30 novembre 2011

Banaue, Bontoc, Sagada et Baguio puis retour à Manille

De retour à Banaue, nous avons juste le temps de récupérer nos sacs et nous sautons dans un combi pour la ville voisine de Bontoc. Après un agréable voyage de 2h à 3h au milieu de paysages magnifiques nous arrivons à destination pour repartir aussitôt à bord d’un Jeepney pour la ville voisine de Sagada (1h).

Nous restons juste une journée dans la petite ville de Sagada. Nous rendons visite à Aklay, un boulanger français dont Rae nous avait parlé. Aklay vit là depuis 12 ans et visiblement fâché avec son pays d’origine, il dit avoir oublié le français. Pas de doute sur son origine car l’accent français est bien présent dans son anglais ! Nous avons de la chance, demain Aklay prépare des croissants ! Il cuisine deux fois par semaine chez lui : un jour des croissants et le lendemain du pain. La farine et le beurre sont importés car on n’en trouve pas aux Philippines.

Le lendemain nous ne levons très tôt pour faire une jolie ballade de 3h jusqu’à un point de vue qui domine le village et ses rizières. Puis nous allons visiter des grottes qui servaient de sépultures. On aperçoit encore à certains endroits des couffins suspendus sur les aiguilles de roche calcaire sculptés par l’érosion similaires au Pinacles de Bornéo. A un autre endroit les couffins reposent au fond d’une grotte.

Puis le moment de partir arrive et, juste avant de monter dans le bus, je rends une dernière visite à Aklay. Ses croissants sont en réalité de délicieux pains au chocolat et escargots pomme-cannelle. Nous nous régalons dans le bus.

Le trajet jusqu’à la ville de Baguio est interminable. Nous suivons une belle route à flanc de falaise sur le côté gauche du bus mais le brouillard nous enveloppe durant presque tout le voyage.
Lorsque nous arrivons, 7h plus tard nous sommes tellement fatigués que nous allons directement au Mc Donald pour avoir une connexion internet. Nous contactons Rae qui nous attend. En réalité ca l’arrange que nous arrivions ce soir même vers 3h du matin, alors nous prenons le premier bus pour Manille. Le bus est plus confortable, aussi je dors pendant les 5h que dure le trajet.
Rae vient nous chercher au terminal de bus et nous conduit chez lui.

29 novembre 2011

Mariage traditionnel dans un village Philippin

Nous quittons Batad par un joli sentier à flanc de montagne, et après quelques heures nous arrivons en vue du village d’Anaba où nous sommes invités au mariage des cousins de Marlon.
Rice Terraces
Tous les villages voisins sont invités, ce sera une grande fête : 15 cochons seront tués !
Aucune maison du village n’est assez grande pour accueillir les festivités. Le plus grand espace est la cours de récré de l’école, c’est donc là que se tiendront les festivités !

Marlon qui est électronicien travaille aussi comme DJ. Il possède du matériel de sono qu’il loue pour les fêtes. Et pour le mariage de son cousin, il va travailler gratuitement. Nous l’accompagnons jusqu’à Banaue pour aller chercher son matériel. Son équipement sono est constitué de vieux appareil complètement désassortis : 4 amplis, 6 enceintes, 2 énormes twitters, des lecteurs de DVD, un karaoké, des redresseurs de tension, de l’éclairage et divers autres appareil. Après 1h30 de route cahoteuse dans un tricycle nous arrivons en ville. Le chemin du retour se fait dans la benne d’un camion avec tout le matériel et 20 passagers ! A l’arrivée du camion il faut encore marcher 20 minutes sur un sentier pour arriver au village d’Anabe. Tout le monde est invité au mariage et lorsque nous descendons du camion des dizaines de petites mains s’emparent des appareils et les transportent comme autant de fourmis entre les rizières et sur les chemins boueux sous le regard des vaches.

Nous arrivons à l’école et je suis surpris de voir Marlon brancher tout son équipement tellement les appareils semblaient désassortis et hors d’usage avec souvent les câbles coupés, etc…

Pendant qu’il met cela place nous allons visiter les cuisines ou plutôt la boucherie où 15 gros cochons sont sous nos yeux égorgés, nettoyés, vidés et découpés en morceaux dans une atmosphère tellement enfumée qu’on peut à peine respirer. Chaque partie de l’animal est triée, rangée dans des bassines ou simplement empilé sur des tables en bois en une montagne de viande. Les hommes travaillent sans relâche toute la nuit pour accomplir cette boucherie monumentale.
La préparation est très basique et il n’y a que 4 recettes pour préparer le cochon.
Il est d’usage que la famille du marié fournisse et prépare les cochons. L’autre famille s’occupe de préparer le riz et les quelques légumes d’accompagnement. Parfois elle fournit en plus un cochon pour le dernier jour.

Pendant ce temps Marlon a terminé l’installation de sa sono et nous allons le chercher pour diner.

Le diner est loin du repas de mariage que vous imaginez. Il n’y a pas de table ou d’espace commun. Chacun va se servir et mange soit sur un banc à côté des femmes qui préparent les légumes, soit assis par terre. On mange avec les mains dans un morceau de tronc de bananier qui forme un demi-cylindre de 15 à 20 cm de diamètre. Les deux extrémités sont évidemment ouvertes et quand on n’a pas l’habitude on en fait tomber partout. Il n’y a pas de technique spéciale pour manger proprement, on fait comme on peut. Les plus heureux sont probablement les chiens qui ramassent tout ce qui tombe au sol. Les morceaux de viande sont aléatoirement composés de graisse, peau ou os.
Anaba village

Après ce festin nous retournons à la cour de récré transformée par Marlon en piste de danse. La tradition veut que les garçons aillent chercher les filles pour danser. La danse la plus sexy ressemble à un slow que l’on danserait les bras tendus, tenant à bout de bras les épaules ou les hanches de la partenaire. On se balance ainsi d’un pied sur l’autre en se tenant à bonne distance. Au moins c’est suffisamment simple pour être dansé par n’importe qui et pas très intimidant ! Viennent ensuite les danses traditionnelles très codifiées (il existe même des compétitions) que nous essaierons. La police du village se prêtera au jeu en lançant les premières danses !

Nous allons nous coucher chez une amie d’amie de Marlon qui habite le village. La maison est très simple et nous dormons dans la pièce principale qui est séparée de la chambre par un simple rideau. Il y a des toilettes sèches au fond du jardin et on se brosse les dents avec l’eau d’une bassine dehors. Habitués à ce confort nous dormons bien. Le lendemain matin tout le monde se réveille vers 5h soit un peu avant l’aube. Nous descendons à la « salle à manger » du mariage pour un petit déjeuner identique au diner de la veille.

Nous retrouvons Marlon à son poste de DJ qu’il a tenu tout la nuit. Les mêmes couples dansent sur la piste et ils sont toujours aussi sages malgré l’alcool de riz dont l’haleine de certains empeste !
Anaba village

De même l’équipe de bouchers est toujours à la tache car tout doit être terminé pour la cérémonie religieuse (catholique, héritage de la colonisation espagnole).
Le déjeuner se tiendra ensuite dans le réfectoire de l’école et la plupart des convives repartiront le soir pour travailler le lendemain.

Pour notre part nous partons avant la cérémonie car les bus reliant certains villages ne passent qu’une fois par jour.

Nous prenons un jeepney jusqu’à Banaue.

28 novembre 2011

Batad, village au milieu des rizières

Batad Rice Terraces
Le village de Batad est construit au milieu des rizières.
Batad village
Il n’y a pas de rues ni de trottoirs, on se déplace en marchant sur les étroits murets qui séparent les rizières et en empruntant des escaliers rudimentaires. Ainsi les enfants grandissent en véritables équilibristes. Le village est séparé en plusieurs parties situées plus ou moins haut dans les rizières.
Batad village

Il reste quelques huttes traditionnelles sur pilotis mais la tôle tend à remplacer les toits en paille qu’il faut remplacer après 15 ans. Nous habitons dans la plus grande hutte du village, celle où Marlon est né !
Batad village
Il n’y a pas de risque d’inondation mais les pilotis permettent de créer un espace abrité sous la maison et d’empêcher les rats de monter. L’unique pièce à l’étage sert à dormir, vivre et cuisiner. Lorsqu’il fait beau on cuisine sous la maison mais dans les deux cas, l’espace d’habitation est complètement enfumé. D’une façon générale dans les villages les philippins vivent dans la fumée. Pour faire fuir les insectes ? conserver les aliments ?
Batad village

Seule une partie du village a l’électricité. L’eau provient de d’une cascade de l’autre côté de la rivière. Un long tuyau suspendu 500m au dessus d’une rivière bien encaissée alimente un gros réservoir. Grace à ce système rudimentaire le village a une eau courante qui arrive pleine de moucherons et d’insectes !

Avant le diner nous allons prendre une douche à la cascade voisine. Nous ne mettons que 30 minutes pour y descendre sur un chemin à pic. L’eau est fraiche mais bien agréable et nous avons grandement besoin de nous laver ! Malheureusement vu le chemin du retour, difficile de ne pas arriver en sueur !
Batad village
Vue de la rivière depuis le village.

Nous achetons un jeune coq et le préparons à la façon locale : après l’avoir égorgé on enlève les plus grosses plumes puis on fait griller l’animal. Ensuite on le nettoie sommairement, on le vide et on le fait bouillir 2h. Le bouillon agrémente le riz sans autre ingrédient si ce n’est un peu de sel. Cela fait notre diner et le petit déjeuner du lendemain.

27 novembre 2011

Arrivée à Banaue dans la région des rizières

A la descente du bus, vers 8h, Marlon, notre guide nous attend et nous conduit dans un restau pour le petit déjeuner. Nous y laissons le gros de nos affaires et partons directement avec un petit sac pour 3 jours de randonnée.

La première journée de rando est un peu difficile avec les 2 nuits successives que nous venons de passer dans le bus mais les paysages sont superbes. Nous traversons de magnifiques rizières en terrace.
Rice Terraces
Le chemin à flanc de montagne n’est pas toujours très facile car par endroits des coulées de boue l’ont emporté.
Rice Terraces
Les villages que nous allons traverser ne sont reliés par aucune route, le seul moyen d’accès est donc ce sentier.

Nous croisons des villageois transportant un cochon vivant suspendu sur une grosse branche. Marlon nous explique qu’on donne une grande fête pour l’anniversaire d’une grand-mère et que tout le village est invité. 3 cochons seront tués.

Lorsque nous arrivons au village de Pula les nuages descendent des montagnes et un épais brouillard nous enveloppe.
Rice Terraces
Nous décidons alors de dormir sur place plutôt que de continuer jusqu’au prochain village comme prévu. Nous dormons chez une vieille dame qui cuisine pour nous un plat dans une cuisine rudimentaire au feu de bois puis nous allons nous coucher.

Je crois que nous avons dormi 12h pour récupérer des 2 nuits précédentes ! Au petit matin il fait très beau et nous repartons pour une belle journée de marche jusqu’au village natal de Marlon : Batad.

25 novembre 2011

Départ pour les Philippines

Nous quittons notre petit paradis pour passer la nuit dans un bus avant de nous envoler pour Manila et passer une seconde nuit en bus. Entre les deux, à notre arrivée à Manila, Rae vient nous chercher au terminal de bus et nous offre quelques heures de répit dans un monde parallèle. En effet il vient nous chercher avec son chauffeur et nous invite à un diner familial de fête chez son oncle. Inutile de dire que nous arrivons très sales avec nos habits de jungle !
Rae nous aide à organiser les quelques jours suivants et nous met en contact avec un de ses amis guide : Marlon.

21 novembre 2011

Sipadan, un paradis pour plongeurs

L’ile de Sipadan fait partie des 10 meilleurs sites de plongée au monde. Son accès est malheureusement très cher et un nombre limité de permis est délivré. Non loin de là, se trouve l’ile de Mabul, également posée sur un récif de corail exceptionnel. C’est l’un des sites de plongée les moins chers au monde.

Après avoir écrit à toutes les agences bon marché de Mabul, j’ai choisi sipadan.com et nous ne regretterons pas ce choix. De plus ils nous conduisent à la banque, nous portent nos bagages (en un an et demi c’est la première fois que quelqu’un porte notre sac à dos, ca fait tout drôle !). Au retour ils achètent les billets de bus pour nous et impriment même nos billets d’avion avant de nous conduire au bus, super service !


Le bus nous dépose en fin de journée dans la ville côtière de Semporna et nous passons la nuit dans un hôtel flottant où nous avons un grand dortoir pour nous tous seuls ! Le lendemain matin, un bateau nous conduit à la petite ile de Mabul.

L’ile est recouverte de bâtiments sur pilotis, ce sont tous des centres de plongée / hébergement comme le notre. Au large une ancienne plate forme pétrolière a été reconvertie en hôtel. Notre hostel est modeste mais l’équipe est très sympa.
Semporna
Un groupe électrogène nous fournit de l’électricité de 18h à 6h et nous avons même internet !
Mabul island

Chaque jour le bateau nous conduit faire du snorkeling dans un lieu différent. Et à chaque fois c’est un moment de bonheur incroyable !
Mabul island
Les fonds sont recouverts de corail multicolores habités par toutes sortes de poissons et animaux marins, souvent à moins de 3m de la surface. Mes lieux favoris sont ceux où le fond descend brusquement formant un mur de corail. Je découvre que je peux plonger facilement en apnée à plus de 15 mètres ce qui me permet d’aller à la rencontre des nombreuses tortues marines dont certaines très grosses (1m50).
Mabul island
Nous faisons toutes sortes de photos et vidéo sous marines (grâce à un étui étanche rudimentaire acheté aux USA).

Après 3 jours de bonheur, comme l’agence nous offre les deux premières nuits, nous décidons de rester un jour de plus et de faire une plongée d’initiation avec bouteilles (pour 150 ringins soit 37€). Après une mini formation express nous plongeons. C’est une première pour Vineta qui s’en sort très bien. Un problème technique nous a malheureusement fait perdre les vidéos.

20 novembre 2011

Les singes nasiques de Labuk Bay, espèce endémique de Borneo

Labuk BayLa route qui conduit à Labuk Bay est bordée de superbes palmiers. En réalité toutes les routes que nous prendrons dans le Sabah sont bordées de Palmiers car la forêt détruite pour faire place aux exploitations d’huile de palme. Les forêts natives et les mangroves ont tout simplement disparu.
Et c’était justement là l’habitat des nasiques (singes endémiques de Bornéo) que nous sommes venus observer ici. Le centre de Labuk Bay est né de l’initiative d’un producteur d’huile de palme qui s’est rendu compte que ses employés était en train de massacrer (au sens propre) les singes et a alors décidé de replanter artificiellement quelques hectares de mangrove.

Ces petits singes ne sont pas très craintifs car ils sont habitués à l’homme. Drôle de caprice de la sélection naturelle les males un gros nez tombant et mou caractéristique de l’espèce
Labuk Bay
alors que les femelles ont un petit nez pointu.
Labuk Bay

Nous observons différentes espèces de singes
Labuk Bay
et également quelques animaux comme cet étrange poisson amphibie.
Labuk Bay

Nous allons ensuite visiter une ferme de crocodiles sans grand intérêt si ce n’est pour quelques spécimens gigantesques. C’est la première fois que j’entends le grognement impressionnant que peut faire un crocodile. Ensuite nous visitons plusieurs temps chinois avec Gordon.
Sandakan

Nous rendons visite aux parents de Gordon qui vivent dans une jolie maison traditionnelle sur pilotis. Nous passons notre dernière nuit à Sandakan chez Gordon qui vit dans une énorme maison moderne.
Labuk Bay

Le lendemain alors qu’il travaille, Gordon nous retrouve pour déjeuner puis nous conduit au terminal de bus.

Illustration en cours !!

Nous traversons depuis quelques semaines des zones sans internet et parfois sans électricité. J'ai souvent écrit depuis une connexion 3G (un téléphone) que je partageais avec 12 autres personnes ! L'électricité provenant d'un générateur allumé ponctuellement.
Je profite d'une connexion un peu meilleure pour charger les photos mais cela se fait progressivement.

Pour cette raison les articles récents ne sont pas illustrés.

De nombreuses vidéos sont prêtes :
Corée, malaisie / Brunei, Bornéo: jungle, spéléo et plongée

Mais j'ai bien peur qu'il faille attendre la mi décembre pour que j'ai une connexion suffisante pour uploader ces monstres en full HD (vidéos de 4Go).

Merci donc de votre patience

19 novembre 2011

Les Orang outans de Sepilok et la ville de Sandakan

SepilokLe bus nous dépose à Sepilok, un centre de réhabilitation pour Orang Outans où les hommes tentent d’apprendre aux singes orphelins à vivre dans la nature comme leur mère aurait du le faire.

Nous avons l’occasion d’observer de très près (en liberté) quelques uns de ces grands singes à l’air triste dont l’homme est en train de détruire l’habitat. Les quelques forêts restantes ont été segmentées retirant aux animaux la possibilité de circuler pour se reproduire et maintenir la diversité génétique nécessaire. Ainsi ces animaux sont voués à disparaitre lentement.

Notre étape suivante est un autre centre pour singes, Labuk Bay. Malheureusement c’est très loin et les transports en commun sont mal coordonnées avec les possibilités d’hébergement. Nous appelons à tout hasard Gordon, l’un de nos contacts dans la ville voisine de Sandakan. 30 minutes plus tard il arrive en voiture, résolvant d’un seul coup tous nos problèmes logistiques !

Gordon est un sympathique Malais d’origine chinoise. Il a beaucoup voyagé dans le passé et s’efforce de renvoyer l’ascenseur aux voyageurs comme nous. En réalité il fait bien plus, Gordon est un hôte incroyable ! Il nous fera découvrir de bons petits restaus locaux très bon marché. Nous commençons le premier soir par un menu d’excellentes brochettes de viande et des pâtisseries locales très originales, le tout pour seulement quelques centimes !
Le soir, Gordon nous laisse dans un hostel très raisonnable après nous avoir fait visiter le quartier.

18 novembre 2011

Kota Kinabalu (ville importante dans l'état du Sabah)

Notre vol fait escale à Miri avant de repartir pour KK. A l’aéroport, nous trouvons une connexion internet très lente mais cela fait plus d’une semaine que nous en sommes privés, aussi nous avons de nombreux messages à envoyer à nos futurs hôtes ainsi que des recherches à faire pour l’organisation des transports et activités.

Finalement nous sortons du terminal et prenons un taxi pour nous rendre chez Sam et Fiona, nos hôtes. Le taxi est hors de prix (40 ringins soit 8€) mais il n’y a pas d’autre solution, surtout qu’il pleut abondamment.

Sam est américain, Fiona néo-zélandaise et ils sont tous deux enseignants. Ils nous emmènent diner dans un restaurant de fruits de mer où on choisit son repas dans des aquariums. Je vois de nombreuses espèces de poisson pour la première fois, certaines variétés sont incroyables !

Le lendemain nous passons de nouveau la journée sur internet afin de mettre au point la suite du voyage et le soir nous retrouvons nos amis. Sam qui a travaillé des années comme chef dans des restaurants nous apprend une recette asiatique.
Kota Kinabalu

Plus tard, Vineta donne un cours de salsa et la soirée se termine par du karaoké.

Nous partons le lendemain matin très tôt en bus pour la ville de Sandakan (à 6h).

13 novembre 2011

Retour au camp de base du parc Gunung Mulu

De retour au camp de base nous faisons une grande lessive et entreprenons une fois de plus de faire sécher nos affaires. Le soir, de retour au dortoir je me souviens qu’en Patagonie, un voyageur français m’a donné des films, et je crois me souvenir qu’il y avait quelques épisodes d’Ushuaia. Effectivement, je retrouve un épisode d’Ushuaia tourné ici même il y a 10 ans. Et devinez comment l’émission commence : Nicolas Hulot présente l’émission perché au sommet des Pinacles, l’endroit même où nous étions hier !!

Et il employait les grands moyens, se faisant déposer en hélicoptère pendant qu’un second appareil tournoyait autours pour le filmer. C’est très amusant de voir cette vieille émission tournée dans des lieux si familiers ! Nous avons vu la plupart des insectes et animaux qu’il présente !

Le lendemain nous allons visiter la grotte la plus large du monde, on pourrait y ranger un A380 ! Il s’agit de la Deer cave, et le spectacle est vraiment extraordinaire ! L’entrée de la grotte est monumentale, on aperçoit très haut au dessus de nos têtes ce qui correspondrait au rebord du toit. De grands arbres ont poussé juste au bord et le vent fait tomber des feuilles qui chutent en tournoyant jusqu'au sol pendant de longues minutes. Ces images me rappellent certaines scènes du film Sanctum qui aurait pu être tourné ici !
Gunung Mulu

Nous entrons dans la grotte et un peu plus loin de l’eau s’écoule du plafond, mais il est tellement haut que les gouttes semblent tomber au ralenti !

Des millions de chauves souris dorment accrochées au plafond. Le sol de la grotte est recouvert d’une montagne de leurs déjections dont s’alimente une multitude d’insectes.

Nous entrons dans la grotte et je jette un dernier regard en arrière avant de perdre de vue la lumière du soleil. La vue est magnifique ! Comme lorsque nous plongions dans les Cenotes au Mexique les rayons de lumière pénètrent dans l’obscurité et la couleur verte de la végétation ressort avec une incroyable intensité contrastant avec l’obscurité et la noirceur de la grotte.

Nous ressortons de la grotte peu avant le coucher de soleil et guettons la sortie des chauves souris. Là encore le spectacle est superbe ! Alors qu’au Mexique les chauves souris sortaient dans un nuage immense et ininterrompu, ici les bestioles sont plus craintives. En effet la forêt où elles vont chasser se trouve à une certaine distance de la grotte. Le temps d'y arriver elles seront totalement à découvert et à la merci de leurs prédateurs. Ainsi les chauves-souris commencent par se regrouper et ne se décident à sortir que lorsqu’elles sont suffisamment nombreuses. Elles s’envolent alors vers la forêt en formant une sorte de grand serpent tournoyant dans le ciel.
Gunung Mulu
Gunung Mulu

Gunung Mulu
Nous passons les jours suivants à nous promener dans la canopée, faire des ballades de nuit dans la jungle pour observer les insectes et petits animaux.
Gunung Mulu
Gunung Mulu

Les nombreux guides qui travaillent dans le parc sont issus des tribus indigènes de Bornéo. Leur mode de vie était nomade jusqu’à ce que le gouvernement les oblige à se sédentariser. C’est ainsi que les villages avoisinants furent construits sur le modèle des longhouses, sorte de maisons communautaires sur pilotis. Dans le village voisin que nous visitons un incendie a détruit la longhouse qui a été remplacée par de petites maisons familiales. Chaque tribu parle son propre dialecte, mais aussi le malais et pour beaucoup l’anglais. Certains guides connaissent chaque plante et sont capable de nous expliquer son utilisation dans leur tribu. L’émission Ushuaia présente à travers une reconstitution, certaines habitudes des indigènes. C’est très amusant car quelques heures avant de tomber sur cette l’émission, un guide nous expliquait la même chose, vous retrouverez cela dans ma vidéo.

Gunung Mulu
Finalement le jour du départ arrive et nous partons pour Kota Kinabalu qu’on appelle ici KK (kéké).

12 novembre 2011

Ascension des Pinacles dans la jungle du parc Gunung Mulu

Nous souhaitons partir le lendemain pour voir les « pinacles », de spectaculaires aiguilles sculptées par l’érosion dans la roche calcaire. C’est une expédition de 3 jours dans la jungle. Là encore il nous fait trouver une autre personne pour réduire les frais. N’ayant toujours pas de compagnon à la fermeture du HQ (les bureaux du parc), nous faisons d’autres plans. Finalement Vineta trouve un volontaire en fin de soirée. Le lendemain matin nous nous levons de bonne heure et allons directement au HQ (head quarter) pour organiser notre expédition à la dernière minute.

Maintenant que nous avons une date pour les Pinacles nous pouvons réserver nos billets d’avion. Nous prenons la première date avec des billets économiques : le 17 novembre. Cela nous laissera donc deux jours après notre retour des Pinacles pour nous travailler les vidéos et photos.

La route des Pinacles commence par un trajet en pirogue et une pause pour visiter deux grottes que nous connaissons déjà : Wind cave et Clearwater.

Le niveau de la rivière est assez bas et nous devons à plusieurs reprises descendre et pousser la pirogue. Après une heure environ, nous laissons la pirogue et continuons à pieds sur un sentier bien indiqué. Les 3 premiers kilomètres se déroulent sans problème mais soudain la pluie se met à tomber. Nous nous mettons sous un arbre dans l’espoir vain d’être protégés le temps de sortir nos vêtements imperméables.

On nous avait prévenus qu’il y avait beaucoup de sangsues dans la région. C’est inoffensif mais très désagréable. Il ne faut pas les arracher, on nous conseil d'attendre qu'elles partent d'elle même ou on peut les faire partir avec un peu de sel ou en les brulant avec une cigarette. Malheureusement nous n’avons ni l’un ni l’autre et la première sangsue me prend bien au dépourvu en s’accrochant sur ma joue ! Hors de question de la laisser là, je réagis immédiatement en sortant le répulsif anti moustique car il provoque une sensation de chaleur lorsqu’on l’applique. J’en vaporise un grand coup sur la sangsue qui se tortille un peu puis lâche rapidement prise pour tomber au sol, c’est gagné !

Nous reprenons notre marche à vive allure, il nous reste un peu plus de 5km. Lorsque nous arrivons au camp 5 nous sommes aussi trempés que si nous avions pris un bain tout habillés. Même les appareils photo protégés par un sac plastique sont mouillés à cause de l’humidité de l’air et de la condensation.

Après avoir tout essoré et mis à sécher nous nous installons dans le dortoir, très basique constitué d’une surface plane en bois pour dormir et d’un toit. Il n’y a pas de porte.
Gunung Mulu

Ce n’était pas le cas au camp de base, mais ici nous pouvons utiliser la cuisine ! Nous nous préparons donc un bon repas avec les produits achetés à Miri puis allons nous coucher. La pluie tombe toujours ce qui est assez inquiétant car nous avons prévu notre ascension pour le lendemain. La guide nous dit que s’il pleut toute la nuit il faudra annuler. Nous espérons donc que la pluie s’arrêtera et elle aussi car sa permanence au camp 5 se termine demain, et si nous décidons de reporter l’ascension, elle devra rester avec nous.

Nous dormons assez bien et au matin il ne pleut plus. Nous nous préparons donc un bon petit déjeuner 6h00 puis enfilons nos chaussures et vêtements mouillés. Le sentier part dans la forêt et prend rapidement de la pente, de plus en plus. Nous devons grimper au total 1200 mètres. Certains passages sont difficiles et il faut utiliser une corde. Bientôt nous arrivons au dernier segment, quasiment vertical. Heureusement des échelons ont été installés à certains endroits clés ainsi que des cordes.

Finalement nous arrivons au sommet. La vue sur les Pinacles est superbe. Ce sont d’impressionnantes formations de calcaire affûtées comme des rasoirs. Elles ont été sculptées par l’érosion et ce travail continue si bien qu’elles finiront un jour par disparaître.
Nous faisons une belle pause casse croute et le soleil vient nous réchauffer !
Gunung Mulu
Gunung Mulu

La descente est beaucoup plus difficile et longue que la montée. En chemin nous observons des plantes carnivores, plusieurs serpents et de nombreux insectes. Le sous sol est truffé de grottes, il s’agit de la prolongation de la grotte clearwater dans laquelle nous avons passé une journée. On aperçoit des cavités hérissées de roches tranchantes comme les Pinacles.

Lorsque la pluie se remet à tomber nous sommes toujours en train de descendre mais la partie critique est derrière nous.

Nous passons une nouvelle soirée au camp 5 et allons nous coucher de bonne heure. Nous sommes presque sur la ligne de l’équateur, le jour se lève à 6h et le soir tombe vers 18h toute l’année. Ces horaires étranges sont dus au fait que Bornéo, bien que très à l’est se trouve sur le même fuseau horaire que le reste de la Malaisie.

Nous dormons très bien sans être attaqués par les moustiques. En effet le dortoir est complètement ouvert et il y a un espace entre le toit et le plafond. Ainsi les chauves souris peuvent entrer facilement et font des va et vient continuels au dessus de notre tête, nous débarrassant du moindre moustique !

Lumière du matin sur le camp 5 :
Gunung Mulu

Le lendemain nous repartons tranquillement par le même sentier. 8km plus loin, la pirogue nous attend et nous ramène au camp de base.

09 novembre 2011

Parc national Gunung Mulu et spéléo

Nous atterrissons au milieu de la jungle après un vol de seulement 30 minutes. L’entrée du parc national se trouve à moins de 2km de l’aérodrome.
Gunung Mulu

Voici la seule route de la région : la rivière !
Gunung Mulu

Nous nous installons dans le dortoir du parc puis nous mettons à la recherche de compagnons pour organiser les deux excursions qui nous intéressent : les Pinacles et la connexion entre deux grottes : wind cave et clearwater cave. Ce circuit requiert une certaine expérience de spéléologie car on passe 6 à 8h dans des boyaux parfois très étroits pour rallier la rivière sous marine de la grotte clearwater depuis la grotte "wind cave". On parcourt ainsi 4,8km de grottes avant de suivre la rivière souterraine sur 1,5km.

Notre première journée de spéléo se passe dans la grotte "Racer" du nom d’une espèce de serpent que nous rencontrerons à l’intérieur.
Gunung Mulu

Ensuite si notre guide estime que nous en sommes capables, il nous donnera son feu vert pour la connexion.
Gunung Mulu
Le test réalisé avec succès nous trouvons un compagnon prêt à se lancer dans l’aventure le lendemain et à la dernière minute un spéléologue britannique expérimenté se joindra à notre expédition.

Le lendemain matin nous partons donc tous les 4 avec deux guides sur une pirogue. Les deux grottes que nous allons relier sont ouvertes aux touristes, notre aventure commence donc par la visite d’une grotte éclairée et sécurisée. Puis nous passons une barrière pour entrer dans la zone "interdite au public" et l’escalade commence. Au début nous évoluons dans une large grotte qui diminue par la suite. Nous passons des zones humides où le sol devient très glissant, passons d’une salle à une autre reliées entre elles par des galeries. Certaines salles sont si grandes qu’on n’en distingue pas les parois. Après un moment nous arrivons dans la partie reliant les réseaux des deux grottes et il faut descendre 13 mètres verticalement dans une étroite fissure. Le passage est délicat et nous progressons très lentement. Bientôt nous arrivons dans une immense salle où nous faisons une pause et éteignons nos lampes. Lorsque nos yeux se sont accoutumés à l’obscurité, nous distinguons une très faible faible lumière au plafond, trahissant la présence d’une "fenêtre".

Un peu plus loin nous passons de nouveau dans un trou de souris, mais cette fois les murs sont tapissés de corail tranchant et il faut avancer avec encore plus de soin.

Finalement, après plus de 5 heures de marche, nous arrivons à une rivière sous-marine. Nous la suivons, tantôt sur les bords, tantôt pataugeant ou en nageant.
Gunung Mulu
Et après un moment nous arrivons finalement à la grotte Clearwater. Nous distinguons d’abord une fenêtre, puis la sortie.

Comme lorsque nous plongions dans les grottes des Cenotes au Mexique, le moment le plus beau est celui où on s’apprête à sortir de la grotte. Les rayons du soleil pénètrent à l'intérieur et la végétation nous apparait d’une magnifique couleur verte lumineuse. Malheureusement cet effet en contre-jour ne ressort pas du tout en photo ou en vidéo.
Gunung Mulu

Nous n’avons pas pu éviter de tremper nos chaussures de trek, or le lendemain nous partons pour une expédition de 3 jours dans la jungle. Heureusement, de retour au camp nous trouvons une astuce : nous accrochons les chaussures à l’extérieur des bâtiments du parc, juste devant les appareils de climatisation. Ces machines crachent un air chaud et sec, parfait pour un séchage rapide.

07 novembre 2011

Ville de Miri au Sarawak (Malaisie)

Un bus nous conduit à Miri et nous débarquons dans un terminal de bus minimaliste et crasseux. Nous recevons un message de notre hôte : il vient nous chercher en voiture !

Miri est une ville pétrolière sans intérêt pour nous mais située proche de grottes parmi les plus grandes au monde et d’un remarquable site naturel classé ‘world heritage’ par l’Unesco : le parc naturel du Mulu.

Notre hôte Paul, arrive bientôt avec Jackie. Ils sont Malais d’origine chinoise et parlent anglais avec un fort accent chinois. Leur colocataire aussi alors qu’elle est d’origine indienne.
Tous les 3 partagent une grande maison et sont venus à Miri pour le travail.

Avec eux nous apprenons beaucoup de choses sur la Chine.
Nous découvrons le Durian, ce fruit dont les locaux rafollent mais qui sent si mauvais qu'il est interdit dans les lieux publics et dans les transports en commun par de nombreux pays. Les animaux peuvent en détecter l'odeur à 1km.

Nous restons chez eux 2 nuits le temps d’organiser la suite du voyage, puis nous faisons de grandes courses et prenons un petit avion pour Mulu.

04 novembre 2011

Le royaume de Brunei sur l'ile de Borneo

Brunei est un minuscule pays sur l’ile de Bornéo. Cet ancien protectorat britannique très riche en pétrole est membre du Commonwealth.
Le pays tout entier appartient à un Sultan qui dirige son royaume avec sa famille. Puisque le pétrole coule à flot tout le monde semble content. Les hommes peuvent avoir 4 épouses (toutefois avec le consentement des intéressées).
Le concept de crise n’existe pas dans ce pays où l’essence est deux fois moins chère que l’eau minérale, l’éducation est gratuite et les soins médicaux également (qu’il s’agisse d’une opération de la myopie ou de la prise en charge d’un cancer). Evidemment pour les travailleurs immigrés c’est différent : si on leur trouve une maladie comme la tuberculose, ils sont immédiatement licenciés et expulsés. Evidemment, la liberté d’expression et les droits de l’homme n’existent pas.
Brunei Darussalam
Le pays est principalement musulman et l’alcool est interdit il n’y a donc aucun bar ni boite de nuit.
Les musulmans sont soumis à la loi coranique en plus de la loi civile, ils encourent ainsi de lourdes peines s’ils boivent de l’alcool ou ne respectent pas le ramadan par exemple. Les châtiments incluent la flagellation et la peine de mort.

Notre hôte, Zaza vient nous chercher à l’aéroport et nous conduit chez elle. Elle habite proche d’une mosquée et nous entendons très bien les appels à la prière. Nous passons plusieurs jours très sympathiques avec elle et ses amis et apprenons beaucoup de choses sur cet étonnant royaume.

Nos amies nous font gouter à une spécialité locale, l’ambuyat. C'est une pâte féculente et gluante faite à partir du palmier sagoutier et que l’on mange à l’aide d’une sorte de paire de baguettes réunies d’un côté comme des pinces. Elles sont surprises de nous voir manger et même terminer le plat, en effet leurs autres amis occidentaux n’arrivaient même pas à avaler cette sorte de glue que l’on nous conseille de ne pas essayer de mâcher !

Un soir nos amies nous conduisent jusqu’à un bar clandestin. Ce bar se cache dans un lieu parfaitement commun et rien ne permet de deviner ce qui se trouve à l’intérieur. Des caméras vidéo permettent de surveiller la porte et même à l’intérieur, les stocks de bière sont dissimulés. A part cela tout ressemble à un bar normal avec de grands fauteuils et un billard dans une atmosphère enfumée avec un vague air de prohibition.

Le dernier soir nous rencontrons Barri qui nous emmène dès le lendemain matin visiter le marché traditionnel. Il nous explique à quoi servent les étranges produits sur les étalages, qu’il s’agisse des remèdes traditionnels ou de gastronomie locale.
Derrière les stands on voit de petits singes s’approcher pour essayer de chiper de la nourriture.

Brunei Darussalam
Nos amis : Zaza et Barri

Le village flottant :
Brunei Darussalam

Et bientôt, l’heure du départ approche, nous partons en bus pour la ville de Miri, en Malaisie.

02 novembre 2011

Kuala Lumpur en Malaisie

Notre vol se déroule sans histoire et nous arrivons bientôt au LCCT (low cost cariers terminal) de KL (Kuala Lumpur) où nous prenons un bus pour le KLCC (KL Commercial center). Il faut s’y faire, les gens parlent comme cela !

Première impression à la sortie de l’avion : il fait chaud et très humide.
Un bus puis un métro nous conduisent à deux pas du condominium de nos hôtes. Il s’agit d’un ensemble d’immeubles résidentiels modernes entourés par des murs et partageant des services communs : gardiens, parking, gym, piscines, etc…

Mehdi, notre hôte est à l’université lorsque nous arrivons et c’est sa charmante copine, Mori, qui vient nous chercher. Mehdi habite avec son cousin Momed. Ils sont iraniens et font leurs études de commerce et d’informatique à KL. Leurs copines sont respectivement indonésiennes et coréenne. Nous passons plusieurs jours très sympathiques en leur compagnie et avec d’autres iraniens. Ils sont tous d’une grande gentillesse et extrêmement polis. Tous parlent parfaitement anglais et beaucoup apprennent en plus le français.
Kuala Lumpur
Nous visitons la principale attraction touristique de KL : le KLCC. Il s’agit d’un grand complexe commercial aménagé au pied des tours jumelles de Petronas reliées par une passerelle. Le dernier soir nous iront contempler la vue d’en face, depuis un skybar.
Kuala Lumpur

La nourriture à KL est aussi variée que ses habitants qui sont principalement indiens, asiatiques ou malais. Les iraniens sont également très présents.

Le pays est majoritairement musulman et beaucoup de femmes sont voilées. A l’aéroport déjà, la majorité des agents d’immigration et de sécurité pour les bagages sont des femmes portant un étrange mélange de voile et de galons !

Dans la rue on croise aussi bien des femmes voilées de la tête aux pieds que d’autres avec un micro short.

Après 3 jours le moment de partir approche. Nous laissons un grand sac chez Mehdi avec tout ce qui n’est pas absolument nécessaire, et prenons la direction de l’aéroport.

Notre compagnie low cost, Air Aisia est basée à KL. Elle a son propre terminal à l’aéroport, le LCCT et c’est gigantesque ! En arrivant j’ai été frappé par le contraste entre l’aéroport propre et moderne de Séoul et l’aspect chaotique du LCCT où nous faisons la queue pendant des heures ! La compagnie est low cost et le terminal aussi ! On sent bien que les formalités de sécurité sont superficielles, d’ailleurs nous embarquons avec une bouteille d’eau.

01 novembre 2011

Education et mode d'apprentissage en Corée

La Corée est coincée entre la Chine et le Japon et fait ses échanges avec les autres pays en anglais. L’enseignement de cette langue est donc importante, d’où le recrutement des nombreux professeurs d’anglais étrangers que nous avons rencontrés. Malheureusement d’après ce que nous avons entendus la façon d’enseigner, très différente en Corée serait peu efficace. En effet ici les élèves apprennent par cœur des phrases toutes faites mais ne sont pas entrainés à les utiliser en combinant les structures grammaticales apprises avec le vocabulaire. Nous avons observé la même chose sur les pistes de danse. Les danseurs de salsa répètent toujours les mêmes schémas sans essayer de les personnaliser et d’y ajouter de l’expression.

Dans notre quotidien nous avons observé deux types de comportement. Certaines personnes que nous abordons dans la rue se sentent gênées et nous fuient littéralement en courant. D’autres qui ne parlent parfois pas anglais nous proposent spontanément leur aide lorsqu’ils nous voient dans l’embarras.

Restaurants, cout de la vie, habitudes sociales et alimentaires

Un repas au restaurant coute souvent entre 2€ et 4€ et il revient souvent plus cher de cuisiner soi même. D’autant plus que les fruits et légumes sont très chers. Généralement les fruits sont très beaux, parfaitement présentés et emballés comme les autres produits de luxe.

Au restaurant vous commandez un plat (qui peut être un simple bol de riz) et il est accompagné d’une multitude de « side dishes ». Si vous en voulez plus, il suffit de demander et on vous en apporte gratuitement, comme le pain chez nous.

Les couverts sont constitués d’une paire de baguettes métalliques, d’une cuillère et d’un gobelet généralement métallique, parfois en plastique. On se sert soi même en arrivant au restaurant, les couverts son généralement dans une boites et le gobelet se trouve dans une armoire de stérilisation aux UV. Il y a toujours une fontaine d’eau purifiée, parfois une carafe et on ne paye jamais l’eau.

La cuisine coréenne moderne utilise énormément de sucre. Par contre le concept de désert est nouveau. Parfois ce qu’ils appellent désert est une simple boisson sucrée.

Le chocolat est un vrai produit de luxe. Là où on trouve généralement des tablettes de 125g ou 250g, en Corée les plus grandes font 80g ! Notre ami Thomas avait préparé son succulent gâteau au chocolat avec des M&Ms car c’était le chocolat le moins cher !!

Le petit déjeuner est similaire aux autres repas. Là encore inutile d’essayer de faire des économies en cherchant à cuisiner. Une petite boite de corn flakes ou de céréales quelconques coute le prix d’un repas.

Il existe encore quelques salons de thé mais le café est très à la mode. On le trouve dans des canettes chaudes comme au Japon (les distributeurs automatiques servent chaud ou froid), et surtout dans des chaines similaires à starbuck coffee. Ces enseignes se sont multipliées et sont extrêmement populaires. Nous sommes probablement les seuls à ne pas y avoir mis les pieds car le café le moins cher coute le même prix qu’un repas !

L’autre grand succès s’appelle « Paris Baguette » et on en trouve à chaque coin de rue. On y trouve des pâtisseries de type japonaises, toutes sortes de pains de mie sucrés et je crois quelque chose ressemblant aux croissants et aux baguettes. Nous n’y avons jamais goûté.

Gadgets et appareils typiquement coréens

Lorsqu’il pleut cela dure généralement longtemps et chaque restaurant ou boutique est équipée à son entrée d’un classique porte parapluie. Mais à l’entrée des centres commerciaux on trouve un appareil dans lequel on introduit son parapluie qui ressort bien enveloppé dans un étui plastique !

On trouve partout des fontaines distribuant de l’eau purifiée. Au début je ne voyais pas les gobelets. Il m’a fallu un moment pour comprendre que les petites pochettes en papier à côté étaient les gobelets ! On les déplie et on boit dedans, c’est tout simple !

Etant donné que les gens ne volent pas, cela simplifie beaucoup les choses et les caisses enregistreuses sont souvent remplacées par une simple urne dans laquelle on glisse son argent. Ainsi dans le bus, on paye en glissant pièces et billets dans une urne transparente.

Une chose très énervante est qu’il n’y a pas de poubelles dans la rue ! Ni dans les parcs publics, ni dans les lieux touristiques. Résultat les gens jettent leurs déchets par terre, ou bien se promènent avec pendant des heures !

Dans les maisons le système de recyclage est assez poussé, certains complexes résidentiels recyclent séparément : vêtements usagés, plastique, bois, métal, papier, verre, emballage, huile de cuisson, piles électriques, compost, etc…

Il faut déposer ses déchets sans sac plastique dans le bon conteneur. Les déchets non triés sont jetés dans un sac plastique spécifique qu’on paye plus cher et qu’on jette sous la surveillance du gardien de l’immeuble !

Pour les déchets encombrants il faut payer mais les gens ne le font pas toujours !

Départ de Corée

Nous consacrons notre dernière matinée en Corée à acheter des gadgets électrodomestiques bon marché que nous allons nous expédier en France. Nous avons au préalable regardé les tarifs sur le site marchant gmarket, partiellement disponible en anglais. Malheureusement il est trop tard pour commander alors nous comparons les prix dans plusieurs grands magasins (les marts moins chers que les malls) et finalement nous retournons à Yongsang où j’avais déjà acheté une caméra. C’est une sorte de centre commercial avec des dizaines de petites boutiques proposant toutes la même chose. Chaque étage a sa spécialité : caméras, ordinateurs, et électroménager. Mais cette fois ci nous sommes prêts à une dure négociation, et le mot « gmarket » fonctionne comme un sésame : les commerçants nous font tous un tarif encore moins cher que celui d’internet !

Une fois ces achats effectués, nous faisons un paquet et allons à la poste. L’expédition par bateau est très bon marché : je crois avoir payé 12$ pour 14Kg !

Malheureusement notre paquet dépasse de 6cm la taille maximale pour le bateau, le postier me demande donc de le réduire en arrondissant les bords ! C’est assez ridicule mais après une demi-heure d’efforts et un rouleau de scotch (fourni par la poste), nous y arrivons et le paquet part avec une drôle de forme.

Seoul
Préparation pour le grand départ.

A l’aéroport, au moment d’embarquer on appelle mon nom et, lorsque je me présente au comptoir on me dit qu’il y a un problème avec les aérosols que nous transportons : nous avons droit à une seule bombe par bagage enregistré. Nous en avons plus mais je comprends que le problème vient des 4 aérosols métalliques que nous avons achetés à Los Angeles. Il s’agit de répulsif anti moustique pour les vêtements, et je sais par expérience que c’est impossible à trouver dans les pays où nous allons. Mon bagage est au sous-sol de l’aéroport et je me trouve dans la zone d’embarquement, de l’autre coté de la sécurité. Il est trop tard pour sortir (sinon j’aurais pu vaporiser les deux bombes excédentaires sur mes vêtements), les agents me disent donc que la seule solution serait d’accepter la destruction de deux aérosols.

Je leur explique poliment mais fermement que c’est hors de question et qu’ils doivent trouver une autre solution. Ils me répondent que c’est un problème de sécurité et je leur explique que nous allons dans la jungle et que pour moi les aérosols sont la sécurité. Après un long dialogue de sourds et de la patience, ils enregistreront nos deux aérosols excédentaires comme deux bagages additionnels.