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13 août 2012

Départ pour la Chine

Luka nous invite à nous réinstaller chez elle au départ de sa famille le 20 aout mais malheureusement nous devons partir avant le 15 sans quoi nos visas chinois expireront.
Nos amis viennent spécialement nous dire adieu pour la dernière soirée salsa. Photo à la Bomba Latina :
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Sy et Ruby nous invitent pour un dernier verre :
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Nous passons la dernière matinée avec Luka qui nous invite pour un délicieux brunch indien dans son restaurant.
Photo avec Luka :
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Nous prenons le train de nuit de luxe (couchettes molles) mais nous ne pouvons pas vraiment dormir car un employé vient nous réveiller toutes les heures pour les diverses démarches administratives et les frontières.

02 août 2012

En scooter dans les rues de Hanoi

Souvent après un cours nous allons diner tous ensemble avant d’aller danser avec nos amis vietnamiens. Dans ce cas, ils se déplacent tous en scooter et nous prennent derrière eux. 90% du trafic est constitué par les deux routes. Les vitesses sont globalement 2x inférieures aux nôtres : en ville 25km/h et sur route rapide 55km/h. Les feux rouges sont rarissimes et on circule facilement à contresens.
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Il est assez amusant de chevaucher derrière nos amis dans ce chaos car on roule en groupe et les gens ont l’habitude de discuter d’une moto à l’autre tout en conduisant comme s’ils étaient assis dans la même voiture.

30 juillet 2012

L'enfer dans les rues de Hanoi - la circulation au Vietnam

Avez-vous déjà essayé d’imaginer à quoi pourrait ressemble un monde où les véhicules seraient prioritaires (au sens propre) sur les piétons ? C’est une réalité quotidienne au Vietnam !

Les camions ont priorité sur les voitures qui chassent les motos et les piétons courent pour tous les éviter ! Les plus gros utilisent leur klaxon pour chasser les plus faibles. Mais en plus les conducteurs n’utilisent ni clignotant ni rétroviseurs qu’ils remplacent par le klaxon ce qui vient augmenter considérablement le bruit ambiant. Et surtout il n’y a pas de trottoir, ou plutôt celui-ci est encombré dès le matin par les étals des vendeurs, les chaises et tables des restaurants de rue, les coiffeurs de rue et l’espace restant sert à garer les scooters. Bref, le trottoir existe bien mais le concept de trottoir a échappé aux vietnamiens ! En conséquence le piéton doit marcher dans la rue et se fait chasser par les véhicules qui foncent dessus en klaxonnant. Au début je pensais que les véhicules manquaient de courtoisie, klaxonnant au lieu de laisser la place au piéton quitte à se retrouver bloqué 2m plus loin dans les bouchons. Mais en réalité je n’avais pas compris le système de priorité : par principe le piéton doit céder le passage aux véhicules.

Vous l’avez compris c’est un enfer que je serai bien heureux de quitter!
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Exposés à tous les klaxons pendant la journée je pense que les viets sont un peu sourds et c’est peut être la raison pour laquelle ils mettent le son si fort pendant les soirées. Pour la première fois j’ai quitté une soirée salsa aussitôt après être arrivé à cause du niveau sonore.

22 juillet 2012

Quelques semaines de salsa à Hanoi

De retour à Hanoi nous faisons la connaissance de Luka, une jeune femme de Taiwan très sympathique qui propose de nous héberger. Elle a passé plus de 10 ans en Thaïlande et au Vietnam à décorer et créer des restaurants. Elle dirige un complexe avec un restaurant végétarien au rez-de-chaussée, un restaurant indien au premier étage et elle habite au second.
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C’est là que nous nous installons et nous passons 8 jours très sympathiques avec elle. Nous avons droit à une chambre indépendante confortable. Le séjour est équipé d’une grande glace ce qui en fait un lieu parfait pour nous entrainer. Luka aime la salsa et danse assez bien. Chaque jour nous lui faisons un petit cours ou bien elle se joint à nos entrainements. Et des entrainements nous en avons bien besoin ! En effet nous osons nous filmer en train de danser et le résultat est effrayant : le pire est notre posture avec le dos vouté ! Ainsi nous nous efforçons de faire des exercices pour corriger les séquelles de 2 années passées sur les routes avec un gros sac à dos et sans s’entrainer. Heureusement il y a aussi du positif : le fait d’avoir « tout oublié » et de danser instinctivement est libérateur ; je me découvre une musicalité toute nouvelle, une capacité accrue à relâcher le corps simplement en se concentrant sur les appuis dans le sol. De plus je conserve un jeu de jambes riche, héritage des années passées à Salsabor.

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Les soirées salsa à Hanoi ont lieu de très bonne heure dans les écoles de danse. La salsa connait une véritable explosion et il y a une dizaine d’écoles. Contrairement à ce qui se passe en Thaïlande 100% des danseurs sont vietnamiens, il n’y a pas d’expatriés. Et ils ne sont pas mauvais du tout, et contrairement aux Coréens ils font preuve de liberté et de créativité. Par contre ils manquent de technique et d’appuis, ce sont des danseurs "youtube" qui copient ce qui est apparent sans connaitre la mécanique des mouvements. Nous faisons de notre mieux pour les aider lors des quelques cours que nous donnons.

Un weekend nous sommes invités dans la ville voisine de Hai Phong pour enseigner chez un ami de Sy.
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Nous sommes accueillis royalement et passons un excellent weekend.
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Lors de la soirée finale les élèves veulent tellement danser avec nous que nous n’avons que quelques danses ensemble !

Nous sortons souvent danser avec Luka et après les soirées salsa dans les écoles de nos amis qui se terminent vers 22h30, nous allons tous les soirs à « La bomba Latina », un lieu que Luka nous fait découvrir. C’est un bar équipé d’une piste de danse tenu par Enrique, un cubain très sympathique qui a énormément voyagé, parle parfaitement français et a même vécu à Riga ! Luka est vraiment charmante et nous passons de très bons moments avec elle : que ce soit pour manger un morceau au retour de soirée, pour un petit déjeuner tardif, pendant nos entrainement ou pendant la journée dans son restau où elle nous invite souvent à déjeuner.
Sur cette photo nous sommes avec Luka, Enrique et Julia, une amie russe de Thailande que nous avons retrouvé là par hasard :
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Après une semaine chez Luka, sa famille arrive et nous nous installons dans une guesthouse face à « la bomba latina ». C’est très pratique car le soir nous sommes sur place. Par contre nous changeons 3 ou 4 fois d’hôtel car dans ce quartier très touristique les hôteliers sont détestables : ils augmentent les prix du jour au lendemain, sont vulgaires et malpolis avec les clients, brefs une horreur à la vietnamienne ! Et oui, ici on fait du business sans penser au lendemain. Seul le profit immédiat compte et on n’a aucun respect pour le client. Finalement découragés, nous nous installerons dans la rue de Luka où les hôteliers sont plus respectueux.

20 juillet 2012

Week end de salsa dans la baie d’Ha Long sur l'ile de Co To

Le bateau part et bientôt chacun abandonne son siège pour aller sur le pont admirer la baie d’Ha Long !! En effet l’ile où nous allons se trouve à la sortie de cette fameuse baie ! La vue est splendide bien que très similaire à ce que nous avons vu aux Philippines !
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Sy a vraiment bien organisé les choses : les repas sont à chaque fois excellents.
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P1160032Nous faisons le tour de l’ile, des jeux sont organisés sur la plage. Nous prenons un petit bateau pour passer une matinée sur une ile paradisiaque déserte. Malheureusement tous ces lieux sont assez sales et cela ne dérange pas nos amis de s’assoir par terre au milieu des détritus. Pire : ils mangent des sortes de petits yaourts gélatineux et jettent tous les emballages plastiques par terre. Mais au moment de partir, surprise : ils ramassent leurs poubelles pour les emporter dans un sac plastique !

Nous faisons la connaissance de tous les danseurs, ainsi que plusieurs profs de salsa et du seul étranger avec nous : Rolando : un Bolivien Suisse très sympa et DJ à ses heures perdues.
La dernière soirée est la meilleure : nous pique-niquons sur la plage : au menu barbecue de fruits de mer ! Nos amis qui ont prévu un générateur mettent de la musique et nous dansons pieds nus sur la plage à coté d’un grand feu. Une soirée formidable !
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19 juillet 2012

Retour au Vietnam et voyage dans la baie d'Halong

Grace à Vu, un ami de Paris je suis en contact avec Sy et Ruby les deux principaux profs de salsa de Hanoi. Nous avons eu le temps de correspondre sur internet et je sais déjà qu’il est possible de danser la salsa chaque soir à Hanoi.

De plus, par un hasard incroyable nos amis partent le lendemain de notre arrivée pour un weekend salsa de 3 jours sur l’ile de Co To. Nous décidons sans hésitation de les suivre avant même de savoir que cela se passe dans la fameuse baie d’Ha Long !

Ils nous attendent le soir de notre arrivée dans une soirée salsa où ils ont annoncé notre arrivée à leurs élèves. Malheureusement notre bus arrive avec 3 heurs de retard et nous ne les retrouvons que pour le diner.
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Ensuite tout se passe très vite : après une courte nuit de 3h nous nous levons de bonne heure pour aller déposer nos gros sacs chez Sy et retrouver le groupe pour prendre le bus jusqu’au port. Le trajet dure 6h ce qui nous laisse le temps de récupérer un peu de sommeil.
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Arrivés au port nous retrouvons toute la brutalité du Vietnam encore très présente dans nos souvenirs même après plusieurs mois : sur le ponton de l’embarcadère les piétons que nous sommes côtoient les camions qui utilisent généreusement leurs klaxons pour nous chasser comme on le ferait avec des animaux. Dans une chaleur infernale nous embarquons sur le bateau dans l’anarchie. Le bateau est relativement petit et notre groupe de 35 personnes occupe la majorité de la cabine. Une fois assis on nous distribue les tickets numérotés. Et soudain, pour une raison qui nous échappe, l’équipage décide brutalement de mettre de l’ordre dans ce chaos. Je suis l’un des premiers concernés : ils regardent mon ticket et, très agités me demandent en criant de m’installer à l’avant. Je prends mon sac et me lève calmement mais le petit bonhomme de l’équipage enfonce ses doigts dans mes cotes au rythme de 1 fois toutes les 1,5 secondes comme s’il avait besoin d’attirer mon attention. Il ne cesse de crier et de me pousser. Je résiste difficilement à l’envie de le frapper pour en finir. Nous avons déjà rencontré ce comportement vulgaire et agressif avec les conducteurs de mini bus.

Il faut savoir qu’au Vietnam l’espace privé qui protège votre intimité n’existe pas. En occident, même un individu malpoli se tiendra à une certaine distance pour vous parler et ne vous touchera pas. Et même en cas de bagarre on commencera généralement par vous pousser ; ce qui est une intrusion brève et délibérée dans votre espace et que vous interprétez comme une provocation. De même lorsqu’on s’assoie à coté de quelqu’un, il y a une limite très claire au niveau acceptable de proximité et de contact physique. Ici au contraire, il est n’est pas choquant d’être entassés à 3 par siège dans un minibus. Dans la rue les gens se bousculent et on n’hésite pas à vous toucher si on veut attirer votre attention, par exemple pour vous vendre quelque chose.

De plus les vietnamiens peuvent être très vulgaires. Ils crient facilement et peuvent facilement être violents physiquement surtout avec les femmes. Le contraste est frappant avec les pays voisins où c’est le contraire : même excédés au Laos ou au Cambodge, on garde le sourire et son calme pour éviter de « perdre la face ». Lorsqu’on n’en peut vraiment plus de sourire, éventuellement on passe directement à la bagarre mais on ne crie jamais.

Alors que la situation à bord semble s’être calmée, Sy qui est l’organisateur du voyage se lève et vient le sourire aux lèvres de l’arrière du bateau vers l’avant pour annoncer quelque chose. Soudain un membre d’équipage arrive par une porte latérale et le frappe violement derrière la tête car il est debout. Sous la surprise, son sourire disparait instantanément pour faire place à une expression de stupeur mais notre ami se laisse faire et retourne s’assoir. Tout est normal, bienvenue au Vietnam !

03 février 2012

En bateau pour le Cambodge !

Un bus nous conduit jusqu'à la petite ville de Chau Doc, la ville vietnamienne la plus haute sur le Mekong. Nous y restons une journée avant d'entamer la remontée du Mékong jusqu'à la ville de Phnom Penh au Cambodge.
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Les bagages de tous les passagers sont chargés sur un seul Cyclo:
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En chemin nous nous arretons pour visiter une ferme de poissons. Il s'agit du fameux poisson Panga qui fait beaucoup parler de lui en France pour son prix très bas et la pollution qu'il contiendrait. Les gens les élèves directement chez eux, dans des cages sous la maison flottante:
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30 janvier 2012

Visite du delta mékong et de la ville de Can Tho

Le lendemain nous partons pour le delta du Mékong.
Ce fleuve long de 4500km prend sa source sur les hauts plateaux tibétains puis irrigue successivement la Chine, le Laos à la frontière du Myanmar, la Thaïlande, le Cambodge où naissent les premiers bras de son delta qui se prolonge dans le sud du Viêt Nam où il est appelé traditionnellement le "fleuve des neuf dragons" ou Sông Cửu Long.

Le Delta du Mékong est particulièrement fertile, car le fleuve, limoneux et boueux, donne à la terre alluvions et sédiments. Toutes sortes de fruits exotiques poussent dans la région ainsi qu’énormément de noix de coco. Nous visitons plusieurs fermes et vergers, goutons à de nombreux fruits et assistons à la fabrication artisanale de bonbons à la noix de coco.
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Vineta se goinfre de Durian, ce fruit qu’elle adore et que je déteste, connu pour son odeur forte au point d’être interdit dans certains lieux publics.

Nous restons deux jours dans la ville agréable de Can Tho, pleine de bons restaurants, où les fruits sont très bon marché et les commerçants sont (généralement) honnêtes ce qui est bien reposant. Le soir nous allons prendre des jus de fruits frais sur les rives du Mékong pour 0,5€.

Nous nous promenons en bateau sur les innombrables canaux du delta.
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Voici le marché flottant, avec ses "boutiques":
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Les ventes s'effectuent entre bateaux. Cette pratique tend à disparaître aujourd'hui avec l'apparition des routes mais chaque année, lorsque le delta est inondé le bateau redevient le seul moyen de transport.
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Nous visitons le "musée de Can Tho". Un musée intéressant où l’on sent la pression de la propagande se relâcher légèrement pour faire un peu de place à la culture. Cela dit une intéressante salle sur l’âge d’or de la république socialiste (de la fin de la guerre du Vietnam à la chute du mur) nous montre comme les gens étaient heureux, aimaient travailler, se sacrifier et soutenir leurs camarades pendant cette époque. On voit très nettement sur les photos que le ciel était plus bleu, les gens plus beaux et l’air plus pur que maintenant !

28 janvier 2012

Quelques jours à Saigon, visite des tunnels de Cuchi

Pendant la guerre du Vietnam, les Viêt-Cong utilisaient des réseaux de tunnels pour se cacher, se protéger des bombes et combattre les américains. Nous partons visiter une partie de ces installations (certainement une reconstitution) à Cuchi, proche de Saigon. La visite – très encadrée - commence par un documentaire sur la guerre du Vietnam. Le film débute avec de longues scènes d’un village idyllique qui n’a visiblement jamais connu la guerre ni la faim car les arbres sont gorgés de fruits murs, les villageois vont piqueniquer en vélo et profitent de a vie. Les écoliers sont studieux et tout le monde est heureux.
Soudain des diables arrivent : ce sont les soldats américains qui viennent tuer les enfants. Alors les courageuses écolières prennent les armes, une jeune et belle jeune fille montre l’exemple. On la voit telle une actrice hollywoodienne ramper dans la boue, tuer les soldats et détruire un tank, toujours très belle.
Reconstitution "fidèle à l'histoire officielle" : le soldat Viêt-Cong typique :
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Nous visitons les installations et rampons dans les tunnels qui sont très étroits.
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De nombreuses armes sont exposées ainsi que les restes d’un vieux tank. On nous assure que c’est celui que la jeune fille du film a détruit.
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P1090980On nous fait la démonstration de toutes sortes de pièges cruels cachés dans la jungle et destinés à mutiler les soldats ennemis sans les tuer (la version artisanale des mines anti-personnelles). Evidemment on nous assure que tous les vietnamiens connaissaient l'emplacement de chaque piège, donc seul l'ennemi était touché !


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On nous propose avec insistance d’essayer le stand de tir mais les prix sont exagérément élevés et les méthodes déplaisantes. Le seul lieu autorisé pour la pose déjeuner se trouve juste à côté des stands de tirs. Les premières déflagrations sont assourdissantes mais après une demi-heure de « repos » on s’habitue aux rafales d’AK47.

Le lendemain nous visitons la ville, ses palais, la cathédrale, la poste construite par Eiffel, et le musée de la guerre qui n’hésite pas à baptiser une salle "the historical truth" pour présenter la vérité unique officielle de la république socialiste, celle que tous les enfants du pays apprennent à l’école !


Le soir nous allons danser la salsa. Il est amusant de noter qu’ici, la salsa se danse dans les lieux les plus chics et les quartiers prestigieux de la ville !

26 janvier 2012

Un repas occidental pour nos amis et départ

Nous décidons de préparer un repas occidental pour faire un peu voyager nos amis.

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Après les avoir invités à prendre un café vietnamien dehors, nous allons faire les courses au marché et supermarché. Nous adaptons nos recettes en fonction des produits localement disponibles. Ce sera bruschetta en entrée, spaghetti à la carbonara puis crêpes chocolat et fruits exotiques le tout accompagné de vin de Da Lat. Je tiens à la configuration entrée / plat / désert car cela n’existe pas ici.

Je confie le vin à Thông en lui expliquant bien chaque détail. C’est important car ici comme dans beaucoup d’autres pays, on considère le vin comme un alcool : on m’a souvent offert un verre de vin(aigre) ouvert plusieurs mois plus tôt ! Devant le fait accompli, mieux vaut se taire car l’hôte est encore un inconnu qui essaie de vous recevoir avec honneur. Mais ce n’était pas le cas dans cette maison où la première bouteille fut débouchée pour les ancêtres seulement deux jours avant notre consommation. J’en profite donc pour bien expliquer à Thông « notre tradition » concernant le vin, lui demandant de traduire. Cela semble fonctionner même si le vin débouché deux heures à l’avance est aéré… rebouché ! Chacun mange avec un tout petit verre de vin pour associer les saveurs boisson / nourriture. Notre repas, pourtant bien réussit, est vraiment très inhabituel est étrange pour nos amis. La grand-mère n’y touche même pas et préfèrera son bol de riz. Par contre les crêpes (préparées au Wok) remportent un franc succès !

Nous partons le lendemain. Thông ne nous laisse pas faire un cadeau à ses parents ni leur offrir de la Lucky money ! En revanche il nous donne un excellent café vietnamien et sa maman nous donne de nombreux fruits pour le voyage.

Nos amis nous conduisent en scooter jusqu’au bus pour Saigon et nous allons directement dans le quartier des backpackers pour trouver un hôtel bon marché.

La fin des vacances du Têt approche et les magasins sont en train de rouvrir. Je n’ai jamais vu autant de backpackers que dans la rue Bui Vien ! Beaucoup sont couverts de tatouages et de piercings à tel point que les vietnamiens doivent penser que c’est la norme chez nous ! Les prix sont un peu plus élevés qu’ailleurs mais ici les commerçants sont honnêtes.

25 janvier 2012

Surlendemain du Têt : dîner chez des amis et jeux d'argent

Le 3ème jour est le jour des professeurs, les élève et anciens élèves sont sensés leur rendre visite.

Cette fois ci Thông ne nous laisse pas le choix et nous accompagnons la famille déjeuner chez les amis qui nous ont rendu visite l’avant-veille !

Cette fois ci, c’est Tho qui me confie son scooter rouge flambant neuf ! Arrivés chez les amis Vineta et moi prions devant l’autel pour faire honneur aux ancêtres de la maison.
Puis nous nous installons par terre pour déjeuner. Nous formons deux grands cercles dans la pièce principale : d’un côté les hommes qui boivent de la bière, et de l’autre les femmes et les enfants.
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« A table » ou plutôt par terre, nous rigolons beaucoup et nos hôtes insistent pour me faire goûter à chaque les plat. Je dois également faire honneur aux boissons contrairement à Thông qui, profitant du fait que j'attire toutes les attentions, se fait très discret et en est toujours à sa première bière alors que je termine ma 3ème !
A la fin du repas, nous faisons une petite démo de salsa puis allons prendre le thé dans la maison voisine.

Ce soir nous jouons de nouveau à un jeu de hasard avec de l’argent. Après un moment, comme nous gagnons trop, on nous confie le rôle de la banque, mais c’est encore pire ! Bientôt le père est ruiné : il a ouvert et joué toutes ses petites enveloppes de Lucky money et nous nous retrouvons avec une montagne de billets dont nous ne savons que faire ! Nous gagnons 180000 dongs ce qui fait dans les 8€, c’est énorme et embarrassant !

24 janvier 2012

Lendemain du Têt : temple et karaoké

Le 2/1 du calendrier lunaire (24 janvier) est le jour des amis.

Thông, Thủy et Tho nous emmènent visiter un grand temple avec une expo photos.
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C’est assez éloigné et nous y allons en scooter mais cette fois ci Thông me dit que je dois conduire. Il me confie son véhicule mais je remarque que nous sommes suffisamment nombreux ; nos amis auraient très bien pu conduire et nous prendre derrière eux. Je comprends alors que c’est un honneur qu’ils me fait. Le scooter se conduit très bien, d’autant plus qu’il n’y a absolument personne sur la route !

Après le temple nous allons au karaoké : une petite salle nous est réservée. A l’intérieur se trouve un grand écran, deux micros et un choix de milliers de chansons ainsi qu’une caisse de bière et des fruits, on ne paye que ce qu’on boit. Le karaoké semble encore plus populaire qu’en Corée et nos amis sont très doués !
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Au retour mon scooter ne démarre pas. Je ne le sais pas encore mais ca arrive très souvent sur cette série et ce modèle en particulier. Nous le poussons jusqu’à la maison heureusement pas très loin.

De retour à la maison nous donnons un petit cours de salsa à nos amis qui sont d’abord très timides puis s’y mettent progressivement. En réalité c’est plutôt au père que nous aurions du donner le cours car il adore la danse et dès son retour il prend sa femme par la main pour faire quelques pas avec elle !
Bien Hoa

23 janvier 2012

Le Têt : repas avec des amis, boissons et jeux d'argent

Le soir, des amis nous rejoignent pour le diner. Nous buvons de la bière de la même façon qu’en Corée : chacun a une choppe et il faut attendre que quelqu’un porte un toast pour boire. On dit alors en vietnamien « 1 2 3 buvons » et parfois quelqu’un indique jusqu’à quel niveau on doit boire (l’objectif pas très strict, c’est plutôt un prétexte pour boire plus). La bière est toujours chaude (sauf dans les restaurants très touristiques donc les plus chers). On la boit dans une choppe avec un énorme glaçon (fait dans un mug à café). Parfois on fait refroidir au préalable les canettes de bière en les immergeant directement dans une bassine remplie des glaçons destinés à nos verres !
Bien Hoa

Nous buvons ensuite du vin (2 des 4 bouteilles que nous avons apportées de Da Lat et qui semble avoir du succès). Là, la tradition est différente : on sert le vin dans une petite coupe qu’on fait tourner pour que chacun boive à son tour. Comme le vin de riz est très alcoolisé et que notre vin fait déjà 15°, je pense que le vin est considéré comme un alcool fort.

Thông et son père ont le visage complètement rouge dès qu’ils boivent de l’alcool alors que la maman pas du tout.

Nous jouons ensuite aux cartes : un jeu de hasard très simple sur lequel on mise de l’argent. En effet, les 3 jours du Têt sont la seule période de l’année où les jeux d’argent sont autorisés. Et disent les vietnamiens : « no money, no fun ! ». C’est assez étrange pour nous mais les enfants commencent très jeunes à miser de l’argent !

Nous commençons par gagner beaucoup puis, heureusement, nous prenons le rôle de la banque et reperdons nos gains !

Le Têt : danse de la licorne ou danse du lion (Mùa Lân)

La danse de la licorne ou danse du lion (Mùa Lân en vietnamien) est d’origine chinoise. Générale pratiquée par les élèves des écoles d’arts martiaux, elle requiert de bonnes bases techniques. La licorne est un animal mythique qui apporte bonheur, fortune et prospérité. Par sa danse, elle chasse les esprits malins qui ont pu sévir tout au long de l’année écoulée. La licorne déambule et danse au son du tambour, du gong et des cymbales laissant entrer fortune et la chance dans les demeures qu’elle visite.

Les enfants s’entrainent à cette dance toute l’année et cela donne lieu à des compétitions. Il est de coutume que les jeunes danseurs viennent danser devant chaque maison. Si leur danse porte chance à la maison visitée, elle coûte cher car il faut donner de l’argent à chaque enfant ! Nous les entendons s’approcher avec leurs gros tambours mais ils ne viennent pas jusqu’à la maison. Je suis déçu mais il me semble que la famille ne l’est pas trop.

Heureusement nous avons assisté à la danse de la licorne le jour de notre arrivée en ville et également à la danse du dragon.

Le Têt : culte des ancêtres & tradition culinaire (foetus canard)

Le culte des ancêtres
En ce 1er jour de l’année, chaque foyer accueille symboliquement l’esprit des ancêtres de la famille du père qui resteront 3 jours avec nous avant de repartir. Ainsi Hoa (le père), toujours habillé avec soin, accomplit un rituel avant chaque repas. Il grimpe sur un escabeau pour fait une prière devant l’autel des ancêtres, allume 3 bâtons d’encens et fait retentir 2x3 coups de gong. Puis il redescend, prie de nouveau et allume de l’encens devant un plateau de nourriture, toujours pour les ancêtres, et un second, hors de la maison, pour les défunts sans famille pour les nourrir. Ensuite il accomplit le même rituel devant de petits autels : l’un face à la maison, l’autre dans la cuisine et enfin à côté de celui des ancêtres devant l’autel de prospérité pour la maison.

Nous attendons environ 30 minutes que l’encens se consume totalement puis c‘est nous qui mangeons tous ces plats.

Les vietnamiens croient que, là où sont partis, leurs ancêtres défunts ont besoin de nourriture mais aussi d’argent. Aussi, on prépare chaque jour pour chaque défunt des papiers dorés et de l’argent (des billets factices sur lesquels on écrit le nom de la personne à qui ils sont destinés). Le père de famille brûle chaque jour une quantité de ces papiers les transmettant ainsi aux ancêtres. En tant que fils ainé, c’est à lui de s’occuper de ses parents, et il a déjà transmit cette tradition à son fils.
Quant à l’autre branche de la famille, le grand frère de la maman s’en occupe chez lui.



Thông nous explique que la première personne étrangère qui franchit le seuil de la maison apporte la chance ou le malheur (selon sa personnalité) à la famille pour toute l’année à venir. Ainsi il faut la choisir avec soin. Les pauvres et mendiants sont bannis, certaines personnes vont jusqu’à se barricader chez eux pour ne pas laisser entrer les indésirables. Je demande alors à Thông qui sera la première personne à franchir le seuil mais il me répond que c’est déjà fait. En effet, rappelez-vous, hier après minuit, donc ce matin avant d’aller à la pagode, j’étais involontairement le premier à entrer dans la maison !!!

Heureusement cela semble leur convenir d’autant que je suis né l’année du dragon, animal qui - comme le cochon - porte chance. D’ailleurs on ne cesse de l’entendre, il y aura beaucoup de naissances en 2012 en Chine et au Vietnam car les gens veulent tous avoir un enfant dragon, même s’il parait que cette année le dragon sera moins bon que d’habitude.


Foetus de canard
Aujourd’hui nous goutons au Hột vịt lộn, une spécialité culinaire locale dont on nous a beaucoup parlé. Il s'agit un d'œuf de canard cuit à la vapeur. Jusque là rien de très original, sauf que l'œuf de 18 jours est incubé et le fœtus est déjà largement formé.

Il parait que c’est très bon et très protéiné, les gens d’ici apprécient la saveur et la texture du foetus. On le mange accompagné avec de bière et assaisonné avec une pincée de sel. Le bouillon qui entoure l'embryon est bu à petites gorgées puis le jaune et le caneton doivent être mangés. Je dis « doivent » car ce n’est pas franchement appétissant. On distingue clairement la petite tête avec son bec, les ailes avec ce qui ressemble à de petites plumes. Globalement cela à un gout d’œuf mais parfois cela craque sous mes dents et j’en retire un minuscule os.



Ce premier jour de l’année est le jour de la famille. Nos amis vont rendre visite au grand-père et nous insistons pour qu’ils y aillent seuls car cela nous semble plus approprié.
La tradition veut qu’on donne à chaque enfant (mais aussi aux grands) de la Lucky money : de l’argent dans une enveloppe rouge, cela porte chance.

22 janvier 2012

La veille du Têt (le 22 janvier) dernier jour de l'année

La veille du Têt (le 22 janvier) tout le monde s’attache à terminer les préparatifs. La maison doit être propre car on ne doit pas balayer dans les prochains jours. De même toute la nourriture doit être préparée à l’avance. Mais le plus important est de préparer l’autel des ancêtres en le garnissant d’une immense corbeille de fruits.

Tous les arbres de la maison sont décorés de petites pancartes rouges et dorées portant des inscriptions. Nous prenons chaque repas en famille, par terre, dans le salon.

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Song nous enseigne une recette de crêpes vietnamiennes : épaisses et sans lait, on les cuit avec du soja, des crevettes non décortiquées (comme au Pérou), du porc. On cuit les crêpes dans un wok ce qui demande une certaine technique mais on s’y fait vite. On sert ensuite ces crêpes épaisses pliées en 2 puis on les mange en petits morceaux dans un rouleau de papier de riz (comme pour les rouleaux de printemps) avec de la salade et assaisonné de Fish sauce.
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Bien Hoa
Après le diner vers 21h nous partons à pieds avec Thông pour une grande promenade dans un parc puis en ville. Plus tard nous allons assister au feu d’artifice de minuit au centre ville. Une foule immense a eu la même idée mais contrairement à nous les gens sont venus en scooter, créant un embouteillage monstrueux. En attendant minuit nous observons un jeu de chat et de la souris entre les milliers de scooters qui s’arrêtent au milieu de la rue pour attendre le feu d’artifice et la police qui tente de les faire circuler. Les policiers ont beaucoup d’autorité au Vietnam, mais ils sont complètement débordés.

Le feu d’artifice éclate à minuit marquant le passage au Têt du dragon sous les acclamations de la foule enthousiaste. Nous rentrons ensuite à la maison derrière Thông que je n’ai jamais vu marcher aussi vite ! Peu après minuit, nous sommes de retour devant la maison. Nous retrouvons la sœur et son copain et nous apprêtons à repartir pour aller tous ensemble prier à la pagode voisine. Profitant alors de ces quelques minutes pour aller chercher un objet dans la maison, je franchis précipitamment le seuil sous le regard des parents sans rien remarquer de spécial. Ce n’est que le lendemain que je comprendrai…

Après s’être déchaussés à l’entrée de la pagode, nous entrons derrière nos amis qui nous donnent des bâtons d’encens que nous allumons sur chacun des nombreux petits autels en faisant une prière.
De retour à la maison, toute la famille se réunit pour célébrer la nouvelle année. Le père Hoa ouvre une bouteille de champagne hongrois portant des inscriptions en cyrillique (probablement destinée à l’export en Russie). La bouteille a beau ne pas être fraiche la boisson me semble délicieuse !

C’est la première fois que nous buvons de l’alcool. La veille, Hoa a bien ouvert une bouteille de vin pour en servir un verre à ses ancêtres mais nous n’y avons pas touché. De même, en ville, nous avons observés que tous les vietnamiens attendent gentiment minuit pour commencer à picoler !
Finalement nous allons nous coucher vers 2h.

21 janvier 2012

Le Têt (nouvel an vietnamien) dans une famille !

Après 6h de trajet depuis Da Lat, le bus de Sinh café nous dépose sur le bord de la route, 40 km avant Saigon. Nous arrivons chez notre ami Thông quelques minutes plus tard.

Le Têt est la fête du nouvel an vietnamien et correspond globalement au nouvel an chinois. C'est la fête la plus importante de l'année, elle a lieu le jour de la première lune, au milieu de la période séparant le solstice d’hiver de l’équinoxe de printemps. Les festivités duraient autrefois plus de deux semaines mais la vie moderne les a considérablement raccourcies : seulement quelques jours avant et surtout 3 jours après le Têt. Autrefois pour ce peuple de paysans attaché depuis des millénaires au travail de la terre, le Têt correspondait à la fin de l'hiver, unique moment de repos. Etant donné le climat vietnamien, le Têt annonce déjà l’arrivée du printemps. Les vietnamiens prennent généralement 2 semaines de congés pendant cette période pour rejoindre leur famille ce qui fait que les transports sont saturés dans tout le pays. Les prix augmentent considérablement et beaucoup de commerces ferment. Ainsi pour les voyageurs, il n’y a strictement rien à faire pendant la semaine du Têt car tout est fermé et c’est une fête familiale.

Après avoir longtemps cherché, nous avons trouvé une famille pour nous accueillir pendant cette période. Malheureusement notre hôte a annulé à la dernière minute. Nous avons alors écrit à quelques personnes sans beaucoup d’espoir, c’est alors que Thông nous a répondu. Nous n’osions pas y croire ! En effet, nous sommes encore des inconnus pour ces gens, alors pourquoi nous accueilleraient-ils pour partager un moment aussi intime et important ?? D’autant que pour les vietnamiens, ces quelques jours sont sensés conditionner le bon déroulement de toute l’année à venir !

Mais le miracle a eu lieu et après quelques échanges d’emails, nous voici assis avec Thông dans le salon familial. Notre ami travaille à Saigon et comme tous ceux qui le peuvent, il est venu passer les fêtes du Têt en famille. Il parle assez bien anglais et nous présente sa famille : Hoa et Song, ses parents, Thủy sa sœur et Út sa grand-mère âgée de 84 ans. Les parents ne parlent pas anglais et la sœur un tout petit peu.
Bien Hoa

Nous sommes deux jours avant le Têt et les préparatifs sont déjà bien avancés : des fleurs jaunes ont été placées dans l’arbre devant la maison, au centre du salon se trouve l’autel des ancêtres décoré de fruits et d’un arbuste.

Ce soir, Thông va diner avec ses anciens camarades de lycée. Nous allons nous promener avec Thủy et à son petit ami Tho qui parlent un tout petit peu anglais. Nous sommes les seuls étrangers en ville, et durant tout notre séjour à Biên Hòa nous ne croiserons pas un seul occidental !

P1090894Nous visitons le marché aux fleurs, typique en fin d’année. En effet, la tradition veut qu’on utilise beaucoup de fleurs (jaunes dans le sud et plutôt rouges dans le nord du pays) et d’arbustes pour célébrer le Têt et honorer ses ancêtres.

Aussi, depuis deux semaines des marchés comme celui que nous visitons ce soir se sont montés dans tout le pays. Nous arrivons à l’heure de pointe et il nous faut plus de 30 minutes pour pénétrer dans le marché tant le flot de scooters est dense. Une fois à l’intérieur nous traversons des allées entières de fleurs jaunes et d’arbustes chargés de mandarines. Toute la ville semble s’être donné rendez-vous au même moment pour faire ses achats. Les gens repartent à pied transportant une véritable forêt sur leurs épaules ou plus généralement sur un scooter.
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Quelques stands exposent des orchidées devant lesquelles les jeunes se prennent en photo avec leur téléphone.

Nous repartons après avoir savouré une boisson locale au jus de canne à sucre. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons pour assister à une danse de licornes puis de dragons accompagnés par des tambours (voir vidéo).
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De retour à la maison, Song (la mère) épluche pour nous de délicieux pomelos. Dans cette variété, différente de celle que nous connaissons, seule la chair se mange et il faut éplucher chaque quartier. Nous nous installons sur le sol. Je suis très surpris car nous aurions largement la place de nous assoir juste à côté sur le canapé qui est assortit d’une table basse ! Mais non, on s’installe par terre, et Song découpe et pose les fruits à même le sol !

Nous dormons au même endroit sur un matelas posé au sol et protégés par une grande moustiquaire.

19 janvier 2012

Arrivée à Da Lat, et visite de la région en easyrider

Nous prenons un taxi puis un grand bus et 7h plus tard un autre taxi nous conduit à l’hôtel le moins cher du Lonely Planet.

Da Lat est une charmante ville de montagne prospère épargnée par la guerre. Le micro climat est propice à l’agriculture. Des roses y poussent toute l’année ainsi que du café, des fruits, etc…
Le lendemain nous retrouvons Huan, un jeune guide dynamique qui devait nous héberger mais n’a finalement pas pu. Il nous emmène le lendemain avec sa horde d’easyridesrs (mototaxi touristique) visiter la région en compagnie de John (israélien) et de Katarina (finlandaise). Nous visitons l’une des nombreuses fermes de roses surbookée par le Têt, puis une plantation de café : le Vietnam est le second exportateur de café après le Brésil ! Dans la campagne les rues (et même les routes) sont recouverte de café qu’on fait sécher.
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Le café le plus réputé d’Asie et le plus cher provient des excréments d’un petit animal. Le passage des grains de café dans l’appareil digestif de l’animal est sensé lui donner du gout !
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Avant la torréfaction le grain de café n’a strictement aucun gout !
Nous buvons un café à la vietnamienne : très fort et très sucré. Après un filtrage basique on le boit avec du lait concentré.

Nous visitons une usine de soie,
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une cascade, un temple bouddhiste (ici la croix svastika va vers la droite, au contraire du sens japonais et coréen).
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Nous assistons ensuite à la production de vin de riz : le riz gluant mélangé à une sorte de levure fermente deux semaines puis on le distille à la chaleur des cosses de café brulées.
Enfin nous visitons la folie Hang Nga : une maison à l’architecture incroyable rappelant Gaudi ou les maisons de Pablo Neruda au Chili.
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18 janvier 2012

Chez nos amis de Buon Ma Thuot

Le taxi nous laisse à Buon Ma Thuot devant la maison de nos hôtes Tam et Trang. Tam est enseignant, Trang caissière. Ils sont jeunes et d’une grande gentillesse. Leur petite maison jouxte celle des parents qu’on ne nous présentera pas. Le premier soir nous leur montrons nos vidéos et leur donnons un petit cours de salsa. Ils préparent des crêpes, recette apprise d’un précédent voyageur.

Le lendemain matin ils nous donnent un plan et toutes les indications pour organiser notre journée de visite, puis ils nous conduisent en mobylette jusqu’au centre ville. De là nous prenons un bus pour le parc national de Yok Don.

Le guide qui nous accueille est seul car le Têt approchant, les gens prennent tous leurs congés. Il s’excuse donc de ne pouvoir nous accompagner (ce qui en réalité nous arrange car c’était de toute façon trop cher pour nous) et, n’ayant rien à nous vendre il nous donne toutes les indications pour nous débrouiller seuls. Nous restons un moment à discuter avec lui puis, partons faire une ballade à dos d’éléphant.

Autrefois nombreux et chassés par les minorités locales, l’éléphant vietnamien est en voie d’extinction et entièrement exploité pour le tourisme ou les travaux. Les 4 éléphants du parc ne travaillent que 2 à 4h, seulement un jour sur 2 et transportent des charges raisonnables (pas plus de 2 personnes). De plus au repos ils sont en semi liberté, ce qui nous décide à tenter l’aventure d’une ballade sur leur dos. Par contre on les attache avec des chaines sans protection en plastique ce qui leur abime les pattes.
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L’éléphant marche un peu plus vite qu’un homme. Installé sur son dos on est très haut et ca bouge beaucoup. Le plus sympa est de voir l’animal s’arrêter pour arracher des arbres avec sa trompe pour en dévorer les racines !

Nous nous promenons ensuite à pied dans les villages voisins de minorités : des maisons en bois sur pilotis.

De retour en ville, nous marchons jusqu’à l’extrémité nord pour visiter un autre village de minorité avec des longhouses traditionnelles : de très longues maisons communautaires ou familiales en bois.
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Puis nous prenons deux mototaxis pour rentrer. Pour la première fois dans cette ville sans touristes, les gens ont été honnêtes avec nous toute la journée. Il faut bien sûr négocier mais nous parvenons enfin à nous débarrasser du sentiment d’être des touristes que la moitié des gens cherche à escroquer et qui en conséquence se montre exagérément méfiants avec l’autre moitié. Quel soulagement !
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De retour à la maison nous trouvons Tam en train de nous préparer à manger.
Il ne sera pas là ce soir et tient absolument à nous laisser à manger. Trang revient tard du travail avec de petits pains pour nous !

Nous partons déjà le lendemain matin car le Têt approchant il y a de moins en moins de bus et les prix vont bientôt être doublés.