21 juillet 2010

Eclosion de tortues Luth à Cayenne

Mercredi 21 et jeudi 22 juillet
Depuis notre arrivé, on entend parler des tortues qui vont pondre sur les plages de Cayenne. Nous avons la chance d'être en là juste à la bonne période, c'est une occasion à ne pas manquer !
Greg nous propose de nous déposer à Cayenne en allant travailler. Comme les tortues viennent surtout la nuit, nous partons pour deux jours. Mercredi nous irons marcher dans la forêt, puis nous trouverons un endroit où accrocher les hamacs et nous rentrerons jeudi soir avec Greg.

P1010341Greg nous dépose le matin sur le sentier du Montabo. Une jolie balade de 2h30 où on aperçoit des iguanes, un paresseux perché très haut. Puis il nous récupère sur la plage et nous emmène manger laotien. Ensuite nous repartons pour une seconde balade sur le sentier du Rorota. Une boucle de 3h dans la forêt où la végétation change plusieurs fois totalement : grands arbres couverts de lianes, bananiers, puis forêt de bambous. Cette fois on peut observer plusieurs paresseux, des singes aux mains jaunes.


flickrLe soir, inquiet pour notre sécurité la nuit sur la plage, Greg qui a entendu des histoires pas très rassurantes nous emmène prendre la température sur les plages. Petite parenthèse sécurité : partout en ville les maisons sont barricadées derrière d'épais barreaux de fer. Les cambriolages sont fréquents et organisés. Tout le monde possède un fusil de chasse, on peut légalement en posséder sans permis. De plus dans toutes les épiceries il y a un rayon "sabres", c'est comme ca qu'on appelle les machettes ici. Il y en a de toutes sortes et tout le monde en possède une collection.
flickrFinalement on décide de dormir sur la plage des salines, dans un carbet au milieu d'un marais (en réalité un observatoire d'oiseaux). L'endroit est isolé et la probabilité d'y avoir des ennuis est faible. Greg nous laisse quand même un sabre... ça peut aussi servir à ouvrir des noix de coco !

La nuit tombée, la lune nous éclaire par intermittence car le ciel est nuageux.
A peine arrivés sur la plage voisine, j'entends Vineta hurler ! A ses pieds, le sol se met à grouiller de bestioles noires. flickrCe sont de magnifiques bébés tortues Luth qui viennent d'éclore et rampent dans le sable pour rejoindre la mer. Il y en a des dizaines autour de nous, c'est magnifique !
Un peu plus tard, après un dîner nocturne sur la plage, on commence à remballer quand soudain, re-cri de Vineta. Une autre éclosion a lieu à deux mètre de nous, comme si les tortues avaient attendu la fin de notre repas ! Et ça continuera toute la soirée.


Nous retournons vers le carbet, j'accroche les hamacs - cette fois en vrai professionnel :D - et on s'endort Fwd: flickrau milieu des oiseaux, poissons et caïmans. On dormira bien malgré une forte (mais courte) pluie. Au lever du soleil, nous sommes réveillés par le chant des oiseaux tout autour de nous (c'est quand même dans un observatoire au milieu d'un site protégé). Magnifique !
La journée suivante nous accompagnons Greg qui travaille au rectorat. Merci Georges pour la douche ! Puis nous profiterons de la connexion internet pour mettre à jour le blog.

20 juillet 2010

Première nuit dans un hamac

Ici, tout le monde a un hamac. Il existe des hamacs simples, doubles jusqu'à 4 personnes. Dans cette région amazonienne, impossible de dormir dans une tente ou sur un matelas. Il faut suspendre un hamac pour éviter les insectes et enfiler ses chaussures sur des bâtons pour éviter de les trouver habitées au réveil.

Certains vont même jusqu'à enduire les cordes du hamac de mousse à raser pour éviter que les fourmis ne s'en servent de raccourci pour passer d'un arbre à l'autre. Mais ici, le pire ennemi de l'homme est le moustique. Il existe des moustiquaires spéciales pour hamac, et des hamacs qui intègrent une moustiquaire. Protection parfaite tant qu'il n'y a pas de trous, et à condition de ne pas s'enfermer avec un moustique (malheureusement, ça arrive!)

En général on va planter le hamac dans un carbet (sorte d'abris en bois) mais dans la nature il est plus pratique de l'accrocher entre deux cocotiers. Les pluies sont courtes à cette saison mais il suffit d'un peu, pour qu'ensuite avec l'humidité on passe la nuit trempé. La parade consiste à fixer solidement une bâche au dessus du hamac. Ça a l'avantage de nous protéger du danger bien réel des chutes de noix de coco durant la nuit.
P1010283

Nous sommes partis super équipés en matériel de camping, mais il faudra attendre la Bolivie ou la Patagonie pour s'en servir. Pour l'instant Greg et Max nous ont prêtés un hamac simple et un hamac moustiquaire. En arrivant au Brésil il va falloir s'équiper en hamac moustiquaire, surtout pour remonter l'Amazone. Voilà qui ne va pas faire plaisir à nos épaules déjà chargées de 20Kg par temps chaud.

Donc panoplie complète = hamac + moustiquaire + bâche.
P1010141Pour notre première nuit en hamac, nous pensions dormir sur l'Ile St Joseph, plus sauvage. Mais n'ayant pas de bâche, nous avons opté pour la facilité : aller dans un carbet sur l'île royale (donc pas besoin de bâche).
Pour cette première expérience, j'ai bien pris le temps de fixer les cordes de crainte que le hamac ne se détache durant la nuit !

19 juillet 2010

Les Iles du Salut

Lundi 19 et mardi 20 juillet :
P1010289Nous prenons le bateau à Kourou pour les Iles du Salut. "L'autre" point touristique de Kourou. Ces petites îles sont connues pour leur bagne et les prisonniers célèbres qui les ont habités. Nous passons la nuit sur place en hamac et revenons le lendemain (cf article suivant).
Nous commençons par l'Ile royale. La nature est superbe, les îles sont couvertes de cocotiers qui font le bonheur des petits singes. On y fait de longues balades en observant les animaux. P1010266On croise beaucoup de gendarmes armés et en short camouflage. Ils font un travail de jardinage formidable en passant leurs journées à couper les herbes. C'est globalement très calme mais en se baladant, on croise un groupe d'une dizaine de personnes en uniforme très agités. C'est une équipe de l'ONF (je crois) qui - escortée par de nombreux gendarmes - vient de capturer quelques macaques agressifs pour les relâcher sur le continent.

P1010246Nous visitons l'ancien bagne sur l'Ile Royale et c'est là que nous trouverons un abri pour accrocher le hamac. Le lendemain matin on prend le petit déjeuner sur la plage en regardant le soleil se lever. On prendra une navette pour visiter l'Ile St Joseph. Le seul habitant de cette île est un légionnaire en poste pour 3 ans. Il parait que le précédent ne voulait plus s'en aller et qu'ils sont allés le récupérer de force. On apercevra la maison occupée pendant 5 ans par Dreyfus.

En fin de journée, retour sur Kourou. Sur les îles, la mer est bleue mais à l'approche de Kourou les eaux sont colorées en marron par l'Amazone. On voit clairement la différence de couleur sur les photos.
P1010286P1010295

Nous avions prévu de partir plus tôt vers le sud pour rejoindre le Brésil. Du coup je suis en contact avec les personnes qui vont nous héberger, mais Greg est tellement sympa, les gens d'ici nous donnent tellement envie de rester que j'ai du contacter tout le monde pour tout décaler.

17 juillet 2010

Le Centre Spacial Guyanais

Vendredi matin, Alina nous dépose au Centre Spatial Guyanais où elle travaille. Nous partons pour 3h de visite passionnante des installations. Nous avons eu de la chance car nous sommes arrivés juste le jour où Ariane 5 est déplacée du premier site d'assemblage (toute la partie inférieure qu'on voit sur la photo) au second où on va lui ajouter la coiffe contenant les satellites.
Ensuite nous visitons le musée de l'espace avant de retrouver Alina et Greg pour le déjeuner.



La journée se termine par une petite rando très sympa avec Greg à la "montagne des singes". Arrivés au sommet on aperçoit très nettement le centre spatial : sur la ligne d'horizon à gauche de l'arbre on reconnaît bien le pas de tir d'Ariane 4 avec la gigantesque tour mobile. A droite de l'arbre la tour fine est le château d'eau de 1500m² pour les tirs d'Ariane 5. Juste à sa gauche on voit les 4 tours paratonnerre du pas de tir d'Ariane 5.

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16 juillet 2010

Arrivée en Guyane

Nous sommes bien arrivés en Guyane.
Lors d'un atterrissage en Corse on est immédiatement frappé par l'odeur du maquis. A Cayenne c'est l'humidité, mais elle reste largement supportable. On est à la fin de la saison des pluies, tout est très vert et la température est agréable. Contrairement à ce que je croyais, on est encore dans l'hémisphère nord donc c'est toujours été, mais il n'y a que deux saisons ici : saison sèche et saison des pluies.


On savait que les transports en commun seraient un problème ici. Depuis peu, un bus dessert Cayenne depuis l'aéroport. On vient de rater celui de 15h, le prochain est à 17h50. Du coup on se dirige vers la sortie du parking et on se fait prendre en stop assez facilement par un légionnaire Tchèque (3è REI) et sa femme. Ils vont à Kourou mais sympa, ils nous déposent à l'entrée de Cayenne.
Comme toujours en arrivant dans un nouveau pays on achète une puce locale de téléphone pour recevoir des appels sans se ruiner et pouvoir communiquer sur place.

P1010078On retrouve Greg que j'ai contacté quelques jours plus tôt sur le site web couchsurfing. Après nous avoir montré les plages de Cayenne, il nous conduit à Kourou où il nous hébergera avec Alina.
Greg et Alina sont des jeunes ingénieurs qui vivent à Kourou depuis 5 ans. Ils sont vraiment très sympas et accueillants. Nous habitons dans leur superbe maison aux nombreux arbres fruitiers. Nous passons des moments formidables en leur compagnie, et découvrons petit à petit les différents aspects de la vie en Guyane.
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Le soir nous retrouvons un groupe d'amis pour aller manger des brochettes en ville.

Derniers préparatifs

Contenu de mon sac à dos

De gauche à droite et de bas en haut :
Tente 2, places, matelas autogonflant, sac de couchage, drap chaud, serviettes de toilette, poche à eau.
Trousse à pharmacie, trousse de toilette, kit cuisine, filtre à eau, sac à dos d'appoint.
Moustiquaire imprégnée, vêtements d'hiver compressés, sandales de rando, etc... .