31 octobre 2010

Départ pour Puno

Nous partons ce matin pour Puno, notre dernière étape Péruvienne avant de rejoindre la Bolivie. Puno se trouve sur le bord du lac Titicaca. Des amis français nous ont dit que le paysage était très joli donc nous prenons un bus de jour. Nous nous y sommes pris à l'avance et nous avons réservé les sièges panoramiques, tout à l'avant du bus. C’est super confortable et très agréable !
Arrivés au terminal de bus de Puno nous sommes assaillis par les taxis, agents d'hôtels, tours opérateurs...
Nous nous informons sur les horaires et tarif de bus pour la Bolivie puis nous rencontrons Michaela qui travaille pour une agence.
Elle nous accompagne en taxi jusqu'à un hôtel qu'elle a choisi pour nous. La chambre est vraiment bien, nous payons moitié prix (30 soles) et nous avons plein d'ordinateurs avec internet à disposition.
Nous lui prenons également une excursion de 2 jours sur le lac Titicaca pour un prix honnête à la fois pour nous et pour la famille qui nous héberge (j'ai vérifié sur place). Nous payons 60 soles sur lesquels 35 reviennent à la famille. Cette excursion revient moins cher avec une agence qu'indépendamment.
Merci, donc à Michaela dont les prix sont très honnêtes et qui nous a fait gagner du temps. Elle ira même chercher nos tickets de bus sans commission.

Nous nous promenons en ville le jour d'haloween :

28 octobre 2010

Le Machu Picchu

Nous nous levons à 4h et après un bon petit déjeuner préparé la veille, nous marchons à la lumière de nos lampes frontales vers le pont sur la rivière Urubamba qui ouvre à 5h (oui je sais, un pont avec des horaires d'ouvertures, c'est assez curieux mais ici on ne recule devant rien pour inciter les gens à consommer. Avec ces horaires les gens qui prennent le bus arrivent en haut les premiers ). De là commence l'ascension vers le Macchu Picchu. Notre objectif : arriver pour l'ouverture du site à 6h et si possible avant les premiers bus à 5h50.
Nous avons donc moins d'une heure pour gravir quelques 500m de dénivelé. Nous ne sommes pas les seuls, de nombreux visiteurs ont préféré cette ascension à l'option facile du bus (tarif spécial de 14$ A/R).

Nous commençons dans le noir à la lampe frontale, puis, rapidement le jour se lève. On distingue vaguement les montagnes cachées dans un épais brouillard, on ne sait pas trop vers quoi on se dirige.
P1040496
Nous dépassons de nombreux groupes épuisés par la montée éprouvante. Arrivés vers la moitié, le brouillard se dissipe très légèrement comme pour nous récompenser de notre effort et on distingue clairement certains points de la vallée mais les montagnes restent un mystère.
P1040501
Nous dépassons de nombreux groupes épuisés par la montée éprouvante. Arrivés vers la moitié, le brouillard se dissipe très légèrement comme pour nous récompenser de notre effort et on distingue clairement certains points de la vallée mais les montagnes restent un mystère.

La seconde partie de l'ascension est plus difficile et bientôt Vineta n'en peut plus. Le chemin est un escalier en pierre avec de hautes marches et les derniers mètres sont très difficiles malgré toute sa volonté et ses efforts. Pour moi la montée est assez facile, c'est à la descente que j'aurai plus de mal.

Nous arrivons au sommet juste avant l'ouverture. Les bus sont déjà là et la queue est impressionnante mais nous attendrons moins de 15 minutes pour entrer. Le temps de finir notre petit déjeuner et de nous inscrire pour le Wayna Picchu, le pic rocheux surplombant le Macchu Picchu. Là encore on accèdera au sommet en gravissant des escaliers incas en pente très raide. Il y a beaucoup d'accidents alors les entrées sont limitées à 400 personnes par jour réparties en 2 groupes : départ à 7h ou 10h. Nous nous inscrivons pour 7h afin d'avoir une vue sur le Macchu Picchu avant l'arrivée massive de touristes vers 10h.

Nous entrons enfin sur le site... toujours dans le brouillard ! Sans le savoir nous nous dirigeons vers l'un des plus beaux points de vue sur la ville et là, nous reposons un moment. Vineta est épuisée !
Le brouillard se dissipe très doucement et la mystérieuse ville inca se découvre progressivement.
P1040504
Le spectacle est parfait, maintenant que nous sommes arrivés le rideau se lève et le show commence.
Le paysage semble irréel. Le brouillard laisse apparaître la cité perdue : d'innombrables constructions de pierre parfaitement dessinées sur un tapis de verdure fraîchement tondue. Le tout semble flotter au milieu des nuages.
P1040520
Le travail de restauration est remarquable, on imagine l'état de la cité lorsqu'elle fut redécouverte en 1911 par l'historien Hiram Bingham : couverte d'une épaisse végétation, des pierres tombées un peu partout...

Soudain le brouillard s'écarte et laisse apparaître le cadre : de chaque côté des falaises qui tombent à pic sur la vallée, on avait presque oublié qu'on se trouvait au sommet d'une montagne !

P1040505
Les incas étaient de grands constructeurs de terraces, quand ce n'était pas pour l'agriculture, elles servaient à éviter l'érosion et soutenir les constructions des niveaux supérieurs. En se promenant sur les dernières terraces, on a une impression vertigineuse et on imagine tous les efforts que les incas ont faits pour transformer un sommet de montagne hostile en espace constructible, bâtissant cette ville au plus proche de leur dieu, le soleil.
Le pic rocheux du Wayna Picchu apparaît majestueux, surplombant la ville.
P1040617

Il est bientôt 7h et nous nous rapprochons du Wayna Picchu pour entamer cette nouvelle ascension d'environ 500m dès qu'on nous en donnera la permission. Bientôt, les portes s'ouvrent et laissent entrer les visiteurs au compte-goutte pour éviter les encombrements et les accidents trop fréquents. Nous faisons la queue et en profitons pour sécher aux premiers rayons du soleil nos t-shirts encore trempés de l'ascension.
30 minutes plus tard, notre tour arrive, nous signons le registre, la même procédure au retour permettra de lancer les recherches si quelqu'un ne revient pas.

L'ascension est délicate : un chemin escarpé puis des escaliers très raides en pierre. Mais Vineta a eu le temps de reprendre des forces et nous grimpons à bonne allure. Nous traversons un minuscule tunnel…
P1040539
… et un peu plus tard arrivons au sommet
P1040544

Nous escaladons le plus haut rocher et nous installons là pour déjeuner. Le brouillard fini de se dissiper, il fait beau et le ciel est parfaitement dégagé ! La vue est impressionnante, sur le Macchu Picchu bien sûr, mais aussi tout autour, sur la vallée et les montagnes. Nous avons beaucoup de chance. Rémi (lien vers son blog), qui était là la semaine dernière a eu de la pluie et des nuages.
P1040558

Voici une vidéo de la vue que nous avons depuis ce point :


Vers 10h nous commençons la descente alors que des hordes impressionnantes de touristes apparaissent au loin parmi les ruines.
Nous nous baladons un peu dans les ruines. On voit bien comment les incas intégraient dans leur architecture les plus gros rochers :

P1040628

Les jardiniers du Macchu Picchu sont des lamas. Ils sont d'une agilité surprenante et peuvent sauter d'une terrace à une autre pour aller y brouter l'herbe.

P1040610
Nous complétons notre journée par une visite guidée du site avant de redescendre à pieds jusqu'à la rivière indiquée sur cette photo.
P1040546
Puis nous avons 2h de marche comme à l'aller dans la petite jungle le long de la voie ferrée.
P1040635
Nostalgiques de l'Amazonie, nous avons droit à une brève pluie tropicale chaude avec beaucoup de vent. Nous croisons deux trains bloqués par des chutes d'arbres.
P1040637

Nous arrivons finalement à Cusco à 1h du matin, épuisés après une magnifique journée.

Cliquez ici pour voir le diaporama du Machu Picchu

27 octobre 2010

Départ pour le Macchu Picchu

Le plus simple pour se rendre au Macchu Picchu est de prendre le train. C'est rapide, confortable et cher : 50$
Au Pérou on utilise les deux monnaies : la monnaie péruvienne au joli nom de soleil (un sol, plusieurs soles), et les dollars américains. La plupart des distributeurs de billets proposent les deux, mais en général quand on commence à parler en dollars, c'est mauvais signe.
Donc le train revient à 200$ (A/R pour 2) alors que le bus coûte environ 140 soles (50 dollars). C'est un peu plus long et un peu plus contraignant (plus de 8h de bus avec 2 changements et pareil le lendemain au retour au lieu de 2h30 en train) mais nous optons pour cette solution.

Au départ nous pensions faire un trekking de 4 jours pour nous rendre sur le site mais plusieurs choses nous ont découragées. D'abord la sécurité : il parait que les touristes se font fréquemment attaquer sur cette route. Ce n'est pas si étonnant quand on sait que c'est la zone la plus chère du pays et que les touristes se baladent forcément avec leur passeport (pour entrer sur le site) et suffisamment de liquide pour payer les billets du Macchu Picchu. On nous a fortement conseillé de prendre un guide (pour ne pas se perdre et surtout pour la sécurité, bien que je vois mal ce qu’un type seul changerait) ou de partir en groupe. Deux options qui ne nous enchantent pas.
Finalement à moins de faire LE trekking du chemin de l'inca (1300 soles/ personnes + réservation longtemps à l'avance) qui est le seul à passer par certains sites archéologiques, nous pouvons en faire de plus intéressants ailleurs moins cher et plus sereinement.

Dans chaque ville importante du Pérou, nous avons trouvé de précieuses informations chez iPeru, l'office du tourisme national. A Cusco ils ne sont malheureusement présents qu'à l'aéroport où nous ne sommes pas allés. Au centre ville ils sont curieusement remplacés par Dircetur dont les renseignements se sont révélés incomplets et parfois totalement inexacts. Par exemple ils nous ont dit qu'il était impossible de camper dans la ville du Macchu Picchu alors qu'il y a un magnifique camping. Pour préparer votre voyage, le mieux est d'envoyer un email à iPeru en n'hésitant pas à poser toutes les questions.

Nous préparons des sandwichs pour 2 jours et partons légers avec nos poches à eau pleines (3+2 litres) mais sans équipement de camping. A 10h nous prenons un combi pour Santa Maria, puis Santa Teresa et enfin la station hydroélectrique, fin de la route où nous arrivons à 16h exactement. Vineta discute avec 3 gringos qui pensent que le bureau du Macchu Picchu ferme à 18h alors que l'on m'a bien dit à Dircetur qu'il reste ouvert jusqu’à 22h. S'ils ces gringos ont raison, cela signifie qu'il faudra rester inutilement une nuit de plus à Aguas Calientes, le village le plus cher du pays.

Nous avons 2 heures de marche le long des rails pour nous rendre à Aguas Calientes, la ville du Macchu Picchu. Les 3 gringos partent devant ce qui vexe Vineta : "parce que je suis une fille et blonde ils pensent que je vais les ralentir". C'est donc après seulement 1h30 de marche très rapide que nous arriverons à Aguas Calientes bien avant les 3 pauvres gringos qui essaieront péniblement de nous suivre. Ils pourront tout de même acheter leurs billets car le bureau ferme à 21h !!

Aguas Calientes se trouve à 2066m d'altitude seulement. Comme nous sommes accoutumés à de plus hautes altitudes, nous n'avons pas de problème de souffle.
Nous sommes donc de retour à une plus basse altitude et nous y retrouvons une amie qui commençait à nous manquer : la jungle !! Les bananiers, les cris d'oiseaux et d'animaux, l'humidité et la chaleur ! La rivière que nous longeons en suivant la voie ferrée est le rio Urubamba qui se jette bien plus loin dans l'Amazone. Cette promenade est donc très agréable et les touristes qui prennent le train passent à côté de quelque chose !

Nous arrivons finalement à Aguas Calientes où, après avoir acheté nos billets pour le Macchu Picchu nous trouvons un bureau de iPeru ! Grace à la course avec les 3 gringos nous arrivons juste avant la fermeture et nous repartons avec des informations précises pour le lendemain matin...

26 octobre 2010

Tipon et Pikillacta, sites inca près de Cusco

Nous prenons un nouveau bus pour nous rendre sur le site inca de Tipon. Je vais essayer de vous faire sentir ce qu'est un bus au Pérou à travers cette vidéo :


Voici le site de Tipon avec ses remarquables canaux :
P1040464

Cette vidéo permet de mieux se rendre compte de l'incroyable travail des incas :


Et le site de Pikillacta avec ses murs impressionnants :
P1040484

25 octobre 2010

Musées de Cusco

Nous passons la journée en ville et visitons de nombreux musées.

Saviez vous que les incas déformaient le crane des nobles en leur serrant la tête dès l'enfance, l'obligeant à pousser en longueur ? Cela a inspiré le dernier Indiana Jones.
P1030785

Pour rester sur le même registre, ils pratiquaient la trépanation avec parait-il un taux de survie de 65%. Nous avions déjà vu des cranes réparés avec des pièces de métal à Kuelap.

24 octobre 2010

Pisac, Ollantaytambo et Chinchero

Nous avons prévu d'aller visiter les sites de Ollantaytambo et Chinchero. Avant de partir nous passons voir une agence pour demander des informations concernant le Macchu Picchu. Nous ne trouvons pas d'info intéressante à ce sujet mais apprenons que l'agence propose une excursion vers les deux sites que nous comptions visiter plus Pisac où nous sommes allés hier; le tout pour seulement 25 soles (transport et guide).
Cela correspond à peu près à ce que nous allions dépenser en y allant par nous même. Nous décidons de joindre le tour et, 10 minutes plus tard, nous voici dans le combi avec le groupe !
Nous ne regretterons pas ce choix car la guide est dynamique et intéressante,

Du coup nous avons droit à une seconde visite sur le site de Pisac que nous connaissons bien maintenant. Ensuite nous mettons le cap sur Ollantaytambo.

Nous n'avons jamais vu autant de touristes !!!


Le temple d'Ollantaytambo n'a jamais été terminé. On y trouve d’énormes roches pesant 30 tonnes apparemment sculptées sur place (donc elles pesaient encore plus lourd lorsqu'on les a transporté). Ce qui est fascinant c'est qu'elles proviennent de la montagne en face (à gauche sur la photo). Elles auraient été transportées sur des rondins au moyens d’énormes rampes de terre construites exprès. Un véritable exploit pour une civilisation ne connaissant pas la roue, un mystère de plus pour nous !
P1040415

Notre journée se termine par la visite de Chinchero, une jolie ville coloniale. En réalité un site inca, détruit par les incas eux mêmes à l’arrivée des espagnols, et reconstruit par les colons à leur sauce. Le temple inca est devenu une église et toutes les autres constructions coloniales semblent avoir été bâties sur des fondations incas.
On voit bien sur les photos les magnifiques murs incas prolongés en bâtiments coloniaux.
P1040439

23 octobre 2010

Pisac, site inca près de Cusco

C'est notre centième jour de voyage, mais je ne m'en suis rendu compte que plus tard !
Ce jour là, nous allons visiter le site inca de Pisac. Comme d'habitude, nous partons sans agence ni guide. Un combi nous dépose dans la jolie ville de Pisac qui se trouve au pied de la montagne au sommet de laquelle se trouve le site Inca. Et oui, les incas avaient l'habitude de s'installer le plus haut possible, probablement pour être plus proches du dieu soleil mais aussi pour contrôler les points stratégiques dominant toute la vallée.
Voici une vidéo :

Contrairement au Machu Picchu ou toutes les constructions sont rassemblées, le site de Pisac est éclaté en différents secteurs distincts : habitations, militaire, religieux et le secteur agricole. Le site se trouve Un taxi nous dépose au sommet, proche des ruines, et de là nous allons nous promener 3 ou 4h en visitant chaque secteur avant de redescendre à pieds jusqu’à la ville de Pisac.

La première chose qui nous frappe ce sont les impressionnantes terraces qui sculptent toute la montagne. Elles avaient deux fonctions : agricole pour la plupart, mais également un rôle de stabilisation du terrain, en évitant l’érosion et soutenant les constructions proches.
Cliquez ici pour afficher la carte en plein écran.


Vous pouvez cliquer sur la carte ci-dessus et voir ou les photos ont été prises.

22 octobre 2010

Les salines de Maras et le site de Moray

Après un petit déjeuner royal : café, pain, confiture, crêpe fruits et chocolat, salade de fruit et jus de fruit frais pour 10 soles (3€, on a beau être à Cusco, ça reste le Pérou), nous partons pour visiter les salines.
P1040255

Le bus public nous dépose à proximité du site et là nous sommes assaillis par des taxis qui nous proposent pour 50 soles le circuit touristique complet (Moray, Maras, attente sur les différents sites). Les touristes qui étaient avec nous dans le bus embarquent sans hésitation.

Mais ce tarif est prohibitif pour le Pérou. Une dure négociation ne suffit pas à rendre le chauffeur raisonnable alors nous partons à pieds.
P1040322
Comme nous nous y attendions, il nous rattrape 5 minutes plus tard sur la route et accepte un tarif de 18 soles pour un circuit partiel.
Nous avions beau être prêts à marcher, nous apprécions ce confort car la route est longue, monotone et le soleil cogne fort !
50 soles, cela représente 18€ qu'on paye 20€ avec les commissions de retrait et conversion Visa etc... Beaucoup d'histoires pour quelques pièces me direz-vous !? En effet c'est peu de choses pour un français mais beaucoup pour un péruvien. Nous pouvons nous permettre de voyager longtemps, mais à condition de vivre comme les locaux. Cela change beaucoup de choses au quotidien et ce n'est pas toujours facile, même après avoir vécu en Pologne. L'avantage, c'est qu'on peut avoir des rapports un peu plus intéressants avec les gens qui ne voient souvent les touristes de passage pour les vacances que comme des sources de profit.
D'ailleurs ce jour là, en fin de journée nous recroisons le même chauffeur de taxi, il nous fait bonjour de la main et nous attend un peu plus loin sur la route. Il sait que nous avons deux heures de marche et cette fois ci il nous propose le retour pour 1 sol, le prix normal. Nous embarquons, 4 passagers à l'arrière comme cela se fait ici.

Le spectacle des salines en pleine montagne loin de la mer est une chose incroyable.
P1040273
Le sel déborde parfois des terraces et s'accumule par endroits comme de la neige ce qui est impossible dans les marais salants classiques.
P1040281
On produisait déjà du sel dans cette vallée à l'époque des incas.
Ce phénomène est possible grâce à un petit ruisseau d'eau tiède et salée qui sort de la montagne probablement après avoir traversé des strates de sel. Regardez la vidéo :

J'ai essayé d'en savoir plus mais il y a peu d'informations, même sur internet.

Nous nous dirigeons ensuite vers le site inca de Moray que nous allons découvrir - pour une fois - sans s'être renseigné préalablement. Faites comme nous, regardez les photos et essayez de deviner de quoi il s'agit.
Voici le site principal, une sorte d’amphithéâtre construit avec la même technique que les terraces inca. Pour vous donner une idée de l’échelle, regardez bien au milieu, ce petit point noir, c'est moi !
Il y a des sortes d'escaliers en pierre permettant de passer facilement d'un niveau à l'autre.
Alors vous devinez ??
P1040296
Juste à côté de ce premier site, il y en a deux plus petits et en mauvais état. Les petits tas de pierre ne sont pas d’époque mais correspondent au travail de restauration.
P1040307
P1040319
Alors, arènes ? lieu de culte ? de sacrifices ? piste d'atterrissage pour OVNI ?


Pas du tout, d’après les archéologues, il s'agissait d'un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée ou nous nous trouvons mais aussi dans d'autres partie de l'Empire inca. Il semble aussi que les incas y "importaient" des plantes "exotiques" et tentaient de les acclimater aux conditions locales.
Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

20 octobre 2010

Danses folkloriques à Cusco, Pérou

Nous voici à Cusco, nous habitons chez mon ami Loïc. Il est à La Paz mais son voisin Axel nous donne les clés.
En nous promenant en ville, nous voyons chaque matin les enfants prendre des cours de danse folklorique sur une petite place à côté de la maison. Voici une vidéo :


Un peu plus tard, au musée de la dance :


La ville est magnifique. Chère (pour le Pérou), mais nous étions prévenus, et riche d'une multitude de sites incas passionnants et de musées à découvrir.
Le Boleto Turistico est une sorte de passe (130 soles) qui nous donne accès à la majorité des sites sauf le Machu Picchu.

Danses folkloriques à Cabanaconde, Pérou

De retour à Cabanaconde nous assistons à des danses folkloriques sur la place principale, tout le village est là !

Et juste de l'autre côté de la place, un spectacle avec des enfants qui dansent !
P1040226

Puis nous dînons avec des savoyards très sympas qui nous donnent des indications pour Ushuaia, avant de rentrer avec le bus de 21h.
P1040233

Après une dernière journée à Arequipa, nous prenons le bus de nuit pour Cusco.

19 octobre 2010

Le cañon de Colca (deuxieme jour)

Nous nous réveillons de bon matin, notre objectif : l'oasis Sangalle avant d'entamer la remontée du cañon.
Le chemin principal traverse deux villages, c'est celui que tout le monde emprunte. Nous avons choisi de partir sans guide ce qui n'est pas dangereux car le cañon est très habité, par contre nous risquons de nous perdre un peu.
L'oasis se trouve plus loin sur la rivière, nous décidons de l'atteindre par un autre chemin en suivant le rio. Le bord de la rivière est impraticable, ce sont des falaises rocheuses qu'il faut contourner.
P1040189
Des paysans nous mettent en garde : il existe une multitude de chemins et sans guide nous allons nous perdre.
P1040188
Qu'importe, nous préférons chercher un peu plutôt que suivre un chemin tout tracé.
On nous indique un chemin qui passe par un "rio sec". Quand nous traversons un ruisseau sec, nous pensons arriver, mais un peu plus loin nous sommes bloqués au bord d'un précipice. Je comprends alors que c'est le fameux "rio sec" !
Il va falloir contourner cela :
P1040191
Plus loin nous trouvons un chemin pour descendre et traverser ce rio :
P1040198

Deux heures plus tard, nous progressons dans les cactus :
P1040201
Puis sur une falaise escarpée. L'oasis est de l'autre côté mais ça devient vraiment dangereux,
P1040207
Il faut faire demi-tour et contourner en grimpant 800m plus haut. Nous étions bloqués en bas, là :
P1040211

Deux heures plus tard, arrivés au sommet, nous apercevons enfin l'oasis
P1040218
Et nous l'atteignons bientôt après avoir traversé ce pont :

Après une courte halte bien méritée pour y déguster nos délicieux sandwichs maison, nous entamons une remontée sportive. Cette fois-ci nous avançons à un bon rythme (nous mettrons 2h30 au lieu de 4h) et nous doublons tous les marcheurs.


Cliquez ici pour voir le diaporama du cañon de Colca

18 octobre 2010

Le cañon de Colca

Le bus nous dépose au village de Cabanaconde et nous prenons directement le chemin du Cañon.
C'est parti pour 4h de descente.
P1040145
Le panorama sur le cañon est superbe !
P1040135

Mon genou me fait souffrir et nous décidons de passer la nuit au premier village : San Juan.
Dans la vallée, la plupart des villageois proposent un hébergement pour les touristes et la compétition est dure. Arrivés au fond du Cañon nous nous reposons quelques instants sur le pont et une femme vient nous proposer un hébergement. Je commence par refuser mais elle nous propose une réduction. J'accepte, et nous prenons la direction de l'hospedaje en suivant son fils Benjamin, 8 ans. Comme la plupart des enfants de la vallée, Benjamin va chaque jour à l'école en grimpant 30 minutes jusqu'au village suivant. Alors qu'il m'explique cela joyeusement, Benjamin s'arrête soudain et jette au bord du chemin la bouteille en plastique du cola-cola qu'il vient de boire. Il continue à parler en nous regardant avec un sourire désarmant.
Je pense silencieusement "mais qu'est ce qu'ils t'apprennent à l'école ?".

La nature est souvent considérée comme une poubelle ici, mais c'était encore pire dans l'Amazone. J'ai encore en mémoire l'image de deux enfants qui après avoir bu dans un gobelet en plastique l'ont jeté par dessus bord. D'abord la grande sœur puis le petit frère avec sur le visage l'expression innocente d'un enfant qui vient de faire une bonne action. Pas la moindre expression de culpabilité.

Difficile en tant que gringo de leur faire la morale. On peut simplement leur montrer l'exemple...

Nous dormons dans une jolie maisonnette construite par Roy qui tient l'hospedaje avec sa femme.
P1040151
Il nous avouera plus tard que la construction de ces maisons était une folie mais que c'est la réalisation de son rêve. Les murs sont en pierre apparente et il a été en chercher certaines à plus de 5000m d'altitude pour leur couleur.
P1040176
Le toit est un travail minutieux de bois et de bambou provenant de la côte et recouverts de chaume. Impressionnant! D'autant plus que le fond du cañon n'est accessible qu'à pied et en mule.
Il n'y a pas d'électricité mais nous avons de l'eau chaude (distribuée à tour de rôle dans chaque maisonnette).

La cuisine se fait au feu de bois dans une sorte de four construit en adobe. La lumière était magnifique mais malheureusement ça ne ressort pas sur mes photos !
P1040156

17 octobre 2010

La Cruz del Condor (le vol des grands condors)

Nous commençons demain un trekking de 2 ou 3 jours dans le cañon de Colca. Juste avant, de bon matin nous allons à la "Cruz del Condor" proche du point de départ de notre trekking.
L'endroit est connu car les grands condors profitent des courants d'air chaud pour venir planer dans le cañon, puis de plus en plus haut jusqu'au niveau de la fameuse croix (cruz).
Il faut environ 6h en bus pour s'y rendre. Nous nous couchons donc de très bonne heure car notre bus part à 1h du matin. Après quelques heures de sommeil supplémentaires dans le bus, nous arrivons à la Cruz del Condor.
Il est 6h du matin, il n'y a personne et nous prenons tranquillement notre petit déjeuner avec vue panoramique sur le cañon.
Les condors se font attendre et les cars des agences de tourisme ne vont pas tarder à arriver. Soudain, nous voyons débarquer d'un camion une multitude de femmes en habit traditionnel qui viennent vendre toutes sortes de choses aux touristes.
P1040067
Quelques minutes plus tard, elles sont installées.
P1040109
Entre 8h30 et 9h30 le spectacle est extraordinaire. Certains condors passent juste au dessus de nos têtes !

P1040114
P1040117
P1040121
P1040122


Nous attendons le bus public pour Cabanaconde pendant que les femmes replient leur matériel.
P1040113
A l'arrivée du bus elles se précipitent toutes dedans avec leurs gigantesques sacs et c'est une cohue indescriptible.

16 octobre 2010

Arequipa

Nous arrivons à Arequipa de bonne heure et partons immédiatement visiter la ville et ses environs.
Pour une fois la ville est très jolie. Beaucoup de bâtiments coloniaux sont construits en pierre volcanique blanche ce qui donne un charme particulier à la ville.
P1040242

3 volcans se dessinent derrière la ville, ils trônent majestueusement derrière la cathédrale sur la placa de armas.
P1030949

Le matin, on va prendre un bon jus de fruits frais au marché.
P1040042

Comme à Lima, les quartiers pauvres sont dans les hauteurs
P1040003

Visite d'une fabrique de textile en Alpaca
P1030959

Et d'un ravissant moulin à eau
P1040020

Petite promenade en Quad
P1040012

Diner sur la placa de Armas
P1040244