31 juillet 2011

Les chutes d'Iguazu en Argentine et au Brésil

Iguaçu vient du guarani : í (eau) et kuasu (grand), littéralement « Les grandes eaux ». Les chutes d’iguazu sont un ensemble de 275 cascades formant un front de 2,5 kilomètres. L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau par seconde.

Nous consacrons la journée à la visite du côté argentin des chutes d'Iguazu, partie la plus complète et la plus intéressante. Deux jours plus tard, nous ferons la visite du côté brésilien qui se limite à un panorama sur les chutes. C'est très amusant car les deux côtés sont très proches et en visitant l'un, on peut apercevoir les visiteurs de l'autre.

Nous prenons le premier bus pour être sur le site avant son ouverture à 8h et, à peine entrés, nous nous dirigeons vers la Garganta del Diablo, la plus haute cascade avec ses 90 m de hauteur. De longues passerelles nous conduisent à travers un interminable fleuve en amont des chutes, jusqu’à un immense gouffre dans lequel l’eau tombe dans un vacarme incroyable. De là, on surplombe le vide et on peut observer une masse d’eau spectaculaire tomber dans le vide pour se vaporiser en bas. Nous arrivons les premiers et pourrons en profiter seuls une bonne demie heure. Mais lorsque nous prenons le chemin du retour, nous croisons sur les passerelles des centaines de touristes qui arrivent !
Iguazu Falls

Nous nous dirigeons alors vers les passerelles inférieures pour observer les chutes d’en bas, et prenons un bateau pour accéder à l’ile San-Martin située au milieu des chutes. Nous avons de la chance car deux jours plus tard, lorsque nous visiterons le coté Brésilien, le niveau de l’eau sera tel qu’il sera impossible d’accéder à cette ile.
Iguazu Falls

Pour terminer la visite, nous allons sur les passerelles supérieures qui nous conduisent juste au niveau où l’eau commence à tomber.

Deux jours plus tard, nous revenons sur place, mais côté brésilien pour observer cet incroyable panorama une dernière fois. Ce jour là, le fleuve est en crue et l'eau a pris la couleur rouge de la terre dans cette région. Le soir nous verrons à la TV des images tournées juste devant nous et apprendrons que des maisons ont été inondées et que la crue a fait beaucoup de dégâts.
Iguazu Falls

30 juillet 2011

La mission jésuite de San Ignacio en Argentine

San Ignacio MiníNous nous levons de bonne heure et retournons à la gare routière où nous sommes arrivés la veille. Nous y trouvons un bus pour la mission jésuite de San Ignacio. Le site est spectaculaire et extrêmement bien documenté. Nous restons plusieurs heures dans le site et le petit musée et repartons avec une idée bien plus précise de la vie dans la mission mais aussi de la façon dont les guaranis vivaient et de leur histoire.


Après cette visite nous repartons pour une dernière étape en Argentine : Puerto Iguazu, le côté argentin de cette triple frontière (avec Paraguay et Brésil) délimitée par les fameuses chutes d'eau.

Posadas, Encarnacion et les missions jésuites au Paraguay

PosadasLe bus nous dépose de bon matin à la gare routière de Posadas, petite ville argentine frontalière avec le Paraguay. Après avoir laissé nos affaires dans le dortoir d'une auberge, nous traversons le pont qui sépare les deux pays et prenons la direction des ruines des missions jésuites.

Nous entrons pour la première fois au Paraguay. A peine passé la frontière, nous retrouvons comme un petit air de Bolivie dont nous étions nostalgiques. D’abord la physionomie des gens est différente, beaucoup descendent d’indiens Guaranis. Le bus dans lequel nous montons est vraiment pourri : tout ce qui peut être défoncé ou troué l'est ! A côté de nous une vieille dame nous sourit avec le peu de dents qu’il lui reste. Elle voyage avec une quantité de sacs et de petites caisses dans lesquels elle transporte du riz et des denrées alimentaires diverses.
Nous arrivons au terminal, la ville est assez sale et tout est délabré et plein d’agitation. Ici le change se fait dans la rue et ce sont des vendeurs ambulants qui vendent les billets de bus.
S’il est vrai que Buenos Aires ressemble à une ville européenne, nous voici bien de retour en Amérique du sud. Et en effet le Paraguay a des points communs avec la Bolivie : pays pauvre, une population indigène importante, on y parle officiellement l'espagnol et le guarani. De plus les deux pays n'ont pas (ou plus) d'accès à la mer.

Le Paraguay est connu pour ses zones franches et la contrefaçon. D'ailleurs dans le bus, lors du défilé habituel de vendeurs ambulants, entre les bonbons et les stylos on nous propose des téléphones cellulaires !

Trinidad Jesuit ruinsFinalement nous arrivons à Trinidad où nous visitons les ruines d’une première mission jésuite. Nous sommes les seuls visiteurs de ce vaste complexe que nous visitons sous un grand soleil. Et oui, même si nous sommes en plein hiver, nous nous trouvons à 800km au nord de Buenos Aires où il faisait froid, mais ici le soleil cogne, les orangers sont chargés de fruits, il y a plein de palmiers et de bananiers !


De Trinidad nous décidons d’aller visiter la mission de Jesus qui se trouve à 12 km. Un bus est sensé passer toutes les heures mais il ne vient pas, alors dès que nous apercevons deux personnes se diriger vers un taxi, nous nous joignons à elles. En effet à 4 le taxi revient au même prix que le bus. Mais attention, il n’est ni plus rapide, ni plus confortable ! Notre véhicule est une très vieille Peugeot que je ne pourrais dater car il lui manque trop de pièces. Après avoir mis le contact sous le capot, le chauffeur desserre le frein, et la voiture commence à prendre de la vitesse en descendant une pente. Finalement le moteur démarre, juste à temps car nous étions à contresens et une voiture arrivait en face ! Il fait vraiment chaud et le chauffeur sort une grosse pince pour ouvrir sa vitre, la seule qui « fonctionne ». Il n’y a aucune poignée et les portes s’ouvrent en tirant un fil de fer. Tous les caches à l’intérieur du véhicule ont disparus, rendant tous les fils électriques apparents ainsi que le câble de changement de vitesse. Pendant un long moment je me demande si le levier de vitesse fonctionne car le chauffeur n’y touche pas, mais il passe finalement la troisième.

Nous arrivons finalement à la mission de Jesus. Cette fois encore nous sommes les seuls visiteurs.
Jesús Jesuit Ruins

Après la visite nous attendons le bus pendant 1h mais il ne vient toujours pas, alors nous décidons de rentrer à pieds. Nous avons le temps ; il n’est pas 19h et nous devons arriver à Trinidad avant 21h pour attraper le dernier bus pour Encarnacion. Et il y a des bus qui rentrent à Posadas en retraversant la frontière jusqu’à 23h. Nous ne passons pas inaperçu : certains rient beaucoup en nous voyant marcher sur la route, d’autres essayent de nous trouver un taxi pour 10x le prix normal, c’est assez amusant. Jusqu’au moment où la nuit tombe. Il n’y a pas de lune et la route n’est pas éclairée jusqu’au bout. Heureusement je vois une voiture stationnée et je vais parler avec le conducteur qui propose de nous déposer à Trinidad ! Un coup de chance car l’expérience nous a montré que dans le noir les voitures ont peur des autostoppeurs !

En fin de matinée quand nous sommes arrivés à la pension qui a gardé nos affaires toute la journée, un groupe de jeunes brésiliens était en train de boire, déjà bien attaqué. Hé bien à notre retour ils continuent !

29 juillet 2011

Dernier tango à Buenos Aires

Canelo Tango Estudio






A 10h nous sommes au studio de danse pour notre dernier cours avec Roberto Canelo dont nous avons suivi les cours avec assiduité presque chaque jour de ces 4 derniers mois.

Valeria et lui vont bien nous manquer !






Bus cama pour Posadas

Ensuite nous préparons nos sacs et partons pour la gare routière où Hélène et Jean-Martin sont venus nous dire au revoir !
Nous prenons un bus cama (grand confort selon les normes européennes mais intermédiaire pour l'Argentine) dans lequel nous dormons assez bien :

28 juillet 2011

La veille du grand départ

Après 4 mois et demis passés à Buenos Aires, nous sommes à la veille du grand départ ! Nous commençons la journée avec une expédition à la poste internationale afin d'expédier en France 10kg d'affaires de camping désormais inutiles.
Ensuite nous retrouvons Hélène et Jean-Martin pour un dernier déjeuner ensemble chez eux, dans la même ambiance sympathique que lorsqu'ils nous ont accueillis le jour de notre arrivée.
Nous allons ensuite visiter le musée d'Evita, en ce jour anniversaire de sa mort.

Le soir, nos amies Rui et Saroi préparent un somptueux dîner japonais en notre honneur à la tango house.
Tango House

25 juillet 2011

La viande, le Gaucho, et la pampa argentine

Lorsque l’on voyage en Argentine, l’imaginaire du mythe gaucho* est l’une des premières représentations qui nous vient à l’esprit. Les grandes étendues de la Pampa*, ses élevages immenses, ses estancias (exploitations) de taille d’un département français sont une réalité vivante et palpable. Le Salon de l’Agriculture (La Rural) de Buenos Aires est l’un des moments forts de l’année pour aller à la rencontre, approcher et sentir cet esprit qui reflète l’Argentine traditionnelle et authentique. Merci Hélène de nous y avoir accompagné !


*La pampa argentine est cette plaine interminable, paysage mythique de l'Argentine que nous avons traversé pendant des jours. Véritable mer d'herbe qui occupe près de 20 % du territoire argentin, la pampa est une zone d'une intense exploitation agricole et d'élevage, le pays des " Gauchos ".

Le personnage mythique du Gaucho apparait à la fin du XVIIIème siècle. À l’origine c’était un métis hispano-indien rejeté par la société. Au XIXe siècle, au temps des guerres d’indépendance, ce nomade anti-social et “hors la loi” conquiert ses lettres de noblesse en s’alliant aux armées de libération. Courageux, bon cavalier, connaissant bien le terrain, il se révèle un précieux soldat.

La figure du Gaucho est idéalisée dans la littérature argentine (notamment “El Gaucho Martín Fierro” de l’écrivain José Hernández). Il représente les valeurs de courage, d’honneur et de liberté de l’homme de la campagne. Symbole du passé glorieux d’une Argentine qui alimentait la planète, le gaucho fait encore figure de mythe dans l’imaginaire collectif argentin.

Aujourd’hui le terme de gaucho désigne le paysan argentin, excellent cavalier (comme vous le voyez sur les vidéos), vivant de l’élevage et des activités dérivées (consommation de viande et utilisation du cuir).

La tenue typique du Gaucho est une bombacha (pantalon traditionnel en toile, resserré à la cheville), un tirador (large ceinture) et aussi une boladora (lasso argentin) et un facon (couteau traditionnel).


Comme nous le verrons à "La Rural", les argentins utilisent d'immenses appareils agricoles (gros comme des maisons), mais en ce qui concerne l'élevage, le travail se fait toujours à cheval. L'une des activités typiques est le tri des animaux (par exemple pour une vaccination). Il faut alors séparer une bête du reste du troupeau ce qui est loin d'être évident (si on demande son avis à l'animal).
La vidéo suivante est spectaculaire, il s'agit d'un concours : 3 cavaliers disposent d'une minute 30 pour séparer 3 vaches du reste du troupeau. Le présentateur annonce le numéro (marqué sur les vaches) et deux cavaliers se lancent immédiatement à la recherche des animaux pendant que le 3ème garde la porte.
La première équipe a beaucoup de mal mais les suivantes sont spectaculaires. Les gagnants terminent en 20 secondes !


Dans cette seconde vidéo on voir de superbes chevaux aux couleurs similaires groupés selon leur estancia d'origine. Chaque groupe suit un cheval qu'on appelle "la marraine" doté d'une cloche. Dans la première partie de la vidéo, les marraines sont seules dans l'enclot avec les gauchos. Soudain on laisse entrer tous les troupeaux de chevaux à la fois et ils se précipitent au galot à la recherche de leur "marraine". Ils parviennent tous à la retrouver et se regroupent ainsi par troupeaux.
Dans la seconde partie de la vidéo chaque troupeau galope derrière sa marraine entraînée par un Gaucho.

21 juillet 2011

Derniers préparatifs avant le départ

L'heure de grand départ approche ! Nous aurons finalement passé en tout 4 mois et demi à Buenos Aires.
Comme nous n'avions initialement pas prévu voyager si longtemps ni de passer par l’Asie, les préparatifs ressemblent à ceux de l'année dernière : check-up médical, vaccins, visas, sélection de l'équipement et expédition du superflu à Paris, organisation du voyage : billets d'avion, itinéraire calculé selon les climats et saisons, ...

15 juillet 2011

Un an de voyage en Amérique du sud !

Il y a exactement un an nous atterrissions pour la première fois en Amérique du sud, en Guyane. Depuis nous avons traversé l'Amazonie, les Andes, en passant par de la jungle des déserts, des sommets, etc... pour finalement nous installer à Buenos Aires et apprendre le tango.

Si le voyage était très bien préparé jusqu'à Buenos Aires, à partir de là les choses étaient floues. Le mois dernier nous avons accueilli ici Arny, un ami danseur avec qui nous avions prévu continuer le voyage en le centrant autours de la danse comme mon voyage de 2009 en Europe (voir www.salsero.fr). Finalement Arny a rapidement décidé de rester à Buenos Aires, pour y apprendre le tango. Difficile de lui en vouloir car nous avons fait de même, restant ici plus de 4 mois au lieu d'un mois prévu.

Ainsi nous avons du planifier de nouveau notre voyage. Nous avions très envie de rentrer par l'Asie faisant ainsi le tour du monde, mais cela était financièrement impossible étant donné le prix des billets trans-pacifique. J'ai bien pensé voyager sur un cargo mais ça revient encore plus cher. L'alternative était de remonter le Brésil en bus jusqu'en Guyane où les liaisons avec Paris sont moins chères. Dans tous les cas un aller simple en avion est hors de prix, souvent plus cher qu'un aller-retour !

Cela fait une semaine que nous passons tout notre temps libre sur internet à étudier les sites de réservation de billet et à suivre le cours des billet d'avion. Nous avons trouvé d'excellentes opportunités et sommes aussi passés à coté d'offres incroyables. Mais ce système complexe est désormais beaucoup plus clair, et je vais bientôt écrire un article à ce sujet dans la page "conseils aux voyageurs" pour vous faire partager des astuces étonnantes permettant de voyager plus en dépensant beaucoup moins.

Le hasard a voulu que toutes ces recherches de billets aboutissent en ce jour symbolique du 15 juillet, premier anniversaire de notre voyage. C'est donc aujourd'hui que, trouvant de bons tarifs, j'ai pris la décision de continuer le voyage. Ça a commencé à 2h du matin avec l'achat de 4 billets pour le Brésil (l'avion revenant finalement bien moins cher que les bus que nous pensions prendre), et finalement tard le soir, nous avons acheté des billets Brésil - Mexique et Mexique - USA. De là nous irons en Corée, puis en Chine. C'est donc officiel, nous faisons le tour du monde, rentrant en France par l'autre coté de la planète. Voir la page itinéraire.

Et pendant la journée, entre deux sessions de recherche sur internet, nous sommes allés à Lujan caresser de gros chats sauvage. C'est notre façon de fêter nos 1 an de voyage !

D'abord un lionceau affectueux
Zoo LujanZoo Lujan

Puis une grosse tigresse qui nous lèche la main pour boire du lait
Zoo Lujan