nous restons juste une journée dans la petite ville de Sagada. Nous rendons visite à Aklay, un boulanger français dont Rae nous avait parlé. Aklay vit là depuis 12 ans et visiblement fâché avec son pays d’origine, il dit avoir oublié le français. Pas de doute sur son origine car l’accent français est bien présent dans son anglais ! Nous avons de la chance, demain Aklay prépare des croissants ! Il cuisine deux fois par semaine chez lui : un jour des croissants et le lendemain du pain. La farine et le beurre sont importés car on n’en trouve pas aux Philippines.

Le lendemain nous ne levons très tôt pour faire une jolie ballade de 3h jusqu’à un point de vue qui domine le village et ses rizières. Puis nous allons visiter des grottes qui servaient de sépultures. On aperçoit encore à certains endroits des couffins suspendus sur les aiguilles de roche calcaire sculptés par l’érosion similaires au Pinacles de Bornéo. A un autre endroit les couffins reposent au fond d’une grotte.

Puis le moment de partir arrive et, juste avant de monter dans le bus, je rends une dernière visite à Aklay. Ses croissants sont en réalité de délicieux pains au chocolat et escargots pomme-cannelle. Nous nous régalons dans le bus.

Le trajet jusqu’à la ville de Baguio est interminable. Nous suivons une belle route à flanc de falaise sur le côté gauche du bus mais le brouillard nous enveloppe durant presque tout le voyage.
Lorsque nous arrivons, 7h plus tard nous sommes tellement fatigués que nous allons directement au Mc Donald pour avoir une connexion internet. Nous contactons Rae qui nous attend. En réalité ca l’arrange que nous arrivions ce soir même vers 3h du matin, alors nous prenons le premier bus pour Manille. Le bus est plus confortable, aussi je dors pendant les 5h que dure le trajet.
Rae vient nous chercher au terminal de bus et nous conduit chez lui.

29 novembre 2011

Mariage traditionnel dans un village Philippin

Nous quittons Batad par un joli sentier à flanc de montagne, et après quelques heures nous arrivons en vue du village d’Anaba où nous sommes invités au mariage des cousins de Marlon.
Rice Terraces
Tous les villages voisins sont invités, ce sera une grande fête : 15 cochons seront tués !
Aucune maison du village n’est assez grande pour accueillir les festivités. Le plus grand espace est la cours de récré de l’école, c’est donc là que se tiendront les festivités !

Marlon qui est électronicien travaille aussi comme DJ. Il possède du matériel de sono qu’il loue pour les fêtes. Et pour le mariage de son cousin, il va travailler gratuitement. Nous l’accompagnons jusqu’à Banaue pour aller chercher son matériel. Son équipement sono est constitué de vieux appareil complètement désassortis : 4 amplis, 6 enceintes, 2 énormes twitters, des lecteurs de DVD, un karaoké, des redresseurs de tension, de l’éclairage et divers autres appareil. Après 1h30 de route cahoteuse dans un tricycle nous arrivons en ville. Le chemin du retour se fait dans la benne d’un camion avec tout le matériel et 20 passagers ! A l’arrivée du camion il faut encore marcher 20 minutes sur un sentier pour arriver au village d’Anabe. Tout le monde est invité au mariage et lorsque nous descendons du camion des dizaines de petites mains s’emparent des appareils et les transportent comme autant de fourmis entre les rizières et sur les chemins boueux sous le regard des vaches.

Nous arrivons à l’école et je suis surpris de voir Marlon brancher tout son équipement tellement les appareils semblaient désassortis et hors d’usage avec souvent les câbles coupés, etc…

Pendant qu’il met cela place nous allons visiter les cuisines ou plutôt la boucherie où 15 gros cochons sont sous nos yeux égorgés, nettoyés, vidés et découpés en morceaux dans une atmosphère tellement enfumée qu’on peut à peine respirer. Chaque partie de l’animal est triée, rangée dans des bassines ou simplement empilé sur des tables en bois en une montagne de viande. Les hommes travaillent sans relâche toute la nuit pour accomplir cette boucherie monumentale.
La préparation est très basique et il n’y a que 4 recettes pour préparer le cochon.
Il est d’usage que la famille du marié fournisse et prépare les cochons. L’autre famille s’occupe de préparer le riz et les quelques légumes d’accompagnement. Parfois elle fournit en plus un cochon pour le dernier jour.

Pendant ce temps Marlon a terminé l’installation de sa sono et nous allons le chercher pour diner.

Le diner est loin du repas de mariage que vous imaginez. Il n’y a pas de table ou d’espace commun. Chacun va se servir et mange soit sur un banc à côté des femmes qui préparent les légumes, soit assis par terre. On mange avec les mains dans un morceau de tronc de bananier qui forme un demi-cylindre de 15 à 20 cm de diamètre. Les deux extrémités sont évidemment ouvertes et quand on n’a pas l’habitude on en fait tomber partout. Il n’y a pas de technique spéciale pour manger proprement, on fait comme on peut. Les plus heureux sont probablement les chiens qui ramassent tout ce qui tombe au sol. Les morceaux de viande sont aléatoirement composés de graisse, peau ou os.
Anaba village

Après ce festin nous retournons à la cour de récré transformée par Marlon en piste de danse. La tradition veut que les garçons aillent chercher les filles pour danser. La danse la plus sexy ressemble à un slow que l’on danserait les bras tendus, tenant à bout de bras les épaules ou les hanches de la partenaire. On se balance ainsi d’un pied sur l’autre en se tenant à bonne distance. Au moins c’est suffisamment simple pour être dansé par n’importe qui et pas très intimidant ! Viennent ensuite les danses traditionnelles très codifiées (il existe même des compétitions) que nous essaierons. La police du village se prêtera au jeu en lançant les premières danses !

Nous allons nous coucher chez une amie d’amie de Marlon qui habite le village. La maison est très simple et nous dormons dans la pièce principale qui est séparée de la chambre par un simple rideau. Il y a des toilettes sèches au fond du jardin et on se brosse les dents avec l’eau d’une bassine dehors. Habitués à ce confort nous dormons bien. Le lendemain matin tout le monde se réveille vers 5h soit un peu avant l’aube. Nous descendons à la « salle à manger » du mariage pour un petit déjeuner identique au diner de la veille.

Nous retrouvons Marlon à son poste de DJ qu’il a tenu tout la nuit. Les mêmes couples dansent sur la piste et ils sont toujours aussi sages malgré l’alcool de riz dont l’haleine de certains empeste !
Anaba village

De même l’équipe de bouchers est toujours à la tache car tout doit être terminé pour la cérémonie religieuse (catholique, héritage de la colonisation espagnole).
Le déjeuner se tiendra ensuite dans le réfectoire de l’école et la plupart des convives repartiront le soir pour travailler le lendemain.

Pour notre part nous partons avant la cérémonie car les bus reliant certains villages ne passent qu’une fois par jour.

Nous prenons un jeepney jusqu’à Banaue.

28 novembre 2011

Batad, village au milieu des rizières

Batad Rice Terraces
Le village de Batad est construit au milieu des rizières.
Batad village
Il n’y a pas de rues ni de trottoirs, on se déplace en marchant sur les étroits murets qui séparent les rizières et en empruntant des escaliers rudimentaires. Ainsi les enfants grandissent en véritables équilibristes. Le village est séparé en plusieurs parties situées plus ou moins haut dans les rizières.
Batad village

Il reste quelques huttes traditionnelles sur pilotis mais la tôle tend à remplacer les toits en paille qu’il faut remplacer après 15 ans. Nous habitons dans la plus grande hutte du village, celle où Marlon est né !
Batad village
Il n’y a pas de risque d’inondation mais les pilotis permettent de créer un espace abrité sous la maison et d’empêcher les rats de monter. L’unique pièce à l’étage sert à dormir, vivre et cuisiner. Lorsqu’il fait beau on cuisine sous la maison mais dans les deux cas, l’espace d’habitation est complètement enfumé. D’une façon générale dans les villages les philippins vivent dans la fumée. Pour faire fuir les insectes ? conserver les aliments ?
Batad village

Seule une partie du village a l’électricité. L’eau provient de d’une cascade de l’autre côté de la rivière. Un long tuyau suspendu 500m au dessus d’une rivière bien encaissée alimente un gros réservoir. Grace à ce système rudimentaire le village a une eau courante qui arrive pleine de moucherons et d’insectes !

Avant le diner nous allons prendre une douche à la cascade voisine. Nous ne mettons que 30 minutes pour y descendre sur un chemin à pic. L’eau est fraiche mais bien agréable et nous avons grandement besoin de nous laver ! Malheureusement vu le chemin du retour, difficile de ne pas arriver en sueur !
Batad village
Vue de la rivière depuis le village.

Nous achetons un jeune coq et le préparons à la façon locale : après l’avoir égorgé on enlève les plus grosses plumes puis on fait griller l’animal. Ensuite on le nettoie sommairement, on le vide et on le fait bouillir 2h. Le bouillon agrémente le riz sans autre ingrédient si ce n’est un peu de sel. Cela fait notre diner et le petit déjeuner du lendemain.

27 novembre 2011

Arrivée à Banaue dans la région des rizières

A la descente du bus, vers 8h, Marlon, notre guide nous attend et nous conduit dans un restau pour le petit déjeuner. Nous y laissons le gros de nos affaires et partons directement avec un petit sac pour 3 jours de randonnée.

La première journée de rando est un peu difficile avec les 2 nuits successives que nous venons de passer dans le bus mais les paysages sont superbes. Nous traversons de magnifiques rizières en terrace.
Rice Terraces
Le chemin à flanc de montagne n’est pas toujours très facile car par endroits des coulées de boue l’ont emporté.
Rice Terraces
Les villages que nous allons traverser ne sont reliés par aucune route, le seul moyen d’accès est donc ce sentier.

Nous croisons des villageois transportant un cochon vivant suspendu sur une grosse branche. Marlon nous explique qu’on donne une grande fête pour l’anniversaire d’une grand-mère et que tout le village est invité. 3 cochons seront tués.

Lorsque nous arrivons au village de Pula les nuages descendent des montagnes et un épais brouillard nous enveloppe.
Rice Terraces
Nous décidons alors de dormir sur place plutôt que de continuer jusqu’au prochain village comme prévu. Nous dormons chez une vieille dame qui cuisine pour nous un plat dans une cuisine rudimentaire au feu de bois puis nous allons nous coucher.

Je crois que nous avons dormi 12h pour récupérer des 2 nuits précédentes ! Au petit matin il fait très beau et nous repartons pour une belle journée de marche jusqu’au village natal de Marlon : Batad.

25 novembre 2011

Départ pour les Philippines

Nous quittons notre petit paradis pour passer la nuit dans un bus avant de nous envoler pour Manila et passer une seconde nuit en bus. Entre les deux, à notre arrivée à Manila, Rae vient nous chercher au terminal de bus et nous offre quelques heures de répit dans un monde parallèle. En effet il vient nous chercher avec son chauffeur et nous invite à un diner familial de fête chez son oncle. Inutile de dire que nous arrivons très sales avec nos habits de jungle !
Rae nous aide à organiser les quelques jours suivants et nous met en contact avec un de ses amis guide : Marlon.

21 novembre 2011

Sipadan, un paradis pour plongeurs

L’ile de Sipadan fait partie des 10 meilleurs sites de plongée au monde. Son accès est malheureusement très cher et un nombre limité de permis est délivré. Non loin de là, se trouve l’ile de Mabul, également posée sur un récif de corail exceptionnel. C’est l’un des sites de plongée les moins chers au monde.

Après avoir écrit à toutes les agences bon marché de Mabul, j’ai choisi sipadan.com et nous ne regretterons pas ce choix. De plus ils nous conduisent à la banque, nous portent nos bagages (en un an et demi c’est la première fois que quelqu’un porte notre sac à dos, ca fait tout drôle !). Au retour ils achètent les billets de bus pour nous et impriment même nos billets d’avion avant de nous conduire au bus, super service !


Le bus nous dépose en fin de journée dans la ville côtière de Semporna et nous passons la nuit dans un hôtel flottant où nous avons un grand dortoir pour nous tous seuls ! Le lendemain matin, un bateau nous conduit à la petite ile de Mabul.

L’ile est recouverte de bâtiments sur pilotis, ce sont tous des centres de plongée / hébergement comme le notre. Au large une ancienne plate forme pétrolière a été reconvertie en hôtel. Notre hostel est modeste mais l’équipe est très sympa.
Semporna
Un groupe électrogène nous fournit de l’électricité de 18h à 6h et nous avons même internet !
Mabul island

Chaque jour le bateau nous conduit faire du snorkeling dans un lieu différent. Et à chaque fois c’est un moment de bonheur incroyable !
Mabul island
Les fonds sont recouverts de corail multicolores habités par toutes sortes de poissons et animaux marins, souvent à moins de 3m de la surface. Mes lieux favoris sont ceux où le fond descend brusquement formant un mur de corail. Je découvre que je peux plonger facilement en apnée à plus de 15 mètres ce qui me permet d’aller à la rencontre des nombreuses tortues marines dont certaines très grosses (1m50).
Mabul island
Nous faisons toutes sortes de photos et vidéo sous marines (grâce à un étui étanche rudimentaire acheté aux USA).

Après 3 jours de bonheur, comme l’agence nous offre les deux premières nuits, nous décidons de rester un jour de plus et de faire une plongée d’initiation avec bouteilles (pour 150 ringins soit 37€). Après une mini formation express nous plongeons. C’est une première pour Vineta qui s’en sort très bien. Un problème technique nous a malheureusement fait perdre les vidéos.

20 novembre 2011

Les singes nasiques de Labuk Bay, espèce endémique de Borneo

Labuk BayLa route qui conduit à Labuk Bay est bordée de superbes palmiers. En réalité toutes les routes que nous prendrons dans le Sabah sont bordées de Palmiers car la forêt détruite pour faire place aux exploitations d’huile de palme. Les forêts natives et les mangroves ont tout simplement disparu.
Et c’était justement là l’habitat des nasiques (singes endémiques de Bornéo) que nous sommes venus observer ici. Le centre de Labuk Bay est né de l’initiative d’un producteur d’huile de palme qui s’est rendu compte que ses employés était en train de massacrer (au sens propre) les singes et a alors décidé de replanter artificiellement quelques hectares de mangrove.

Ces petits singes ne sont pas très craintifs car ils sont habitués à l’homme. Drôle de caprice de la sélection naturelle les males un gros nez tombant et mou caractéristique de l’espèce
Labuk Bay
alors que les femelles ont un petit nez pointu.
Labuk Bay

Nous observons différentes espèces de singes
Labuk Bay
et également quelques animaux comme cet étrange poisson amphibie.
Labuk Bay

Nous allons ensuite visiter une ferme de crocodiles sans grand intérêt si ce n’est pour quelques spécimens gigantesques. C’est la première fois que j’entends le grognement impressionnant que peut faire un crocodile. Ensuite nous visitons plusieurs temps chinois avec Gordon.
Sandakan

Nous rendons visite aux parents de Gordon qui vivent dans une jolie maison traditionnelle sur pilotis. Nous passons notre dernière nuit à Sandakan chez Gordon qui vit dans une énorme maison moderne.
Labuk Bay

Le lendemain alors qu’il travaille, Gordon nous retrouve pour déjeuner puis nous conduit au terminal de bus.

Illustration en cours !!

Nous traversons depuis quelques semaines des zones sans internet et parfois sans électricité. J'ai souvent écrit depuis une connexion 3G (un téléphone) que je partageais avec 12 autres personnes ! L'électricité provenant d'un générateur allumé ponctuellement.
Je profite d'une connexion un peu meilleure pour charger les photos mais cela se fait progressivement.

Pour cette raison les articles récents ne sont pas illustrés.

De nombreuses vidéos sont prêtes :
Corée, malaisie / Brunei, Bornéo: jungle, spéléo et plongée

Mais j'ai bien peur qu'il faille attendre la mi décembre pour que j'ai une connexion suffisante pour uploader ces monstres en full HD (vidéos de 4Go).

Merci donc de votre patience

19 novembre 2011

Les Orang outans de Sepilok et la ville de Sandakan

SepilokLe bus nous dépose à Sepilok, un centre de réhabilitation pour Orang Outans où les hommes tentent d’apprendre aux singes orphelins à vivre dans la nature comme leur mère aurait du le faire.

Nous avons l’occasion d’observer de très près (en liberté) quelques uns de ces grands singes à l’air triste dont l’homme est en train de détruire l’habitat. Les quelques forêts restantes ont été segmentées retirant aux animaux la possibilité de circuler pour se reproduire et maintenir la diversité génétique nécessaire. Ainsi ces animaux sont voués à disparaitre lentement.

Notre étape suivante est un autre centre pour singes, Labuk Bay. Malheureusement c’est très loin et les transports en commun sont mal coordonnées avec les possibilités d’hébergement. Nous appelons à tout hasard Gordon, l’un de nos contacts dans la ville voisine de Sandakan. 30 minutes plus tard il arrive en voiture, résolvant d’un seul coup tous nos problèmes logistiques !

Gordon est un sympathique Malais d’origine chinoise. Il a beaucoup voyagé dans le passé et s’efforce de renvoyer l’ascenseur aux voyageurs comme nous. En réalité il fait bien plus, Gordon est un hôte incroyable ! Il nous fera découvrir de bons petits restaus locaux très bon marché. Nous commençons le premier soir par un menu d’excellentes brochettes de viande et des pâtisseries locales très originales, le tout pour seulement quelques centimes !
Le soir, Gordon nous laisse dans un hostel très raisonnable après nous avoir fait visiter le quartier.

18 novembre 2011

Kota Kinabalu (ville importante dans l'état du Sabah)

Notre vol fait escale à Miri avant de repartir pour KK. A l’aéroport, nous trouvons une connexion internet très lente mais cela fait plus d’une semaine que nous en sommes privés, aussi nous avons de nombreux messages à envoyer à nos futurs hôtes ainsi que des recherches à faire pour l’organisation des transports et activités.

Finalement nous sortons du terminal et prenons un taxi pour nous rendre chez Sam et Fiona, nos hôtes. Le taxi est hors de prix (40 ringins soit 8€) mais il n’y a pas d’autre solution, surtout qu’il pleut abondamment.

Sam est américain, Fiona néo-zélandaise et ils sont tous deux enseignants. Ils nous emmènent diner dans un restaurant de fruits de mer où on choisit son repas dans des aquariums. Je vois de nombreuses espèces de poisson pour la première fois, certaines variétés sont incroyables !

Le lendemain nous passons de nouveau la journée sur internet afin de mettre au point la suite du voyage et le soir nous retrouvons nos amis. Sam qui a travaillé des années comme chef dans des restaurants nous apprend une recette asiatique.
Kota Kinabalu

Plus tard, Vineta donne un cours de salsa et la soirée se termine par du karaoké.

Nous partons le lendemain matin très tôt en bus pour la ville de Sandakan (à 6h).

13 novembre 2011

Retour au camp de base du parc Gunung Mulu

De retour au camp de base nous faisons une grande lessive et entreprenons une fois de plus de faire sécher nos affaires. Le soir, de retour au dortoir je me souviens qu’en Patagonie, un voyageur français m’a donné des films, et je crois me souvenir qu’il y avait quelques épisodes d’Ushuaia. Effectivement, je retrouve un épisode d’Ushuaia tourné ici même il y a 10 ans. Et devinez comment l’émission commence : Nicolas Hulot présente l’émission perché au sommet des Pinacles, l’endroit même où nous étions hier !!

Et il employait les grands moyens, se faisant déposer en hélicoptère pendant qu’un second appareil tournoyait autours pour le filmer. C’est très amusant de voir cette vieille émission tournée dans des lieux si familiers ! Nous avons vu la plupart des insectes et animaux qu’il présente !

Le lendemain nous allons visiter la grotte la plus large du monde, on pourrait y ranger un A380 ! Il s’agit de la Deer cave, et le spectacle est vraiment extraordinaire ! L’entrée de la grotte est monumentale, on aperçoit très haut au dessus de nos têtes ce qui correspondrait au rebord du toit. De grands arbres ont poussé juste au bord et le vent fait tomber des feuilles qui chutent en tournoyant jusqu'au sol pendant de longues minutes. Ces images me rappellent certaines scènes du film Sanctum qui aurait pu être tourné ici !
Gunung Mulu

Nous entrons dans la grotte et un peu plus loin de l’eau s’écoule du plafond, mais il est tellement haut que les gouttes semblent tomber au ralenti !

Des millions de chauves souris dorment accrochées au plafond. Le sol de la grotte est recouvert d’une montagne de leurs déjections dont s’alimente une multitude d’insectes.

Nous entrons dans la grotte et je jette un dernier regard en arrière avant de perdre de vue la lumière du soleil. La vue est magnifique ! Comme lorsque nous plongions dans les Cenotes au Mexique les rayons de lumière pénètrent dans l’obscurité et la couleur verte de la végétation ressort avec une incroyable intensité contrastant avec l’obscurité et la noirceur de la grotte.

Nous ressortons de la grotte peu avant le coucher de soleil et guettons la sortie des chauves souris. Là encore le spectacle est superbe ! Alors qu’au Mexique les chauves souris sortaient dans un nuage immense et ininterrompu, ici les bestioles sont plus craintives. En effet la forêt où elles vont chasser se trouve à une certaine distance de la grotte. Le temps d'y arriver elles seront totalement à découvert et à la merci de leurs prédateurs. Ainsi les chauves-souris commencent par se regrouper et ne se décident à sortir que lorsqu’elles sont suffisamment nombreuses. Elles s’envolent alors vers la forêt en formant une sorte de grand serpent tournoyant dans le ciel.
Gunung Mulu
Gunung Mulu

Gunung Mulu
Nous passons les jours suivants à nous promener dans la canopée, faire des ballades de nuit dans la jungle pour observer les insectes et petits animaux.
Gunung Mulu
Gunung Mulu

Les nombreux guides qui travaillent dans le parc sont issus des tribus indigènes de Bornéo. Leur mode de vie était nomade jusqu’à ce que le gouvernement les oblige à se sédentariser. C’est ainsi que les villages avoisinants furent construits sur le modèle des longhouses, sorte de maisons communautaires sur pilotis. Dans le village voisin que nous visitons un incendie a détruit la longhouse qui a été remplacée par de petites maisons familiales. Chaque tribu parle son propre dialecte, mais aussi le malais et pour beaucoup l’anglais. Certains guides connaissent chaque plante et sont capable de nous expliquer son utilisation dans leur tribu. L’émission Ushuaia présente à travers une reconstitution, certaines habitudes des indigènes. C’est très amusant car quelques heures avant de tomber sur cette l’émission, un guide nous expliquait la même chose, vous retrouverez cela dans ma vidéo.

Gunung Mulu
Finalement le jour du départ arrive et nous partons pour Kota Kinabalu qu’on appelle ici KK (kéké).

12 novembre 2011

Ascension des Pinacles dans la jungle du parc Gunung Mulu

Nous souhaitons partir le lendemain pour voir les « pinacles », de spectaculaires aiguilles sculptées par l’érosion dans la roche calcaire. C’est une expédition de 3 jours dans la jungle. Là encore il nous fait trouver une autre personne pour réduire les frais. N’ayant toujours pas de compagnon à la fermeture du HQ (les bureaux du parc), nous faisons d’autres plans. Finalement Vineta trouve un volontaire en fin de soirée. Le lendemain matin nous nous levons de bonne heure et allons directement au HQ (head quarter) pour organiser notre expédition à la dernière minute.

Maintenant que nous avons une date pour les Pinacles nous pouvons réserver nos billets d’avion. Nous prenons la première date avec des billets économiques : le 17 novembre. Cela nous laissera donc deux jours après notre retour des Pinacles pour nous travailler les vidéos et photos.

La route des Pinacles commence par un trajet en pirogue et une pause pour visiter deux grottes que nous connaissons déjà : Wind cave et Clearwater.

Le niveau de la rivière est assez bas et nous devons à plusieurs reprises descendre et pousser la pirogue. Après une heure environ, nous laissons la pirogue et continuons à pieds sur un sentier bien indiqué. Les 3 premiers kilomètres se déroulent sans problème mais soudain la pluie se met à tomber. Nous nous mettons sous un arbre dans l’espoir vain d’être protégés le temps de sortir nos vêtements imperméables.

On nous avait prévenus qu’il y avait beaucoup de sangsues dans la région. C’est inoffensif mais très désagréable. Il ne faut pas les arracher, on nous conseil d'attendre qu'elles partent d'elle même ou on peut les faire partir avec un peu de sel ou en les brulant avec une cigarette. Malheureusement nous n’avons ni l’un ni l’autre et la première sangsue me prend bien au dépourvu en s’accrochant sur ma joue ! Hors de question de la laisser là, je réagis immédiatement en sortant le répulsif anti moustique car il provoque une sensation de chaleur lorsqu’on l’applique. J’en vaporise un grand coup sur la sangsue qui se tortille un peu puis lâche rapidement prise pour tomber au sol, c’est gagné !

Nous reprenons notre marche à vive allure, il nous reste un peu plus de 5km. Lorsque nous arrivons au camp 5 nous sommes aussi trempés que si nous avions pris un bain tout habillés. Même les appareils photo protégés par un sac plastique sont mouillés à cause de l’humidité de l’air et de la condensation.

Après avoir tout essoré et mis à sécher nous nous installons dans le dortoir, très basique constitué d’une surface plane en bois pour dormir et d’un toit. Il n’y a pas de porte.
Gunung Mulu

Ce n’était pas le cas au camp de base, mais ici nous pouvons utiliser la cuisine ! Nous nous préparons donc un bon repas avec les produits achetés à Miri puis allons nous coucher. La pluie tombe toujours ce qui est assez inquiétant car nous avons prévu notre ascension pour le lendemain. La guide nous dit que s’il pleut toute la nuit il faudra annuler. Nous espérons donc que la pluie s’arrêtera et elle aussi car sa permanence au camp 5 se termine demain, et si nous décidons de reporter l’ascension, elle devra rester avec nous.

Nous dormons assez bien et au matin il ne pleut plus. Nous nous préparons donc un bon petit déjeuner 6h00 puis enfilons nos chaussures et vêtements mouillés. Le sentier part dans la forêt et prend rapidement de la pente, de plus en plus. Nous devons grimper au total 1200 mètres. Certains passages sont difficiles et il faut utiliser une corde. Bientôt nous arrivons au dernier segment, quasiment vertical. Heureusement des échelons ont été installés à certains endroits clés ainsi que des cordes.

Finalement nous arrivons au sommet. La vue sur les Pinacles est superbe. Ce sont d’impressionnantes formations de calcaire affûtées comme des rasoirs. Elles ont été sculptées par l’érosion et ce travail continue si bien qu’elles finiront un jour par disparaître.
Nous faisons une belle pause casse croute et le soleil vient nous réchauffer !
Gunung Mulu
Gunung Mulu

La descente est beaucoup plus difficile et longue que la montée. En chemin nous observons des plantes carnivores, plusieurs serpents et de nombreux insectes. Le sous sol est truffé de grottes, il s’agit de la prolongation de la grotte clearwater dans laquelle nous avons passé une journée. On aperçoit des cavités hérissées de roches tranchantes comme les Pinacles.

Lorsque la pluie se remet à tomber nous sommes toujours en train de descendre mais la partie critique est derrière nous.

Nous passons une nouvelle soirée au camp 5 et allons nous coucher de bonne heure. Nous sommes presque sur la ligne de l’équateur, le jour se lève à 6h et le soir tombe vers 18h toute l’année. Ces horaires étranges sont dus au fait que Bornéo, bien que très à l’est se trouve sur le même fuseau horaire que le reste de la Malaisie.

Nous dormons très bien sans être attaqués par les moustiques. En effet le dortoir est complètement ouvert et il y a un espace entre le toit et le plafond. Ainsi les chauves souris peuvent entrer facilement et font des va et vient continuels au dessus de notre tête, nous débarrassant du moindre moustique !

Lumière du matin sur le camp 5 :
Gunung Mulu

Le lendemain nous repartons tranquillement par le même sentier. 8km plus loin, la pirogue nous attend et nous ramène au camp de base.