04 novembre 2011

Le royaume de Brunei sur l'ile de Borneo

Brunei est un minuscule pays sur l’ile de Bornéo. Cet ancien protectorat britannique très riche en pétrole est membre du Commonwealth.
Le pays tout entier appartient à un Sultan qui dirige son royaume avec sa famille. Puisque le pétrole coule à flot tout le monde semble content. Les hommes peuvent avoir 4 épouses (toutefois avec le consentement des intéressées).
Le concept de crise n’existe pas dans ce pays où l’essence est deux fois moins chère que l’eau minérale, l’éducation est gratuite et les soins médicaux également (qu’il s’agisse d’une opération de la myopie ou de la prise en charge d’un cancer). Evidemment pour les travailleurs immigrés c’est différent : si on leur trouve une maladie comme la tuberculose, ils sont immédiatement licenciés et expulsés. Evidemment, la liberté d’expression et les droits de l’homme n’existent pas.
Brunei Darussalam
Le pays est principalement musulman et l’alcool est interdit il n’y a donc aucun bar ni boite de nuit.
Les musulmans sont soumis à la loi coranique en plus de la loi civile, ils encourent ainsi de lourdes peines s’ils boivent de l’alcool ou ne respectent pas le ramadan par exemple. Les châtiments incluent la flagellation et la peine de mort.

Notre hôte, Zaza vient nous chercher à l’aéroport et nous conduit chez elle. Elle habite proche d’une mosquée et nous entendons très bien les appels à la prière. Nous passons plusieurs jours très sympathiques avec elle et ses amis et apprenons beaucoup de choses sur cet étonnant royaume.

Nos amies nous font gouter à une spécialité locale, l’ambuyat. C'est une pâte féculente et gluante faite à partir du palmier sagoutier et que l’on mange à l’aide d’une sorte de paire de baguettes réunies d’un côté comme des pinces. Elles sont surprises de nous voir manger et même terminer le plat, en effet leurs autres amis occidentaux n’arrivaient même pas à avaler cette sorte de glue que l’on nous conseille de ne pas essayer de mâcher !

Un soir nos amies nous conduisent jusqu’à un bar clandestin. Ce bar se cache dans un lieu parfaitement commun et rien ne permet de deviner ce qui se trouve à l’intérieur. Des caméras vidéo permettent de surveiller la porte et même à l’intérieur, les stocks de bière sont dissimulés. A part cela tout ressemble à un bar normal avec de grands fauteuils et un billard dans une atmosphère enfumée avec un vague air de prohibition.

Le dernier soir nous rencontrons Barri qui nous emmène dès le lendemain matin visiter le marché traditionnel. Il nous explique à quoi servent les étranges produits sur les étalages, qu’il s’agisse des remèdes traditionnels ou de gastronomie locale.
Derrière les stands on voit de petits singes s’approcher pour essayer de chiper de la nourriture.

Brunei Darussalam
Nos amis : Zaza et Barri

Le village flottant :
Brunei Darussalam

Et bientôt, l’heure du départ approche, nous partons en bus pour la ville de Miri, en Malaisie.

02 novembre 2011

Kuala Lumpur en Malaisie

Notre vol se déroule sans histoire et nous arrivons bientôt au LCCT (low cost cariers terminal) de KL (Kuala Lumpur) où nous prenons un bus pour le KLCC (KL Commercial center). Il faut s’y faire, les gens parlent comme cela !

Première impression à la sortie de l’avion : il fait chaud et très humide.
Un bus puis un métro nous conduisent à deux pas du condominium de nos hôtes. Il s’agit d’un ensemble d’immeubles résidentiels modernes entourés par des murs et partageant des services communs : gardiens, parking, gym, piscines, etc…

Mehdi, notre hôte est à l’université lorsque nous arrivons et c’est sa charmante copine, Mori, qui vient nous chercher. Mehdi habite avec son cousin Momed. Ils sont iraniens et font leurs études de commerce et d’informatique à KL. Leurs copines sont respectivement indonésiennes et coréenne. Nous passons plusieurs jours très sympathiques en leur compagnie et avec d’autres iraniens. Ils sont tous d’une grande gentillesse et extrêmement polis. Tous parlent parfaitement anglais et beaucoup apprennent en plus le français.
Kuala Lumpur
Nous visitons la principale attraction touristique de KL : le KLCC. Il s’agit d’un grand complexe commercial aménagé au pied des tours jumelles de Petronas reliées par une passerelle. Le dernier soir nous iront contempler la vue d’en face, depuis un skybar.
Kuala Lumpur

La nourriture à KL est aussi variée que ses habitants qui sont principalement indiens, asiatiques ou malais. Les iraniens sont également très présents.

Le pays est majoritairement musulman et beaucoup de femmes sont voilées. A l’aéroport déjà, la majorité des agents d’immigration et de sécurité pour les bagages sont des femmes portant un étrange mélange de voile et de galons !

Dans la rue on croise aussi bien des femmes voilées de la tête aux pieds que d’autres avec un micro short.

Après 3 jours le moment de partir approche. Nous laissons un grand sac chez Mehdi avec tout ce qui n’est pas absolument nécessaire, et prenons la direction de l’aéroport.

Notre compagnie low cost, Air Aisia est basée à KL. Elle a son propre terminal à l’aéroport, le LCCT et c’est gigantesque ! En arrivant j’ai été frappé par le contraste entre l’aéroport propre et moderne de Séoul et l’aspect chaotique du LCCT où nous faisons la queue pendant des heures ! La compagnie est low cost et le terminal aussi ! On sent bien que les formalités de sécurité sont superficielles, d’ailleurs nous embarquons avec une bouteille d’eau.

01 novembre 2011

Education et mode d'apprentissage en Corée

La Corée est coincée entre la Chine et le Japon et fait ses échanges avec les autres pays en anglais. L’enseignement de cette langue est donc importante, d’où le recrutement des nombreux professeurs d’anglais étrangers que nous avons rencontrés. Malheureusement d’après ce que nous avons entendus la façon d’enseigner, très différente en Corée serait peu efficace. En effet ici les élèves apprennent par cœur des phrases toutes faites mais ne sont pas entrainés à les utiliser en combinant les structures grammaticales apprises avec le vocabulaire. Nous avons observé la même chose sur les pistes de danse. Les danseurs de salsa répètent toujours les mêmes schémas sans essayer de les personnaliser et d’y ajouter de l’expression.

Dans notre quotidien nous avons observé deux types de comportement. Certaines personnes que nous abordons dans la rue se sentent gênées et nous fuient littéralement en courant. D’autres qui ne parlent parfois pas anglais nous proposent spontanément leur aide lorsqu’ils nous voient dans l’embarras.

Restaurants, cout de la vie, habitudes sociales et alimentaires

Un repas au restaurant coute souvent entre 2€ et 4€ et il revient souvent plus cher de cuisiner soi même. D’autant plus que les fruits et légumes sont très chers. Généralement les fruits sont très beaux, parfaitement présentés et emballés comme les autres produits de luxe.

Au restaurant vous commandez un plat (qui peut être un simple bol de riz) et il est accompagné d’une multitude de « side dishes ». Si vous en voulez plus, il suffit de demander et on vous en apporte gratuitement, comme le pain chez nous.

Les couverts sont constitués d’une paire de baguettes métalliques, d’une cuillère et d’un gobelet généralement métallique, parfois en plastique. On se sert soi même en arrivant au restaurant, les couverts son généralement dans une boites et le gobelet se trouve dans une armoire de stérilisation aux UV. Il y a toujours une fontaine d’eau purifiée, parfois une carafe et on ne paye jamais l’eau.

La cuisine coréenne moderne utilise énormément de sucre. Par contre le concept de désert est nouveau. Parfois ce qu’ils appellent désert est une simple boisson sucrée.

Le chocolat est un vrai produit de luxe. Là où on trouve généralement des tablettes de 125g ou 250g, en Corée les plus grandes font 80g ! Notre ami Thomas avait préparé son succulent gâteau au chocolat avec des M&Ms car c’était le chocolat le moins cher !!

Le petit déjeuner est similaire aux autres repas. Là encore inutile d’essayer de faire des économies en cherchant à cuisiner. Une petite boite de corn flakes ou de céréales quelconques coute le prix d’un repas.

Il existe encore quelques salons de thé mais le café est très à la mode. On le trouve dans des canettes chaudes comme au Japon (les distributeurs automatiques servent chaud ou froid), et surtout dans des chaines similaires à starbuck coffee. Ces enseignes se sont multipliées et sont extrêmement populaires. Nous sommes probablement les seuls à ne pas y avoir mis les pieds car le café le moins cher coute le même prix qu’un repas !

L’autre grand succès s’appelle « Paris Baguette » et on en trouve à chaque coin de rue. On y trouve des pâtisseries de type japonaises, toutes sortes de pains de mie sucrés et je crois quelque chose ressemblant aux croissants et aux baguettes. Nous n’y avons jamais goûté.

Gadgets et appareils typiquement coréens

Lorsqu’il pleut cela dure généralement longtemps et chaque restaurant ou boutique est équipée à son entrée d’un classique porte parapluie. Mais à l’entrée des centres commerciaux on trouve un appareil dans lequel on introduit son parapluie qui ressort bien enveloppé dans un étui plastique !

On trouve partout des fontaines distribuant de l’eau purifiée. Au début je ne voyais pas les gobelets. Il m’a fallu un moment pour comprendre que les petites pochettes en papier à côté étaient les gobelets ! On les déplie et on boit dedans, c’est tout simple !

Etant donné que les gens ne volent pas, cela simplifie beaucoup les choses et les caisses enregistreuses sont souvent remplacées par une simple urne dans laquelle on glisse son argent. Ainsi dans le bus, on paye en glissant pièces et billets dans une urne transparente.

Une chose très énervante est qu’il n’y a pas de poubelles dans la rue ! Ni dans les parcs publics, ni dans les lieux touristiques. Résultat les gens jettent leurs déchets par terre, ou bien se promènent avec pendant des heures !

Dans les maisons le système de recyclage est assez poussé, certains complexes résidentiels recyclent séparément : vêtements usagés, plastique, bois, métal, papier, verre, emballage, huile de cuisson, piles électriques, compost, etc…

Il faut déposer ses déchets sans sac plastique dans le bon conteneur. Les déchets non triés sont jetés dans un sac plastique spécifique qu’on paye plus cher et qu’on jette sous la surveillance du gardien de l’immeuble !

Pour les déchets encombrants il faut payer mais les gens ne le font pas toujours !

Départ de Corée

Nous consacrons notre dernière matinée en Corée à acheter des gadgets électrodomestiques bon marché que nous allons nous expédier en France. Nous avons au préalable regardé les tarifs sur le site marchant gmarket, partiellement disponible en anglais. Malheureusement il est trop tard pour commander alors nous comparons les prix dans plusieurs grands magasins (les marts moins chers que les malls) et finalement nous retournons à Yongsang où j’avais déjà acheté une caméra. C’est une sorte de centre commercial avec des dizaines de petites boutiques proposant toutes la même chose. Chaque étage a sa spécialité : caméras, ordinateurs, et électroménager. Mais cette fois ci nous sommes prêts à une dure négociation, et le mot « gmarket » fonctionne comme un sésame : les commerçants nous font tous un tarif encore moins cher que celui d’internet !

Une fois ces achats effectués, nous faisons un paquet et allons à la poste. L’expédition par bateau est très bon marché : je crois avoir payé 12$ pour 14Kg !

Malheureusement notre paquet dépasse de 6cm la taille maximale pour le bateau, le postier me demande donc de le réduire en arrondissant les bords ! C’est assez ridicule mais après une demi-heure d’efforts et un rouleau de scotch (fourni par la poste), nous y arrivons et le paquet part avec une drôle de forme.

Seoul
Préparation pour le grand départ.

A l’aéroport, au moment d’embarquer on appelle mon nom et, lorsque je me présente au comptoir on me dit qu’il y a un problème avec les aérosols que nous transportons : nous avons droit à une seule bombe par bagage enregistré. Nous en avons plus mais je comprends que le problème vient des 4 aérosols métalliques que nous avons achetés à Los Angeles. Il s’agit de répulsif anti moustique pour les vêtements, et je sais par expérience que c’est impossible à trouver dans les pays où nous allons. Mon bagage est au sous-sol de l’aéroport et je me trouve dans la zone d’embarquement, de l’autre coté de la sécurité. Il est trop tard pour sortir (sinon j’aurais pu vaporiser les deux bombes excédentaires sur mes vêtements), les agents me disent donc que la seule solution serait d’accepter la destruction de deux aérosols.

Je leur explique poliment mais fermement que c’est hors de question et qu’ils doivent trouver une autre solution. Ils me répondent que c’est un problème de sécurité et je leur explique que nous allons dans la jungle et que pour moi les aérosols sont la sécurité. Après un long dialogue de sourds et de la patience, ils enregistreront nos deux aérosols excédentaires comme deux bagages additionnels.