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11 octobre 2012

Le jour le plus long (36h au lieu de 24)

Rêve pour certains, cauchemar pour d’autres, nous allons vivre une journée de 36h au lieu de 24 ! Ce sera certainement la plus longue de notre vie.

Aujourd’hui nous partons de Pékin pour Cuba situé de l’autre côté de la planète. Le décalage horaire est de 12h : c’est simple lorsqu’il est midi à Pékin, il est minuit à Cuba.

Nous quittons Pékin à 2h du matin et nous arriverons vers 20h à la Havane. Entre les deux il va s’écouler 30h (22h d’avion et 8h de transit à Moscou).

Nous voyageons dans le même sens que le soleil et avons donc l’impression que la journée se déroule au ralenti. Entre minuit et minuit la journée dure 24+12h soit 36h.

Petit exercice amusant : que se passerait-il si nous voyagions dans le sens contraire au soleil ? Au lieu de passer des fuseaux horaires UTC +8 à -5 en passant par le 0 ce qui est facile à concevoir, nous passerions de +8 à +13 puis de -12 à -5 et nous croiserions le soleil au lieu de le suivre. Mais sans pour autant remonter le temps puisque nous arriverions à 20h le jour de notre départ ! Alors comment s’écouleraient les heures ? Passerait-on par hier ou demain avant de revenir à aujourd’hui ?

Le voyage se déroule bien mais les russes ne me font pas meilleure impression que les chinois : alors que nous arrivons à nos places dans l’avion, une femme élégante se précipite devant moi sans raison apparente. Son siège est situé juste devant le mien et elle voyage avec un compagnon. Lorsque j’arrive à ma place avec mes sacs elle me déclare solennellement « ce compartiment est réservé pour moi, vous ne pouvez rien y déposer » en désignant le compartiment à bagage situé juste au dessus de mon siège. Je devine que tous les casiers sont pleins de bagages, qu’elle a identifié le dernier espace libre, qu’il se trouve juste au dessus de ma tête et qu’elle le désigne. Visiblement cette femme est très attachée à son propre confort et pas du tout à celui des autres. J’ai l’impression de vivre l’ultime répétition d’une situation vécue quotidiennement dans le métro de Pékin. En début de ligne les gens se bousculent devant la porte, et lorsque cette dernière s’ouvre, ils commencent à courir tous ensemble pour se réserver un siège.

Avec un sourire las, à la fois amusé et désespéré je lève la tête. Le compartiment au dessus de mon siège est déjà à moitié occupé par sa valise, et elle désigne l’autre moitié. Pauvre femme, comment n’a elle pas honte ? Je regarde autour : elle s’est précipitée sur le compartiment au dessus de mon siège car les autres sont pleins et le sien est fermé, mais je devine qu’il est vide. Je lui dis alors que si elle y tient absolument je ne vois pas d’inconvénient à lui céder mon compartiment et lui demande gentiment d’ouvrir le sien pour que j’y mette mes sacs. En effet, il est vide !

Si elle était intelligente elle se sentirait un peu ridicule mais elle reste très sérieuse. La soudaine apparition d’un précieux espace de rangement et l’abondance que cela implique ne l’émeut pas du tout. Elle me demande très sérieusement si ce nouvel espace est entièrement à moi, prête à entamer des négociations. Vivement Cuba !

07 octobre 2012

Que faire si vous êtes témoin d’un accident en Chine ?

Laisser crever la personne, et si possible de filmer son agonie avec un téléphone portable « pour faire changer les choses » !

Ce n’est malheureusement pas une plaisanterie mais la triste réalité de la pensée chinoise.

Vous vous souvenez peut être de cette vidéo sur youtube montrant une petite fille de deux ans gisant sur la route sans que personne ne lui vienne en aide. C'est un fait divers qui remonte à 2011 : une petite fille, surnommée Yue Yue, est percutée par un van blanc dans un marché de Foshan, dans la province de Guangdong. Le conducteur s'arrête mais comme il n’y a pas de témoin il repart, roulant une seconde fois sur l'enfant. Mais ce n'est que le début de l'horreur.

Les images tirées d'une vidéo de surveillance montrent pendant 7 interminables minutes comment 18 autres personnes n'ont pas porté secours la petite Yue Yue, abandonnée dans sa marre de sang. A pied, sur un vélo, une mobylette, au volant d'un véhicule, tous la voient mais passent leur chemin comme si de rien n'était. Un autre van roule même à nouveau sur la jambe de la fillette.

Une femme de 57 ans, chargée de ramasser les poubelles, vient finalement à son secours et l'écarte du centre de la route, sans parvenir à trouver de l'aide. On voit ensuite la mère arriver sur les lieux de l'accident et repartir avec sa fille dans les bras. Conduite à l'hôpital, elle est morte quelques jours plus tard des suites de ses blessures.

Lorsqu’on voit cette vidéo en France on ne peut qu’être choqué et indigné. On pense qu’il s’agit de quelque chose d’exceptionnel et on peut même se permettre de l’optimisme comme le nouvel observateur : « Bientôt, les hommes politiques ne pourront plus faire la sourde oreille. C’est tout un peuple, entraîné par ses élites, journalistes, intellectuels, internautes, qui, aujourd’hui, semble s’éveiller à des valeurs nouvelles. Et si les droits de cet enfant, défendus par des centaines de milliers d’anonymes sur la toile, provoquaient une avancée des droits de l’homme ? »

Mais vu d’ici, en Chine, les choses ne semblent pas près de changer. Retrouvé par la police, le premier conducteur a déclaré simplement avoir pris la fuite expliquant ce que chacun sait ici en Chine, à savoir que tuer quelqu’un coute moins cher que de le blesser car il faut alors payer tous les frais d’hôpitaux.

Pour comprendre la situation il faut savoir qu’il n’existe pas ici l’équivalent de la loi américaine « du bon samaritain » qui protège, ou en tout cas limite la responsabilité du secouriste. Encore moins la notion de non assistance à personne en danger : en France on peut vous attaquer si vous êtes capable d’intervenir efficacement pour sauver quelqu’un mais que vous ne le faites pas. En Chine on vous attaque si vous agissez comme dans le cas suivant :

En 2006 dans la ville de Nanjing, un jeune homme nommé Peng Yu est venu en aide à une vieille femme qui était tombée dans la rue. Sur la demande de la femme, Peng l’a aidée à se rendre à l’hôpital. C’est alors que la vieille a accusé Peng de l’avoir fait tomber. Lors du procès, le juge (que tout le monde désigne désormais comme « the Nangjing judge ») a estimé que le « sens commun » indiquait que Peng n’aurait pas conduit la femme à l’hôpital « s’il n’était pas responsable de sa chute » et l’a condamné à payer les frais médicaux.

L’histoire, largement reprise par les médias chinois, est devenue une véritable référence pour justifier et généraliser un comportement qui était déjà largement présent.

Ainsi à Zhiyin dans la ville de Wuhan (Hubei), un homme de 88 ans a glissé et est tombé à l’entrée d’un marché aux légumes à 100 mètres de chez lui. Il est resté gisant au sol sur le ventre jusqu’à ce qu’une ambulance arrive 90 minutes plus tard. L’homme est mort étouffé par le sang qui lui coulait du nez. Si quelqu’un l’avait simplement tourné sur le côté il aurait survécu mais tout le monde l’a ignoré. Dans les 12h qui ont suivi l’annonce de ce fait divers dans la presse, 29892 internautes ont réagit sur Sina.com. Presque tous pour dire qu’ils comprenaient pourquoi les passants n’avaient pas aidé le vieil homme et qu’ils auraient fait pareil !

En aout 2011, à Rugao dans le Jiangsu un chauffeur de bus a vu une vieille dame sur le sol à côté de son tricycle retourné. Il a stoppé le véhicule pour lui venir en aide. La vieille femme de 81 ans a ensuite raconté à la police que le bus avait heurté son tricycle. Heureusement le bus était équipé d’une caméra vidéo qui a permit d’innocenter le chauffeur. Ce n’est qu’en lisant cet article que j’ai compris pourquoi les magasins vendent tellement de caméras pour voitures, cela montre l’influence de ces faits divers sur le comportement des chinois.

Il faut mettre en parallèle cette attitude avec ce que représente un humain sur la route.

Même dans les grandes villes comme Pékin ou Shanghai, les véhicules ont toujours la priorité sur les piétons que ce soit sur à un feu rouge, sur un passage piéton, mais également sur un trottoir et à contresens ! Lorsqu’un piéton traverse sur un passage piéton, le feu étant vert pour lui, il doit laisser passer les véhicules car non seulement ceux-ci ne s’arrêtent pas mais ils ne ralentissent même pas et c’est normal !

Même au milieu des bouchons alors qu’il est de toute façon bloqué, un véhicule ne s’arrêtera pas pour vous laisser passer pour la bonne raison qu’en tant que piéton vous n’existez pas ! Au mieux il klaxonnera.

De plus il faut savoir qu’en tant que piéton vous pouvez être responsable en cas d’accident avec une voiture.

Les deux roues empruntent fréquemment les trottoirs et c’est toujours aux piétons de se pousser.

Et ces comportements ont un prix : pendant la semaine de vacances nationales qui vient de se terminer, 800 morts ont déjà été recensés, principalement des piétons tués par des véhicules. Et ce n’est rien comparé aux 1400 morts de l’année dernière en l’espace de seulement 8 jours !!! Les gens disent que c’est de la faute de ces imbéciles de piétons qui traversent sans regarder, en envoyant des SMS. Malgré tout le temps que nous avons passé dans les grandes villes comme Shanghai et Pékin, nous n’avons entendu qu’une seule fois une sirène de véhicule d’urgence (pompiers, ambulance, police confondus).

Mais revenons à notre sujet. Il est légitime de s’interroger sur ce qu’on ferait en Chine étant témoin d’un accident. D’autant plus qu’en tant qu’étranger vous êtes une victime facile. Là encore les histoires abondent : un étranger pris malgré lui dans une bagarre avec un chinois se fait tabasser par de nombreux passants chinois solidaires de leur compatriote. Une autre histoire vécue par un ami proche : impliqué dans un accident de la route, il se fait rapidement encercler par les chinois, tous solidaires. Quand la police arrive les faux témoignages abondent et l’étranger est piégé. En effet l’étranger représente encore ici celui qui a de l’argent. Cela pour des raisons historiques mais surtout car pour les asiatiques il est inconcevable de voyager si on n’est pas riche.

En 2011, les médias officiels ont rapporté qu'une Américaine s'était jetée à l'eau pour sauver une Chinoise de la noyade dans un lac de Hangzhou. Les commentateurs ont souligné que seuls les étrangers oseraient faire une telle chose en Chine. Ce qu’ils ne disent pas c’est qu’elle s’est ensuite enfuie le plus vite possible. «Même si le fait de sauver des gens entraîne constamment des "problèmes", il reste qu'ignorer l'agonie d'une personne (...) nuit aux bases éthiques de la société et dissout tout sens de la conscience dans l'esprit du public», a écrit le commentateur Li Hongbing mardi dans «Le Quotidien du peuple», le principal journal du Parti communiste chinois.

Mais quelle est l’origine de ces comportements ?

Lorsqu’on compare la brutalité des Vietnamiens à la gentillesse de leurs voisins (voir articles précédents) on a vite fait de mettre tout cela les effets post communistes, et on est tenté de faire le même raisonnement en Chine.

Le communisme s’est installé en effaçant toutes les croyances qui contribuaient à la cohésion et la stabilité de la société mais il les a remplacés par une idéologie très forte. Lorsque le pays s’est engagé sur la voie des réformes, l’idéologie communisme a volé en éclat sans que rien ne viennent prendre sa place. Désormais la Chine est un monde ultra-individualiste où l’argent compte plus que tout. L’une des premières questions que les gens posent est « combien gagnez-vous ? ». Pour les plus pauvres l’argent est nécessaire pour obtenir une femme (et la politique de l’enfant unique rend les choses plus difficiles car il y a beaucoup plus d’hommes), pour les plus riche il n’y aura jamais de mariages assez luxueux, de voiture assez grosses…

Mais il semble que les racines du problème soient plus anciennes car de nombreux auteurs chinois du siècle derniers décrivaient déjà les mêmes comportements dans la société chinoise de l’époque.

Voilà, après 2 mois passés en Chine cela fait du bien de se défouler un peu...

13 août 2012

Départ pour la Chine

Luka nous invite à nous réinstaller chez elle au départ de sa famille le 20 aout mais malheureusement nous devons partir avant le 15 sans quoi nos visas chinois expireront.
Nos amis viennent spécialement nous dire adieu pour la dernière soirée salsa. Photo à la Bomba Latina :
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Sy et Ruby nous invitent pour un dernier verre :
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Nous passons la dernière matinée avec Luka qui nous invite pour un délicieux brunch indien dans son restaurant.
Photo avec Luka :
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Nous prenons le train de nuit de luxe (couchettes molles) mais nous ne pouvons pas vraiment dormir car un employé vient nous réveiller toutes les heures pour les diverses démarches administratives et les frontières.

30 juillet 2012

L'enfer dans les rues de Hanoi - la circulation au Vietnam

Avez-vous déjà essayé d’imaginer à quoi pourrait ressemble un monde où les véhicules seraient prioritaires (au sens propre) sur les piétons ? C’est une réalité quotidienne au Vietnam !

Les camions ont priorité sur les voitures qui chassent les motos et les piétons courent pour tous les éviter ! Les plus gros utilisent leur klaxon pour chasser les plus faibles. Mais en plus les conducteurs n’utilisent ni clignotant ni rétroviseurs qu’ils remplacent par le klaxon ce qui vient augmenter considérablement le bruit ambiant. Et surtout il n’y a pas de trottoir, ou plutôt celui-ci est encombré dès le matin par les étals des vendeurs, les chaises et tables des restaurants de rue, les coiffeurs de rue et l’espace restant sert à garer les scooters. Bref, le trottoir existe bien mais le concept de trottoir a échappé aux vietnamiens ! En conséquence le piéton doit marcher dans la rue et se fait chasser par les véhicules qui foncent dessus en klaxonnant. Au début je pensais que les véhicules manquaient de courtoisie, klaxonnant au lieu de laisser la place au piéton quitte à se retrouver bloqué 2m plus loin dans les bouchons. Mais en réalité je n’avais pas compris le système de priorité : par principe le piéton doit céder le passage aux véhicules.

Vous l’avez compris c’est un enfer que je serai bien heureux de quitter!
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Exposés à tous les klaxons pendant la journée je pense que les viets sont un peu sourds et c’est peut être la raison pour laquelle ils mettent le son si fort pendant les soirées. Pour la première fois j’ai quitté une soirée salsa aussitôt après être arrivé à cause du niveau sonore.

03 février 2012

En bateau pour le Cambodge !

Un bus nous conduit jusqu'à la petite ville de Chau Doc, la ville vietnamienne la plus haute sur le Mekong. Nous y restons une journée avant d'entamer la remontée du Mékong jusqu'à la ville de Phnom Penh au Cambodge.
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Les bagages de tous les passagers sont chargés sur un seul Cyclo:
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En chemin nous nous arretons pour visiter une ferme de poissons. Il s'agit du fameux poisson Panga qui fait beaucoup parler de lui en France pour son prix très bas et la pollution qu'il contiendrait. Les gens les élèves directement chez eux, dans des cages sous la maison flottante:
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18 janvier 2012

Trajet Kontum - Buon Ma Thuot

Le lendemain matin, nous marchons avec nos sacs sous le soleil jusqu’à la gare routière distante de plusieurs kilomètres.
Comme toujours les véhicules sont garés sur le large trottoir défoncé nous obligeant à marcher sur la route au milieu du bruit des klaxons. La situation est absurde mais nous en avons tellement assez de payer 10x le prix que nous préférons cette marche à une négociation de plus entre "riche blanc" et escroc vietnamien.

Arrivés à la gare routière des dizaines de rabatteurs nous encerclent pour nous vendre à la sauvette un trajet en minibus comme nous en avons déjà pris deux. C’est précisément ce que nous voulons éviter. Comme ils ne nous lâchent pas, nous nous réfugions dans le fond de la gare pour attendre qu’ils nous oublient. Puis je vais - en évitant les rabatteurs - directement sur le parking demander à chaque chauffeur s’il va dans notre direction. Sans succès. Je retourne au guichet en évitant encore les rabatteurs et discute avec l’hôtesse aidé par un jeune vietnamien anglophone. La seule solution est un minibus. J’accepte à contrecœur sachant que je dois payer le trajet à un vendeur à la sauvette. Mais mes "amis" me donnent le vrai tarif et appellent le vendeur. Ainsi je paye en leur présence et ils se mettent ensemble à crier afin qu’on me rende la juste monnaie.

Le jeune vietnamien qui nous a aidé voyage avec nous ce qui m’a décidé à prendre ce bus. Ce trajet est moins pire que les précédents : les passagers devant sont 3 par siège mais pas nous car nous avons de tous petits sièges à l’arrière. Le voyage se passe bien malgré mes genoux enfoncés dans la banquette devant et mon voisin à moitié endormi sur moi.

Lorsque nous faisons une pause déjeuner notre ami vietnamien m’aide à commander mon plat. Il me dit qu’il ne veut pas manger puis à la dernière minute il fait mine de s’installer à table loin de nous, commande le même plat pour lui puis nous rejoint. A quoi rime cet étrange manège ? est-ce pour ne pas avoir à payer le prix "touriste et ami de touriste" ? Je l'observe au moment de payer : il paye finalement le même prix que moi et m’invite même.

A mon tour je paye une tournée de boisson... au nid d’hirondelle et champignons blancs. C’est gélatineux, visqueux et sucré ; une sensation très bizarre.

Arrivés à la gare routière de Buon Ma Thuot nous sommes vite entourés de rabatteurs et de taxis. Le tarif commence à 200 000 et je le fais descendre à 100 000 soit 4€, environ le prix de 10h de bus.

15 janvier 2012

Un trajet Hoi An - Kontum infernal

Nous partons pour Kontum, malheureusement il semble que les grandes compagnies comme Sinh Café ou Mailinh ne déservent pas cette destination. Après avoir fait le tour des agences, nous optons pour une solution par défaut très chère : un bus couchette suivi d’un bus assis avec changement dans une grande ville. Le tout de jour, environ 10h de bus, donc une journée foutue, mais au moins nous évitons les horribles minibus.

J’ai bien précisé que je ne voulais pas de petit bus (cf. notre expérience de Da Nang à Hue et l’hôtesse m’a confirmé : grand bus touristique. Le Têt approchant, tous les bus de nuit sont pleins et il ne reste que quelques places de jour. Nous achetons les tickets 27$ !

Au début tout se passe bien : 3 ou 4 heures dans un grand bus couchette. Lorsque nous faisons un arrêt déjeuner j’ai très faim et demande à la serveuse la même chose que mangent les chauffeurs. Mais ne m'écoutant pas elle me tend une carte avec un sourire qui dit "non c’est impossible tu dois choisir sur le menu touriste car tu vas payer comme un étranger !".

Nous repartons et bientôt le bus nous laisse au bord de la route. Nos affaires sont transférées dans un minibus. Nous passerons de nouveau 6h à 3 sur un siège traités comme des animaux par le chauffeur et son rabatteur qui hurlent sans arrêt. J’enrage contre l’agence qui nous a menti et escroqués. Comme d'habitude, à la fin du trajet les chauffeurs sont sympas avec nous, ils nous conduisent jusque devant l'hotel au lieu de nous déposer au terminal. Malheureusement lorsqu'il me demande de l'argent je n'ai pas les mots pour lui expliquer ma pensée mais je refuse catégoriquement !

Plus tard je réalise que nous avons fait en 12h un trajet qui aurait duré 5h en passant par la plus jolie route du pays. L'agence nous a escroqué pour quelques dollars. Du coup, j’achète à contrecœur un Lonely Planet pour le kindle en me promettant de toujours me documenter à l’avance, de ne jamais faire confiance aux agences, de les obliger à tout écrire sur le papier etc… La "bonne route" passait par Da Nang, or j’avais explicitement demandé aux agences de nous chercher un trajet par Da Nang. Mais aucune ne le faisant je leur ai à tord fait confiance croyant que la route n'existait pas.

10 janvier 2012

Trajet de DaNang à Hue - le mauvais côté du Vietnam

Le lendemain nous partons pour la ville de Hue. Malheureusement arrivés à la gare on nous dit qu’il n’y a pas de train avant 23h. Nous partons donc à la recherche de la gare routière. Les gens parlent très peu anglais mais à force de demander le chemin, nous parvenons à monter dans un bus pour la fameuse gare routière. Arrivés là une jeune vietnamienne rencontrée en route nous accompagne à la recherche du bus pour Hue.

Nous arrivons devant une sorte de minibus et notre amie demande pour nous deux billets. Mais à notre grande surprise on lui propose un tarif de 75 au lieu des 50 normaux alors qu’elle est Vietnamienne. De toute évidence c’est un tarif spécial étranger. Nous ne nous l’acceptons pas et laissons même partir le premier bus bientôt remplacé par le suivant. Mais les mêmes rabatteurs vulgaires et très très agressifs restent et vont même jusqu’à faire monter le tarif de 75 à 100. Lorsque nous renonçons et partons à la recherche d’un autre bus, ils nous rattrapent et proposent un tarif de 75. Nous cédons car nous avons déjà laissé partir un bus et qu’il se fait tard. Erreur ! Le bus est à moitié plein et roulera au pas pendant plus d’une heure pour essayer de se remplir. En plus les rabatteurs détestables montent avec nous. Le trajet est horrible avec cet odieux personnage juste devant nous. Il prend son temps pour remplir le bus et lorsque nous voulons descendre pour aller aux toilettes il s’interpose et il faut le bousculer pour forcer le passage.

Arrivés au terminal de bus, de Hue des taxis veulent nous conduire au centre. C’est une chose quotidienne que d’être harcelés par des chauffeurs de taxi, moto ou autres véhicules. Ma réponse est non. Puis le tarif descend tout seul de 100 à 60 et nous finissons par accepter. 4km plus loin, arrivés au centre ville, nous avons plusieurs adresses d’hôtels et de guesthouse très sympa dans une petite impasse. Fatigués par le trajet, nous allons au premier sur la liste. C’est un hôtel où nous sommes accueillis par une vieille femme. On m’avait dit « si tu négocies bien, ce sera 10$ ». Je demande le tarif à la vieille dame qui tient l’hôtel et elle m’annonce directement 10$. J’accepte sans discuter. En effet, après toute cette tension, ce trajet en bus qui a failli tourner à la bagarre, la sérénité de l’hôtel et le sourire de la dame nous font du bien.

La prochaine fois nous éviterons ces minibus pour prendre soit le train, soit les grands bus d’une compagnie réputée.

07 janvier 2012

Singapour

Ce soir nous partons pour Singapour. Nous quittons Penang en train de nuit pour arriver à KL au petit matin. Après 2h d’escale, un autre train nous conduit à Singapour. Nous sommes hébergés par Prashant, un sympathique indien d’une quarantaine d’années qui vit avec sa famille dans un confortable appartement au sommet d’une tour en plein cœur de la ville. Il nous invite chaque jour à diner et nous goutons à de délicieuses spécialités indiennes. Prashant qui travaillait dans la finance à Singapour et plus tôt à NY, vient de quitter son travail et souhaite faire de grands voyages. Il nous demande beaucoup de conseils.

Nous passons deux jours à découvrir la ville en nous promenant à pied.
Singapore
Singapore

Singapore
Un petit cours de salsa pour nos hôtes !

Le jour du départ approchant, nous devons faire des photos d’identités pour le visa vietnamien, mais dans cette ville - l’une des plus chères d’Asie – les 4 photos coutent 20$. Hors de question de payer ce prix ! Je retrouve de vieilles photos scannées, en positionne 5 sur un format photo standard et vais les imprimer comme s’il s’agissait de n’importe quelle photo de vacances. Le résultat est le même pour seulement 2$. C’est une bonne technique que j’emploierai dans le futur !

Nous partons finalement pour le Vietnam avec notre compagnie favorite, airasia. Nous avons une longue escale à Kuala Lumpur (de 23h au lendemain 8h). Nous passons donc la nuit à l’aéroport dans un café.

13 décembre 2011

3 jours successifs de voyage en avion

Nous quittons l'ile de Coron pour Manille où nous retrouvons Rae. Le lendemain nous prenons un avion pour KL où nous retrouvons Mehdi. Et le surlendemain je m'envole seul pour Paris où j'ai des affaires à régler.

Je serai de retour à KL le 30 décembre.

Le blog marque donc une pause de 15 jours, mais revenez de temps en temps car je vais en profiter pour poster les vidéos et photos manquantes !

25 novembre 2011

Départ pour les Philippines

Nous quittons notre petit paradis pour passer la nuit dans un bus avant de nous envoler pour Manila et passer une seconde nuit en bus. Entre les deux, à notre arrivée à Manila, Rae vient nous chercher au terminal de bus et nous offre quelques heures de répit dans un monde parallèle. En effet il vient nous chercher avec son chauffeur et nous invite à un diner familial de fête chez son oncle. Inutile de dire que nous arrivons très sales avec nos habits de jungle !
Rae nous aide à organiser les quelques jours suivants et nous met en contact avec un de ses amis guide : Marlon.

28 août 2011

Un billet d'avion pas cher pour un très long voyage

Nos amis nous déposent à l’aéroport de Brasilia où nous embarquons pour Rio. Nous atterrissons à l’aéroport Santos Dumont qui se trouve en centre ville et un bus nous conduit à l’autre aéroport d’où nous avons un vol pour Cancun via Houston (USA).

Mais au moment d’embarquer nous sommes confrontés à toute la bêtise du système américain : comme à chaque fois on nous pose la même série de questions stupides auxquelles il faut répondre automatiquement  « oui, j’ai fait ma valise moi-même, non je ne l’ai jamais quitté des yeux » et surtout pas « j’ai fait ma valise chez des amis, puis je l’ai laissée dans la soute du bus, dans celle de l’avion, etc… »

J’ai bien suivi toute la procédure ESTA pour obtenir une sorte de visa électronique pour les USA et dans le courrier de confirmation il est bien indiqué qu’aucun justificatif ne sera demandé. J’ai le malheur de faire remarquer cela poliment à l’agent de sécurité lorsqu’il me demande de revenir après l’avoir imprimé. C’est le prétexte qu’il attendait pour s’acharner sur nous, affirmant ainsi son autorité pour essayer de donner un sens à sa misérable existence (c’est mon interprétation).

Malheureusement j’ai raison (au moins à propos du formulaire) et il ne nous demandera plus d’imprimer ce document. Par contre il nous demande de prouver que nous sortirons des USA. Facile, nous ne faisons qu’escale aux USA, pour aller à Cancun, et nous ne quitterons pas le terminal de l’aéroport américain ! D’ailleurs si nous avons rempli la procédure ESTA c’est pour un prochain voyage. Je lui montre donc les cartes d’embarquement pour Cancun. Mais ca ne lui va pas, il me répond que le Mexique est le Canada ne comptent pas. Alors là, j’avoue que je suis pris au dépourvu. Les USA auraient annexés tout le continent ? Il veut que je lui montre des billets d’avion prouvant que je vais quitter le Mexique.

Pas le temps de vérifier l’information, mais qu’à cela ne tienne, nous disposons d’une heure et demie avant l’embarquement, je vais au cybercafé pour acheter 2 billets Los Angeles – Corée – Chine. Malheureusement l’envoi du courrier électronique de confirmation est différé.

Le même agent de sécurité de Continental Airlines me conseille d’acheter un billet remboursable au guichet de sa compagnie. Je me fais bien confirmer au guichet que le billet est 100% remboursable (généralement il y a des frais) et demande en combien de temps il sera émit : 5 min me répond l’hôtesse !

30 minutes plus tard j’attends toujours mes Cancun – Panama à 1000 USD lorsqu’on me dit qu’il y aura finalement des frais non remboursés (100$) plus des frais de dossier. Le check-in ferme dans 5 min, je suis forcé d’accepter et nous embarquons finalement pour Houston.

Je profite de notre escale aux USA pour aller au comptoir Continental Airlines pour demander le remboursement des billets et dénoncer la vente forcée des brésiliens. Normalement une demande de remboursement faite dans les 24h ne doit pas poser de problèmes et si jamais des frais sont facturés je ferai bloquer le paiement par American Express.

Finalement nous arrivons à Cancun après 24h de voyage !

06 juin 2011

Les 10 ans d'une école de salsa en banlieue de Buenos Aires

L'école de salsa Saoco fête ses 10 ans en organisant un petit festival au stade Maradona, loin en banlieue, à Ezeiza. Nous connaissons un peu cette école ou nous avons pris un cours. C'est la seule à proposer une formation professionnelle et elle à l'air assez sérieuse. Nous saisissons cette occasion pour aller danser quelques heures et découvrir leurs chorégraphies.

Dans le métro, quelques vendeurs ambulants proposent des clés USB, thermomètres digitaux, et... mais une fois arrivés dans le train de banlieue, c'est un véritable défilé. Les vendeurs se succèdent sans interruption, bien organisés. Un gros type chargé comme une mule vend des DVD pirates. Il diffuse des clips sur l'écran d'un ordinateur portable et le son sort par un énorme appareil stéréo qu'il porte en bandoulière. Juste derrière lui, un autre vend des pochettes range-cd. Un aveugle demande 10 centimes. D'autres vendent de petites cartes, des bonbons... Quelqu'un arrive carrément avec des vêtements sur cintres qu'il présente en les accrochant astucieusement sur les poignées au plafond du métro. Finalement un autre vendeur de DVD arrive avec un portable, comme le premier mais lui transporte carrément une grosse enceinte pour le son !

Arrivés au "festival de Saoco", de 13h à 19h nous assistons à toutes sortes de spectacles, des arts martiaux à l'aérobic. Pas grand chose à voir avec la salsa ! En réalité c'est la mairie voisine qui organise cet évènement, Saoco qui n'interviendra qu'à 19h prétendait pourtant organiser tout ce festival !!!
Plusieurs groupes de la mairie travaillent avec des enfants handicapés et font un travail très émouvant, cela avec le tango mais aussi le karaté.

La salsa arrive en dernière partie de soirée. Quelques jeunes couples sont très bons, mais la compagnie Saoco que nous attendions particulièrement est assez décevante. Finalement étant donné le retard de l'organisation, et les 2h de transport pour rentrer, nous devons partir immédiatement après la fin des spectacles. Nous avons pu danser à peine 2 chansons !

Cette école a beau proposer une formation professionnelle et fêtes ses 10 ans, on est loin du gala de Salsabor !!
Voici une vidéo :

11 mars 2011

En route pour Buenos Aires

Nous disons au revoir à Johana et partons à pieds pour la route nationale où nous pensons faire du stop jusqu'à Buenos Aires, à 1300km de là. Jusqu'à présent ça fonctionnait plutôt bien, mais là nous restons longtemps au bord de la route, pour finalement faire des sauts de puce et attendre dans le froid.
Ce que nous explique le conducteur du dernier véhicule que nous prenons c'est que les gens ont peur de se faire agresser. Plus on monte vers le nord, plus les gens se méfient. Notre chance est d'être étrangers nous dit-il, car on inspire plus confiance que les locaux.
Arrivés dans la petite ville de Sierra Grande, nous tentons notre chance avec des chauffeurs de camion, sans succès. Il fait particulièrement froid ce jour là, et, après quelques heures, nous décidons de prendre le bus.
C'est donc confortablement installés, au chaud que nous terminerons notre trajet.
Nous avons décidément bien changé ! En effet il y a un an, avec notre vision européenne, un voyage de 1000km en bus ne nous aurait pas emballé. Aujourd'hui, vivant avec un micro budget et ayant parcouru des milliers de km en stop, ce voyage en bus devient du luxe !

09 mars 2011

Auto stop de Comodoro Rivadavia à Puerto Madryn

Mercredi matin nous allons avec Rolo acheter son adaptateur wifi puis il nous dépose à la sortie de la ville sur la RN3 qui va vers le nord. Là, nous attendons seulement 20 minutes puis Christian, un musicien nous prend en stop. En fin de journée il nous déposera au terminal de bus de Puerto Madryn où nous attendons Johana. Partie en bus en même temps que nous, elle arrivera 2h plus tard ! Nous profitons donc du wifi du terminal pour prendre des contacts à Buenos Aires.
Puerto Madryn se trouve à 1371km de Buenos Aires sur la RN3.

06 mars 2011

Rencontres en auto-stop sur la RN3

Nous partons en stop pour Sarmiento, 500km plus loin. Nous marchons jusqu’à la sortie de la ville où nous attendons un moment à l’ombre, puis une femme nous dépose 20km plus loin devant un check point de police au milieu du désert. Mais c’est dimanche et il est 11h. Aucun véhicule ne passe sur cette route de terre, seule voie de sortie de la petite ville de Puerto Deseado. Il fait très chaud et nous attendons quelques heures avant de monter dans la voiture de Raoul et sa famille. En chemin nous passons devant notre ami espagnol qui fait du stop au bord de la route. Raoul nous dépose sur une route importante beaucoup plus fréquentée : la RN3 que nous connaissons bien car nous avons déjà parcouru 1500km dessus. Après un moment de patience une voiture s’arrête et devinez qui nous retrouvons à bord ? Notre ami espagnol ! C’est Walter avec qui nous passerons plusieurs jours. Célibataire depuis peu, il s’ennuie à mourir à Puerto Deseado où son entreprise de pêche l’a muté et il part loin chaque WE pour chercher de la distraction. Il est ravi d’avoir de la compagnie car la route est longue et très monotone. Il nous emmène jusqu’à Comodoro Rivadavia où nous nous arrêtons chez un de ses amis, Rolo, en train de divorcer lui aussi. Après avoir pris un verre ensemble, nous repartons.
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Walter fait d’abord un long détour pour déposer l’espagnol sur la route du nord, puis nous repartons à l’ouest vers Sarmiento. Arrivés là nous faisons connaissance avec les amis que Walter rejoint dans leur estancia. Ils nous emmènent tous faire des courses puis nous déposent au camping, un endroit très isolé où nous passons la nuit. Le lendemain matin, Walter décidément très sympa vient nous chercher pour nous conduire au Bosque Petrificado pour lequel nous sommes venus dans cette ville. Après 30km de piste, Walter nous dépose et repart ! Il n’a malheureusement pas le temps de rester car entre temps il a promis à quelqu’un d’autre de venir le chercher à midi.

28 février 2011

De Punta Arenas à Puerto Deseado en stop

Nous retournons camper à notre bonne adresse : l’hostal independencia d’Eduardo. Le soir à 19h30 nous retrouvons pour diner Cecilia, de passage, et des amis rencontrés au Padrino.
Nous prochaine étape est Buenos Aires à 3000km de là, mais nous aimerions nous arrêter en chemin pour voir des animaux, notamment les fameux pingouinos de Penacho Amarillo (Eudyptes Chrysocome), la 3ème grande famille de manchots. Il y en a près de Puerto Deseado, sur la cote argentine, et les bus pour cette région, ou pour Buenos Aires partent tous de Rio Gallegos.
Le lendemain après déjeuner, nous partons donc pour Rio Gallegos, en Argentine. Il est un peu tard pour faire du stop, et nous ne sommes pas sur d’y arriver ce soir mais nous tentons notre chance. Mais comme nous avons une tente et des provisions, nous pourrons nous arrêter à tout moment en chemin.
Un colectivo (taxi collectif) nous dépose au port, proche de la sortie de la ville. Après avoir montré notre pouce à plusieurs voitures, nous décidons de marcher jusqu’à la station service un peu plus loin. Là, nous avons de la chance car la première voiture nous emmène. Nous roulons 50km au bord du détroit de Magellan, puis le conducteur nous dépose à un embranchement.
Nous nous retrouvons au bord d’une route balayée par le vent et absolument déserte. Aucun véhicule ne passe pendant un bon quart d’heure, puis un énorme pickup Ford tout neuf passe enfin et s’arrête ! Il nous conduit jusqu’à la frontière Chilienne, puis après les formalités (très rapides pour les piétons) nous déposera à la frontière argentine.
Là, nous n’attendons pas plus de 10 minutes avant de monter dans un camion, direction Rio Gallegos. C’est Javier, un argentin de Buenos Aires qui rentre chez lui, vraiment sympa. Tellement, que nous continuerons avec lui bien après Rio Gallegos : il nous déposera le lendemain à l’embranchement pour Puerto Deseado ! Nous passons au supermarché de Rio Gallegos pour acheter empenadas et tortilla pour le diner. Là, nous essayons d’inviter Javier qui, un peu plus tôt, a déjà acheté des sandwichs pour nous mais impossible, rien à faire pour payer !
Nous roulons  jusqu’à une heure du matin en regardant des films dans la cabine du camion où Javier a installé un home cinéma. Là nous nous arrêtons près d’une station service pour la nuit. Il dort dans son camion et nous campons à côté. Nous repartons le lendemain matin et il nous dépose à l’embranchement pour Puerto Deseado où nous allons voir les pingouins. Nous avons parcouru presque 1000km et il en reste 2000 avant Buenos Aires.
Une fois de plus nous n’attendons pas longtemps au bord de la route. Les deux chauffeurs d’un bus vide nous prennent et nous proposent même de nous emmener le lendemain à 11h30 jusqu’à Comodoro Rivadavia, plus loin au nord sur notre route. 125km plus loin, nous arrivons à Puerto Deseado.

27 février 2011

Deux jours de bateau à travers les glaciers

Nous revenons de Puerto Toro vers 17h, repassons au Padrino faire nos sacs et nous doucher. Cecilia nous invite à déjeuner. Nous sommes 12 ce soir là et c’est un italien qui prépare les pates !
Puis vers minuit, nous embarquons sur notre ferry (20 sièges seulement !) qui nous conduira à travers les glaciers jusqu’à Punta Arenas en 36h.
A bord un curieux jouet qui appartient à la gendarmerie.
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C’est assez inconfortable et nous ne dormirons pas beaucoup, mais très sympa et nous passerons le plus clair de notre temps sur le pont, chaudement habillés, à scruter l’horizon à la recherche d’animaux marins.
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Nous nous réveillons à 6h du matin pour admirer le lever de soleil…
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…et les glaciers que nous traverserons toute la journée du lendemain.
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En fin de journée nous observerons en train de nager beaucoup de lions de mer, quelques pingouins, des dauphins et énormément d’oiseaux marins.
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Ils sont malheureusement assez difficiles à photographier sauf les dauphins qui suivent longtemps le bateau. Il s’agit du dauphin chileno :
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Et voici une vidéo :

11 février 2011

Bateau stop d'Ushuaia à Puerto Williams, vers le bout du monde

Ça y est, nous y sommes enfin ! La dernière ville de terre de feu appelée ville du bout du monde. A tort, car de l’autre côté du canal de Beagle se trouve la ville chilienne de Puerto Williams sur l’ile Navarino. La terre de feu étant également une ile séparée du continent américain par le détroit de Magellan la dernière ville est en réalité Puerto Williams !

En tout cas c’est la dernière étape que j’aimerai faire avant de remonter vers le nord. Le top serait bien sur de passer le cap Horn ou d’aller en antarctique mais déjà, la traversée du canal de Beagle pour aller à Puerto Williams me pose un problème économique. Cette traversée de 30 minutes en zodiac est facturée 160$US !! L’aéroclub voisin propose des tarifs moins chers : 155$US à partir de 2 personnes (une bonne blague). Je trouve ça scandaleux !

Mais je n’abandonne pas et, à peine arrivé à Ushuaia, je vais au port de plaisance à la recherche d’un voilier qui voudrait bien nous y emmener car tous ceux qui vont vers le sud doivent impérativement passer à Puerto Williams pour des raisons administratives.
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Le 1er jour, pas de chance, mais le second un allemand veut bien nous emmener. Il pense partir lundi mais n’est pas sûr, alors il nous demande de revenir le lendemain pour nous informer de ses projets. Nous pensions aller passer deux jours dans le parc voisin "Tierra del Fuego" mais nous renonçons pour rester à Ushuaia. C’est sans regrets car ce parc présente assez peu d’intérêt comparé aux randos que nous pouvons faire sur l’ile Navarino où nous essayons d’aller. De plus la météo annonce de la pluie jour et nuit, nous en profiterons pour écrire nos blogs.
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Dimanche matin, nous retournons comme prévu au bateau de bonne heure. Le capitaine a décidé de partir mardi matin à 10h, mais il ne connait pas les formalités administratives pour ses passagers. Nous allons donc chercher l’information nous même au port et à la préfecture navale. En fait il faut aller tous ensemble à la préfecture navale déclarer notre sortie du territoire argentin dans les 6h qui précèdent le départ du navire. Lorsque nous revenons au bateau pour informer le capitaine il n’y a personne à bord. Nous attendons un moment dans le froid puis rentrons. Il faudra revenir lendemain.
De retour au camping, nous nous réchauffons en cuisinant de bons petits plats dans le refuge. C’est une grande cabane en bois chaleureuse avec un poêle à bois et une cuisine au gaz que nous pouvons utiliser librement. Il y fait chaud et il y a toujours une bonne ambiance. Nous apprécions beaucoup ce confort après tellement de soirées passées à cuisiner dans les bois où parfois sous la tente !
Lundi matin nous retournons au port mais cette fois nous n’arrivons pas les mains vides. Nous achetons en chemin des viennoiseries (argentines) pour l’équipage allemand qui nous invite à prendre le petit déjeuner à bord. C’est ainsi que nous faisons connaissance avec Jens, le capitaine, qui a 49 ans et vit seul sur ce bateau depuis 8 ans. Quant à Manfred, plus âgé, il a fait deux fois le tour du monde sur un bateau ultra moderne (www.larossa.de) et ils voyagent ensemble jusqu’au Cap Horn.

23 janvier 2011

Un aller / retour à Rio Gallegos

Entre deux bras de la rivière que nous avons traversée à pied, nous sommes passés rapidement à travers un bosquet dans lequel de petites branches m'ont percuté l'œil. Je n’y ai d’abord pas prêté attention pris dans le feu de l’action mais de retour en ville je voyais flou d'un œil (comme après mon ophtalmie des neiges à Pucon).

De retour en ville, je suis allé à la pharmacie pour acheter des gouttes mais le pharmacien m'a vivement conseillé d'aller me faire examiner au dispensaire. Là, le médecin généraliste qui m'examine me dit que la rétine est probablement endommagée à cause de la pression interne engendrée par le choc. Il me met des gouttes et un pansement sur l’œil.

Il n’y a pas d’ophtalmo dans cette petite ville alors nous partons pour El Calafate (la ville suivante sur notre itinéraire) où nous arrivons le soir même. Mais le seul ophtalmo de l’hôpital (et de la ville) est malade.

Nous partons le lendemain, dimanche pour Rio Gallegos. Arrivés là, après 4h de bus, nous nous installons au camping et je vais à l’hôpital. Je commence à connaître le système de l’hôpital argentin et l'interne qui me reçoit me prend pour un médecin. Non seulement cela m’évite de faire la queue, mais il fait venir immédiatement l'ophtalmo de garde qui, après examen, me dit que je n'ai rien. Juste 2 rayures superficielles sur la cornée qui cicatriseront en trois jours. Il me prescrit des antibiotiques et retourne à ses activités dominicales.

Nous resterons le lundi en ville pour faire une grande lessive, des courses et internet à des prix plus décents dans cette ville moins touristique. Et nous repartirons mardi matin.