09 novembre 2011

Parc national Gunung Mulu et spéléo

Nous atterrissons au milieu de la jungle après un vol de seulement 30 minutes. L’entrée du parc national se trouve à moins de 2km de l’aérodrome.
Gunung Mulu

Voici la seule route de la région : la rivière !
Gunung Mulu

Nous nous installons dans le dortoir du parc puis nous mettons à la recherche de compagnons pour organiser les deux excursions qui nous intéressent : les Pinacles et la connexion entre deux grottes : wind cave et clearwater cave. Ce circuit requiert une certaine expérience de spéléologie car on passe 6 à 8h dans des boyaux parfois très étroits pour rallier la rivière sous marine de la grotte clearwater depuis la grotte "wind cave". On parcourt ainsi 4,8km de grottes avant de suivre la rivière souterraine sur 1,5km.

Notre première journée de spéléo se passe dans la grotte "Racer" du nom d’une espèce de serpent que nous rencontrerons à l’intérieur.
Gunung Mulu

Ensuite si notre guide estime que nous en sommes capables, il nous donnera son feu vert pour la connexion.
Gunung Mulu
Le test réalisé avec succès nous trouvons un compagnon prêt à se lancer dans l’aventure le lendemain et à la dernière minute un spéléologue britannique expérimenté se joindra à notre expédition.

Le lendemain matin nous partons donc tous les 4 avec deux guides sur une pirogue. Les deux grottes que nous allons relier sont ouvertes aux touristes, notre aventure commence donc par la visite d’une grotte éclairée et sécurisée. Puis nous passons une barrière pour entrer dans la zone "interdite au public" et l’escalade commence. Au début nous évoluons dans une large grotte qui diminue par la suite. Nous passons des zones humides où le sol devient très glissant, passons d’une salle à une autre reliées entre elles par des galeries. Certaines salles sont si grandes qu’on n’en distingue pas les parois. Après un moment nous arrivons dans la partie reliant les réseaux des deux grottes et il faut descendre 13 mètres verticalement dans une étroite fissure. Le passage est délicat et nous progressons très lentement. Bientôt nous arrivons dans une immense salle où nous faisons une pause et éteignons nos lampes. Lorsque nos yeux se sont accoutumés à l’obscurité, nous distinguons une très faible faible lumière au plafond, trahissant la présence d’une "fenêtre".

Un peu plus loin nous passons de nouveau dans un trou de souris, mais cette fois les murs sont tapissés de corail tranchant et il faut avancer avec encore plus de soin.

Finalement, après plus de 5 heures de marche, nous arrivons à une rivière sous-marine. Nous la suivons, tantôt sur les bords, tantôt pataugeant ou en nageant.
Gunung Mulu
Et après un moment nous arrivons finalement à la grotte Clearwater. Nous distinguons d’abord une fenêtre, puis la sortie.

Comme lorsque nous plongions dans les grottes des Cenotes au Mexique, le moment le plus beau est celui où on s’apprête à sortir de la grotte. Les rayons du soleil pénètrent à l'intérieur et la végétation nous apparait d’une magnifique couleur verte lumineuse. Malheureusement cet effet en contre-jour ne ressort pas du tout en photo ou en vidéo.
Gunung Mulu

Nous n’avons pas pu éviter de tremper nos chaussures de trek, or le lendemain nous partons pour une expédition de 3 jours dans la jungle. Heureusement, de retour au camp nous trouvons une astuce : nous accrochons les chaussures à l’extérieur des bâtiments du parc, juste devant les appareils de climatisation. Ces machines crachent un air chaud et sec, parfait pour un séchage rapide.

07 novembre 2011

Ville de Miri au Sarawak (Malaisie)

Un bus nous conduit à Miri et nous débarquons dans un terminal de bus minimaliste et crasseux. Nous recevons un message de notre hôte : il vient nous chercher en voiture !

Miri est une ville pétrolière sans intérêt pour nous mais située proche de grottes parmi les plus grandes au monde et d’un remarquable site naturel classé ‘world heritage’ par l’Unesco : le parc naturel du Mulu.

Notre hôte Paul, arrive bientôt avec Jackie. Ils sont Malais d’origine chinoise et parlent anglais avec un fort accent chinois. Leur colocataire aussi alors qu’elle est d’origine indienne.
Tous les 3 partagent une grande maison et sont venus à Miri pour le travail.

Avec eux nous apprenons beaucoup de choses sur la Chine.
Nous découvrons le Durian, ce fruit dont les locaux rafollent mais qui sent si mauvais qu'il est interdit dans les lieux publics et dans les transports en commun par de nombreux pays. Les animaux peuvent en détecter l'odeur à 1km.

Nous restons chez eux 2 nuits le temps d’organiser la suite du voyage, puis nous faisons de grandes courses et prenons un petit avion pour Mulu.

04 novembre 2011

Le royaume de Brunei sur l'ile de Borneo

Brunei est un minuscule pays sur l’ile de Bornéo. Cet ancien protectorat britannique très riche en pétrole est membre du Commonwealth.
Le pays tout entier appartient à un Sultan qui dirige son royaume avec sa famille. Puisque le pétrole coule à flot tout le monde semble content. Les hommes peuvent avoir 4 épouses (toutefois avec le consentement des intéressées).
Le concept de crise n’existe pas dans ce pays où l’essence est deux fois moins chère que l’eau minérale, l’éducation est gratuite et les soins médicaux également (qu’il s’agisse d’une opération de la myopie ou de la prise en charge d’un cancer). Evidemment pour les travailleurs immigrés c’est différent : si on leur trouve une maladie comme la tuberculose, ils sont immédiatement licenciés et expulsés. Evidemment, la liberté d’expression et les droits de l’homme n’existent pas.
Brunei Darussalam
Le pays est principalement musulman et l’alcool est interdit il n’y a donc aucun bar ni boite de nuit.
Les musulmans sont soumis à la loi coranique en plus de la loi civile, ils encourent ainsi de lourdes peines s’ils boivent de l’alcool ou ne respectent pas le ramadan par exemple. Les châtiments incluent la flagellation et la peine de mort.

Notre hôte, Zaza vient nous chercher à l’aéroport et nous conduit chez elle. Elle habite proche d’une mosquée et nous entendons très bien les appels à la prière. Nous passons plusieurs jours très sympathiques avec elle et ses amis et apprenons beaucoup de choses sur cet étonnant royaume.

Nos amies nous font gouter à une spécialité locale, l’ambuyat. C'est une pâte féculente et gluante faite à partir du palmier sagoutier et que l’on mange à l’aide d’une sorte de paire de baguettes réunies d’un côté comme des pinces. Elles sont surprises de nous voir manger et même terminer le plat, en effet leurs autres amis occidentaux n’arrivaient même pas à avaler cette sorte de glue que l’on nous conseille de ne pas essayer de mâcher !

Un soir nos amies nous conduisent jusqu’à un bar clandestin. Ce bar se cache dans un lieu parfaitement commun et rien ne permet de deviner ce qui se trouve à l’intérieur. Des caméras vidéo permettent de surveiller la porte et même à l’intérieur, les stocks de bière sont dissimulés. A part cela tout ressemble à un bar normal avec de grands fauteuils et un billard dans une atmosphère enfumée avec un vague air de prohibition.

Le dernier soir nous rencontrons Barri qui nous emmène dès le lendemain matin visiter le marché traditionnel. Il nous explique à quoi servent les étranges produits sur les étalages, qu’il s’agisse des remèdes traditionnels ou de gastronomie locale.
Derrière les stands on voit de petits singes s’approcher pour essayer de chiper de la nourriture.

Brunei Darussalam
Nos amis : Zaza et Barri

Le village flottant :
Brunei Darussalam

Et bientôt, l’heure du départ approche, nous partons en bus pour la ville de Miri, en Malaisie.

02 novembre 2011

Kuala Lumpur en Malaisie

Notre vol se déroule sans histoire et nous arrivons bientôt au LCCT (low cost cariers terminal) de KL (Kuala Lumpur) où nous prenons un bus pour le KLCC (KL Commercial center). Il faut s’y faire, les gens parlent comme cela !

Première impression à la sortie de l’avion : il fait chaud et très humide.
Un bus puis un métro nous conduisent à deux pas du condominium de nos hôtes. Il s’agit d’un ensemble d’immeubles résidentiels modernes entourés par des murs et partageant des services communs : gardiens, parking, gym, piscines, etc…

Mehdi, notre hôte est à l’université lorsque nous arrivons et c’est sa charmante copine, Mori, qui vient nous chercher. Mehdi habite avec son cousin Momed. Ils sont iraniens et font leurs études de commerce et d’informatique à KL. Leurs copines sont respectivement indonésiennes et coréenne. Nous passons plusieurs jours très sympathiques en leur compagnie et avec d’autres iraniens. Ils sont tous d’une grande gentillesse et extrêmement polis. Tous parlent parfaitement anglais et beaucoup apprennent en plus le français.
Kuala Lumpur
Nous visitons la principale attraction touristique de KL : le KLCC. Il s’agit d’un grand complexe commercial aménagé au pied des tours jumelles de Petronas reliées par une passerelle. Le dernier soir nous iront contempler la vue d’en face, depuis un skybar.
Kuala Lumpur

La nourriture à KL est aussi variée que ses habitants qui sont principalement indiens, asiatiques ou malais. Les iraniens sont également très présents.

Le pays est majoritairement musulman et beaucoup de femmes sont voilées. A l’aéroport déjà, la majorité des agents d’immigration et de sécurité pour les bagages sont des femmes portant un étrange mélange de voile et de galons !

Dans la rue on croise aussi bien des femmes voilées de la tête aux pieds que d’autres avec un micro short.

Après 3 jours le moment de partir approche. Nous laissons un grand sac chez Mehdi avec tout ce qui n’est pas absolument nécessaire, et prenons la direction de l’aéroport.

Notre compagnie low cost, Air Aisia est basée à KL. Elle a son propre terminal à l’aéroport, le LCCT et c’est gigantesque ! En arrivant j’ai été frappé par le contraste entre l’aéroport propre et moderne de Séoul et l’aspect chaotique du LCCT où nous faisons la queue pendant des heures ! La compagnie est low cost et le terminal aussi ! On sent bien que les formalités de sécurité sont superficielles, d’ailleurs nous embarquons avec une bouteille d’eau.

01 novembre 2011

Education et mode d'apprentissage en Corée

La Corée est coincée entre la Chine et le Japon et fait ses échanges avec les autres pays en anglais. L’enseignement de cette langue est donc importante, d’où le recrutement des nombreux professeurs d’anglais étrangers que nous avons rencontrés. Malheureusement d’après ce que nous avons entendus la façon d’enseigner, très différente en Corée serait peu efficace. En effet ici les élèves apprennent par cœur des phrases toutes faites mais ne sont pas entrainés à les utiliser en combinant les structures grammaticales apprises avec le vocabulaire. Nous avons observé la même chose sur les pistes de danse. Les danseurs de salsa répètent toujours les mêmes schémas sans essayer de les personnaliser et d’y ajouter de l’expression.

Dans notre quotidien nous avons observé deux types de comportement. Certaines personnes que nous abordons dans la rue se sentent gênées et nous fuient littéralement en courant. D’autres qui ne parlent parfois pas anglais nous proposent spontanément leur aide lorsqu’ils nous voient dans l’embarras.

Restaurants, cout de la vie, habitudes sociales et alimentaires

Un repas au restaurant coute souvent entre 2€ et 4€ et il revient souvent plus cher de cuisiner soi même. D’autant plus que les fruits et légumes sont très chers. Généralement les fruits sont très beaux, parfaitement présentés et emballés comme les autres produits de luxe.

Au restaurant vous commandez un plat (qui peut être un simple bol de riz) et il est accompagné d’une multitude de « side dishes ». Si vous en voulez plus, il suffit de demander et on vous en apporte gratuitement, comme le pain chez nous.

Les couverts sont constitués d’une paire de baguettes métalliques, d’une cuillère et d’un gobelet généralement métallique, parfois en plastique. On se sert soi même en arrivant au restaurant, les couverts son généralement dans une boites et le gobelet se trouve dans une armoire de stérilisation aux UV. Il y a toujours une fontaine d’eau purifiée, parfois une carafe et on ne paye jamais l’eau.

La cuisine coréenne moderne utilise énormément de sucre. Par contre le concept de désert est nouveau. Parfois ce qu’ils appellent désert est une simple boisson sucrée.

Le chocolat est un vrai produit de luxe. Là où on trouve généralement des tablettes de 125g ou 250g, en Corée les plus grandes font 80g ! Notre ami Thomas avait préparé son succulent gâteau au chocolat avec des M&Ms car c’était le chocolat le moins cher !!

Le petit déjeuner est similaire aux autres repas. Là encore inutile d’essayer de faire des économies en cherchant à cuisiner. Une petite boite de corn flakes ou de céréales quelconques coute le prix d’un repas.

Il existe encore quelques salons de thé mais le café est très à la mode. On le trouve dans des canettes chaudes comme au Japon (les distributeurs automatiques servent chaud ou froid), et surtout dans des chaines similaires à starbuck coffee. Ces enseignes se sont multipliées et sont extrêmement populaires. Nous sommes probablement les seuls à ne pas y avoir mis les pieds car le café le moins cher coute le même prix qu’un repas !

L’autre grand succès s’appelle « Paris Baguette » et on en trouve à chaque coin de rue. On y trouve des pâtisseries de type japonaises, toutes sortes de pains de mie sucrés et je crois quelque chose ressemblant aux croissants et aux baguettes. Nous n’y avons jamais goûté.