15 janvier 2012

Un trajet Hoi An - Kontum infernal

Nous partons pour Kontum, malheureusement il semble que les grandes compagnies comme Sinh Café ou Mailinh ne déservent pas cette destination. Après avoir fait le tour des agences, nous optons pour une solution par défaut très chère : un bus couchette suivi d’un bus assis avec changement dans une grande ville. Le tout de jour, environ 10h de bus, donc une journée foutue, mais au moins nous évitons les horribles minibus.

J’ai bien précisé que je ne voulais pas de petit bus (cf. notre expérience de Da Nang à Hue et l’hôtesse m’a confirmé : grand bus touristique. Le Têt approchant, tous les bus de nuit sont pleins et il ne reste que quelques places de jour. Nous achetons les tickets 27$ !

Au début tout se passe bien : 3 ou 4 heures dans un grand bus couchette. Lorsque nous faisons un arrêt déjeuner j’ai très faim et demande à la serveuse la même chose que mangent les chauffeurs. Mais ne m'écoutant pas elle me tend une carte avec un sourire qui dit "non c’est impossible tu dois choisir sur le menu touriste car tu vas payer comme un étranger !".

Nous repartons et bientôt le bus nous laisse au bord de la route. Nos affaires sont transférées dans un minibus. Nous passerons de nouveau 6h à 3 sur un siège traités comme des animaux par le chauffeur et son rabatteur qui hurlent sans arrêt. J’enrage contre l’agence qui nous a menti et escroqués. Comme d'habitude, à la fin du trajet les chauffeurs sont sympas avec nous, ils nous conduisent jusque devant l'hotel au lieu de nous déposer au terminal. Malheureusement lorsqu'il me demande de l'argent je n'ai pas les mots pour lui expliquer ma pensée mais je refuse catégoriquement !

Plus tard je réalise que nous avons fait en 12h un trajet qui aurait duré 5h en passant par la plus jolie route du pays. L'agence nous a escroqué pour quelques dollars. Du coup, j’achète à contrecœur un Lonely Planet pour le kindle en me promettant de toujours me documenter à l’avance, de ne jamais faire confiance aux agences, de les obliger à tout écrire sur le papier etc… La "bonne route" passait par Da Nang, or j’avais explicitement demandé aux agences de nous chercher un trajet par Da Nang. Mais aucune ne le faisant je leur ai à tord fait confiance croyant que la route n'existait pas.

14 janvier 2012

Hoi An – escroqueries vietnamiennes

Après un trajet sans histoire nous arrivons dans cette petite ville coloniale touristique mais charmante, classée par l’Unesco.
Hoi An
Hoi An
N’ayant aucune piste d’hébergement nous allons dans l’hôtel le moins cher du Lonely Planet.
C’est généralement une erreur, surtout au Vietnam car ces guides sont peu actualisés et généralement une simple mention dans un guide suffit à remplir un hôtel. Devant ce succès garanti la qualité du service se dégrade rapidement. Mais comme le prix de 10$ est correct nous nous installons. Comme on s’y attendait l’hôtel est rempli exclusivement d’étrangers. Chaque matin le hall est rempli des dizaines de sacs des backpackers qui ont laissé leur chambre le matin.

Nous avons beau être à moins de 200km de Hue, le temps est bien plus agréable. Nous profitons du soleil pour nous promener en ville et visiter de très anciennes maisons, des temples et maisons communautaires.
Hoi An
Hoi An

La ville est remplie de tailleurs et magasins de chaussures qui sont prêts à copier n’importe quel modèle pour une vingtaine de dollars.

Les rues sont pleines de restaurants pour touristes affichant une carte avec les prix. Ceux qui n’ont pas de carte sont des escrocs, leurs prix démesurément gonflés. J’essaye à plusieurs reprises d’acheter des fruits au marché mais c’est impossible : on me propose des prix parisiens.
Hoi An
Plus généralement, les prix ne sont quasiment jamais indiqués et je n’arrive pas à me débarrasser de la sensation insupportable d’avoir où que j’aille une étiquette ‘touriste’ accrochée autours du cou. Acheter une bouteille d’eau ou des bananes devient un supplice car on sait ce qui nous attend. Je préfère porter mon sac sur les kilomètres plutôt que de prendre un taxi avec qui il faudra négocier en dollars. Quelle absurdité dans un pays si pauvre !!

11 janvier 2012

Hue, ville impériale et ancienne capitale du pays

Ancienne capitale impériale, la ville de Hue est pleine de sites historiques : tombes d’empereur, palais impérial, cité interdite, pagodes, ...

Le temps est pluvieux car nous sommes en fin de mousson.
Nous sommes en contact avec plusieurs jeunes vietnamiens que nous rencontrons successivement. Cela nous aide à comprendre les mœurs locales. La plupart sont jeunes et ne sont jamais sortis du pays. Voyager à travers le Vietnam serait pour eux un voyage de rêve.
Hue
Hue
Hue

Tous les transports se font ici à mobylette. Alors que je suis accroché à l’arrière de la selle d’un de nos amis sur le chemin d’un café, il me dit « vous avez de la chance, le temps est idéal. Je lève les yeux vers le plafond nuageux gris qui cache le ciel en pensant qu’il plaisante, mais il développe : "il ne pleut pas et ne fait ni trop chaud ni trop froid !". J’ose un timide "un ciel bleu c’est bien aussi".

Il semble que dans la région, on pratique systématiquement un tarif élevé pour les voyageurs, étrangers mais également locaux considérant que s’ils voyagent c’est qu’ils ont les moyens. Notre ami nous raconte comment lui-même a du payer plus cher en Chine ou dans d’autres villes du Vietnam. Une autre amie nous raconte comment dans sa propre ville elle a du payer plus cher pour manger dans la rue simplement parce qu’elle était accompagnée d’un occidental.

Dans ces conditions il est difficile d’éviter le "prix touriste". C’est très difficile à accepter pour nous qui avons l’habitude de vivre comme des locaux. Avec notre expérience nous voyons les pièges mais la connaissance des usages nous manquent pour les éviter. Ainsi on se retrouve parfois muet et désarmé devant une conduite inacceptable et choquante (comme dans le bus).

Pour les restaurants il y a deux possibilités : soit manger dans la rue sur de petits tabourets en plastique, pour 15 à 30d (1 €) soit manger dans des restaurants pour touristes (45 à 100d le plat économique). Dans tous les cas il faut systématiquement demander les prix à l’avance. Ici les gens n’ont pas peur de multiplier le prix normal par 10 !! En réalité l’idéal est de connaitre le prix correct et de ne pas demander, mais d’imposer son prix.

Les transports publics étant quasi inexistants et les taxis hors de prix nous optons à contrecœur pour un tour organisé.
L’un de nos amis, guide en vacances nous conseille une agence parmi les centaines en ville qui vendent toutes la même chose.
Un bus animé par le pire guide imaginable « tant par son niveau d’anglais que par l’intérêt de ses commentaire » nous emmène toute la journée d’un site à l’autre suivant aveuglément un programme préétabli sans considération pour la météo pluvieuse et le manque de visibilité.
Notre prochaine destination est la ville de Hoi An et notre ami guide nous conseille une agence de bus dont l’écho de la bonne réputation m’était parvenu sur internet : Sinh Café.

Nous visitons les principaux sites touristiques de la vile : la cité impériale, trois tombes royales, une pagode.
Hue
Hue

Finalement, le 3ème matin de bonne heure nous partons en bus pour la ville de Hoi An. Nous avons cette fois choisi une compagnie réputée qui nous coute moins cher que l’horrible minibus du premier jour tout en étant plus sure et plus confortable.

10 janvier 2012

Trajet de DaNang à Hue - le mauvais côté du Vietnam

Le lendemain nous partons pour la ville de Hue. Malheureusement arrivés à la gare on nous dit qu’il n’y a pas de train avant 23h. Nous partons donc à la recherche de la gare routière. Les gens parlent très peu anglais mais à force de demander le chemin, nous parvenons à monter dans un bus pour la fameuse gare routière. Arrivés là une jeune vietnamienne rencontrée en route nous accompagne à la recherche du bus pour Hue.

Nous arrivons devant une sorte de minibus et notre amie demande pour nous deux billets. Mais à notre grande surprise on lui propose un tarif de 75 au lieu des 50 normaux alors qu’elle est Vietnamienne. De toute évidence c’est un tarif spécial étranger. Nous ne nous l’acceptons pas et laissons même partir le premier bus bientôt remplacé par le suivant. Mais les mêmes rabatteurs vulgaires et très très agressifs restent et vont même jusqu’à faire monter le tarif de 75 à 100. Lorsque nous renonçons et partons à la recherche d’un autre bus, ils nous rattrapent et proposent un tarif de 75. Nous cédons car nous avons déjà laissé partir un bus et qu’il se fait tard. Erreur ! Le bus est à moitié plein et roulera au pas pendant plus d’une heure pour essayer de se remplir. En plus les rabatteurs détestables montent avec nous. Le trajet est horrible avec cet odieux personnage juste devant nous. Il prend son temps pour remplir le bus et lorsque nous voulons descendre pour aller aux toilettes il s’interpose et il faut le bousculer pour forcer le passage.

Arrivés au terminal de bus, de Hue des taxis veulent nous conduire au centre. C’est une chose quotidienne que d’être harcelés par des chauffeurs de taxi, moto ou autres véhicules. Ma réponse est non. Puis le tarif descend tout seul de 100 à 60 et nous finissons par accepter. 4km plus loin, arrivés au centre ville, nous avons plusieurs adresses d’hôtels et de guesthouse très sympa dans une petite impasse. Fatigués par le trajet, nous allons au premier sur la liste. C’est un hôtel où nous sommes accueillis par une vieille femme. On m’avait dit « si tu négocies bien, ce sera 10$ ». Je demande le tarif à la vieille dame qui tient l’hôtel et elle m’annonce directement 10$. J’accepte sans discuter. En effet, après toute cette tension, ce trajet en bus qui a failli tourner à la bagarre, la sérénité de l’hôtel et le sourire de la dame nous font du bien.

La prochaine fois nous éviterons ces minibus pour prendre soit le train, soit les grands bus d’une compagnie réputée.

08 janvier 2012

Arrivée au Vietnam, dans la ville de Danang (centre)

Nous atterrissons à Danang, ville importante au centre du Vietnam. Il fait nettement plus frais que les 30° auxquels nous sommes habitués et il pleut souvent car c’est la fin de la mousson.

Pour une fois nous n’avons trouvé personne pour nous héberger, et nous comprendrons bientôt que c’est une chose difficile au Vietnam. D’une part à cause de la loi qui oblige à faire une déclaration à la police, mais également pour des raisons culturelles. Il est par exemple interdit aux jeunes de dormir dans la maison leurs fiancés avant d’être mariés. On pourrait alors penser qu’héberger un couple est plus simple, mais non car en quelque sorte cela porte malheur d’héberger un couple sous son toit !

Nous avons heureusement des contacts vietnamiens à DaNang qui nous ont conseillé un hôtel. Et une guesthouse nettement moins chère mais beaucoup plus loin. De nombreux chauffeurs de taxi nous abordent mais le tarif qu’ils demandent est exorbitant : c’est plus qu’une nuit d’hôtel ! Nous décidons donc d’économiser sur le transport en marchant jusqu’à l’hôtel ce qui nous donne un premier aperçu du vietnam.

Comme nous nous y attendions, il y a énormément de 2 roues et quasiment aucune voiture. Il y a très peu de feux rouges mais pas mal de passages piétons. Le problème c’est que les véhicules ne ralentissent pas en voyant un piéton s’engager. La circulation est dense et un flux ininterrompu de mobylettes passe devant nous. Le seul moyen de passer est de se lancer, il faut donc commencer à marcher au milieu du trafic en laissant les véhicules vous éviter et pour que ca marche votre allure doit absolument être régulière. Ca ne marche pas avec les voitures qui se comportent comme si elles avaient une priorité absolue et klaxonnent en vous approchant sans ralentir. C’est la loi du plus fort, comme en Bolivie et au Pérou si vous êtes piéton, vous n’êtes rien, ou alors il faut être armé.

Comme les gens conduisent très mal et n’utilisent pas leurs clignotants, ils klaxonnent sans arrêt pour signaler leur présence. On se retrouve dans le même vacarme épouvantable omniprésent qu’en Bolivie et au Pérou.

En plus les trottoirs sont encombrés et les véhicules s’arrêtent n’ importe où ce qui nous oblige à marcher sur la route presque tout le temps. Tout cela rend la vie du piéton très pénible.

Nous arrivons finalement à notre hôtel. Le soir nous rencontrons Wong, un jeune Vietnamien qui nous emmène nous promener au bord de la rivière. Avec lui nous tentons de mieux comprendre ce pays. Le lendemain matin nous allons visiter le musée de sculpture Cham.
Da Nang

07 janvier 2012

Singapour

Ce soir nous partons pour Singapour. Nous quittons Penang en train de nuit pour arriver à KL au petit matin. Après 2h d’escale, un autre train nous conduit à Singapour. Nous sommes hébergés par Prashant, un sympathique indien d’une quarantaine d’années qui vit avec sa famille dans un confortable appartement au sommet d’une tour en plein cœur de la ville. Il nous invite chaque jour à diner et nous goutons à de délicieuses spécialités indiennes. Prashant qui travaillait dans la finance à Singapour et plus tôt à NY, vient de quitter son travail et souhaite faire de grands voyages. Il nous demande beaucoup de conseils.

Nous passons deux jours à découvrir la ville en nous promenant à pied.
Singapore
Singapore

Singapore
Un petit cours de salsa pour nos hôtes !

Le jour du départ approchant, nous devons faire des photos d’identités pour le visa vietnamien, mais dans cette ville - l’une des plus chères d’Asie – les 4 photos coutent 20$. Hors de question de payer ce prix ! Je retrouve de vieilles photos scannées, en positionne 5 sur un format photo standard et vais les imprimer comme s’il s’agissait de n’importe quelle photo de vacances. Le résultat est le même pour seulement 2$. C’est une bonne technique que j’emploierai dans le futur !

Nous partons finalement pour le Vietnam avec notre compagnie favorite, airasia. Nous avons une longue escale à Kuala Lumpur (de 23h au lendemain 8h). Nous passons donc la nuit à l’aéroport dans un café.