31 août 2011

La ville de Merida, visite de Uxmal, Izamal, et Mayapan

MeridaNous arrivons à 22h chez Le (prononcer Lee), un jeune retraité américain qui vit à Merida depuis 2 ans. Ancien chef de projet informatique, Le a un jour décidé de changer radicalement de vie pour s’intéresser à d’autres cultures. C’est ainsi qu’il est allé pour la première fois de sa vie au Mexique après avoir tout vendu, déterminé à trouver un endroit où s’installer. Et ce fût Merida ! Depuis, il apprend l’espagnol et consacre beaucoup d’importance à la rencontre de nouvelles personnes, hors des USA.


Mercredi nous passons la matinée à visiter la ville et ses musées. Comme les incas, les mayas déformaient le crane des jeunes nobles :
MeridaMerida
Puis nous prenons un bus pour Mayapan. Le bus traverse toutes sortes de villages pendant plus de 2h30 ce qui nous permet d’avoir un premier aperçu de la façon dont les gens vivent et s’habillent. Les femmes portent une longue robe blanche décorée d’une bande de fleurs colorées.

UxmalNous sommes à la saison des pluies ; il fait très chaud le matin et il pleut l’après midi. Les pluies sont généralement courtes, intenses et tièdes. Nous arrivons finalement au site archéologique de Mayapan sous la pluie seulement 20 minutes avant sa fermeture. Juste à temps pour grimper jusqu’au sommet de la pyramide. Les marches sont courtes et la pente vraiment raide mais, arrivés au sommet, la vue est spectaculaire : on domine la forêt qui s’étend à perte de vue ! Comme le Yucatan est tout plat, il n’y a aucun obstacle et tout est vert jusqu’à l’horizon ! (photo prise à Uxmal)

Au lieu de rentrer en bus, nous attrapons un combi, plus rapide. Lorsqu’il nous dépose en ville nous avons encore une demi-heure de marche pour arriver chez Le. Mais lorsqu’il pleut à Mérida, l’eau s’écoule très lentement et son niveau monte très vite. Ainsi pour traverser chaque rue il faut patauger dans 20cm d’eau tiède.

MeridaNous  arrivons chez Le juste à temps pour la fête qu’il a organisé pour nous. Il a passé la journée à cuisiner, le résultat est aussi savoureux que bien présenté (voir le film) ! Nous faisons connaissance avec ses amis : Edgar qui a très envie d’aller danser la salsa avec nous, ce que nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de faire. Et Gerardo qui termine ses études de chimie tout en apprenant plusieurs langues. Il donne des cours d’espagnol à Le et apprend le français. Son rêve : voyager un jour en Europe. Nous lui donnons quelques conseils et il réalise qu’il existe des façons très économiques de voyager…

UxmalPour notre dernière journée à Merida, nous allons visiter des ruines Maya : Kabah, Labna, Sayil, X'lapak et le plus important en dernier : Uxmal !


A droite le but du fameux jeu de ballon dont le gagnant était sacrifié !
A Uxmal.

Uxmal
La pyramide de Uxmal

In KabahLes iguanes nous observent tranquillement en prenant le soleil.










Merida

A notre retour en ville nous avons très faim. Je discute avec des artisans qui fabriquent des nachos (des tortillas frites, comme des sortes de chips). Regardez la vieille machine derrière, c'est pour faire des tortillas. Ils me conseillent un endroit où manger des tacos.

MeridaLe restaurant est aménagé comme un fast food moderne. Après avoir pris notre commande le serveur nous verse un gel désinfectant sur les mains. La grippe A n’était pas une blague ici… L’endroit est propre et moderne contrairement aux lieux où nous avons l’habitude de manger. Les cuisines sont ouvertes comme un grand bar et de la table, j’aperçois 15 serveurs et autant de personnel en cuisine ! Cela pour environ 6 clients ! La cuisine est excellente.

Le soir quelques heures avant notre départ nous recevons la visite de Gerardo qui vient nous dire au revoir avec  sa compagne. Nous allons prendre un dernier verre et ils nous déposent au terminal de bus.

29 août 2011

Arrivée au Mexique et première journée à Valladolid

Vidéo de la première partie de notre séjour :


Notre avion fait son approche finale sur Cancun au Mexique. La péninsule du Yucatan nous apparait comme un immense territoire tout plat et entièrement recouvert de forêt. Nous débarquons à l’aéroport de Cancun dans un petit terminal dont la moitié du hall est constituée d’une sorte d’office de tourisme où des centaines d’employés en uniformes  nous attendent. Ils nous fournissent des informations très approximatives sur les transports publics et je suppose qu’ils sont surtout chargés de remplir les hôtels.
Tout est propre, blanc, neuf et artificiel, mais notre destination est ailleurs. Un premier bus nous conduit au terminal de Cancun et un second à Valladolid. La route est plate comme la péninsule du Yucatan et traverse en ligne droite une interminable forêt.

ValladolidLorsque nous arrivons finalement à Valladolid nous sommes très excités à l’idée d’être enfin au Mexique. Les premières impressions sont très fortes : il fait une chaleur écrasante. Nous sommes dans une jolie ville coloniale aux maisons basses et colorées, pour une fois il y a même un trottoir ! Des femmes vendent dans la rue une nourriture que nous ne connaissons pas encore et toutes sortes de fruits exotiques. Chacun se cache dans l’ombre. Les gens ont une physionomie très particulière, le chauffeur du bus par exemple, avec son visage large, ridé, ses yeux plissés, sa peau mate et ses petites moustaches, semble tout droit sorti d’un film.

ValladolidPour une fois nous n’avons trouvé personne pour nous héberger dans cette petite ville. Une amie locale nous a conseillé un hostel bon marché : la Candelaria. Et dès notre arrivée, nous sommes séduits : l’accueil chaleureux de José, le soin avec lequel est aménagé l’hostel ainsi que le charme de sa cuisine extérieur et du coin hamacs pour faire la sieste…  Nous aurions bien envie de rester plus longtemps, mais nous repartirons déjà le lendemain.

Ce lundi soir pour notre premier diner au Mexique nous allons dans une taqueria locale, un lieu où nous ne risquons pas de croiser des touristes ! Des chaises en plastiques sont disposées autours de tables. Un vieux monsieur prépare des tacos dans une sorte de mini roulotte. Il n’y a pas d’eau courante mais un réservoir d’eau permet de se laver les mains. Si le cadre peu faire peur, on ne peut pas faire plus authentique et les tacos sont délicieux !

Mardi nous préparons nos sacs à 6h du matin et partons vers 7h avec le premier combi (taxi collectif) pour le site Maya de Chichen Itza. Ainsi nous visitons le site dès l’ouverture évitant la chaleur et les groupes de touristes.

Chichen Itza Chichen Itza
De retour à l’hostel nous louons deux vélos pour aller nous baigner dans notre premier cenote !  Un escalier creusé dans la roche nous conduit dans une grotte et là, le spectacle est magique : nous sommes dans une immense caverne circulaire où un trou au centre du plafond laisse entrer la lumière. Un arbre a poussé là haut et laisse tomber ses longues racines 15m plus bas comme des lianes jusqu’à une petite ile. Le fond de la grotte est rempli d’une eau parfaitement transparente où nagent des poissons chats et quelques humains. Curieusement l’eau n’est pas froide du tout ! Nous nous baignons longtemps et plongeons avec les masques et tubas prêtés par José.

Finalement nous rentrons à l’hostel et partons pour Mérida où nous sommes attendus…

28 août 2011

Un billet d'avion pas cher pour un très long voyage

Nos amis nous déposent à l’aéroport de Brasilia où nous embarquons pour Rio. Nous atterrissons à l’aéroport Santos Dumont qui se trouve en centre ville et un bus nous conduit à l’autre aéroport d’où nous avons un vol pour Cancun via Houston (USA).

Mais au moment d’embarquer nous sommes confrontés à toute la bêtise du système américain : comme à chaque fois on nous pose la même série de questions stupides auxquelles il faut répondre automatiquement  « oui, j’ai fait ma valise moi-même, non je ne l’ai jamais quitté des yeux » et surtout pas « j’ai fait ma valise chez des amis, puis je l’ai laissée dans la soute du bus, dans celle de l’avion, etc… »

J’ai bien suivi toute la procédure ESTA pour obtenir une sorte de visa électronique pour les USA et dans le courrier de confirmation il est bien indiqué qu’aucun justificatif ne sera demandé. J’ai le malheur de faire remarquer cela poliment à l’agent de sécurité lorsqu’il me demande de revenir après l’avoir imprimé. C’est le prétexte qu’il attendait pour s’acharner sur nous, affirmant ainsi son autorité pour essayer de donner un sens à sa misérable existence (c’est mon interprétation).

Malheureusement j’ai raison (au moins à propos du formulaire) et il ne nous demandera plus d’imprimer ce document. Par contre il nous demande de prouver que nous sortirons des USA. Facile, nous ne faisons qu’escale aux USA, pour aller à Cancun, et nous ne quitterons pas le terminal de l’aéroport américain ! D’ailleurs si nous avons rempli la procédure ESTA c’est pour un prochain voyage. Je lui montre donc les cartes d’embarquement pour Cancun. Mais ca ne lui va pas, il me répond que le Mexique est le Canada ne comptent pas. Alors là, j’avoue que je suis pris au dépourvu. Les USA auraient annexés tout le continent ? Il veut que je lui montre des billets d’avion prouvant que je vais quitter le Mexique.

Pas le temps de vérifier l’information, mais qu’à cela ne tienne, nous disposons d’une heure et demie avant l’embarquement, je vais au cybercafé pour acheter 2 billets Los Angeles – Corée – Chine. Malheureusement l’envoi du courrier électronique de confirmation est différé.

Le même agent de sécurité de Continental Airlines me conseille d’acheter un billet remboursable au guichet de sa compagnie. Je me fais bien confirmer au guichet que le billet est 100% remboursable (généralement il y a des frais) et demande en combien de temps il sera émit : 5 min me répond l’hôtesse !

30 minutes plus tard j’attends toujours mes Cancun – Panama à 1000 USD lorsqu’on me dit qu’il y aura finalement des frais non remboursés (100$) plus des frais de dossier. Le check-in ferme dans 5 min, je suis forcé d’accepter et nous embarquons finalement pour Houston.

Je profite de notre escale aux USA pour aller au comptoir Continental Airlines pour demander le remboursement des billets et dénoncer la vente forcée des brésiliens. Normalement une demande de remboursement faite dans les 24h ne doit pas poser de problèmes et si jamais des frais sont facturés je ferai bloquer le paiement par American Express.

Finalement nous arrivons à Cancun après 24h de voyage !

24 août 2011

Brasilia, notre dernière étape au Brésil et en Amérique du sud !

BrasíliaNous atterrissons en fin de journée à l’aéroport de Brasilia où notre hôte, Tulio, vient nous chercher en voiture ! Décidément très sympathique, il nous fait visiter Brasilia de nuit : le fameux pont suspendu, l’avenue principale avec tous les ministères alignés, le bâtiment du congrès, le palais présidentiel, etc… Nous nous arrêtons à chaque fois pour faire des photos. Merci Tulio, pour cet accueil si chaleureux !


BrasíliaBrasilia n’est pas une ville faite pour les piétons, les distances sont immenses et même en voiture on a plus l’impression de rouler sur autoroute qu’en ville. En effet avec tous les échangeurs et les ponts on perd rapidement son orientation et seuls les panneaux permettent de se repérer. Pourtant le plan de la ville est très simple, il est quadrillé et a la forme d’un avion. Chaque activité est rassemblée par quartier : zone résidentielle, quartier des hôtels, etc… Tulio habite dans l’aile nord et il faut marcher bien longtemps pour sortir de sa zone résidentielle et trouver des commerces. Après avoir déposé nos affaires chez lui, nous repartons en voiture pour manger dans une rue où il n’y a que des restaurants.

Nous passons la journée du lendemain à visiter la ville à pieds car le réseau de bus laisse vraiment à désirer. Autant dire que nous marchons beaucoup, souvent au bord de routes à 4 voies. Les passages piétons sont rares et comme partout en Amérique du sud (sauf parfois au Chili) les voitures ne se soucient pas des piétons, alors il faut souvent courir pour traverser. Il fait très chaud et sec, heureusement on trouve partout des fontaines d’eau pour remplir notre petite bouteille.
BrasíliaMais la ville est si intéressante qu’on oublie vite ces désagréments. De plus la majorité des édifices intéressants sont rassemblés sur l’axe principal (le fuselage de l’avion). Ainsi ils sont tous accessibles à pieds. Nous visitons le sénat et plusieurs musées, la cathédrale (voir mon film) et profitons de la vue depuis le sommet de la tour de TV.

Le soir nous abandonnons Tulio pour le laisser se concentrer sur un prochain examen professionnel et déménageons chez Marcus et Carole qui ont insistés vraiment gentiment pour nous héberger. Ils souhaitent même organiser une fête samedi : journée barbecue et soirée salsa.

BrasíliaMarcus et Carole travaillent au tribunal électoral de Brasilia, ils vivent assez loin du centre dans un condominio, sorte de complexe résidentiel luxueux fortifié. Un étage de leur belle maison est réservé aux fêtes avec un barbecue et une piste de danse. Mais comme nous l’avons fait, ils souhaitent expérimenter un mode de vie différent en voyageant 6 mois et nous posent plein de questions. J’ai été très surpris d’apprendre que le système brésilien permet (je crois aux fonctionnaires) de prendre jusqu’à 3 années sabbatiques. Nous leur parlons en espagnol et ils répondent en portugais, cela fonctionne assez bien !

BrasíliaNous passons d’excellents moments en leur compagnie, ils sont d’une gentillesse extrême, ne perdant pas une occasion de nous emmener visiter quelque chose. Un soir nous allons danser la salsa et le lambada zouk au Caribeno. Et samedi, la veille de notre départ, ils invitent leurs amis pour une journée barbecue qui se termine par un cours de salsa général. Ils sont tellement assidus et heureux d’apprendre à danser qu’ils progressent rapidement !

BrasíliaFinalement le jour de notre départ, dimanche, nous retrouvons tous leurs amis pour assister à un évènement spécial : une course à pied avec de la bière ! Je crois que les participants par équipe de 4 doivent boire chacun 4 litres de bière en courant.
Brasília
Mais cela n’a pas trop d’importance car nous ne verrons personne courir, par contre des milliers de personnes se sont rassemblées et déguisés comme pour le carnaval (décidément une tradition omniprésente au Brésil) pour boire de la bière de bon matin ! L’ambiance est joyeuse et délirante comme vous pouvez le voir dans le film. Nos amis trouvent encore le temps de nous emmener visiter plusieurs monuments avant de nous conduire à l’aéroport !
C’est avec un peu de tristesse que nous les quittons, et c’est ainsi que se termine notre aventure en Amérique du sud, elle aura duré 13 mois et demi !

Destination le Mexique !

Vidéo de notre séjour à Brasilia

21 août 2011

Ouro Preto, Mariana et Belo Horizonte dans le Minais Gerais

Minas GeraisNous avions prévu de passer la journée de dimanche, spécialement animée, à Belo Horizonte, puis de nous installer à Ouro Preto. Mais nos amis couchsurfers nous ont un peu oubliés car nous ne les avons pas relancés correctement (l’expérience montre qu’il faut envoyer des messages de relance régulièrement jusqu’à son arrivée). Heureusement comme nous sommes en contact avec beaucoup de monde, nous trouvons rapidement un autre hébergement.

Minas Gerais
Nous logeons chez Pedro que nous avions prévu de rencontrer pour faire des échanges de langue et écouter sa samba. Nous logerons dans sa republica qu’on peut traduire par « fraternité ». Il s’agit d’une sorte de colocation assortie de nombreuses traditions étudiantes : les nouveaux sont bizutés pendant 6 moins, les anciens qui travaillent versent un peu d’argent chaque mois pour payer les bières, etc… Il y a également une sorte d’obligation de faire la fête ensemble. C’est très typique de cette région universitaire. En effet il suffit de se promener un peu en ville pour croiser à chaque coin de rue une republica.
Voici quelques exemples :

Minas GeraisMinas Gerais
La région (minas gerais) porte le nom des mines et Ouro Preto signifie "or noir" car on extrayait de l’or recouvert d’une pellicule noire. La région est également riche en pierres précieuses et minerais.
Nous visitons avec Sergio et son amie Luna la mine d’or de Pasagem, creusée par des esclaves. Puis le musée des sciences d’Ouro Preto et son impressionnante collection de minéraux. Les pierres semi précieuses sont vraiment très bon marché ici, nous en achetons 4 dont nous essaierons de faire des boucles d’oreilles une fois en Chine !
Minas Gerais
Ouro Preto est surtout connue pour ses superbes maisons coloniales. En effet la ville est charmante mais beaucoup trop touristique. Même l’office du tourisme de donne pas de carte (autant dire qu’ils ne vous indiquent pas grand-chose), ils en vendent pour 5 reals ! En un an de voyage, c’est la première fois que je vois cela.



Minas GeraisNous retournons donc dans la petite ville de Mariana où nous habitons qui est beaucoup plus calme et également très jolie. Il fait beau et nous nous promenons agréablement.
Sergio nous emmène dans des restaurants typiques où nous goutons les spécialités locales et le dernier soir, Luna nous invite à diner chez elle. Elle a préparé des petites pao do queixo (pain au fromage) délicieux dont nous avions gouté différentes variétés au petit déjeuner la veille. Ca a l’air facile à préparer, nous essaierons !

Beaucoup de plats locaux sont au fromage avec du poulet bouilli puis émietté dans une sauce tomate, du jambon et du mais, comme le gratin de pâtes qu’elle a préparé.
En désert c’est une crème de maracuja au lait concentré et lait en poudre.
Dans cette région l’açai se consomme sucré accompagné de crème et de lait en poudre et parfois de crème.
Comme dans tout le brésil, le refrigerante (soda) accompagne chaque repas. Ici même l’eau en bouteille est produite par cocacola.

Ce séjour nous rappelle la vie d’étudiant, avec tous ses excès. Nous rencontrons beaucoup de jeune dans cette ville animée et pour une fois beaucoup parlent anglais et un peu français. Nous écoutons Pedro jouer de différents instruments et faisons un mini cours de salsa pour ses amies.
Et déjà, nous repartons pour notre dernière étape au brésil, la capitale !

Voici notre vidéo :

17 août 2011

Salvador de Bahia

Regardez le film de notre séjour à Salvador :

Salvador de BahiaSalvador de Bahia fut la première capitale du Brésil. On l'appelle aussi "Bahia la Noire" en raison du nombre important d'esclaves qui y ont étés débarqués et dont les descendants contribuent à la richesse et la mixité culturelle du pays.
Comme à Rio, les danses et la tradition du carnaval sont très importantes à Bahia, mais ici, pas de samba drome : c'est un carnaval de rue, le plus grand du monde ! Pour être précis ce n'est pas 1 mais 3 carnavals qui se déroulent simultanément dans 3 parties de la ville : le plus gros avec des chars suit la route de la côte tandis que des milliers de personnes paradent à pied dans le centre ville. Même si ce n’est pas l’époque du carnaval, nous en avons eu un aperçu comme vous le verrez dans mon film !

Pour une fois, nous prenons un taxi à l'aéroport car les bus ne circulent pas la nuit. La voiture fonce vers la ville, roulant sur la bande d’arrêt d'urgence et n'hésitant pas à griller chaque feu rouge. Cette pratique est tout à fait courante à Salvador et même recommandée ! En effet à partir de 22h les feux rouges deviennent optionnels et il est fortement conseillé aux voitures de ne pas s’arrêter aux feux rouges pour éviter de s'exposer aux attaques. Nous étions au courant de cette pratique mais cela reste étonnant à vivre.

Comme dans les autres grandes villes du pays, on trouve des favelas toutes proches de quartiers plus riches. A gauche de la route on aperçoit un centre commercial flambant neuf et des immeubles résidentiels luxueux, tandis qu’à droite ce sont de petites maisons cubiques style brique apparente ou parpaing et tôle s’entassent.

Une arrivée anticipée suite à un problème d'avion

Nous avons deux contacts à Salvador de Bahia : Raphael, chez qui nous passerons la semaine, et Pablo pour le weekend. Cela tombe très bien car d’un côté Raphael part en voyage vendredi et de l’autre Pablo travaille loin pendant la semaine.
Mais suite au problème d'avion (voir message précédent) nous arrivons à l'improviste un jour plus tôt que prévu et Raphael n'est pas en ville. Heureusement quelques heures avant notre arrivée, j'ai pu téléphoner à Pablo qui nous a gentiment invités à loger chez lui le soir même, à notre arrivée vers 1h du matin !

Salvador da BahiaDimanche, Pablo nous emmène dans le quartier de Barras. Nous nous promenons sous un grand soleil sur la plage jusqu'à un vieux phare fortifié. Nous achetons des empada, sortes d'empenadas brésiliens, puis allons manger un lambreta (moules sauce oignions) et un moqueca de camarão, pirão e arroz au bord de la plage. La cuisine Bahianaise est très réputée et différente de celle du reste du pays. Nos amis d'Iguaçu et de Rio nous ont tous dit que nous allions nous régaler. Et en effet, nous ne sommes pas déçus. On trouve beaucoup de spécialités à base de crevettes, les plats sont très épicés et on utilise beaucoup l'huile de palme.

Comme vous le verrez dans mon film ce ne sont pas les fruits qui manquent ! Mais on mange l'avocat sucré, la mangue salée (avec de la viande), la papaye recouverte de lait en poudre et la confiture de goyave dans du pain avec du fromage, c'est très bon !

12 août - Séjour chez Raphael et Isabelle à Rio Vermelho

Salvador de BahiaEn fin de journée nous quittons Pablo pour nous installer dans le quartier de Rio Vermelho chez Raphael et Isabelle. Il n'y a qu'une chambre qu'ils partagent avec la maman de Raphael de passage, et nous dormons dans le salon.


Raphael parle avec nous en anglais avec une intonation mélodique douce et chantante, propre à la langue brésilienne. Cela va bien avec la gentillesse et la bienveillance de son caractère. Isabelle et lui sont d’une rare disponibilité et plein d’attentions pour leurs invités. Le matin avant d’aller travailler, ils s’assurent de nous donner tous les conseils pour organiser notre journée ! A la fin du séjour nous parlons le portugnol, surtout avec Belle (diminutif pour Isabelle)..

Salvador de Bahia
Nous passons les premières journées à nous promener dans le centre ville de Salvador de Bahia, dont les parties haute et basse sont reliées par un ascenseur.

Les maisons coloniales du centre ville ont été bien restaurées pour les touristes, mais il suffit de marcher un peu pour constater le travail colossal restant. C'est particulièrement vrai pour les églises (il y en a plus de 300) dont certaines sont couvertes de végétation. Et toute une partie de la ville basse ressemble à un décor de théâtre avec de vieilles façades qui cachent des immeubles vides !
Le soir un ami rencontré par hasard nous indique un restaurant "qui n’a pas de nom" en disant "marchez tout droit jusqu'à un rond point avec des tables en plastique au milieu, c'est là". Nous goutons l’Arrumadinho (haricots, tomate, oignon, maïs et tapioca dans un plat unique) à la Carne do sol (viande séchée au soleil), un plat très bon et économique !

Le mardi soir la vieille ville est très animée : des groupes de percussion paradent un peu partout, les rues sont pleines de musique, il y a des concerts gratuits, des caipirinha partout, et même de la salsa !

Mercredi nous retrouvons Pablo à un meeting Couchsurfing puis Raphael nous conduit à une soirée salsa où la Banda Salsabor joue en live. Finalement nous allons diner dans un restaurant qui fait une offre spéciale sur le crabe, la caipirovska et les pastel, ca ne pouvait pas mieux tomber ! Les pastel sont des sortes de grosses empenadas de crevette frites, c'est délicieux ! On connaissait déjà la caipirinha (à base de cachaça), et la caipirovska (à base de vodka), mais ici on aime beaucoup remplacer le citron de la seconde par d'autres fruits, dont les plus populaires sont la fraise, l'ananas et le Cajá (sorte de prunes). Les crabes sont tout petits (après les Centolla de Patagonie) mais très amusant à décortiquer au marteau ! Nous nous régalons pour à peine 5€.
Jeudi soir, Belle prépare un délicieux dîner (voir vidéo) et invite Pablo chez qui nous déménagerons en fin de soirée.

Le parking à Salvador : le stationnement est gratuit mais à chaque fois qu'on se gare, un type sort de nulle part et vous demande de l'argent pour surveiller votre voiture. J'avais déjà vu cela à Rome mais ici c'est systématique et les gens payent en moyenne 2€.

19 août - Séjour chez Pablo à Vila Laura

Analyste dans une usine chimique assez loin du centre, Pablo travaille beaucoup et dort très peu mais ce rythme lui plait ! Il est hyperactif, communicatif, drôle et curieux. Durant notre séjour, il consacre tout son temps et son énergie à nous faire découvrir Bahia et sa gastronomie. Il apprend le français et est très intéressé par la salsa.

Un après midi, alors que nous nous promenons dans la vielle ville pendant la semana de cultura popular  nous avons la chance d'assister à une parade qui nous donne un avant goût du carnaval l
Le dernier jour nous allons jusqu'à la Praia do forte, à 60km pour nous baigner, et visiter le projet TAMAR de protection des tortues de mer. J’apprends à Vineta les bases de la plongée en prévision de notre prochain séjour au Belize.
Projeto TAMAR

12 août 2011

Rio de Janeiro, quartiers de Lapa, SantaTeresa, et Niteroi

Après 3 jours passés en compagnie de Quincas et Caro, nous les quittons avec regrets pour retrouver Cauan et Julia dans leur appartement au cœur du quartier du « centro ». Nous sommes dans le quartier des affaires (il n’y a pas de supermarché) qui se trouve à deux pas du quartier très animé de Lapa, de l’aéroport et aussi du terminal fluvial. Nous découvrons ces différents quartiers à pied, montons jusqu’à Santa Teresa pour profiter de la vue, et prenons le bateau pour traverser la baie jusqu’à Niteroi. De là nous grimpons dans les hauteurs du « parque da ciudade » pour découvrir une vue extraordinaire sur la baie de Rio.
Niterói

Mercredi soir nous allons danser le forro au club « democraticos » lieu de danse populaire et de rencontre pour les jeunes.
Vendredi nous nous promenons dans les rues de Lapa, fermées à la circulation. Tout Rio semble se retrouver là et se mélanger : adolescents, plus âgés, riches, pauvres… Le quartier regorge de clubs et bars, dont certains très chics. Mais on peut aussi acheter de l’alcool toute la nuit dans l’un des nombreux stands qui préparent des cocktails pour un prix ridicule. Nous gouterons d’excellentes caipirinas à la fraise et à l’ananas (qui remplacent le traditionnel citron). Nous croiserons plusieurs couples gays en trains de s’embrasser d’une façon plus théâtrale que passionnée. Cauan nous explique qu’il s’agit d’un phénomène récent lié au récent mariage homosexuel ainsi qu’aux nombreuses campagnes télévisées contre l’homophobie.

Les rues sont propres, ou du moins pas une canette ne traine par terre. En effet, comme à Buenos Aires, les papeleros ramassent tout ce qui peut se recycler pour le revendre. Ainsi à peine une canette a-t-elle touché le sol qu’elle est ramassée. Mais contrairement à Buenos Aires, ici on ne retrouve pas toutes les poubelles éventrées et leur contenu vidé par terre.

Nous goutons l’excellent Açai version carioca, beaucoup plus doux et accessible que la variante amazonienne car il est mélangé avec du guarana et des fruits (banane, fraise, …). Et nous nous goinfrerons des pizzas locales à la pate très fines et souvent sucrées (chocolat, banane-cannelle, brownie,…).

Nous prenons le petit tramway, le “bodinho” qui grimpe sur les hauteurs de Santa Teresa.
Train “bodinho”

Finalement pour notre dernier jour, nous déménageons dans le quartier de Flamengo chez le père de Cauan. Mais au moment de faire le check-in en ligne, j’ai la mauvaise surprise de découvrir que TAM a annulé nos billets sans nous prévenir. Du coup nous achetons de nouveaux billets chez GOL pour la date la moins chère… ce soir !

08 août 2011

Rio de Janeiro, quartiers de Laranjeras, Botafogo, Flamengo

Dimanche matin nous déménageons à Laranjeras chez Quincas et Carolina, deux jeunes enseignants très sympathiques qui nous apprendrons beaucoup de chose sur la ville. Ils nous accueillent chaleureusement dans leur maison douillette. Quincas est un excellent cuisinier et nous préparons les repas à tour de rôle.
Tijuca Forest in RioDès notre arrivée, ils nous emmènent en voiture à Tijuca. Autrefois totalement déboisée pour la culture du café, cette haute colline a été entièrement replantée (avec des espèces différentes des originelles) et transformée en un parc naturel protégé de presque 4000 hectares au cœur de la ville. Nous avons une vue imprenable sur les plages d’Ipanema et Copacabana, le pain de sucre et la lagune avec le jardin botanique, c'est-à-dire toutes les parties de la ville qui nous sont déjà familières !

Jardim BotânicoLes Cariocas (habitants de Rio) viennent là pour se rafraichir avec une bonne douche d’eau fraiche (et froide !). Nous suivons courageusement nos amis comme vous le voyez sur la vidéo !

Nous visitons le jardin botanique :

Nous visitons le quartier d’Urca, au pied du pain de sucre, et nous promenons jusqu’au centre.

Lundi nous retrouvons Faber, lui aussi enseignant et passionné de samba. Il nous emmène à la « samba des travailleurs », un lieu de samba pas du tout touristique qui fonctionne de 18h à 22h.
Nous arrivons très tôt pour avoir une bonne table. Nous sommes dans la cour d’un gymnase, un parking pour être précis. Au centre, une longue table a été installée sur une estrade basse. C’est assez amusant car au lieu d’être tournés vers le public, les musiciens sont attablés comme pour un diner. Ils jouent ainsi en se faisant face et celui qui préside semble diriger l’orchestre. Chacun des 8 musiciens prend le rôle de chanteur principal à son tour.
Samba session
Tout autour ont été disposées des chaises et des tables en plastique. Au début il n’y a presque que des hommes attablés avec des quantités impressionnantes de canettes de bière. De grosses bassines en plastique remplies de glace font office de seaux à champagne.
Les chansons parlent d’amour et la musique est généralement beaucoup plus lente que la samba de carnaval. Il y a quelques danseuses mais la majorité des gens vient plutôt pour se détendre en écoutant la musique.
Le lieu se rempli rapidement et l’ambiance est très joyeuse.

Le lendemain nous allons visiter la grande cathédrale moderne (voir la vidéo)
Cathedral

05 août 2011

Rio de Janeiro, quartiers d'Ipanema, Copacabana et le Pain de Sucre

Rio est une ville très étendue et où malheureusement les transports en communs ne sont pas suffisamment développés. Heureusement nous habiterons dans trois parties distinctes de la zone centrale, et découvrirons ces quartiers un par un. Nous commencerons dans les fameuses plages du sud, ensuite dans le quartier de Laranjeras et terminerons notre séjour au centre, près du quartier animé de Lapa.

Nous atterrissons jeudi soir à Rio et arrivons tard chez Pedro qui nous accueille très gentiment dans son appartement, nous mettant à l'aise tout de suite et nous remettant ses clefs.
Vendredi matin, réveillés par le soleil, nous sortons et moins de deux minutes plus tard, nous sommes sur la célèbre plage d'Ipanema, déserte le matin : 2km de sable blanc rien que pour nous, de grandes vagues sous un beau soleil, le tout en pleine ville et à 2 pas de chez Pedro !
Le week-end tout le monde se retrouve sur la plage, remarquablement aménagée pour la pratique d'activités sportives du jogging au volley en passant par la musculation.
Forte de Copacabana
Des palmiers et des tours, des joggeurs et des voitures, le bruit de la mer et celui de la ville, tout se mélange sous un grand soleil. Au loin on aperçoit des îles, de grandes collines, et des grattes ciel !

Pão de Açúcar (Sugarloaf Montain)
Nous marchons ainsi toute la journée découvrant la ville par ses plages, traversant entre autres la célèbre plage de Copacabana. Notre promenade nous mène jusqu'au pain de sucre (Pão de Açúcar en portugais). Ce pic impressionnant est formé d'un bloc monolithique de granite. Et si son joli nom évoque une friandise son origine viendrait du guarani "Pau-nh-acuqua" (qui signifie simplement "grande colline").
Pão de Açúcar (Sugarloaf Montain)


Notre budget étant assez limité pour Rio, nous ne prenons pas le téléphérique mais nous grimpons à pieds. Ce qui nous permet de rencontrer de petits singes pas du tout farouches ! (voir la vidéo)
D'en haut, nous avons une très belle vue sur la ville.
Pão de Açúcar (Sugarloaf Montain)



Nous passons 3 jours très sympathiques en compagnie de Pedro qui nous fait partager ses nombreuses expériences de voyages en les racontant avec beaucoup d'humour. Mais lorsqu'il commence à parler de samba, ses yeux s’illuminent et il nous convainc définitivement d'essayer cette danse et de revenir à Rio pour participer au carnaval... en dansant dans le sambadrome !

Regardez la vidéo de notre séjour :

03 août 2011

Visite du plus grand barrage du monde à Itaipu

Itaipu damCe matin nous allons visiter le barrage d'Itaipu situé sur le fleuve Paraná, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. Construite par les deux pays entre 1975 et 1982. Elle est aujourd'hui la seconde au monde en termes de puissance installée et reste la première en termes de quantité cumulée d'énergie produite. Il alimente tout le Paraguay et 17% du Brésil en électricité.

Son nom signifie : « la pierre qui chante » en guarani et fait référence à la petite île située sur le fleuve avant les travaux.

A l’époque de sa construction les 3 pays étaient dirigés par des dictatures militaires et un accord fut nécessaire avec l’Argentine car en cas de conflit, l’ouverture des 14 canaux de décharge du barrage avec un débit de 62 200 mètres cube par seconde (soit 40 fois le débit des Chutes d'Iguaçu) pourrait inonder Buenos Aires.

Itaipu damLe projet des Trois-Gorges en Chine, plus récent lui dispute le titre de plus grande centrale hydroélectrique du monde

De l'extérieur déjà l'installation est impressionnante par sa taille. Comme le niveau de l'eau est haut, le barrage déverse de l'eau à travers canaux de décharge qui ne produisent pas d'énergie mais déversent l'eau à grande puissance. Des rampes en béton sont sensées briser cette énergie en créant de gigantesques gerbes d'eau.

Et voici une vidéo :


Itaipu damLe barrage est équipé de 20 générateurs, chacun alimentés en eau par les conduites blanches que vous voyez sur la photo. Chacune aurait un débit équivalent à la moitié des chutes d'Iguaçu avec 700 m3/s !


Nous continuons la visite avec la salle de contrôle divisée en 2 : à gauche le Brésil, à droite le Paraguay. Les grosses armoires électriques contiennent les anciennes commandes disponibles en cas d'urgence. L'écran central présente les commandes numériques. Vous ne trouvez pas qu'il y a un petit air de ressemblance avec le centre de lancement des fusées Ariane ?
Itaipu dam

L'édifice est impressionnant par sa taille, nous traversons des galeries dans lesquelles on pourrait faire atterrir un petit avion tellement elles sont grandes.
Itaipu dam

Nous terminons par la visite d'une turbine en fonctionnement ! Cette énorme pièce métallique tourne dans un bruit assourdissant ! (voir vidéo)
Itaipu dam

Direction Rio de Janeiro

Nous avons visité les chutes d’Iguaçu coté Brésilien (voir article précédent) et profitons de la soirée pour mettre à jour le blog.
Demain matin nous visitons le barrage d'Itaipu puis prenons l'avion à 16h pour Rio de Janeiro où nous logerons tout près de la fameuse plage d'Ipanema !

01 août 2011

Shopping détaxé au Paraguay à Ciudad del Este

Aujourd'hui nous retournons au Paraguay, mais cette fois c’est dans un but bien précis : acheter un ordinateur portable et un appareil photo. L’appareil est un Panasonic DMC-TZ20 (ici il s’appelle SZ10), successeur de notre TZ10 qui fonctionne encore grâce à mes nombreuses réparations, mais pour combien de temps ? Quant à l’ordinateur, il s’agit d’un portable plus puissant (core i5 avec technologie Sandybridge) pour faire entre autres choses du montage vidéo. Une fois de plus je remercie Romain à Paris pour son aide dans le choix de matériel.

Il ne faut pas se promener très longtemps à Foz de Iguaçu, côté brésilien, avant de tomber sur des publicités pour les magasins de Ciudad del Este. Les brésiliens ont le droit de faire 300$ d’achat, et au-delà de cette limite, ils sont taxés à 50%. C'est-à-dire qu’un achat de 900$ leur coute 1200$. Sauf que comme nous le racontent nos amis, chacun s’arrange pour passer discrètement sans avoir à payer et c'est relativement facile surtout en bus ou moto-taxi.

Les étrangers, bien sur, n’ont pas de problèmes car ils sont en transit et n’ont pas de taxes brésiliennes à payer. Pour m’en assurer, je suis allé directement interroger les douaniers brésiliens. Théoriquement c’est en rentrant en France qu’il faudrait payer la TVA. Il existe ainsi des tours opérators qui vendent des séjours ‘shopping’ au Paraguay !

Et les prix sont réellement intéressants, surtout si on connait les astuces. Après avoir traversé le pont-frontière, on se retrouve sur un axe principal. Les magasins de droite ont de plus belles vitrines, quelques produits en exposition et sont relativement chers. A gauche c’est le contraire : il faut savoir ce que l’on cherche ou bien parler couramment le portugais (les langues officielles sont le guarani et espagnol, mais ici le portugais est d'usage, business oblige !) car il n’y a pas de vitrines, mais les prix sont réellement intéressants ! Des sites web comme comprasparaguai.com.br permettent de se renseigner à l’avance.

Grace à nos amis brésiliens c’est donc bien préparés que nous avons franchit la frontière à pied. Après avoir fait toutes les formalités nous sommes d’abord allé voir l’un des magasins "pour touristes" du côté droit de la ville. Nous connaissions déjà le Paraguay donc la saleté et le mauvais état des infrastructures routières ne nous a pas surprit. Le trottoir est envahit par de petits vendeurs. On trouve de tout : des faux Pringles, de petites couvertures léopard (très tendance par ici), des vêtements, parfum, clés USB, cosmétiques… Nous nous faufilons donc comme nous pouvons entre ces stands rudimentaires et les boutiques. Les magasins, eux, sont souvent à l’étage. Comme souvent en Asie, on trouve de tout, au rez-de-chaussée c’est l’électroménager, et l’informatique se trouve au dernier étage, après les cosmétiques et les marques de sport.

Après avoir satisfait notre curiosité nous repartons direction la partie gauche de la ville pour y faire nos achats. Nous marchons vite, ne répondant pas aux nombreuses sollicitations dans la rue. En effet d’une part nous n’avons pas de temps à perdre et d’autre part nous formons une cible facile dans cette ville connue pour la délinquance et la criminalité. A l’aller nous avons de l’argent liquide (le paiement par carte est taxé 8%) et au retour des objets de valeur.

Donc coté gauche, nous allons directement au centre commercial Lai Lai spécialiste de l’informatique. Dans ce bâtiment de plusieurs étages on trouve comme de petites boutiques où des vendeurs prennent votre commande. Je leur parlais en espagnol et ils me répondaient en portugais. Ce n’était pas spécialement facile mais nous arrivions à nous comprendre. Une fois la commande prise, je suis allé payer à la caisse, un lieu plus ou moins fortifié protégé par des gardes armés. Et finalement j'ai retiré le matériel à un autre étage. J’ai pris le temps d’installer et bien tester l’ordinateur sur place, puis je me suis débarrassé de tous les emballages, et je l’ai rangé directement dans mon sac à dos. De même pour l’appareil photo afin d’être plus discret et prendre moins de risques. Chaque marque comme master10, l’une des moins chères est organisée de la même façon et possède de nombreux locaux chez Lai Lai.

Nous sommes rentrés sans problème sans même passer par les douanes pour déclarer nos objets.

Retour au Brésil !

Un an après avoir traversé l'Amazone, nous voici de retour au Brésil ! Nous arrivons dans la petite ville de Foz do Iguaçu et attendons Fernando au terminal routier. Et c'est toute une bande de jeunes qui viennent nous accueillir ! Elèves ingénieurs, ils vivent en colocation dans deux appartements dans une ambiance très détendue que nous partagerons avec eux durant ces 3 jours !
Merci à Carlos, Rogerio, Fernando, Luan, Edwin, Alisson, Bruna de gauche à droite sur la photo. Egalement à Seann qui n'est pas sur la photo.
Foz do Iguaçu