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05 novembre 2010

Visite du site de Tiwanaku

La civilisation de Tiwanaku, est une civilisation pré-inca qui a dominé la moitié sud des Andes centrales entre le Ve siècle et le XIe siècle. C'est à dire très tôt, bien avant les incas et juste après la civilisation Chavin.
La civilisation de Tiwanaku présente une grande maîtrise de la taille de la pierre et une architecture préfigurant celle des Incas. La civilisation de Tiwanaku a fortement influencé celle de Huari.

Un des principaux sites archéologiques de la civilisation de Tiwanaku est la Cité du Soleil, lieu de célébration du dieu créateur Kon Tici Viracocha ; elle comporte de nombreux édifices à vocation cérémonielle dont le principal est le temple de Kalasasaya, une vaste enceinte close.
Hergé s’est inspiré de ce site pour "Tintin et le temple du soleil".
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Cette civilisation dont on sait bien peu de choses a été très importante dans la région. Comme à Chavin, la précision géométrique des constructions est impressionnante, de même que la taille des blocs sculptés.
Malheureusement, la Bolivie manque cruellement de moyens et seule une petite partie du site est aujourd'hui visible. Le potentiel archéologique est immense mais tout le travail d'excavation reste à faire. Nous nous promenons sur le site en essayant d’imaginer à quoi il pouvait ressembler à l'époque Tiwanaku tout en sachant que bien des mystères restent enfouis sous nos pieds.
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Des fouilles sont en cours mais il faudra plusieurs décennies avant de mettre à jour l'ensemble du site. Les fouilles qui sont en cours se font avec des moyens très sommaires :

28 octobre 2010

Le Machu Picchu

Nous nous levons à 4h et après un bon petit déjeuner préparé la veille, nous marchons à la lumière de nos lampes frontales vers le pont sur la rivière Urubamba qui ouvre à 5h (oui je sais, un pont avec des horaires d'ouvertures, c'est assez curieux mais ici on ne recule devant rien pour inciter les gens à consommer. Avec ces horaires les gens qui prennent le bus arrivent en haut les premiers ). De là commence l'ascension vers le Macchu Picchu. Notre objectif : arriver pour l'ouverture du site à 6h et si possible avant les premiers bus à 5h50.
Nous avons donc moins d'une heure pour gravir quelques 500m de dénivelé. Nous ne sommes pas les seuls, de nombreux visiteurs ont préféré cette ascension à l'option facile du bus (tarif spécial de 14$ A/R).

Nous commençons dans le noir à la lampe frontale, puis, rapidement le jour se lève. On distingue vaguement les montagnes cachées dans un épais brouillard, on ne sait pas trop vers quoi on se dirige.
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Nous dépassons de nombreux groupes épuisés par la montée éprouvante. Arrivés vers la moitié, le brouillard se dissipe très légèrement comme pour nous récompenser de notre effort et on distingue clairement certains points de la vallée mais les montagnes restent un mystère.
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Nous dépassons de nombreux groupes épuisés par la montée éprouvante. Arrivés vers la moitié, le brouillard se dissipe très légèrement comme pour nous récompenser de notre effort et on distingue clairement certains points de la vallée mais les montagnes restent un mystère.

La seconde partie de l'ascension est plus difficile et bientôt Vineta n'en peut plus. Le chemin est un escalier en pierre avec de hautes marches et les derniers mètres sont très difficiles malgré toute sa volonté et ses efforts. Pour moi la montée est assez facile, c'est à la descente que j'aurai plus de mal.

Nous arrivons au sommet juste avant l'ouverture. Les bus sont déjà là et la queue est impressionnante mais nous attendrons moins de 15 minutes pour entrer. Le temps de finir notre petit déjeuner et de nous inscrire pour le Wayna Picchu, le pic rocheux surplombant le Macchu Picchu. Là encore on accèdera au sommet en gravissant des escaliers incas en pente très raide. Il y a beaucoup d'accidents alors les entrées sont limitées à 400 personnes par jour réparties en 2 groupes : départ à 7h ou 10h. Nous nous inscrivons pour 7h afin d'avoir une vue sur le Macchu Picchu avant l'arrivée massive de touristes vers 10h.

Nous entrons enfin sur le site... toujours dans le brouillard ! Sans le savoir nous nous dirigeons vers l'un des plus beaux points de vue sur la ville et là, nous reposons un moment. Vineta est épuisée !
Le brouillard se dissipe très doucement et la mystérieuse ville inca se découvre progressivement.
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Le spectacle est parfait, maintenant que nous sommes arrivés le rideau se lève et le show commence.
Le paysage semble irréel. Le brouillard laisse apparaître la cité perdue : d'innombrables constructions de pierre parfaitement dessinées sur un tapis de verdure fraîchement tondue. Le tout semble flotter au milieu des nuages.
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Le travail de restauration est remarquable, on imagine l'état de la cité lorsqu'elle fut redécouverte en 1911 par l'historien Hiram Bingham : couverte d'une épaisse végétation, des pierres tombées un peu partout...

Soudain le brouillard s'écarte et laisse apparaître le cadre : de chaque côté des falaises qui tombent à pic sur la vallée, on avait presque oublié qu'on se trouvait au sommet d'une montagne !

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Les incas étaient de grands constructeurs de terraces, quand ce n'était pas pour l'agriculture, elles servaient à éviter l'érosion et soutenir les constructions des niveaux supérieurs. En se promenant sur les dernières terraces, on a une impression vertigineuse et on imagine tous les efforts que les incas ont faits pour transformer un sommet de montagne hostile en espace constructible, bâtissant cette ville au plus proche de leur dieu, le soleil.
Le pic rocheux du Wayna Picchu apparaît majestueux, surplombant la ville.
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Il est bientôt 7h et nous nous rapprochons du Wayna Picchu pour entamer cette nouvelle ascension d'environ 500m dès qu'on nous en donnera la permission. Bientôt, les portes s'ouvrent et laissent entrer les visiteurs au compte-goutte pour éviter les encombrements et les accidents trop fréquents. Nous faisons la queue et en profitons pour sécher aux premiers rayons du soleil nos t-shirts encore trempés de l'ascension.
30 minutes plus tard, notre tour arrive, nous signons le registre, la même procédure au retour permettra de lancer les recherches si quelqu'un ne revient pas.

L'ascension est délicate : un chemin escarpé puis des escaliers très raides en pierre. Mais Vineta a eu le temps de reprendre des forces et nous grimpons à bonne allure. Nous traversons un minuscule tunnel…
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… et un peu plus tard arrivons au sommet
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Nous escaladons le plus haut rocher et nous installons là pour déjeuner. Le brouillard fini de se dissiper, il fait beau et le ciel est parfaitement dégagé ! La vue est impressionnante, sur le Macchu Picchu bien sûr, mais aussi tout autour, sur la vallée et les montagnes. Nous avons beaucoup de chance. Rémi (lien vers son blog), qui était là la semaine dernière a eu de la pluie et des nuages.
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Voici une vidéo de la vue que nous avons depuis ce point :


Vers 10h nous commençons la descente alors que des hordes impressionnantes de touristes apparaissent au loin parmi les ruines.
Nous nous baladons un peu dans les ruines. On voit bien comment les incas intégraient dans leur architecture les plus gros rochers :

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Les jardiniers du Macchu Picchu sont des lamas. Ils sont d'une agilité surprenante et peuvent sauter d'une terrace à une autre pour aller y brouter l'herbe.

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Nous complétons notre journée par une visite guidée du site avant de redescendre à pieds jusqu'à la rivière indiquée sur cette photo.
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Puis nous avons 2h de marche comme à l'aller dans la petite jungle le long de la voie ferrée.
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Nostalgiques de l'Amazonie, nous avons droit à une brève pluie tropicale chaude avec beaucoup de vent. Nous croisons deux trains bloqués par des chutes d'arbres.
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Nous arrivons finalement à Cusco à 1h du matin, épuisés après une magnifique journée.

Cliquez ici pour voir le diaporama du Machu Picchu

26 octobre 2010

Tipon et Pikillacta, sites inca près de Cusco

Nous prenons un nouveau bus pour nous rendre sur le site inca de Tipon. Je vais essayer de vous faire sentir ce qu'est un bus au Pérou à travers cette vidéo :


Voici le site de Tipon avec ses remarquables canaux :
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Cette vidéo permet de mieux se rendre compte de l'incroyable travail des incas :


Et le site de Pikillacta avec ses murs impressionnants :
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25 octobre 2010

Musées de Cusco

Nous passons la journée en ville et visitons de nombreux musées.

Saviez vous que les incas déformaient le crane des nobles en leur serrant la tête dès l'enfance, l'obligeant à pousser en longueur ? Cela a inspiré le dernier Indiana Jones.
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Pour rester sur le même registre, ils pratiquaient la trépanation avec parait-il un taux de survie de 65%. Nous avions déjà vu des cranes réparés avec des pièces de métal à Kuelap.

24 octobre 2010

Pisac, Ollantaytambo et Chinchero

Nous avons prévu d'aller visiter les sites de Ollantaytambo et Chinchero. Avant de partir nous passons voir une agence pour demander des informations concernant le Macchu Picchu. Nous ne trouvons pas d'info intéressante à ce sujet mais apprenons que l'agence propose une excursion vers les deux sites que nous comptions visiter plus Pisac où nous sommes allés hier; le tout pour seulement 25 soles (transport et guide).
Cela correspond à peu près à ce que nous allions dépenser en y allant par nous même. Nous décidons de joindre le tour et, 10 minutes plus tard, nous voici dans le combi avec le groupe !
Nous ne regretterons pas ce choix car la guide est dynamique et intéressante,

Du coup nous avons droit à une seconde visite sur le site de Pisac que nous connaissons bien maintenant. Ensuite nous mettons le cap sur Ollantaytambo.

Nous n'avons jamais vu autant de touristes !!!


Le temple d'Ollantaytambo n'a jamais été terminé. On y trouve d’énormes roches pesant 30 tonnes apparemment sculptées sur place (donc elles pesaient encore plus lourd lorsqu'on les a transporté). Ce qui est fascinant c'est qu'elles proviennent de la montagne en face (à gauche sur la photo). Elles auraient été transportées sur des rondins au moyens d’énormes rampes de terre construites exprès. Un véritable exploit pour une civilisation ne connaissant pas la roue, un mystère de plus pour nous !
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Notre journée se termine par la visite de Chinchero, une jolie ville coloniale. En réalité un site inca, détruit par les incas eux mêmes à l’arrivée des espagnols, et reconstruit par les colons à leur sauce. Le temple inca est devenu une église et toutes les autres constructions coloniales semblent avoir été bâties sur des fondations incas.
On voit bien sur les photos les magnifiques murs incas prolongés en bâtiments coloniaux.
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23 octobre 2010

Pisac, site inca près de Cusco

C'est notre centième jour de voyage, mais je ne m'en suis rendu compte que plus tard !
Ce jour là, nous allons visiter le site inca de Pisac. Comme d'habitude, nous partons sans agence ni guide. Un combi nous dépose dans la jolie ville de Pisac qui se trouve au pied de la montagne au sommet de laquelle se trouve le site Inca. Et oui, les incas avaient l'habitude de s'installer le plus haut possible, probablement pour être plus proches du dieu soleil mais aussi pour contrôler les points stratégiques dominant toute la vallée.
Voici une vidéo :

Contrairement au Machu Picchu ou toutes les constructions sont rassemblées, le site de Pisac est éclaté en différents secteurs distincts : habitations, militaire, religieux et le secteur agricole. Le site se trouve Un taxi nous dépose au sommet, proche des ruines, et de là nous allons nous promener 3 ou 4h en visitant chaque secteur avant de redescendre à pieds jusqu’à la ville de Pisac.

La première chose qui nous frappe ce sont les impressionnantes terraces qui sculptent toute la montagne. Elles avaient deux fonctions : agricole pour la plupart, mais également un rôle de stabilisation du terrain, en évitant l’érosion et soutenant les constructions proches.
Cliquez ici pour afficher la carte en plein écran.


Vous pouvez cliquer sur la carte ci-dessus et voir ou les photos ont été prises.

22 octobre 2010

Les salines de Maras et le site de Moray

Après un petit déjeuner royal : café, pain, confiture, crêpe fruits et chocolat, salade de fruit et jus de fruit frais pour 10 soles (3€, on a beau être à Cusco, ça reste le Pérou), nous partons pour visiter les salines.
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Le bus public nous dépose à proximité du site et là nous sommes assaillis par des taxis qui nous proposent pour 50 soles le circuit touristique complet (Moray, Maras, attente sur les différents sites). Les touristes qui étaient avec nous dans le bus embarquent sans hésitation.

Mais ce tarif est prohibitif pour le Pérou. Une dure négociation ne suffit pas à rendre le chauffeur raisonnable alors nous partons à pieds.
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Comme nous nous y attendions, il nous rattrape 5 minutes plus tard sur la route et accepte un tarif de 18 soles pour un circuit partiel.
Nous avions beau être prêts à marcher, nous apprécions ce confort car la route est longue, monotone et le soleil cogne fort !
50 soles, cela représente 18€ qu'on paye 20€ avec les commissions de retrait et conversion Visa etc... Beaucoup d'histoires pour quelques pièces me direz-vous !? En effet c'est peu de choses pour un français mais beaucoup pour un péruvien. Nous pouvons nous permettre de voyager longtemps, mais à condition de vivre comme les locaux. Cela change beaucoup de choses au quotidien et ce n'est pas toujours facile, même après avoir vécu en Pologne. L'avantage, c'est qu'on peut avoir des rapports un peu plus intéressants avec les gens qui ne voient souvent les touristes de passage pour les vacances que comme des sources de profit.
D'ailleurs ce jour là, en fin de journée nous recroisons le même chauffeur de taxi, il nous fait bonjour de la main et nous attend un peu plus loin sur la route. Il sait que nous avons deux heures de marche et cette fois ci il nous propose le retour pour 1 sol, le prix normal. Nous embarquons, 4 passagers à l'arrière comme cela se fait ici.

Le spectacle des salines en pleine montagne loin de la mer est une chose incroyable.
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Le sel déborde parfois des terraces et s'accumule par endroits comme de la neige ce qui est impossible dans les marais salants classiques.
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On produisait déjà du sel dans cette vallée à l'époque des incas.
Ce phénomène est possible grâce à un petit ruisseau d'eau tiède et salée qui sort de la montagne probablement après avoir traversé des strates de sel. Regardez la vidéo :

J'ai essayé d'en savoir plus mais il y a peu d'informations, même sur internet.

Nous nous dirigeons ensuite vers le site inca de Moray que nous allons découvrir - pour une fois - sans s'être renseigné préalablement. Faites comme nous, regardez les photos et essayez de deviner de quoi il s'agit.
Voici le site principal, une sorte d’amphithéâtre construit avec la même technique que les terraces inca. Pour vous donner une idée de l’échelle, regardez bien au milieu, ce petit point noir, c'est moi !
Il y a des sortes d'escaliers en pierre permettant de passer facilement d'un niveau à l'autre.
Alors vous devinez ??
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Juste à côté de ce premier site, il y en a deux plus petits et en mauvais état. Les petits tas de pierre ne sont pas d’époque mais correspondent au travail de restauration.
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Alors, arènes ? lieu de culte ? de sacrifices ? piste d'atterrissage pour OVNI ?


Pas du tout, d’après les archéologues, il s'agissait d'un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée ou nous nous trouvons mais aussi dans d'autres partie de l'Empire inca. Il semble aussi que les incas y "importaient" des plantes "exotiques" et tentaient de les acclimater aux conditions locales.
Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

15 octobre 2010

Nazca

Découverts en 1926 au Pérou, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert. Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a colorés en gris. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images.
Ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-incaïque du sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère. Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994 (source : wikipedia).

Partis d'Ica de bonne heure (7h30) nous prenons un bus pour Nazca puis un taxi pour l'aérodrome. Objectif : dégotter un vol bon marché pour observer les fameuses lignes depuis le ciel.

Mon idée était de court-circuiter les agences en allant directement à l'aérodrome et là, essayer d'embarquer dans un vol s'apprêtant à décoller incomplet. Je pensais naïvement être le seul. C'était sous-estimer le développement du tourisme a Nazca.
Non seulement l'aérodrome a été construit pour l'observation des lignes mais toutes la ville s'est développée autour de ce tourisme spécifique.
La moitié de l'aérodrome est constituée d'agences de tourisme, l'autre moitié de boutiques de souvenirs. La salle d'attente diffuse un documentaire en boucles sur les lignes. Bientôt, un car de japonais débarque et le documentaire passe en version japonaise. Surprise, le personnel de l'aéroport parle japonais ! Les avions peuvent embarquer 4 à 8 passagers, il en faudra beaucoup pour tous les japonais. Résultat : tous les vols sont complets.

Nous finirons tout de même par trouver deux places dans le plus petit appareil.
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A priori c'est mieux car on devrait avoir une meilleure visibilité depuis un petit engin. Sauf qu'il y a beaucoup, beaucoup de vent. Et après quelques minutes de vol je commence à me sentir mal, vraiment mal. Je me concentre pour ne pas vomir pendant les 35 minutes de vol.
Je n'aurai jamais cru que ça pourrait m'arriver. Dire qu'il y a 10 ans je sautais en parachute depuis ce genre d'appareils ! Je dois être en train de vieillir...
Cliquez ici pour visualiser la trace GPS de notre vol en 3D (nécessite Google earth)

Le spectacle est étonnant. On s'attendait à distinguer simplement les géoglyphes connus sur le sol, mais en réalité c'est un enchevêtrement de lignes, trapèzes et dessins.
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Plus tard dans l'après-midi nous irons visiter le musée Antonini, très intéressant.
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Nous y apprendrons que les géoglyphes les plus anciens sont ces fameuses figures représentant des animaux et que durant les siècles suivants, les Nazca ont continué à dessiner des figures géométriques (lignes et trapèzes), parfois en écrasant les dessins plus anciens. Cette évolution correspond à celle des motifs sur céramique. On retrouve les dessins des célèbres géoglyphes sur les plus anciennes et progressivement ces dessins sont remplacés par des lignes et figures géométriques.

Le soir même, après cette journée à Nazca, nous reprenons un bus direction Arequipa.

01 octobre 2010

Les ruines de Chavin

Pour notre première excursion, nous allons visiter les ruines de Chavin plutôt que de faire un trekking. C'est plus prudent car nous ne sommes pas encore habitués à l'altitude.
Le site se trouve à 120km mais il faut 8h aller/retour car les routes sont en très mauvais état et nous allons bientôt comprendre pourquoi.

A l'aller il fait beau, nous passons un col a environ 5500m d'altitude et après 4h de trajet éprouvant, nous arrivons enfin. Le site est impressionnant, ça valait vraiment le coup de venir !

La civilisation Chavin (-1000 a -200) est de loin antérieure à toutes celles auxquelles nous nous sommes intéressés jusque là, et pourtant elle semble bien plus avancée. Le temple vieux temple construit en -900 a résisté aux séismes grâce a sa forme et sa construction alternant gros blocs et petites pierres.
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Des places et des bâtiments sont construits avec des formes géométriques étonnamment précises.
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Un complexe système de galeries souterraines permettait d'apporter de l'oxygène et de la lumière profondément à l'intérieur du temple.
Les Chavin ont déplacé des blocs de pierre de 14m de longueur sur des dizaines de kilomètres pour construire le temple. Pourtant ils ne connaissaient pas la roue. Ils ont également détourné le cours d'une rivière pour agrandir le temple.
Nous visitons certains tunnels et il est difficile de ne pas se prendre pour Esteban dans les mystérieuses cites d'or!
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Pendant la visite, quelques gouttes de pluie tombent, pas plus. Par contre au retour, lorsque nous repassons par le col, difficile de le reconnaître, tout est recouvert de neige.
Malheureusement je n'ai pas de photo d'altitude, mais déjà un peu plus bas voici le lac ou nous avons déjeuné à l'aller :
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et au retour :
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Le temps a changé très rapidement comme ça arrive en montagne. Il a plu, neigé et le ruissellement provoqué par la violente pluie a arraché d'énormes blocs de pierre qui ont été précipites sur la route. Celle ci était pourtant protégée par des empilements de pierre grillagés, dont certains n'ont pas résisté et, éventrés, ils ont répandu leur contenu sur la route.

Soudain on entend un claquement violent : une vitre du van a volé en éclats. Nous ferons le reste du trajet bien couverts..
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21 juillet 2010

Eclosion de tortues Luth à Cayenne

Mercredi 21 et jeudi 22 juillet
Depuis notre arrivé, on entend parler des tortues qui vont pondre sur les plages de Cayenne. Nous avons la chance d'être en là juste à la bonne période, c'est une occasion à ne pas manquer !
Greg nous propose de nous déposer à Cayenne en allant travailler. Comme les tortues viennent surtout la nuit, nous partons pour deux jours. Mercredi nous irons marcher dans la forêt, puis nous trouverons un endroit où accrocher les hamacs et nous rentrerons jeudi soir avec Greg.

P1010341Greg nous dépose le matin sur le sentier du Montabo. Une jolie balade de 2h30 où on aperçoit des iguanes, un paresseux perché très haut. Puis il nous récupère sur la plage et nous emmène manger laotien. Ensuite nous repartons pour une seconde balade sur le sentier du Rorota. Une boucle de 3h dans la forêt où la végétation change plusieurs fois totalement : grands arbres couverts de lianes, bananiers, puis forêt de bambous. Cette fois on peut observer plusieurs paresseux, des singes aux mains jaunes.


flickrLe soir, inquiet pour notre sécurité la nuit sur la plage, Greg qui a entendu des histoires pas très rassurantes nous emmène prendre la température sur les plages. Petite parenthèse sécurité : partout en ville les maisons sont barricadées derrière d'épais barreaux de fer. Les cambriolages sont fréquents et organisés. Tout le monde possède un fusil de chasse, on peut légalement en posséder sans permis. De plus dans toutes les épiceries il y a un rayon "sabres", c'est comme ca qu'on appelle les machettes ici. Il y en a de toutes sortes et tout le monde en possède une collection.
flickrFinalement on décide de dormir sur la plage des salines, dans un carbet au milieu d'un marais (en réalité un observatoire d'oiseaux). L'endroit est isolé et la probabilité d'y avoir des ennuis est faible. Greg nous laisse quand même un sabre... ça peut aussi servir à ouvrir des noix de coco !

La nuit tombée, la lune nous éclaire par intermittence car le ciel est nuageux.
A peine arrivés sur la plage voisine, j'entends Vineta hurler ! A ses pieds, le sol se met à grouiller de bestioles noires. flickrCe sont de magnifiques bébés tortues Luth qui viennent d'éclore et rampent dans le sable pour rejoindre la mer. Il y en a des dizaines autour de nous, c'est magnifique !
Un peu plus tard, après un dîner nocturne sur la plage, on commence à remballer quand soudain, re-cri de Vineta. Une autre éclosion a lieu à deux mètre de nous, comme si les tortues avaient attendu la fin de notre repas ! Et ça continuera toute la soirée.


Nous retournons vers le carbet, j'accroche les hamacs - cette fois en vrai professionnel :D - et on s'endort Fwd: flickrau milieu des oiseaux, poissons et caïmans. On dormira bien malgré une forte (mais courte) pluie. Au lever du soleil, nous sommes réveillés par le chant des oiseaux tout autour de nous (c'est quand même dans un observatoire au milieu d'un site protégé). Magnifique !
La journée suivante nous accompagnons Greg qui travaille au rectorat. Merci Georges pour la douche ! Puis nous profiterons de la connexion internet pour mettre à jour le blog.