Nous prenons tous nos repas, y compris le petit déjeuner dans des taquerias où la nourriture mexicaine est très bon marché. La ville de Tulum vit surtout du tourisme et malheureusement la grippe d’il y a deux ans et les récents problèmes d’insécurité donnent une très mauvaise image au pays, ce qui se ressent ici. Les problèmes de violence sont bien réels, il y a d’une part un risque d’attentats et d’autre part du racket dans tout le pays (mais moins au Yucatan). Les deux problèmes sont liés aux narcotrafiquants qui font bien sentir à la population que rien ne va plus depuis que le gouvernement leur fait la guerre. Pour cette raison l’armée est présente partout : nombreux contrôles routiers, vérification de nos bagages au départ et retour du Belize, et patrouilles régulières.
Même les policiers municipaux sont armés de fusils automatiques et patrouillent en ville à l’arrière de pickups. Ils portent des uniformes militaires noirs et de lourds casques de la même couleur, le tout sous un soleil de plomb !
Nous arrivons la veille de la fête nationale (jour de l’indépendance) et les préparatifs sont en cours. La tradition veut que les élus de la ville fassent un discours devant tous les habitants réunis pour l’occasion. Les festivités ont été annulées dans certaines régions sensibles mais pas ici, où même la marine a été mobilisée pour renforcer la sécurité en ville.
Nous assistons à des spectacles de Mariachis, il y a beaucoup de salsa mais bientôt le son est tellement fort que nous sommes forcés de nous éloigner. Nous terminons la soirée en dansant la salsa. Carlos tenait beaucoup à ce que nous venions pour impressionner ses amis salseros. Le lendemain nous lui donnerons une classe privée à la maison.
Nous allons visiter deux cenotes : le grand cenote et Dosojos. Ce sont de belles cavernes remplies d’eau si transparente qu’elle est invisible ! Ces lieux sont très populaires pour la plongée avec bouteilles. Carlos a un ami plongeur professionnel qui nous a proposé de nous emmener pour un bon prix : 120 dollars pour deux, mais c’était malheureusement trop cher pour notre budget. Nous y allons donc avec le masque et le tuba prêtés par Carlos et suivons des yeux la progression des plongeurs. Leurs lampes illuminent les parois plus profondes nous laissant deviner les proportions de ces cavernes immenses. Des tunnels sous-marins relient les cenotes de Dosojos, mais pour les emprunter il faut un guide et nous refusons de payer les 40$ par personne qu’on nous demande, ce sera donc pour une prochaine fois. Nous restons donc dans la partie principale des cenotes, proche de l’ouverture où de petits poissons nagent sur un fond d’algues vertes. Des rayons de soleil pénètrent dans la caverne et traversent l’eau transparente, illuminant le monde sous-marin et faisant ressortir toutes ses couleurs. Vu avec un masque le spectacle est fantastique !
Le lendemain nous allons à la plage d’Akumal que nous a conseillé Carlos. Cette plage est célèbre pour ses tortues et effectivement, en s’éloignant à peine de la plage on observe des tortues marines faisant plus d’un mètre de long. Elles mangent tranquillement au fond de l’eau, s’interrompant régulièrement pour aller respirer à la surface. Certaines, les plus grosses, sont accompagnées de deux longs poissons verts dont on ne voit pas les yeux. Ils restent collés à la carapace de la tortue lorsqu’elle se nourrit et se positionnent sur son ventre lorsqu’elle remonte à la surface.
Le spectacle est magnifique car les tortues nous ignorent totalement nous laissant nous approcher ou flotter juste au dessus d’elle.
Le dernier jour Carlos nous emmène à l’hôtel où il travaille au bord de la plage pour un cours de massage. Chacun son tour nous apprenons de nombreuses techniques puis servons de cobaye pour l’autre. Je dois dire que je serais bien resté dans le rôle du cobaye, merci Carlos !
Finalement le jour du départ approche et nous partons directement de Tulum à l’aéroport de Cancun où nous passons la nuit. Le lendemain un long voyage nous attend pour Los Angeles en passant par Houston. Le voyage se passe sans histoire, cette fois ci les agents ne nous demanderont ni billet de retour, ni justificatif ESTA. Mais en arrivant à Los Angeles, nous sommes bien fatigués !