30 juillet 2012

L'enfer dans les rues de Hanoi - la circulation au Vietnam

Avez-vous déjà essayé d’imaginer à quoi pourrait ressemble un monde où les véhicules seraient prioritaires (au sens propre) sur les piétons ? C’est une réalité quotidienne au Vietnam !

Les camions ont priorité sur les voitures qui chassent les motos et les piétons courent pour tous les éviter ! Les plus gros utilisent leur klaxon pour chasser les plus faibles. Mais en plus les conducteurs n’utilisent ni clignotant ni rétroviseurs qu’ils remplacent par le klaxon ce qui vient augmenter considérablement le bruit ambiant. Et surtout il n’y a pas de trottoir, ou plutôt celui-ci est encombré dès le matin par les étals des vendeurs, les chaises et tables des restaurants de rue, les coiffeurs de rue et l’espace restant sert à garer les scooters. Bref, le trottoir existe bien mais le concept de trottoir a échappé aux vietnamiens ! En conséquence le piéton doit marcher dans la rue et se fait chasser par les véhicules qui foncent dessus en klaxonnant. Au début je pensais que les véhicules manquaient de courtoisie, klaxonnant au lieu de laisser la place au piéton quitte à se retrouver bloqué 2m plus loin dans les bouchons. Mais en réalité je n’avais pas compris le système de priorité : par principe le piéton doit céder le passage aux véhicules.

Vous l’avez compris c’est un enfer que je serai bien heureux de quitter!
P1160161

Exposés à tous les klaxons pendant la journée je pense que les viets sont un peu sourds et c’est peut être la raison pour laquelle ils mettent le son si fort pendant les soirées. Pour la première fois j’ai quitté une soirée salsa aussitôt après être arrivé à cause du niveau sonore.

22 juillet 2012

Quelques semaines de salsa à Hanoi

De retour à Hanoi nous faisons la connaissance de Luka, une jeune femme de Taiwan très sympathique qui propose de nous héberger. Elle a passé plus de 10 ans en Thaïlande et au Vietnam à décorer et créer des restaurants. Elle dirige un complexe avec un restaurant végétarien au rez-de-chaussée, un restaurant indien au premier étage et elle habite au second.
DSC00129
C’est là que nous nous installons et nous passons 8 jours très sympathiques avec elle. Nous avons droit à une chambre indépendante confortable. Le séjour est équipé d’une grande glace ce qui en fait un lieu parfait pour nous entrainer. Luka aime la salsa et danse assez bien. Chaque jour nous lui faisons un petit cours ou bien elle se joint à nos entrainements. Et des entrainements nous en avons bien besoin ! En effet nous osons nous filmer en train de danser et le résultat est effrayant : le pire est notre posture avec le dos vouté ! Ainsi nous nous efforçons de faire des exercices pour corriger les séquelles de 2 années passées sur les routes avec un gros sac à dos et sans s’entrainer. Heureusement il y a aussi du positif : le fait d’avoir « tout oublié » et de danser instinctivement est libérateur ; je me découvre une musicalité toute nouvelle, une capacité accrue à relâcher le corps simplement en se concentrant sur les appuis dans le sol. De plus je conserve un jeu de jambes riche, héritage des années passées à Salsabor.

P1160292
Les soirées salsa à Hanoi ont lieu de très bonne heure dans les écoles de danse. La salsa connait une véritable explosion et il y a une dizaine d’écoles. Contrairement à ce qui se passe en Thaïlande 100% des danseurs sont vietnamiens, il n’y a pas d’expatriés. Et ils ne sont pas mauvais du tout, et contrairement aux Coréens ils font preuve de liberté et de créativité. Par contre ils manquent de technique et d’appuis, ce sont des danseurs "youtube" qui copient ce qui est apparent sans connaitre la mécanique des mouvements. Nous faisons de notre mieux pour les aider lors des quelques cours que nous donnons.

Un weekend nous sommes invités dans la ville voisine de Hai Phong pour enseigner chez un ami de Sy.
DSC01653
Nous sommes accueillis royalement et passons un excellent weekend.
P1160181
Lors de la soirée finale les élèves veulent tellement danser avec nous que nous n’avons que quelques danses ensemble !

Nous sortons souvent danser avec Luka et après les soirées salsa dans les écoles de nos amis qui se terminent vers 22h30, nous allons tous les soirs à « La bomba Latina », un lieu que Luka nous fait découvrir. C’est un bar équipé d’une piste de danse tenu par Enrique, un cubain très sympathique qui a énormément voyagé, parle parfaitement français et a même vécu à Riga ! Luka est vraiment charmante et nous passons de très bons moments avec elle : que ce soit pour manger un morceau au retour de soirée, pour un petit déjeuner tardif, pendant nos entrainement ou pendant la journée dans son restau où elle nous invite souvent à déjeuner.
Sur cette photo nous sommes avec Luka, Enrique et Julia, une amie russe de Thailande que nous avons retrouvé là par hasard :
P1160264

Après une semaine chez Luka, sa famille arrive et nous nous installons dans une guesthouse face à « la bomba latina ». C’est très pratique car le soir nous sommes sur place. Par contre nous changeons 3 ou 4 fois d’hôtel car dans ce quartier très touristique les hôteliers sont détestables : ils augmentent les prix du jour au lendemain, sont vulgaires et malpolis avec les clients, brefs une horreur à la vietnamienne ! Et oui, ici on fait du business sans penser au lendemain. Seul le profit immédiat compte et on n’a aucun respect pour le client. Finalement découragés, nous nous installerons dans la rue de Luka où les hôteliers sont plus respectueux.

20 juillet 2012

Week end de salsa dans la baie d’Ha Long sur l'ile de Co To

Le bateau part et bientôt chacun abandonne son siège pour aller sur le pont admirer la baie d’Ha Long !! En effet l’ile où nous allons se trouve à la sortie de cette fameuse baie ! La vue est splendide bien que très similaire à ce que nous avons vu aux Philippines !
P1140900

Sy a vraiment bien organisé les choses : les repas sont à chaque fois excellents.
P1160105
P1160032Nous faisons le tour de l’ile, des jeux sont organisés sur la plage. Nous prenons un petit bateau pour passer une matinée sur une ile paradisiaque déserte. Malheureusement tous ces lieux sont assez sales et cela ne dérange pas nos amis de s’assoir par terre au milieu des détritus. Pire : ils mangent des sortes de petits yaourts gélatineux et jettent tous les emballages plastiques par terre. Mais au moment de partir, surprise : ils ramassent leurs poubelles pour les emporter dans un sac plastique !

Nous faisons la connaissance de tous les danseurs, ainsi que plusieurs profs de salsa et du seul étranger avec nous : Rolando : un Bolivien Suisse très sympa et DJ à ses heures perdues.
La dernière soirée est la meilleure : nous pique-niquons sur la plage : au menu barbecue de fruits de mer ! Nos amis qui ont prévu un générateur mettent de la musique et nous dansons pieds nus sur la plage à coté d’un grand feu. Une soirée formidable !
P1160038

19 juillet 2012

Retour au Vietnam et voyage dans la baie d'Halong

Grace à Vu, un ami de Paris je suis en contact avec Sy et Ruby les deux principaux profs de salsa de Hanoi. Nous avons eu le temps de correspondre sur internet et je sais déjà qu’il est possible de danser la salsa chaque soir à Hanoi.

De plus, par un hasard incroyable nos amis partent le lendemain de notre arrivée pour un weekend salsa de 3 jours sur l’ile de Co To. Nous décidons sans hésitation de les suivre avant même de savoir que cela se passe dans la fameuse baie d’Ha Long !

Ils nous attendent le soir de notre arrivée dans une soirée salsa où ils ont annoncé notre arrivée à leurs élèves. Malheureusement notre bus arrive avec 3 heurs de retard et nous ne les retrouvons que pour le diner.
S1180004
Ensuite tout se passe très vite : après une courte nuit de 3h nous nous levons de bonne heure pour aller déposer nos gros sacs chez Sy et retrouver le groupe pour prendre le bus jusqu’au port. Le trajet dure 6h ce qui nous laisse le temps de récupérer un peu de sommeil.
P1140881

Arrivés au port nous retrouvons toute la brutalité du Vietnam encore très présente dans nos souvenirs même après plusieurs mois : sur le ponton de l’embarcadère les piétons que nous sommes côtoient les camions qui utilisent généreusement leurs klaxons pour nous chasser comme on le ferait avec des animaux. Dans une chaleur infernale nous embarquons sur le bateau dans l’anarchie. Le bateau est relativement petit et notre groupe de 35 personnes occupe la majorité de la cabine. Une fois assis on nous distribue les tickets numérotés. Et soudain, pour une raison qui nous échappe, l’équipage décide brutalement de mettre de l’ordre dans ce chaos. Je suis l’un des premiers concernés : ils regardent mon ticket et, très agités me demandent en criant de m’installer à l’avant. Je prends mon sac et me lève calmement mais le petit bonhomme de l’équipage enfonce ses doigts dans mes cotes au rythme de 1 fois toutes les 1,5 secondes comme s’il avait besoin d’attirer mon attention. Il ne cesse de crier et de me pousser. Je résiste difficilement à l’envie de le frapper pour en finir. Nous avons déjà rencontré ce comportement vulgaire et agressif avec les conducteurs de mini bus.

Il faut savoir qu’au Vietnam l’espace privé qui protège votre intimité n’existe pas. En occident, même un individu malpoli se tiendra à une certaine distance pour vous parler et ne vous touchera pas. Et même en cas de bagarre on commencera généralement par vous pousser ; ce qui est une intrusion brève et délibérée dans votre espace et que vous interprétez comme une provocation. De même lorsqu’on s’assoie à coté de quelqu’un, il y a une limite très claire au niveau acceptable de proximité et de contact physique. Ici au contraire, il est n’est pas choquant d’être entassés à 3 par siège dans un minibus. Dans la rue les gens se bousculent et on n’hésite pas à vous toucher si on veut attirer votre attention, par exemple pour vous vendre quelque chose.

De plus les vietnamiens peuvent être très vulgaires. Ils crient facilement et peuvent facilement être violents physiquement surtout avec les femmes. Le contraste est frappant avec les pays voisins où c’est le contraire : même excédés au Laos ou au Cambodge, on garde le sourire et son calme pour éviter de « perdre la face ». Lorsqu’on n’en peut vraiment plus de sourire, éventuellement on passe directement à la bagarre mais on ne crie jamais.

Alors que la situation à bord semble s’être calmée, Sy qui est l’organisateur du voyage se lève et vient le sourire aux lèvres de l’arrière du bateau vers l’avant pour annoncer quelque chose. Soudain un membre d’équipage arrive par une porte latérale et le frappe violement derrière la tête car il est debout. Sous la surprise, son sourire disparait instantanément pour faire place à une expression de stupeur mais notre ami se laisse faire et retourne s’assoir. Tout est normal, bienvenue au Vietnam !

17 juillet 2012

Quelques jours tranquilles à Luang Prabang

Nous restons encore plusieurs jours à Luang Prabang. J’en profite pour travailler sur le montage vidéo de Birmanie et apprendre à utiliser Adobe Première.

Nous sympathisons avec Xay, un jeune franco-laotien qui nous emmène un soir dans une boite de nuit locale avec de la musique Lao en vivo. On y danse de façon traditionnelle, c’est très amusant : on se déplace sur la piste en cercle en marchant au rythme de la musique. On danse généralement à deux et toute la danse se passe dans les mains. Selon leur dextérité, les danseurs agitent grossièrement les bras sur le rythme de la musique ou font des mouvements plus complexes avec les mains et les doigts.

P1150884
P1140875Le lendemain soir, Xay nous invite chez lui. Nous faisons les courses au marché local puis cuisinons ensemble chez lui et passons une soirée très sympathique.

Finalement vient le moment de partir. Nous pensions visiter les grottes Vieng Xai dans la région frontalière avec le Vietnam mais le trajet est trop long et aléatoire. Finalement nous prenons un bus couchette direct pour Hanoi. Le trajet durera 27h !
P1150918

15 juillet 2012

Anniversaire : deux ans de voyage autour du monde

Notre soirée salsa a lieu le 14 juillet et le lendemain nous fêtons nos deux ans de voyage ainsi que les deux ans de ce blog !
Et oui, il y a deux ans exactement nous atterrissions en Guyane pour un voyage qui ne devait initialement durer que 6 mois !

Cela tombe bien car Samy nous invite aujourd’hui à un barbecue d’anniversaire autour d’une piscine privée loué pour l’occasion par ses amis ! Nous savourons cet après-midi de fête dans un environnement occidental si différent de ce que nous avons connu ces derniers mois.
P1150834
Nous faisons la connaissance de nombreux expatriés et passons une journée très sympathique. Le soir Samy nous invite à diner dans son restaurant : au menu burger et sushi !

13 juillet 2012

Salsa et rencontres à Luang Prabang

Cela fait plus d’un an que nous n’avons pas dansé (depuis Buenos Aires) et cela commence à me manquer. Avant d’arriver je me suis donc renseigné sur la salsa à Luang Prabang et ai découvert que notre amie Saori de Bangkok y avait enseigné plusieurs années avant de partir en Thaïlande. C’est ainsi que j’ai pris contact avec Samy le propriétaire du S-bar où avaient lieu ces évènements chaque mercredi. Nous le rencontrons dès le soir de notre arrivée.

Le contact passe très bien. Samy est un jeune français sympathique qui a lancé il y a un an ce restaurant-bar à cocktails plutôt chic. Le voici avec son amie Lily et sa fille :
P1150850
Nous faisons la connaissance de plusieurs expatriés français habitués du bar et Samy ne rate pas l’occasion de nous offrir plusieurs de ses excellents cocktails ! Il n’y a pas de soirée salsa prévue ? Qu’à cela ne tienne, nous décidons ensemble d’en organiser une dès ce samedi (le surlendemain). Cela nous laisse à peine le temps de nous occuper de la promotion aidés par Samy et Saori. Nous n’espérons pas beaucoup de monde car en cette saison, les expatriés qui forment la majorité des danseurs sont repartis chez eux.
P1150838

Après cette première rencontre sympathique avec Samy nous nous promenons dans le quartier du S-bar : il n’y a que des restaurants occidentaux et bars pour étrangers, cela fait longtemps que nous n’avons pas vu autant de touristes ! Au retour nous passons par une ruelle indiquée par Sammy où nous trouvons de la bonne nourriture locale pour à peine 1€.
P1140773

Le matin nous allons prendre un jus de fruits frais juste à côté de l’hôtel. Dans la rue du marché des dizaines de femmes sont installées derrière un petit stand où elles préparent des jus de fruits frais pour environ 0,7€, exactement comme en Bolivie !
P1150855
Mais ici on trouve une seconde spécialité complètement inattendue : les sandwichs au poulet dans une sorte de baguette. Une personne a du avoir cette idée et, comme à chaque fois lorsque cela fonctionne, tout le monde se met à faire la même chose, copiant au détail près l’idée originale. Mais nous préférons le petit déjeuner local : une sorte de Pho au poulet (soupe de nouilles).

Finalement le soir de notre cours de salsa arrive. La soirée se déroule très bien. Nous faisons plein de connaissances et surtout c’est l’occasion de faire quelques danses ensemble !

12 juillet 2012

Arrivée à Luang Prabang et retour à la civilisation moderne

Il y a 8 ans environ j’ai passé quelques jours à Luang Prabang. C’était mon premier voyage en Asie du sud-est et je me souviens d’infrastructures très rudimentaires et de routes en terre. Le contraste entre mes souvenirs et ce que je découvre aujourd’hui est frappant ; je n’en crois pas mes yeux ! Non seulement les routes sont en bitume mais il y a aussi des ronds-points fleuris, une multitude de restaurants occidentaux, des grosses voitures,… tout semble tellement moderne !
P1150872

Dans le tuctuc qui nous conduit de la gare routière au centre ville nous faisons la connaissance d’une jeune allemande venue récemment à Luang Prabang. Nous nous installons dans la même guesthouse qu’elle. A notre grande surprise les tarifs sont largement inférieurs au prix minimum indiqué par notre guide ! Les informations des guides de voyage sont souvent fausses mais généralement c’est dans l’autre sens ! Pour un prix modique, les chambres sont très correctes. Nous avons une salle de bain mais pas de clim ce qui est un peu dur en cette saison chaude mais nous avons l’habitude.

P1140806
Notre guesthouse se trouve à deux pas du Mékong et du marché de nuit, en plein centre de cette ville classée au patrimoine mondial par l’UNESCO.

07 juillet 2012

Voyage vers le nord pour rejoindre le fleuve Nam Ou puis Muang Ngoy Neua

De bon matin, nous prenons un bus local jusqu’à Oudom Xai puis immédiatement un second bus jusqu’à la petite ville de Muang Khua au bord du fleuve Nam Ou.
P1140649Les noms des villages se ressemblent beaucoup et plusieurs touristes nous ont raconté avoir été déposé par le bus au mauvais endroit. Aussi nous sommes assez inquiets lorsque le bus nous débarque au milieu des champs après un trajet total de 7h de bus !

Heureusement nous sommes au bon endroit et un tuktuk a vite fait de nous déposer au débarcadère. Nous repérons les pirogues que nous prendrons le lendemain puis nous installons dans une guesthouse perchée à la cime des arbres au bord du fleuve. Notre chambre est très sommaire mais jouit d’une vue imprenable !

Le lendemain matin nous nous rendons au petit bureau qui vend les billets de bateau. Nous payons nos tickets un prix déjà très élevé mais voilà que le pilote refuse de nous embarquer ; il veut plus d’argent ! Finalement après une heure de négociations il empoche 80€ pour conduire un groupe de 6 personnes 3h en aval. Il ne cesse de répéter que ce n'est pas suffisant pour payer l'essence et que s'il y avait plus de passagers nous paierions moins. Nous partons et que fait-il ? il embarquant des gens à chaque village pour empocher plus d’argent ! Evidemment il nous a fait payer d'avance donc même si le bateau est plein nous n'aurons aucune ristourne/

P1150664Contrairement à l’amazone, le fleuve est assez étroit ce qui permet de bien profiter du paysage. A vrai dire si nous avons fait tout le trajet jusqu'ici, le véritable but de notre voyage était cette descente du Nam Ou en pirogue. Au début nous sommes entourés d’une jungle épaisse. Puis le relief se sculpte de plus en plus, des montagnes et de grandes falaises blanches apparaissent.
P1150660 Nous avons de la chance car il fait très beau !

P1150681
P1150732Au moment où le paysage devient le plus beau, nous débarquons. L’endroit est des plus isolés alors nous vérifions bien qu’il s’agit vraiment du bon endroit avant de laisser repartir le bateau ! C'est bien cela, nous sommes à Muang Ngoy Neua, un petit village sans route ni électricité perdu dans un véritable coin de paradis. Ce village perché au bord du fleuve est entouré de montagnes et de paysages vierges ! Pas un champ, pas une maison visible aussi loin que l'on porte le regard.

Nous passons la première nuit dans une chambre avec une vue fantastique puis nous déménageons pour un bungalow encore mieux avec une vue similaire pour seulement 3€ la nuit !

Nous passons quelques jours là, puis nous repartons. Une pirogue nous conduit jusqu'à Nong Khiaw reliée au réseau routier. 3h plus tard nous arrivons à Luang Prabang. Retour à la civilisation !!

05 juillet 2012

Visite des environs de Muang Sing à deux pas de la frontière chinoise

P1140611Nous louons un scooter et partons pour la ville de Muang Sing à 10km de la frontière chinoise. Les 60km de route de montagne que nous parcourons pour y parvenir nous offrent des paysages splendides. P1140551 P1150613
Nous traversons de nombreux villages aux huttes de bois au milieu des rizières.

P1140328
La ville de Muang Sing ne présente pas beaucoup d’intérêt si ce n’est de nous faire sentir la proximité de la Chine. P1150629 En arrivant vers 16h nous déjeunons au marché puis nous nous installons dans le joli bungalow d’une guesthouse pour seulement 6€. La soirée est pluvieuse et j’en profite pour écrire le blog.


Le lendemain matin nous repartons de bonne heure en moto pour aller visiter des villages de différentes minorités ethniques dans les montagnes. Mais au lieu d’arriver à un village, nous nous retrouvons au poste frontière chinois : nous avons raté une bifurcation !

P1140578 Nous passons la matinée à explorer ces petits villages qui voient assez peu de touristes. Les gens sont souriants et agréables. La plupart des adultes étant dans les rizières il ne reste que les enfants et les anciens. Une vieille dame nous fait entrer dans sa maison et s’apprête à faire essayer à Vineta la tenue traditionnelle lorsque soudain un van tout neuf débarque un groupe de touristes chinois.

P1140605Leur guide entre dans la maison, attrape la vieille dame par la main pour la montrer à son groupe. Les chinois en vacance sont souvent équipés d’énormes appareils photo tout neufs. Je ne suis pas un expert mais j’ai vu suffisamment d’absurdités (genre prise de photos en rafale dans une grotte) pour affirmer qu’ils ne maitrisent généralement pas leur équipement. Quoi qu’il en soit les chinois n'ont pas la réputation d'être discrets et l’appareil photo empire les choses.
Bref les voilà qui rentrent chez la vieille dame comme dans un musée… ils mitraillent la pauvre vieille puis s’en désintéressent aussitôt et repartent comme ils sont arrivés. Pour tourner en dérision leur attitude pitoyable, je me suis amusé à les prendre en photo. Dès qu'ils ont une cible ils se déchaînent tous dessus et voici ce que ça donne (droite).

Le calme revenu, Vineta essaye la tenue locale est royalement coiffée d’une sorte de turban.
P1150646
Nous continuons à explorer les villages puis retournons tranquillement à Luang Namtha où nous retrouvons Sai pour une dernière soirée.

02 juillet 2012

Quelques jours à Luang Namtha, vivant et travaillant parmi les locaux

De retour en ville nous nous installons chez Sai, le jeune responsable de l’agence.
Il vit avec sa femme, enceinte de 8 mois, dans le prolongement du local de son agence, un espace de 20m carrés très encombré avec des matelas au sol et des moustiquaires.

Sai et sa femme nous invitent à prendre chaque repas chez eux. Nous sommes parfois rejoints par un cousin ou un neveux. C'est l'occasion pour nous d'en apprendre plus sur les usages locaux.
P1140540
Il n’y a pas de douche et on fait sa toilette dans les WC en s’aspergeant avec un bac d’eau.
La première nuit, il pleut beaucoup et l’eau traverse le toit à certains endroits.

Sai nous avoue être jeune et sans aucune expérience pour la gestion d'une agence de tourisme. Nous profitons donc de ces quelques jours pour essayer de l’aider. Mais les différences de culture et de mentalité rendent parfois les choses difficiles. Il a par exemple beaucoup de mal à accepter la façon dont les occidentaux expriment – en tant que client – leur mécontentement au prestataire qu’il est. Pour lui, se plaindre oralement est impoli et les touristes qui osent exprimer (gentiment mais avec insistance) leur opinion devraient aller en prison !

P1140537
Nous réaménageons sa boutique pour la rendre plus que les touristes le voient de loin et soient encouragés à y rentrer. De plus nous y installons un espace bar comme il le souhaite pour inviter les clients à passer un moment ensemble de retour de trekking ou permettre un moment de convivialité sachant que le monde attire le monde. Mais je me sens abattu et découragé lorsque finalement il se ravise et décide de refermer ce local pour pouvoir s’y cacher lorsqu'il y dort et ranger facilement sa moto dedans pendant la nuit… Nous n'avons décidément pas les mêmes priorités ni la même vision du travail. Pour lui, il s'agit d'attendre les clients passivement à longueur de journée, assis ou allongé. Evidemment ça ne marche pas car la concurrence est dure !

D’un autre côté il semble nous avoir compris lorsque nous lui l'aidons à organiser et améliorer l’accueil des touristes au sein des communautés villageoises.

Après encore quelques jours vécus « à la laotienne » nous sommes bien heureux de retrouver le confort d’une guesthouse avec un lit propre et une douche !

Le marché de nuit de la ville est le lieu où se croisent tous les touristes et un certain nombre de locaux. En effet, on peut y manger des plats bons et variés pour seulement 1€ dans un cadre agréable.
Nous rencontrons un français sympathique et pas tout jeune qui voyage avec sa femme malgache et leur jeune fille. Nous leur donnons quelques conseils, passons de bonnes soirées ensemble et ils nous invitent à Madagascar.

01 juillet 2012

Suite du trekking autour de Luang Namtha dans la zone protégée et les villages

P1140518 Nous passons les deux jours suivants à marcher dans une superbe forêt primaire. Les déjeuners se déroulent dans la forêt sur des feuilles de bananier. Les menus sont locaux et très simples.

Nous nous lavons dans les rivières. P1140469
Dans chaque village notre guide recrute de petits assistants pour nous conduire sur les sentiers des environs. A cette saison les adultes travaillent toute la journée au repiquage du riz dans les champs et ce sont des enfants qui nous guident.

P1140512Alors que nous marchons parfois difficilement sur la terre glissante avec nos grosses chaussures de trek, nos deux petits guides sont en tongs et pieds nus ! Et contrairement à nous ils sont parfaitement à l’aise ! Pour eux dégager le sentier à la machette, grimper aux arbres pour aller cueillir des fruits sont des activités naturelles.

Pendant que nous faisons une pose, ils vont même jusqu’à abattre un arbre pour nous faire un banc !
Nous cueillons différents types de fruits comme ces grosses figues qui poussent en grappes directement sur le tronc et non sur les branches, ou également ces grosses baies acides.

P1140365
Le second village où nous dormons s'appelle Nan Khon (ethnie Lentan) et on y cultive de l’indigo (ci-dessous des enfants rapportant de l'indigo).

P1150534
P1140499


Traditionnellement les hommes portent un pantalon bleu clair et les femmes une tenue bleu indigo couvrant la tête. Ces vêtements sont tissés en coton puis teints avec de l’indigo et du charbon. Malheureusement il est aujourd'hui plus facile et moins cher d'acheter au voisin chinois des vêtements occidentaux et la tradition se perd.

Le dernier jour nous traversons une superbe forêt de bambou.
P1140461
Et finalement juste avant de rentrer, nous faisons une dernière pause pour se rafraîchir dans la rivière. Deux femmes sont en train d'y laver et découper des pouces de bambous. Un peu plus bas un homme est en train de pêcher avec un filet et un masque de plongée. Juste devant une jeune fille est en train de laver sa moto pendant qu'un homme nage à côté et trois personnes font leur toilette !