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21 novembre 2011

Sipadan, un paradis pour plongeurs

L’ile de Sipadan fait partie des 10 meilleurs sites de plongée au monde. Son accès est malheureusement très cher et un nombre limité de permis est délivré. Non loin de là, se trouve l’ile de Mabul, également posée sur un récif de corail exceptionnel. C’est l’un des sites de plongée les moins chers au monde.

Après avoir écrit à toutes les agences bon marché de Mabul, j’ai choisi sipadan.com et nous ne regretterons pas ce choix. De plus ils nous conduisent à la banque, nous portent nos bagages (en un an et demi c’est la première fois que quelqu’un porte notre sac à dos, ca fait tout drôle !). Au retour ils achètent les billets de bus pour nous et impriment même nos billets d’avion avant de nous conduire au bus, super service !


Le bus nous dépose en fin de journée dans la ville côtière de Semporna et nous passons la nuit dans un hôtel flottant où nous avons un grand dortoir pour nous tous seuls ! Le lendemain matin, un bateau nous conduit à la petite ile de Mabul.

L’ile est recouverte de bâtiments sur pilotis, ce sont tous des centres de plongée / hébergement comme le notre. Au large une ancienne plate forme pétrolière a été reconvertie en hôtel. Notre hostel est modeste mais l’équipe est très sympa.
Semporna
Un groupe électrogène nous fournit de l’électricité de 18h à 6h et nous avons même internet !
Mabul island

Chaque jour le bateau nous conduit faire du snorkeling dans un lieu différent. Et à chaque fois c’est un moment de bonheur incroyable !
Mabul island
Les fonds sont recouverts de corail multicolores habités par toutes sortes de poissons et animaux marins, souvent à moins de 3m de la surface. Mes lieux favoris sont ceux où le fond descend brusquement formant un mur de corail. Je découvre que je peux plonger facilement en apnée à plus de 15 mètres ce qui me permet d’aller à la rencontre des nombreuses tortues marines dont certaines très grosses (1m50).
Mabul island
Nous faisons toutes sortes de photos et vidéo sous marines (grâce à un étui étanche rudimentaire acheté aux USA).

Après 3 jours de bonheur, comme l’agence nous offre les deux premières nuits, nous décidons de rester un jour de plus et de faire une plongée d’initiation avec bouteilles (pour 150 ringins soit 37€). Après une mini formation express nous plongeons. C’est une première pour Vineta qui s’en sort très bien. Un problème technique nous a malheureusement fait perdre les vidéos.

20 novembre 2011

Les singes nasiques de Labuk Bay, espèce endémique de Borneo

Labuk BayLa route qui conduit à Labuk Bay est bordée de superbes palmiers. En réalité toutes les routes que nous prendrons dans le Sabah sont bordées de Palmiers car la forêt détruite pour faire place aux exploitations d’huile de palme. Les forêts natives et les mangroves ont tout simplement disparu.
Et c’était justement là l’habitat des nasiques (singes endémiques de Bornéo) que nous sommes venus observer ici. Le centre de Labuk Bay est né de l’initiative d’un producteur d’huile de palme qui s’est rendu compte que ses employés était en train de massacrer (au sens propre) les singes et a alors décidé de replanter artificiellement quelques hectares de mangrove.

Ces petits singes ne sont pas très craintifs car ils sont habitués à l’homme. Drôle de caprice de la sélection naturelle les males un gros nez tombant et mou caractéristique de l’espèce
Labuk Bay
alors que les femelles ont un petit nez pointu.
Labuk Bay

Nous observons différentes espèces de singes
Labuk Bay
et également quelques animaux comme cet étrange poisson amphibie.
Labuk Bay

Nous allons ensuite visiter une ferme de crocodiles sans grand intérêt si ce n’est pour quelques spécimens gigantesques. C’est la première fois que j’entends le grognement impressionnant que peut faire un crocodile. Ensuite nous visitons plusieurs temps chinois avec Gordon.
Sandakan

Nous rendons visite aux parents de Gordon qui vivent dans une jolie maison traditionnelle sur pilotis. Nous passons notre dernière nuit à Sandakan chez Gordon qui vit dans une énorme maison moderne.
Labuk Bay

Le lendemain alors qu’il travaille, Gordon nous retrouve pour déjeuner puis nous conduit au terminal de bus.

19 novembre 2011

Les Orang outans de Sepilok et la ville de Sandakan

SepilokLe bus nous dépose à Sepilok, un centre de réhabilitation pour Orang Outans où les hommes tentent d’apprendre aux singes orphelins à vivre dans la nature comme leur mère aurait du le faire.

Nous avons l’occasion d’observer de très près (en liberté) quelques uns de ces grands singes à l’air triste dont l’homme est en train de détruire l’habitat. Les quelques forêts restantes ont été segmentées retirant aux animaux la possibilité de circuler pour se reproduire et maintenir la diversité génétique nécessaire. Ainsi ces animaux sont voués à disparaitre lentement.

Notre étape suivante est un autre centre pour singes, Labuk Bay. Malheureusement c’est très loin et les transports en commun sont mal coordonnées avec les possibilités d’hébergement. Nous appelons à tout hasard Gordon, l’un de nos contacts dans la ville voisine de Sandakan. 30 minutes plus tard il arrive en voiture, résolvant d’un seul coup tous nos problèmes logistiques !

Gordon est un sympathique Malais d’origine chinoise. Il a beaucoup voyagé dans le passé et s’efforce de renvoyer l’ascenseur aux voyageurs comme nous. En réalité il fait bien plus, Gordon est un hôte incroyable ! Il nous fera découvrir de bons petits restaus locaux très bon marché. Nous commençons le premier soir par un menu d’excellentes brochettes de viande et des pâtisseries locales très originales, le tout pour seulement quelques centimes !
Le soir, Gordon nous laisse dans un hostel très raisonnable après nous avoir fait visiter le quartier.

18 novembre 2011

Kota Kinabalu (ville importante dans l'état du Sabah)

Notre vol fait escale à Miri avant de repartir pour KK. A l’aéroport, nous trouvons une connexion internet très lente mais cela fait plus d’une semaine que nous en sommes privés, aussi nous avons de nombreux messages à envoyer à nos futurs hôtes ainsi que des recherches à faire pour l’organisation des transports et activités.

Finalement nous sortons du terminal et prenons un taxi pour nous rendre chez Sam et Fiona, nos hôtes. Le taxi est hors de prix (40 ringins soit 8€) mais il n’y a pas d’autre solution, surtout qu’il pleut abondamment.

Sam est américain, Fiona néo-zélandaise et ils sont tous deux enseignants. Ils nous emmènent diner dans un restaurant de fruits de mer où on choisit son repas dans des aquariums. Je vois de nombreuses espèces de poisson pour la première fois, certaines variétés sont incroyables !

Le lendemain nous passons de nouveau la journée sur internet afin de mettre au point la suite du voyage et le soir nous retrouvons nos amis. Sam qui a travaillé des années comme chef dans des restaurants nous apprend une recette asiatique.
Kota Kinabalu

Plus tard, Vineta donne un cours de salsa et la soirée se termine par du karaoké.

Nous partons le lendemain matin très tôt en bus pour la ville de Sandakan (à 6h).

13 novembre 2011

Retour au camp de base du parc Gunung Mulu

De retour au camp de base nous faisons une grande lessive et entreprenons une fois de plus de faire sécher nos affaires. Le soir, de retour au dortoir je me souviens qu’en Patagonie, un voyageur français m’a donné des films, et je crois me souvenir qu’il y avait quelques épisodes d’Ushuaia. Effectivement, je retrouve un épisode d’Ushuaia tourné ici même il y a 10 ans. Et devinez comment l’émission commence : Nicolas Hulot présente l’émission perché au sommet des Pinacles, l’endroit même où nous étions hier !!

Et il employait les grands moyens, se faisant déposer en hélicoptère pendant qu’un second appareil tournoyait autours pour le filmer. C’est très amusant de voir cette vieille émission tournée dans des lieux si familiers ! Nous avons vu la plupart des insectes et animaux qu’il présente !

Le lendemain nous allons visiter la grotte la plus large du monde, on pourrait y ranger un A380 ! Il s’agit de la Deer cave, et le spectacle est vraiment extraordinaire ! L’entrée de la grotte est monumentale, on aperçoit très haut au dessus de nos têtes ce qui correspondrait au rebord du toit. De grands arbres ont poussé juste au bord et le vent fait tomber des feuilles qui chutent en tournoyant jusqu'au sol pendant de longues minutes. Ces images me rappellent certaines scènes du film Sanctum qui aurait pu être tourné ici !
Gunung Mulu

Nous entrons dans la grotte et un peu plus loin de l’eau s’écoule du plafond, mais il est tellement haut que les gouttes semblent tomber au ralenti !

Des millions de chauves souris dorment accrochées au plafond. Le sol de la grotte est recouvert d’une montagne de leurs déjections dont s’alimente une multitude d’insectes.

Nous entrons dans la grotte et je jette un dernier regard en arrière avant de perdre de vue la lumière du soleil. La vue est magnifique ! Comme lorsque nous plongions dans les Cenotes au Mexique les rayons de lumière pénètrent dans l’obscurité et la couleur verte de la végétation ressort avec une incroyable intensité contrastant avec l’obscurité et la noirceur de la grotte.

Nous ressortons de la grotte peu avant le coucher de soleil et guettons la sortie des chauves souris. Là encore le spectacle est superbe ! Alors qu’au Mexique les chauves souris sortaient dans un nuage immense et ininterrompu, ici les bestioles sont plus craintives. En effet la forêt où elles vont chasser se trouve à une certaine distance de la grotte. Le temps d'y arriver elles seront totalement à découvert et à la merci de leurs prédateurs. Ainsi les chauves-souris commencent par se regrouper et ne se décident à sortir que lorsqu’elles sont suffisamment nombreuses. Elles s’envolent alors vers la forêt en formant une sorte de grand serpent tournoyant dans le ciel.
Gunung Mulu
Gunung Mulu

Gunung Mulu
Nous passons les jours suivants à nous promener dans la canopée, faire des ballades de nuit dans la jungle pour observer les insectes et petits animaux.
Gunung Mulu
Gunung Mulu

Les nombreux guides qui travaillent dans le parc sont issus des tribus indigènes de Bornéo. Leur mode de vie était nomade jusqu’à ce que le gouvernement les oblige à se sédentariser. C’est ainsi que les villages avoisinants furent construits sur le modèle des longhouses, sorte de maisons communautaires sur pilotis. Dans le village voisin que nous visitons un incendie a détruit la longhouse qui a été remplacée par de petites maisons familiales. Chaque tribu parle son propre dialecte, mais aussi le malais et pour beaucoup l’anglais. Certains guides connaissent chaque plante et sont capable de nous expliquer son utilisation dans leur tribu. L’émission Ushuaia présente à travers une reconstitution, certaines habitudes des indigènes. C’est très amusant car quelques heures avant de tomber sur cette l’émission, un guide nous expliquait la même chose, vous retrouverez cela dans ma vidéo.

Gunung Mulu
Finalement le jour du départ arrive et nous partons pour Kota Kinabalu qu’on appelle ici KK (kéké).

12 novembre 2011

Ascension des Pinacles dans la jungle du parc Gunung Mulu

Nous souhaitons partir le lendemain pour voir les « pinacles », de spectaculaires aiguilles sculptées par l’érosion dans la roche calcaire. C’est une expédition de 3 jours dans la jungle. Là encore il nous fait trouver une autre personne pour réduire les frais. N’ayant toujours pas de compagnon à la fermeture du HQ (les bureaux du parc), nous faisons d’autres plans. Finalement Vineta trouve un volontaire en fin de soirée. Le lendemain matin nous nous levons de bonne heure et allons directement au HQ (head quarter) pour organiser notre expédition à la dernière minute.

Maintenant que nous avons une date pour les Pinacles nous pouvons réserver nos billets d’avion. Nous prenons la première date avec des billets économiques : le 17 novembre. Cela nous laissera donc deux jours après notre retour des Pinacles pour nous travailler les vidéos et photos.

La route des Pinacles commence par un trajet en pirogue et une pause pour visiter deux grottes que nous connaissons déjà : Wind cave et Clearwater.

Le niveau de la rivière est assez bas et nous devons à plusieurs reprises descendre et pousser la pirogue. Après une heure environ, nous laissons la pirogue et continuons à pieds sur un sentier bien indiqué. Les 3 premiers kilomètres se déroulent sans problème mais soudain la pluie se met à tomber. Nous nous mettons sous un arbre dans l’espoir vain d’être protégés le temps de sortir nos vêtements imperméables.

On nous avait prévenus qu’il y avait beaucoup de sangsues dans la région. C’est inoffensif mais très désagréable. Il ne faut pas les arracher, on nous conseil d'attendre qu'elles partent d'elle même ou on peut les faire partir avec un peu de sel ou en les brulant avec une cigarette. Malheureusement nous n’avons ni l’un ni l’autre et la première sangsue me prend bien au dépourvu en s’accrochant sur ma joue ! Hors de question de la laisser là, je réagis immédiatement en sortant le répulsif anti moustique car il provoque une sensation de chaleur lorsqu’on l’applique. J’en vaporise un grand coup sur la sangsue qui se tortille un peu puis lâche rapidement prise pour tomber au sol, c’est gagné !

Nous reprenons notre marche à vive allure, il nous reste un peu plus de 5km. Lorsque nous arrivons au camp 5 nous sommes aussi trempés que si nous avions pris un bain tout habillés. Même les appareils photo protégés par un sac plastique sont mouillés à cause de l’humidité de l’air et de la condensation.

Après avoir tout essoré et mis à sécher nous nous installons dans le dortoir, très basique constitué d’une surface plane en bois pour dormir et d’un toit. Il n’y a pas de porte.
Gunung Mulu

Ce n’était pas le cas au camp de base, mais ici nous pouvons utiliser la cuisine ! Nous nous préparons donc un bon repas avec les produits achetés à Miri puis allons nous coucher. La pluie tombe toujours ce qui est assez inquiétant car nous avons prévu notre ascension pour le lendemain. La guide nous dit que s’il pleut toute la nuit il faudra annuler. Nous espérons donc que la pluie s’arrêtera et elle aussi car sa permanence au camp 5 se termine demain, et si nous décidons de reporter l’ascension, elle devra rester avec nous.

Nous dormons assez bien et au matin il ne pleut plus. Nous nous préparons donc un bon petit déjeuner 6h00 puis enfilons nos chaussures et vêtements mouillés. Le sentier part dans la forêt et prend rapidement de la pente, de plus en plus. Nous devons grimper au total 1200 mètres. Certains passages sont difficiles et il faut utiliser une corde. Bientôt nous arrivons au dernier segment, quasiment vertical. Heureusement des échelons ont été installés à certains endroits clés ainsi que des cordes.

Finalement nous arrivons au sommet. La vue sur les Pinacles est superbe. Ce sont d’impressionnantes formations de calcaire affûtées comme des rasoirs. Elles ont été sculptées par l’érosion et ce travail continue si bien qu’elles finiront un jour par disparaître.
Nous faisons une belle pause casse croute et le soleil vient nous réchauffer !
Gunung Mulu
Gunung Mulu

La descente est beaucoup plus difficile et longue que la montée. En chemin nous observons des plantes carnivores, plusieurs serpents et de nombreux insectes. Le sous sol est truffé de grottes, il s’agit de la prolongation de la grotte clearwater dans laquelle nous avons passé une journée. On aperçoit des cavités hérissées de roches tranchantes comme les Pinacles.

Lorsque la pluie se remet à tomber nous sommes toujours en train de descendre mais la partie critique est derrière nous.

Nous passons une nouvelle soirée au camp 5 et allons nous coucher de bonne heure. Nous sommes presque sur la ligne de l’équateur, le jour se lève à 6h et le soir tombe vers 18h toute l’année. Ces horaires étranges sont dus au fait que Bornéo, bien que très à l’est se trouve sur le même fuseau horaire que le reste de la Malaisie.

Nous dormons très bien sans être attaqués par les moustiques. En effet le dortoir est complètement ouvert et il y a un espace entre le toit et le plafond. Ainsi les chauves souris peuvent entrer facilement et font des va et vient continuels au dessus de notre tête, nous débarrassant du moindre moustique !

Lumière du matin sur le camp 5 :
Gunung Mulu

Le lendemain nous repartons tranquillement par le même sentier. 8km plus loin, la pirogue nous attend et nous ramène au camp de base.

09 novembre 2011

Parc national Gunung Mulu et spéléo

Nous atterrissons au milieu de la jungle après un vol de seulement 30 minutes. L’entrée du parc national se trouve à moins de 2km de l’aérodrome.
Gunung Mulu

Voici la seule route de la région : la rivière !
Gunung Mulu

Nous nous installons dans le dortoir du parc puis nous mettons à la recherche de compagnons pour organiser les deux excursions qui nous intéressent : les Pinacles et la connexion entre deux grottes : wind cave et clearwater cave. Ce circuit requiert une certaine expérience de spéléologie car on passe 6 à 8h dans des boyaux parfois très étroits pour rallier la rivière sous marine de la grotte clearwater depuis la grotte "wind cave". On parcourt ainsi 4,8km de grottes avant de suivre la rivière souterraine sur 1,5km.

Notre première journée de spéléo se passe dans la grotte "Racer" du nom d’une espèce de serpent que nous rencontrerons à l’intérieur.
Gunung Mulu

Ensuite si notre guide estime que nous en sommes capables, il nous donnera son feu vert pour la connexion.
Gunung Mulu
Le test réalisé avec succès nous trouvons un compagnon prêt à se lancer dans l’aventure le lendemain et à la dernière minute un spéléologue britannique expérimenté se joindra à notre expédition.

Le lendemain matin nous partons donc tous les 4 avec deux guides sur une pirogue. Les deux grottes que nous allons relier sont ouvertes aux touristes, notre aventure commence donc par la visite d’une grotte éclairée et sécurisée. Puis nous passons une barrière pour entrer dans la zone "interdite au public" et l’escalade commence. Au début nous évoluons dans une large grotte qui diminue par la suite. Nous passons des zones humides où le sol devient très glissant, passons d’une salle à une autre reliées entre elles par des galeries. Certaines salles sont si grandes qu’on n’en distingue pas les parois. Après un moment nous arrivons dans la partie reliant les réseaux des deux grottes et il faut descendre 13 mètres verticalement dans une étroite fissure. Le passage est délicat et nous progressons très lentement. Bientôt nous arrivons dans une immense salle où nous faisons une pause et éteignons nos lampes. Lorsque nos yeux se sont accoutumés à l’obscurité, nous distinguons une très faible faible lumière au plafond, trahissant la présence d’une "fenêtre".

Un peu plus loin nous passons de nouveau dans un trou de souris, mais cette fois les murs sont tapissés de corail tranchant et il faut avancer avec encore plus de soin.

Finalement, après plus de 5 heures de marche, nous arrivons à une rivière sous-marine. Nous la suivons, tantôt sur les bords, tantôt pataugeant ou en nageant.
Gunung Mulu
Et après un moment nous arrivons finalement à la grotte Clearwater. Nous distinguons d’abord une fenêtre, puis la sortie.

Comme lorsque nous plongions dans les grottes des Cenotes au Mexique, le moment le plus beau est celui où on s’apprête à sortir de la grotte. Les rayons du soleil pénètrent à l'intérieur et la végétation nous apparait d’une magnifique couleur verte lumineuse. Malheureusement cet effet en contre-jour ne ressort pas du tout en photo ou en vidéo.
Gunung Mulu

Nous n’avons pas pu éviter de tremper nos chaussures de trek, or le lendemain nous partons pour une expédition de 3 jours dans la jungle. Heureusement, de retour au camp nous trouvons une astuce : nous accrochons les chaussures à l’extérieur des bâtiments du parc, juste devant les appareils de climatisation. Ces machines crachent un air chaud et sec, parfait pour un séchage rapide.

07 novembre 2011

Ville de Miri au Sarawak (Malaisie)

Un bus nous conduit à Miri et nous débarquons dans un terminal de bus minimaliste et crasseux. Nous recevons un message de notre hôte : il vient nous chercher en voiture !

Miri est une ville pétrolière sans intérêt pour nous mais située proche de grottes parmi les plus grandes au monde et d’un remarquable site naturel classé ‘world heritage’ par l’Unesco : le parc naturel du Mulu.

Notre hôte Paul, arrive bientôt avec Jackie. Ils sont Malais d’origine chinoise et parlent anglais avec un fort accent chinois. Leur colocataire aussi alors qu’elle est d’origine indienne.
Tous les 3 partagent une grande maison et sont venus à Miri pour le travail.

Avec eux nous apprenons beaucoup de choses sur la Chine.
Nous découvrons le Durian, ce fruit dont les locaux rafollent mais qui sent si mauvais qu'il est interdit dans les lieux publics et dans les transports en commun par de nombreux pays. Les animaux peuvent en détecter l'odeur à 1km.

Nous restons chez eux 2 nuits le temps d’organiser la suite du voyage, puis nous faisons de grandes courses et prenons un petit avion pour Mulu.

04 novembre 2011

Le royaume de Brunei sur l'ile de Borneo

Brunei est un minuscule pays sur l’ile de Bornéo. Cet ancien protectorat britannique très riche en pétrole est membre du Commonwealth.
Le pays tout entier appartient à un Sultan qui dirige son royaume avec sa famille. Puisque le pétrole coule à flot tout le monde semble content. Les hommes peuvent avoir 4 épouses (toutefois avec le consentement des intéressées).
Le concept de crise n’existe pas dans ce pays où l’essence est deux fois moins chère que l’eau minérale, l’éducation est gratuite et les soins médicaux également (qu’il s’agisse d’une opération de la myopie ou de la prise en charge d’un cancer). Evidemment pour les travailleurs immigrés c’est différent : si on leur trouve une maladie comme la tuberculose, ils sont immédiatement licenciés et expulsés. Evidemment, la liberté d’expression et les droits de l’homme n’existent pas.
Brunei Darussalam
Le pays est principalement musulman et l’alcool est interdit il n’y a donc aucun bar ni boite de nuit.
Les musulmans sont soumis à la loi coranique en plus de la loi civile, ils encourent ainsi de lourdes peines s’ils boivent de l’alcool ou ne respectent pas le ramadan par exemple. Les châtiments incluent la flagellation et la peine de mort.

Notre hôte, Zaza vient nous chercher à l’aéroport et nous conduit chez elle. Elle habite proche d’une mosquée et nous entendons très bien les appels à la prière. Nous passons plusieurs jours très sympathiques avec elle et ses amis et apprenons beaucoup de choses sur cet étonnant royaume.

Nos amies nous font gouter à une spécialité locale, l’ambuyat. C'est une pâte féculente et gluante faite à partir du palmier sagoutier et que l’on mange à l’aide d’une sorte de paire de baguettes réunies d’un côté comme des pinces. Elles sont surprises de nous voir manger et même terminer le plat, en effet leurs autres amis occidentaux n’arrivaient même pas à avaler cette sorte de glue que l’on nous conseille de ne pas essayer de mâcher !

Un soir nos amies nous conduisent jusqu’à un bar clandestin. Ce bar se cache dans un lieu parfaitement commun et rien ne permet de deviner ce qui se trouve à l’intérieur. Des caméras vidéo permettent de surveiller la porte et même à l’intérieur, les stocks de bière sont dissimulés. A part cela tout ressemble à un bar normal avec de grands fauteuils et un billard dans une atmosphère enfumée avec un vague air de prohibition.

Le dernier soir nous rencontrons Barri qui nous emmène dès le lendemain matin visiter le marché traditionnel. Il nous explique à quoi servent les étranges produits sur les étalages, qu’il s’agisse des remèdes traditionnels ou de gastronomie locale.
Derrière les stands on voit de petits singes s’approcher pour essayer de chiper de la nourriture.

Brunei Darussalam
Nos amis : Zaza et Barri

Le village flottant :
Brunei Darussalam

Et bientôt, l’heure du départ approche, nous partons en bus pour la ville de Miri, en Malaisie.