03 mai 2012

Dernier jour à Yangon avec notre ami et départ pour Bagan

Dernière promenade matinale à Yangon. Nous allons nous balader du côté de la rivière et du marché. P1140026 Depuis notre arrivée les mandarines m’intriguent. En effet elles ont une couleur orange vif que je n’ai jamais vu ailleurs. Au début, devant l’abondance de l’offre, j’ai cru qu’il s’agissait d’un produit local particulièrement frais mais je n’ai pas été dupe longtemps, j’ai rapidement deviné qu’il s’agissait d’un de ces produits chinois trafiqués que nous avons souvent rencontrés, et je n’avais pas tord ! Nous nous arrêtons devant le stand qu’une femme est en train d’installer. Des mandarines sont disposées par terre, sur une natte, comme toujours, mais elle est encore occupée à les sortir. Elle prend les mandarines dans un carton où chacune est enveloppé dans un sachet plastique individuel bien fermé, comme s’il était imprégné d’un produit chimique volatil qu’on souhaitait conserver jusqu’au moment de la vente. Est-ce là le secret de cette couleur orange vif ?

Nous interrogeons la femme qui nous explique que les mandarines sont importées de Chine. Ce matin, je suis tombé sur un article du figaro dont voici un extrait :

Les autorités chinoises ont ouvert une enquête sur des vendeurs de légumes, soupçonnés d'asperger les choux avec du formol pour préserver leur fraîcheur, nouveau scandale alimentaire dans ce pays qui en a connu beaucoup. Cette affaire est la dernière d'une longue série de scandales dans l'industrie agro-alimentaire chinoise, après notamment ceux du porc piqué au clenbutérol, un anabolisant, et du lait contaminé à la mélamine, un additif mimant un taux élevé de protéines. […]
Le formaldéhyde -ou formol […] substance cancérigène, peut être mortelle si elle est ingérée en trop grande quantité. […]
"On fait ça couramment pour garder les choux frais. Sinon, les choux qui sont empilés les uns contre les autres dans les camions pourriraient en deux ou trois jours", a expliqué à l'agence un agriculteur de Dongxia.


Voilà qui fait suite aux affaires des grains de riz en plastique mélangés au vrai riz pour augmenter les bénéfices ou aux faux œufs synthétiques dont nous avions eu vent au Vietnam !

Après cette promenade matinale nous rencontrons Kopwint pour un petit déjeuner dans sa rue. Il nous confirme qu’il faut se méfier des fruits chinois, surtout lorsqu’ils ont l’air trop beaux et ajoute que les bananes sont généralement trempées dans des substances chimiques qui leur donnent une meilleure couleur. Ainsi il faut toujours regarder la couleur de la tige et voir si elle correspond à celle du fruit !

Nous prenons le thé avec notre ami dans la rue, assis sur les mini tabourets en plastiques habituels. C’est la version bon marché du salon de thé local. L’avantage est qu’on peut commander un bol de nouilles au commerçant voisin qui vient nous le servir à la même table.

Nous partons cette après midi pour le nord du pays, et notre ami nous emmène changer de l’argent. Ici le taux de change est très variable, on obtient le meilleur taux dans la rue mais il y a beaucoup d’arnaques. En effet comme il n’y a pas de distributeurs, les sommes transportées par les touristes sont généralement importantes. De l’autre côté les billets locaux valent 1 ou 5€, imaginez donc les liasses impressionnantes, et comment pouvez-vous espérer les recompter ? J’ai tenté le coup la veille avec des petits jeunes leur imposant mes conditions : le change billet par billet (de 50€), mais ils se sont démasqués en refusant. Avec notre ami, nous pouvons y aller les yeux fermés et c’est bien agréable. Nous changeons 17000 baths thaïs. Ensuite il nous recommande plusieurs compagnies de bus et nous partons pour la ville de Bagan.

Le trajet de nuit se passe très bien sauf qu’il dure 10h et pour être sur que vous ne dormez pas, on vous réveille toutes les 3h en vous obligeant à sortir du bus (soit disant pour éviter les vols). Je ne me laisse pas faire et ne sors que la première fois pour diner.

02 mai 2012

Le quartier des ambassades, puis la pagode Shwedagon

Ce matin, nous partons de bonne heure pour aller effectuer des démarches dans le quartier des ambassades. J’accompagne d’abord Vineta dès 7h à l’ambassade de Thaïlande où elle doit demander un visa. L’ambassade n’ouvre qu’à 9h mais Il y a déjà beaucoup de queue. Vers 8h la chaleur est déjà forte, on sue à grosses gouttes. Il faut attendre deux heures dehors avant de rentrer dans une salle non climatisée. Vers 8h je vais faire une reconnaissance à l’ambassade de Chine où nous devrons retourner quand j’aurais mon nouveau passeport. Il n’y a pas encore de queue, une seule personne attend devant l’ambassade au milieu des ordures bizarrement accumulées là sans que cela ne semble surprendre personne. Quand nous reviendrons vers 10h la salle sera pleine de gens attendant dans une chaleur insupportable. La bonne nouvelle est que le visa semble relativement facile à obtenir ici.

J’arrive un peu avant 9h à l’ambassade de France où je me retrouve avec quelques personnes venues demander un visa. Mais tout de suite c’est une autre ambiance ! D’abord l’extérieur de l’ambassade est planté de fleurs et d’arbustes. Comme partout il faut attendre l’ouverture du service consulaire à 9h sauf qu’ici une petite salle climatisée est prévue pour nous faire patienter au frais et c’est vraiment agréable ! Il y a même une fontaine d’eau et des revues. Puis à l’ouverture, on traverse un joli jardin jusqu’au service consulaire où, confortablement installé, j’attends l’arrivée de mon interlocutrice en lisant le canard !

Sur le chemin du retour, hors du centre ville, nous passons devant un grand terrain vague avec au milieu un « shoping mall ». Intrigués nous nous approchons en pensant à ces grands centre commerciaux qu’on trouve dans le monde entier… mais pas ici ! Lorsque nous entrons dans le bâtiment un gardien nous ouvre la porte. Sans surprise, il s’agit effectivement d’un centre commercial non climatisé avec de petites boutiques, et au milieu des stands comme ceux d’un marché. Mais ce qui attire notre attention est un petit supermarché car c’est le premier que nous trouvons en Birmanie. Nous y faisons un petit tour : il y a une dizaine de rayons qui font environ 3 à 4m de long et à chaque extrémité desquels une vendeuse attend. Les prix sont similaires à ce qu’on trouve ailleurs.

Dans l’après midi, dès que la température redescend nous allons visiter la pagode Shwedagon, un stûpa remarquable situé sur une colline de Rangoon et le premier centre religieux de Birmanie. De loin les gigantesques dômes dorés des stûpas sont déjà impressionnants, mais lorsque nous arrivons au sommet, nous sommes stupéfaits par l’immensité du lieu ! P1140061
Comme toujours, le temple est construit au sommet d’une colline et on y accède par un long chemin montant recouvert d’un toit. Mais ici, une fois au sommet on entre dans un immense espace contenant des centaines de petits temples avec une foule affairée partout à ses activités religieuses. Le stupa se trouve au centre de cet espace. Nous restons jusqu’au coucher du soleil où la lumière vient illuminer les structures dorées, puis nous rentrons en ville où nous avons un RDV. P1140092

P1140771Nous rencontrons Ko Pwint, un jeune Birman très sympathique originaire de Monywa et qui vit dans la rue voisine de celle de notre hôtel. Kopwint travaille comme guide touristique mais en cette basse saison il n’a aucun client et passe ses journées au « salon » de thé, dans la rue.

Il nous aide à préparer notre itinéraire pour les semaines à venir, nous donnant de précieuses indications.

Observez à gauche la tenue traditionnelle des hommes birmans, le yongi.
Et ci dessous le porte monnaie usuel :
P1140772

01 mai 2012

Premier jour en Birmanie (Myanmar), à Yangon

Aujourd’hui tout est fermé en ville y compris les musées et pagodes. Nous passons donc la journée à explorer la ville à pied. Il faut partir le matin très tôt (6h30) car dès 9h la chaleur devient pénible. Il n’y a que 3 saisons ici : fraîche, chaude, et pluies. Nous sommes au moment le plus chaud de l’année et il faudra encore attendre un bon mois avant de voir arriver les pluies.

Yangon ne ressemble à aucune autre ville d’Asie, et il nous faut du temps pour comprendre progressivement d’où vient cette impression si particulière. Je réalise ce matin qu’il n’y a aucun deux-roues alors que c’est un moyen de transport si commun en Asie !

La tradition du thé est très importante en Birmanie. Nous l’avons lu et nous nous sommes souvent promenés devant ces maisons de thé où les gens semblent passer leur journée à bavarder ou à lire le journal. Nous rentrons dans l’un de ces lieux remplis de locaux et, comme d’habitude, nous ne passons pas inaperçus. Dès notre entrée les serveurs viennent à notre rencontre, se précipitent pour nettoyer une table et nous installer. Un grand comptoir présente toutes sortes de gâteaux appétissants et notre table en est vite remplie. Bientôt un birman nous rejoint à table : il parle un peu anglais et vient nous aider à passer la commande. Il nous explique qu’on ne paye que ce qu’on mange. Le thé de base est gratuit et on peut commander autre chose. Je prends un café et Vineta un thé, mais lorsque le serveur les apporte je pense qu’il y a une erreur : dans les deux tasses les boissons ont exactement la même couleur brune ! En réalité le thé est si fort qu’il est impossible de le distinguer du café. Le gout est infect pour moi mais plait à Vineta ! Plus tard un ami nous racontera en plaisantant que les birmans ne boivent le café que lorsqu’ils sont trop malades pour supporter le thé !

Chaque maison laisse pendre un fil avec au bout une pince ou un sac plastique. Cela sert à remonter le courrier, une clés ou d'autres objets. C'est la version locale des boites au lettres !
P1140776
P1140733

30 avril 2012

Arrivée en Birmanie au moment des grands changements

Depuis l’aéroport de Bangkok, nous faisons un saut de puce pour nous rendre chez le voisin, la Birmanie. Nous avons bien cherché à passer la frontière en bus explorant ainsi les campagnes reculées, mais c’est impossible. On n’entre pas en Birmanie par la terre. En réalité toutes les régions bordant le pays sont des zones interdites aux étrangers. Elle sont peuplées de minorités ethniques dont certaines comme les Karen (que nous avons rencontré en Thaïlande) se battent depuis 1948. Ils viennent (le 12 janvier) de signer un premier accord de cessez-le-feu mais c’est loin d’être le cas partout dans ce pays où vivent plus de 130 minorités ethniques avec leurs langues et leurs cultures propres. Elles forment près d'un tiers de la population et occupent plus de la moitié du territoire. En juin dernier ce sont les Kachin qui ont repris les armes après une trêve de 17 ans.


Après 50 années de dictature militaire, la junte a laissé la place à un pouvoir civil dirigé par d’anciens militaires. En effet, il y a exactement un an, le général Than Shwe prend sa retraite et est remplacé par Thein Sein qui surprend tout le monde par son ouverture marquée par une série de mesures: suppression du bureau de la censure, autorisation des antennes paraboliques permettant de capter des chaînes étrangères, ouverture d’Internet (jusque là totalement filtré), libération de prisonniers politiques, retour au pays d'opposants, autorisation du droit de grève et des syndicats, etc…

Et il y a 3 semaines, les élections législatives partielles ont été remportées par l’opposition dirigée par la célèbre Aung San Suu Kyi.

Le jour de notre arrivée, Ban Ki-moon était en visite officielle pour la première fois, la semaine précédente la chef de la diplomatie européenne était sur place levant les sanctions européennes.


Nous atterrissons en Birmanie avec un visa de 28 jours, environ 1000$, 450€ et 17000 baths thaïlandais. Finalement nous n'en dépenserons pas la moitié. Les cartes de crédit seront inutiles dans ce pays sans distributeur de billets ni terminaux de paiements. De même que les téléphones portables car il n’y a pas de roaming international et une carte SIM coute 300$. Oui, vous avez bien lu ! Il y a quelques années ce produit de luxe dépassait les 2500$ dans un pays ou le salaire moyen ne dépasse pas 50$.

Nous atterrissons donc à l’aéroport de Yangon avec ordinateur portables et téléphone dans notre sac sachant qu’il y a quelques années ils auraient été confisqués par la douane. Nous ajustons nos montres : il y a 30 minutes de décalage horaire avec Bangkok !!!

Nous trouvons deux personnes pour partager les 10$ de taxi jusqu’au centre ville.
La première chose qui nous frappe c’est que tous les véhicules roulent à droite alors que le volant est à droite ce qui est très dangereux ! Nous apprendrons plus tard que c’est un caprice de la junte qui fit changer le sens de circulation du jour au lendemain ! Imaginez le chaos et les accidents provoqués : cela signifie par exemple qu’on descend du bus côté circulation !

P1140112 Le dernier Lonely Planet indique des hôtels bon marché, mais les tarifs ont déjà plus que doublés ! Finalement, nous atterrissons dans la guesthouse la moins chère de la ville avec ses chambres doubles à 10$. Economiques mais crasseuses comme le reste de la ville, ainsi nous ne serons pas dépaysés ! P1140110

Après avoir changé quelques euros en kyats au marché noir, puis trouvé un plan de la ville, nous partons à la recherche d’un endroit où diner.

En nous promenant en ville nous sommes immédiatement frappés par l’absence de seven-eleven, ces superettes si présentes en Asie. Ni supermarché, ni épiceries ni aucune boutique correspondant à nos critères occidentaux : vitrine, murs à peu près propres, une enseigne, de l’éclairage… La plupart des produits sont directement vendus dans la rue où ils sont souvent présentés par terre. P1140035
P1130989
Les boutiques ressemblent plus à des garages sombres aux vieilles portes en bois ouvertes et à la façade usée. Le nom est peint à même le mur ou tendu sur une banderole de tissus.
P1140465
Comme souvent en Asie il n’y a pas de trottoir, le piéton doit monter et descendre sans cesse en zigzagant entre les panneaux de circulation, les véhicules garés et les étals de marchandise.

Nous cherchons un endroit ou manger et, comme au Vietnam, c’est généralement dans la rue que ca se passe.
P1140753
On s’assoit sur des tabourets en plastique qui ne font pas plus de 20 cm de haut, autours de petites tables. Nous mangeons généralement pour 1€50 ce qui correspond à peu près aux premiers prix.
P1130985

29 avril 2012

Birmanie

Nous serons en Birmanie du 30 avril au 23 mai.
Tout est prêt pour le départ: nous avons le visa, nous avons changé nos baths en dollars et nos vieux dollars contre des billets tout neufs ce qui n'a pas été facile. En effet en Birmanie il n'y a pas de distributeurs, la seule monnaie acceptée partout est le billet vert mais s'ils ne sont pas impeccables, si quelque chose est écrit dessus, s'ils sont pliés, etc... on ne les accepte pas. Honnêtement j'avais du mal à y croire mais après avoir été confronté à une situation similaire au Cambodge, je préfère prendre mes précautions.

La Birmanie est l'un des rares pays où le roaming international ne fonctionne pas, nos portables y seront donc inutiles. En principe nos ordi ne seront pas confisqués à la frontière et nous trouverons quelques cybercafés où nous connecter, en tout cas dans les grandes villes...

Au début nous resterons à la capitale car je vais y renouveler mon passeport dont les feuillets sont pleins. Nous allons également tenter d'y faire nos visas pour la Chine car l'ambassade de Chine à Bangkok vient de changer ses règles qui sont beaucoup plus strictes sur les documents demandés.

Bientot plus de nouvelles...

24 avril 2012

En route pour l'aventure !!!

Après de petites vacances, le blog va repartir !

Prochaine destination: Birmanie
Date du départ : lundi prochain

Objectif d'ici au départ: remettre le blog à jour et publier de nouvelles vidéos.