30 juillet 2011

Posadas, Encarnacion et les missions jésuites au Paraguay

PosadasLe bus nous dépose de bon matin à la gare routière de Posadas, petite ville argentine frontalière avec le Paraguay. Après avoir laissé nos affaires dans le dortoir d'une auberge, nous traversons le pont qui sépare les deux pays et prenons la direction des ruines des missions jésuites.

Nous entrons pour la première fois au Paraguay. A peine passé la frontière, nous retrouvons comme un petit air de Bolivie dont nous étions nostalgiques. D’abord la physionomie des gens est différente, beaucoup descendent d’indiens Guaranis. Le bus dans lequel nous montons est vraiment pourri : tout ce qui peut être défoncé ou troué l'est ! A côté de nous une vieille dame nous sourit avec le peu de dents qu’il lui reste. Elle voyage avec une quantité de sacs et de petites caisses dans lesquels elle transporte du riz et des denrées alimentaires diverses.
Nous arrivons au terminal, la ville est assez sale et tout est délabré et plein d’agitation. Ici le change se fait dans la rue et ce sont des vendeurs ambulants qui vendent les billets de bus.
S’il est vrai que Buenos Aires ressemble à une ville européenne, nous voici bien de retour en Amérique du sud. Et en effet le Paraguay a des points communs avec la Bolivie : pays pauvre, une population indigène importante, on y parle officiellement l'espagnol et le guarani. De plus les deux pays n'ont pas (ou plus) d'accès à la mer.

Le Paraguay est connu pour ses zones franches et la contrefaçon. D'ailleurs dans le bus, lors du défilé habituel de vendeurs ambulants, entre les bonbons et les stylos on nous propose des téléphones cellulaires !

Trinidad Jesuit ruinsFinalement nous arrivons à Trinidad où nous visitons les ruines d’une première mission jésuite. Nous sommes les seuls visiteurs de ce vaste complexe que nous visitons sous un grand soleil. Et oui, même si nous sommes en plein hiver, nous nous trouvons à 800km au nord de Buenos Aires où il faisait froid, mais ici le soleil cogne, les orangers sont chargés de fruits, il y a plein de palmiers et de bananiers !


De Trinidad nous décidons d’aller visiter la mission de Jesus qui se trouve à 12 km. Un bus est sensé passer toutes les heures mais il ne vient pas, alors dès que nous apercevons deux personnes se diriger vers un taxi, nous nous joignons à elles. En effet à 4 le taxi revient au même prix que le bus. Mais attention, il n’est ni plus rapide, ni plus confortable ! Notre véhicule est une très vieille Peugeot que je ne pourrais dater car il lui manque trop de pièces. Après avoir mis le contact sous le capot, le chauffeur desserre le frein, et la voiture commence à prendre de la vitesse en descendant une pente. Finalement le moteur démarre, juste à temps car nous étions à contresens et une voiture arrivait en face ! Il fait vraiment chaud et le chauffeur sort une grosse pince pour ouvrir sa vitre, la seule qui « fonctionne ». Il n’y a aucune poignée et les portes s’ouvrent en tirant un fil de fer. Tous les caches à l’intérieur du véhicule ont disparus, rendant tous les fils électriques apparents ainsi que le câble de changement de vitesse. Pendant un long moment je me demande si le levier de vitesse fonctionne car le chauffeur n’y touche pas, mais il passe finalement la troisième.

Nous arrivons finalement à la mission de Jesus. Cette fois encore nous sommes les seuls visiteurs.
Jesús Jesuit Ruins

Après la visite nous attendons le bus pendant 1h mais il ne vient toujours pas, alors nous décidons de rentrer à pieds. Nous avons le temps ; il n’est pas 19h et nous devons arriver à Trinidad avant 21h pour attraper le dernier bus pour Encarnacion. Et il y a des bus qui rentrent à Posadas en retraversant la frontière jusqu’à 23h. Nous ne passons pas inaperçu : certains rient beaucoup en nous voyant marcher sur la route, d’autres essayent de nous trouver un taxi pour 10x le prix normal, c’est assez amusant. Jusqu’au moment où la nuit tombe. Il n’y a pas de lune et la route n’est pas éclairée jusqu’au bout. Heureusement je vois une voiture stationnée et je vais parler avec le conducteur qui propose de nous déposer à Trinidad ! Un coup de chance car l’expérience nous a montré que dans le noir les voitures ont peur des autostoppeurs !

En fin de matinée quand nous sommes arrivés à la pension qui a gardé nos affaires toute la journée, un groupe de jeunes brésiliens était en train de boire, déjà bien attaqué. Hé bien à notre retour ils continuent !

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