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01 juillet 2012

Suite du trekking autour de Luang Namtha dans la zone protégée et les villages

P1140518 Nous passons les deux jours suivants à marcher dans une superbe forêt primaire. Les déjeuners se déroulent dans la forêt sur des feuilles de bananier. Les menus sont locaux et très simples.

Nous nous lavons dans les rivières. P1140469
Dans chaque village notre guide recrute de petits assistants pour nous conduire sur les sentiers des environs. A cette saison les adultes travaillent toute la journée au repiquage du riz dans les champs et ce sont des enfants qui nous guident.

P1140512Alors que nous marchons parfois difficilement sur la terre glissante avec nos grosses chaussures de trek, nos deux petits guides sont en tongs et pieds nus ! Et contrairement à nous ils sont parfaitement à l’aise ! Pour eux dégager le sentier à la machette, grimper aux arbres pour aller cueillir des fruits sont des activités naturelles.

Pendant que nous faisons une pose, ils vont même jusqu’à abattre un arbre pour nous faire un banc !
Nous cueillons différents types de fruits comme ces grosses figues qui poussent en grappes directement sur le tronc et non sur les branches, ou également ces grosses baies acides.

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Le second village où nous dormons s'appelle Nan Khon (ethnie Lentan) et on y cultive de l’indigo (ci-dessous des enfants rapportant de l'indigo).

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Traditionnellement les hommes portent un pantalon bleu clair et les femmes une tenue bleu indigo couvrant la tête. Ces vêtements sont tissés en coton puis teints avec de l’indigo et du charbon. Malheureusement il est aujourd'hui plus facile et moins cher d'acheter au voisin chinois des vêtements occidentaux et la tradition se perd.

Le dernier jour nous traversons une superbe forêt de bambou.
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Et finalement juste avant de rentrer, nous faisons une dernière pause pour se rafraîchir dans la rivière. Deux femmes sont en train d'y laver et découper des pouces de bambous. Un peu plus bas un homme est en train de pêcher avec un filet et un masque de plongée. Juste devant une jeune fille est en train de laver sa moto pendant qu'un homme nage à côté et trois personnes font leur toilette !

29 juin 2012

Trek dans la jungle et les villages de minorités ethniques autour de Luang Namtha

Nous partons de bonne heure avec un groupe sympathique principalement francophone. Première étape : le marché chinois où notre guide achète les ingrédients pour nos repas. Puis nous allons à la rivière pour une première journée de Kayak qui sera suivie de deux jours de marche en forêt.

Le kayak est façon avantageuse de découvrir cette grande forêt. Au fil de la journée, alors que nous nous enfonçons, la jungle devient plus épaisse et les arbres de plus en plus hauts.
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Nous faisons plusieurs pauses pour nous rafraichir dans la rivière.
Nous nous arrêtons sous un magnifique figuier géant chargé de grosses figues rouges que nous dégustons sur place.

Plus loin nous nous arrêtons dans un village où des dizaines d’enfants se baignent bruyamment. A notre arrivée ils se précipitent vers nos kayaks en criant et en sautant de joie. Nous faisons une pause en visitant ce village de l’ethnie Lanten.
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Voici Vineta et Coralie qui par le plus grand hasard se sont habillées pareil : P1140318
Nous reprenons notre navigation et, vers midi, nous déjeunons au bord du fleuve. Le guide coupe des grandes feuilles de bananier qui nous servent de table.
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Après ce premier repas typique (voir l’article suivant consacré aux usages gastronomiques) notre guide coupe des branches pour confectionner des cannes à pêche pendant que son assistant ramasse des vers de terre.

Nous nous arrêtons un peu plus loin pour pêcher à la ligne depuis les kayaks.
Dans l’après midi nous nous amusons en descendant les courants rapides de plus en plus nombreux. Ils alternent avec les passages où les rochers affleurent. La solidité des kayaks est mise à rude épreuve !

En fin de journée nous arrivons au village Sopsim (ethnie Khmu ou Kamu) où nous allons passer la nuit. Les villageois ont construit une maison pour les visiteurs. Juste en face se trouve le point d’eau du village construit par une ONG australienne. Les villageois s’y succèdent pour se laver, faire leur lessive ou la vaisselle.

A notre tour, nous y faisons notre toilette devant tout le village. Pour les hommes c’est assez facile, les femmes par contre doivent se laver tout en se dissimulant derrière un sarong (comme les hommes le font en Birmanie) ce qui requiert une certaine habileté que seule l’expérience permet d’acquérir.
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Nous partons ensuite visiter les hauteurs de notre village qui est construit sur une pente. P1140373 Au sommet se trouvent des dizaines de cabanes toutes identiques sur pilotis, très similaires aux maisons traditionnelles du nord des Philippines. Etrangement cette partie du village semble inhabitée et ces cabanes sont beaucoup plus petites que le reste des maisons. De quoi s’agit-il ? des huttes pour touristes pendant la haute saison ?? Pas du tout, nous apprendrons plus tard qu’il s’agit des greniers à riz qu’on construit ainsi pour les protéger des risques d’incendie. Il y en a un pour chaque famille.

P1150496 Nous dinons tous ensemble avec les chefs du village. Pendant un long moment nous observons avec amusement d’un côté notre groupe de touristes qui discute en anglais et de l’autre le guide qui parle avec les chefs du village. Les deux groupes pourtant assis autours de la même « table » s’ignorent parfaitement et certains « voisins de table » vont même jusqu’à se tourner le dos. Finalement Vineta se lance, posant magistralement une question sur le village. Lorsque le guide commence à répondre elle l’interrompt, précisant que la question s’adresse au chef du village, mettant ainsi le guide dans une position d’interprète. Le dialogue est établi mais dès qu’un silence se fait, le brouhaha en anglais reprend. Mais Vineta relance à chaque fois le dialogue et progressivement tout le monde rentre dans la discussion. Ce rôle d’animateur incombe normalement au guide et n’est pas évident. Plus tard nous serons impliqués dans l’organisation de telles activités touristiques.

Nous dormons dans une famille et retrouverons notre groupe pour le petit déjeuner.

12 novembre 2011

Ascension des Pinacles dans la jungle du parc Gunung Mulu

Nous souhaitons partir le lendemain pour voir les « pinacles », de spectaculaires aiguilles sculptées par l’érosion dans la roche calcaire. C’est une expédition de 3 jours dans la jungle. Là encore il nous fait trouver une autre personne pour réduire les frais. N’ayant toujours pas de compagnon à la fermeture du HQ (les bureaux du parc), nous faisons d’autres plans. Finalement Vineta trouve un volontaire en fin de soirée. Le lendemain matin nous nous levons de bonne heure et allons directement au HQ (head quarter) pour organiser notre expédition à la dernière minute.

Maintenant que nous avons une date pour les Pinacles nous pouvons réserver nos billets d’avion. Nous prenons la première date avec des billets économiques : le 17 novembre. Cela nous laissera donc deux jours après notre retour des Pinacles pour nous travailler les vidéos et photos.

La route des Pinacles commence par un trajet en pirogue et une pause pour visiter deux grottes que nous connaissons déjà : Wind cave et Clearwater.

Le niveau de la rivière est assez bas et nous devons à plusieurs reprises descendre et pousser la pirogue. Après une heure environ, nous laissons la pirogue et continuons à pieds sur un sentier bien indiqué. Les 3 premiers kilomètres se déroulent sans problème mais soudain la pluie se met à tomber. Nous nous mettons sous un arbre dans l’espoir vain d’être protégés le temps de sortir nos vêtements imperméables.

On nous avait prévenus qu’il y avait beaucoup de sangsues dans la région. C’est inoffensif mais très désagréable. Il ne faut pas les arracher, on nous conseil d'attendre qu'elles partent d'elle même ou on peut les faire partir avec un peu de sel ou en les brulant avec une cigarette. Malheureusement nous n’avons ni l’un ni l’autre et la première sangsue me prend bien au dépourvu en s’accrochant sur ma joue ! Hors de question de la laisser là, je réagis immédiatement en sortant le répulsif anti moustique car il provoque une sensation de chaleur lorsqu’on l’applique. J’en vaporise un grand coup sur la sangsue qui se tortille un peu puis lâche rapidement prise pour tomber au sol, c’est gagné !

Nous reprenons notre marche à vive allure, il nous reste un peu plus de 5km. Lorsque nous arrivons au camp 5 nous sommes aussi trempés que si nous avions pris un bain tout habillés. Même les appareils photo protégés par un sac plastique sont mouillés à cause de l’humidité de l’air et de la condensation.

Après avoir tout essoré et mis à sécher nous nous installons dans le dortoir, très basique constitué d’une surface plane en bois pour dormir et d’un toit. Il n’y a pas de porte.
Gunung Mulu

Ce n’était pas le cas au camp de base, mais ici nous pouvons utiliser la cuisine ! Nous nous préparons donc un bon repas avec les produits achetés à Miri puis allons nous coucher. La pluie tombe toujours ce qui est assez inquiétant car nous avons prévu notre ascension pour le lendemain. La guide nous dit que s’il pleut toute la nuit il faudra annuler. Nous espérons donc que la pluie s’arrêtera et elle aussi car sa permanence au camp 5 se termine demain, et si nous décidons de reporter l’ascension, elle devra rester avec nous.

Nous dormons assez bien et au matin il ne pleut plus. Nous nous préparons donc un bon petit déjeuner 6h00 puis enfilons nos chaussures et vêtements mouillés. Le sentier part dans la forêt et prend rapidement de la pente, de plus en plus. Nous devons grimper au total 1200 mètres. Certains passages sont difficiles et il faut utiliser une corde. Bientôt nous arrivons au dernier segment, quasiment vertical. Heureusement des échelons ont été installés à certains endroits clés ainsi que des cordes.

Finalement nous arrivons au sommet. La vue sur les Pinacles est superbe. Ce sont d’impressionnantes formations de calcaire affûtées comme des rasoirs. Elles ont été sculptées par l’érosion et ce travail continue si bien qu’elles finiront un jour par disparaître.
Nous faisons une belle pause casse croute et le soleil vient nous réchauffer !
Gunung Mulu
Gunung Mulu

La descente est beaucoup plus difficile et longue que la montée. En chemin nous observons des plantes carnivores, plusieurs serpents et de nombreux insectes. Le sous sol est truffé de grottes, il s’agit de la prolongation de la grotte clearwater dans laquelle nous avons passé une journée. On aperçoit des cavités hérissées de roches tranchantes comme les Pinacles.

Lorsque la pluie se remet à tomber nous sommes toujours en train de descendre mais la partie critique est derrière nous.

Nous passons une nouvelle soirée au camp 5 et allons nous coucher de bonne heure. Nous sommes presque sur la ligne de l’équateur, le jour se lève à 6h et le soir tombe vers 18h toute l’année. Ces horaires étranges sont dus au fait que Bornéo, bien que très à l’est se trouve sur le même fuseau horaire que le reste de la Malaisie.

Nous dormons très bien sans être attaqués par les moustiques. En effet le dortoir est complètement ouvert et il y a un espace entre le toit et le plafond. Ainsi les chauves souris peuvent entrer facilement et font des va et vient continuels au dessus de notre tête, nous débarrassant du moindre moustique !

Lumière du matin sur le camp 5 :
Gunung Mulu

Le lendemain nous repartons tranquillement par le même sentier. 8km plus loin, la pirogue nous attend et nous ramène au camp de base.

23 février 2011

Deux jours au refuge ‘el Padrino’ à Puerto Williams

De retour à Puerto Williams, nous allons directement au Padrino où nous retrouvons Cecilia, la propriétaire en compagnie de 3 jeunes américains. Il y a 8 jours, Cecilia que nous avons rencontrée dans la rue, nous a invités à laisser nos affaires inutiles dans son hostel, prendre une douche et utiliser la cuisine. On se sent vite chez soi dans ce ‘refuge’, en réalité une petite maison bien confortable avec plein de chambres dortoirs pour 2 à 4 personnes, un salon cuisine douillet chauffé au feu de bois. Cette fois-ci nous dormirons ici. D’ailleurs Cecilia nous a gardé ‘notre’ chambre, celle dont nous avons utilisé un placard pour laisser nos affaires.
Nous prenons l’apéritif tous ensemble. Cécilia apporte du Pisco Sour avec de la purée d’avocat à ail sur des crackers (recette simple à retenir), puis ils partent tous au restaurant nous laissant seuls à la maison. C’est la première fois depuis longtemps que nous avons une maison et une cuisine équipée avec en plus tous les condiments, etc… nous en profitons pour faire un bon diner.
Le lendemain, nous profitons bien de la maison où nous serons seuls toute la journée. Au petit déjeuner, Vineta me surprend en préparant de succulentes crêpes.
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Nous invitons Cecilia à déjeuner et en conversant je lui demande si on peut trouver les fameux crabes Centolla, la spécialité locale. Dans l’après midi elle nous apporte des énormes crabes tous frais péchés par un ami. Nous les cuisons et préparons ensemble une mayonnaise maison.
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Nous nous régalons pour le diner.
Le lendemain, de nouveaux hôtes nous rejoignent au Padrino et nous les invitons à finir le crabe avec nous. Il y en a tellement que nous ne terminerons pas tout ! Après déjeuner nous partons visiter Puerto Williams et son musée.
Puerto Williams est une toute petite ville. Sa population est majoritairement composée de familles de militaires en poste pour 5 ans.
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Il y a ensuite un peu d’activité à l’aéroport et au Yatch Club avec des touristes qui payent 2000€ pour un aller retour de 4 jours au Cap Horn. Les commerces sont rares. Cecilia fait partie de ces quelques personnes qui ont passé toute leur vie ici. Elle connait tout le monde ainsi que chaque coin de l’ile. En suivant ses conseils, nous passons le matin à l’armada (la marine militaire chilienne) pour demander si un bateau pourrait nous emmener jusqu’au Cap Horn, malheureusement sans succès.
Puis je vais comme chaque jour au centre d’appel (fermé à chaque fois), dans le village pour essayer de téléphoner, car ici pas d’internet.
Après deux jours au Padrino, nous campons deux nuits à proximité de la ville en attendant le bateau, hebdomadaire.

22 février 2011

Dientes de Navarino 7 : retour à Puerto Williams

Le lendemain matin nous nous réveillons dans le brouillard et l’humidité ! Nous prenons le petit déjeuner sous la tente (prévoyants nous avions tout préparé la veille pour cuisiner sans sortir) puis attendons un peu que le brouillard se lève. Comme ce n’est toujours pas le cas vers 11h alors que les rayons de soleil devraient commencer à disperser les nuages, nous décidons de partir dans l’humidité.
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Nous descendons tranquillement en suivant une rivière puis à travers une forêt dont le sol est boueux comme après une grosse pluie. Et finalement nous arrivons en vue du canal.
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Rapidement nous arrivons à une usine de fruits de mer désaffectée et à la route qui mène à Puerto Williams, 8km plus loin. Après une pause pour déjeuner et sécher la tente sur une aire de pique-nique, nous marchons jusqu’à la ville.
Voici la vidéo de cette dernière journée :

21 février 2011

Dientes de Navarino 6 : le cerro

Un dernier coup d’œil sur notre lac et nous repartons.
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Nous commençons par le longer sur de grosses pierres…
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…en direction du le nord. Nous perdons un peu le chemin mais le retrouvons rapidement.
Ensuite, après déjeuner, nous entamons une ascension très raide à travers une forêt puis sur de gros rocher. Arrivés là nous continuons à monter sur un terrain pierreux.
Une fois au sommet le panorama est splendide.
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Alors que nous pensons être arrivés, nous continuons à marcher 1h sur de grosses pierres.
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Finalement nous arrivons de l’autre côté de la montagne. De là, on domine le lac au bord duquel nous allons camper et au loin on aperçoit le canal de Beagle. Il y a de la neige mais, même si la dernière partie du trajet s’est faite avec un peu de vent, nous avons un temps splendide depuis 4 jours.
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Le lac est à l’ombre de la montagne, il fera donc plus frais. La descente est très raide et se fait sur des éboulis rocheux, c’est un peu délicat.
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Nous descendons prudemment et, arrivés en bas, continuons jusqu’à l’autre extrémité du lac. Nous ne sommes pas encore arrivés que le sommet de la montagne est déjà dans les nuages !
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Finalement nous campons là avec une vue incroyable et un coucher de soleil splendide.

Et voici la vidéo de cette journée innoubliable :

20 février 2011

Dientes de Navarino 5 : le lago Martillo

A partir de ce moment, c’est Vineta qui nous guide et elle se montre particulièrement douée pour trouver ou retrouver le sentier même lorsqu’il est très mal balisé. Nous remontons récupérer le circuit des Los dientes là où nous l’avions quitté en passant par un chemin rocailleux. De là nous avons un panorama sur la vallée que nous quittons.
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Ensuite nous grimpons jusqu’à un premier lac, puis un second, splendide, au bord duquel nous déjeunons.
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Le soir nous trouvons un lieu de campement parfait, entouré de petits arbustes qui nous protègent du vent au bord du lac Martillo. Nous nous réchauffons avec un feu.
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Et voici la vidéo de cette incroyable journée :

19 février 2011

Dientes de Navarino 4 : retour à la boussole dans les marécages

Nous aurions aimé rester une journée au bord du lac pour pêcher, mais nous n’avons malheureusement pas pris d’hameçons. Nous décidons de rentrer par un autre chemin non balisé : au lieu de passer par la crête, nous allons suivre un chemin parallèle en longeant la montagne par la plaine, plus bas. C’est assez marécageux et nous ne savons pas si nous pourrons passer. Si nécessaire nous avons assez de provisions pour faire demi-tour et repasser par la montagne. Ayant en mémoire notre récente aventure du Paso del Viento, je décide de filmer l’aventure. Malheureusement pour vous, nous sommes arrivés sans encombre, sans nous retrouver bloqués par une grosse rivière, un précipice ou même un marécage impénétrable ! Mais c’est un bon moyen de vous faire partager de superbes paysages. Du coup je continuerai à filmer jusqu’à l’arrivée. Les images sont parfois mal cadrées car sans rétro éclairage, l’écran de mon appareil photo reste noir.


Nous retraversons le marécage recouvert de mousse, de là nous passons la rivière traversée à l’aller, puis une autre. C’est facile grâce au travail des castors : nous pouvons marcher sur leurs barrages, ou passer sur une souche qu’ils ont abattue. Nous continuons à travers ce genre de paysage 4-5h en essayant de suivre le cours de la rivière qui descend du lac où nous avons campé 2 jours plus tôt. Cela nous amène à traverser une première forêt, puis une seconde.
Finalement nous voyons apparaitre le paysage typique du pays des castors : d’innombrables arbres morts et de grands barrages.
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C’est le lac où nous avons campé il y a 2 jours ! Nous faisons un grand feu et dînons après avoir installé le campement.

18 février 2011

Dientes de Navarino 3 : le refuge du bout du monde

Le lendemain nous retrouvons le sentier qui part vers l’est, quitte le plateau pour traverser la forêt bordant la montagne là où elle est moins profonde, et grimper jusqu’au sommet. Là haut, nos efforts sont largement récompensés par un vue extraordinaire. Nous voyons successivement chaque côté de l’ile.
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Vers l’ouest (d’où nous venons)
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Vers le sud (nous allons continuer sur cette crête)
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Vers l’est
Nous continuons vers le sud, suivant la crête…
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…et voyons bientôt apparaître le lac Winhond (délimité au sud par la fine bande de terre qu’on voit sur la photo), les iles Lennox et Nueva et devinons l’ile du Cap Horn.
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Nous avons bien de la chance car il fait grand soleil et la vue est complètement dégagée. Le sol est partout recouvert d’éboulis rocheux. Nous progressons sur la crête puis descendons un peu…
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Vue arrière (on voit Vineta qui arrive)
…jusqu’à une sorte de grand cratère avec un lac au milieu. Voici la vidéo de cette partie :

Nous longeons le lac toujours vers le sud et, arrivés au col, alors que nous pensions redescendre, nous nous retrouvons sur un long plateau aride avec une forêt d’arbustes à l’autre bout. A l’abri dans ce bosquet, nous faisons une pause pour déjeuner. Quelques gouttes commencent à tomber lorsque nous nous remettons en route. Soudain lorsque nous arrivons dans une grande forêt humide la pluie se met à tomber très fort, puis rapidement de gros grêlons. Il n’y a aucun abri alors nous continuons à avancer. Les coups de tonnerre durent vraiment longtemps. C’est la première fois que j’entends cela. La pluie se calme bientôt laissant un sol glissant dégorgeant d’eau avec partout des flaques boueuses. Nous progressons difficilement sur le chemin qui très abrupt et obstrué par de grands arbres. Avec nos sacs très hauts il faut nous contorsionner pour passer en dessous. Finalement nous sommes trempés mais bien heureux lorsque nous arrivons en bas.
Après avoir traversé une rivière sur une vieille souche, nous traversons un petit bois avant de nous retrouver dans un interminable marécage recouvert par des mousses qui forment une sorte de plancher végétal sur lequel nous marchons une bonne heure.
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Le décor est inhabituel et c’est très agréable et reposant pour nos pieds meurtris par des semaines de marche sur des cailloux. Par moments nous devons enjamber des trous entre les mousses. On dirait de simples flaques de boue mais lorsque j’en sonde une avec mon bâton, je suis stupéfait de le voir s’enfoncer sans aucune résistance ! C’est tellement profond que je n’arrive pas à atteindre le fond !
Encore quelques efforts, nous traversons une nouvelle rivière et enfin arrivons au refuge : une grande cabane en bois avec un vieux poêle et des couchettes un peu crasseuses.
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Tout autour du refuge les arbres ont été grignotés par les castors.
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Nous allons nous promener au bord du lac, tout au sud de l’ile. C’est ici que nous concluons notre périple vers le sud commencé 6 mois plus tôt, après l’Amazonie. Bientôt notre route repartira vers le nord.
Depuis que nous avons quitté le dernier campement, l’eau des rivières est rougeâtre (peut être à cause de la mousse). Pas de chance, notre filtre est bloqué mais le poêle à bois nous permet de bouillir l’eau sans vider nos réserves de gaz. Ainsi nous n’avons pas à utiliser les pilules de purification. En plus il nous réchauffe et fait sécher nos chaussures, le grand luxe !

17 février 2011

Dientes de Navarino 2 : campement au pays des castors

Le lendemain matin après une dernier coup d’œil sur notre lac paisible…
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… nous passons une cascade et entamons l’ascension d’une paroi raide et boueuse (à droite entre les rochers sur la photo).
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Une heure plus tard, nous trouvons au sommet un plateau rocailleux. Nous suivons une rivière, passons un premier lac puis un col :
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… pour arriver sur un plateau rocheux.
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Nous laissons là nos sacs pour aller admirer la vue depuis un point haut. Puis revenons en nous amusant à glisser sur la neige qui forme de grandes taches blanches bien épaisses sur les rochers.
Voici une vidéo du panorama que nous avons de ce point de vue :


Après avoir passé un second col, nous arrivons à un grand lac que nous longeons à flanc de montagne en traversant quelques plaques de neige.
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Finalement nous arrivons au Paso de los Dientes, point de vue sur les pointes rocheuses en forme de dents. Il fait très beau et nous déjeunons là, près d’un ruisseau d’eau pure.
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Nous avançons un peu et voyons apparaitre une grande vallée vers le sud.
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Sur cette photo notre campement des jours 2 et 4 est complètement à gauche du lac dans la lisière de la forêt.
C’est là que nous quittons le sentier pour progresser plus au sud jusqu’au lac Winhond qui se trouve au bout de l’ile. Nous reviendrons ensuite ici pour rentrer en terminant la boucle du circuit de "los dientes de Navarino". Nous descendons jusqu’au lac où nous identifions de bons emplacements de campement. Puis nous traversons une forêt en montant jusqu’à un grand plateau dégagé qui part vers le sud et est bordé à l’est par une montagne rocailleuse entourée de forêt et à l’ouest par de la forêt et plus bas une prairie marécageuse pleine de lacs. Là, plus de trace du sentier !
Nous pensons que chemin continue vers le sud et le cherchons en vain jusqu’au bout de plateau. En réalité il passe par le sommet de la montagne un peu plus à l’est, et au retour nous reviendrons par la vallée, à l’ouest. Nous ne trouvons pas et il se fait tard. Le plateau nous semble trop marécageux pour camper alors nous rebroussons chemin jusqu’au campement identifié plus tôt. Nous passons devant notre premier barrage de castors.
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Nous campons à la lisière de la forêt, au bord d’un lac entouré d’une quantité incroyable d’arbres morts au tronc blanc. Nous avons un splendide coucher de soleil.
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Nous dînons, faisons un grand feu et voyons arriver un jeune Australien complètement perdu qui campe de l’autre côté du lac. Il vient nous demander le chemin du circuit de los dientes. Il a cherché en marchant 2h dans la vallée (sud) par laquelle nous rentrerons et dit que c’est très marécageux.