30 juin 2012

Les repas traditionnels dans une famille modeste

Comme au Vietnam, en famille le repas se prend à même le sol. On s’assoit en cercle et les aliments sont disposés au milieu. Soit sur de grandes feuilles de bananier au sol qui serviront à la fois de table et de plat, soit sur une sorte de plateau en osier avec des pieds le surélevant d’une quinzaine de centimètres.
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L’aliment principal est le riz gluant cuit à la vapeur. Il est présenté dans un petit panier en osier pour plusieurs personnes. Lors d’un pique nique le riz est emballé dans une feuille de bananier pliée. Une variante consiste à faire cuire directement le riz, souvent avec des haricots dans un tronçon de bambou. Pour le manger, on "épluche" le banbou un peu comme une banane. On mange ensuite le riz enveloppé dans une fine membrane de bambou que seuls les plus habiles parviendront à retirer.

On mange avec les deux mains. Généralement on prend un peu de riz avec les doigts et on le tasse au creux de la main gauche pour former une boule compacte de la taille d’une grosse noix. Puis on trempe cette boule dans l'un des plats pour lui donner du gout, ou bien on saisit avec la main qui tient le riz un petit morceau de poisson ou de légume qu’on mange avec. On n’utilise pas d’assiette ou de bol individuel ; plusieurs personnes se servent dans le même bloc de riz et les plats sont communs à la tablée.
Lorsqu’on mange de la soupe chacun a une cuillère métallique qu’on utilise soit tous dans le même bol qui contient généralement un plat et son jus, soit dans un bol individuel. Les baguettes sont généralement utilisées pour manger la soupe de nouilles et on leur préfère largement les doigts.

Lorsque quelqu'un a terminé son repas, sans attendre les autres, il joint les mains devant lui et incline la tête pour remercier les esprits qui lui ont permit de se nourrir.

29 juin 2012

Trek dans la jungle et les villages de minorités ethniques autour de Luang Namtha

Nous partons de bonne heure avec un groupe sympathique principalement francophone. Première étape : le marché chinois où notre guide achète les ingrédients pour nos repas. Puis nous allons à la rivière pour une première journée de Kayak qui sera suivie de deux jours de marche en forêt.

Le kayak est façon avantageuse de découvrir cette grande forêt. Au fil de la journée, alors que nous nous enfonçons, la jungle devient plus épaisse et les arbres de plus en plus hauts.
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Nous faisons plusieurs pauses pour nous rafraichir dans la rivière.
Nous nous arrêtons sous un magnifique figuier géant chargé de grosses figues rouges que nous dégustons sur place.

Plus loin nous nous arrêtons dans un village où des dizaines d’enfants se baignent bruyamment. A notre arrivée ils se précipitent vers nos kayaks en criant et en sautant de joie. Nous faisons une pause en visitant ce village de l’ethnie Lanten.
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Voici Vineta et Coralie qui par le plus grand hasard se sont habillées pareil : P1140318
Nous reprenons notre navigation et, vers midi, nous déjeunons au bord du fleuve. Le guide coupe des grandes feuilles de bananier qui nous servent de table.
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Après ce premier repas typique (voir l’article suivant consacré aux usages gastronomiques) notre guide coupe des branches pour confectionner des cannes à pêche pendant que son assistant ramasse des vers de terre.

Nous nous arrêtons un peu plus loin pour pêcher à la ligne depuis les kayaks.
Dans l’après midi nous nous amusons en descendant les courants rapides de plus en plus nombreux. Ils alternent avec les passages où les rochers affleurent. La solidité des kayaks est mise à rude épreuve !

En fin de journée nous arrivons au village Sopsim (ethnie Khmu ou Kamu) où nous allons passer la nuit. Les villageois ont construit une maison pour les visiteurs. Juste en face se trouve le point d’eau du village construit par une ONG australienne. Les villageois s’y succèdent pour se laver, faire leur lessive ou la vaisselle.

A notre tour, nous y faisons notre toilette devant tout le village. Pour les hommes c’est assez facile, les femmes par contre doivent se laver tout en se dissimulant derrière un sarong (comme les hommes le font en Birmanie) ce qui requiert une certaine habileté que seule l’expérience permet d’acquérir.
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Nous partons ensuite visiter les hauteurs de notre village qui est construit sur une pente. P1140373 Au sommet se trouvent des dizaines de cabanes toutes identiques sur pilotis, très similaires aux maisons traditionnelles du nord des Philippines. Etrangement cette partie du village semble inhabitée et ces cabanes sont beaucoup plus petites que le reste des maisons. De quoi s’agit-il ? des huttes pour touristes pendant la haute saison ?? Pas du tout, nous apprendrons plus tard qu’il s’agit des greniers à riz qu’on construit ainsi pour les protéger des risques d’incendie. Il y en a un pour chaque famille.

P1150496 Nous dinons tous ensemble avec les chefs du village. Pendant un long moment nous observons avec amusement d’un côté notre groupe de touristes qui discute en anglais et de l’autre le guide qui parle avec les chefs du village. Les deux groupes pourtant assis autours de la même « table » s’ignorent parfaitement et certains « voisins de table » vont même jusqu’à se tourner le dos. Finalement Vineta se lance, posant magistralement une question sur le village. Lorsque le guide commence à répondre elle l’interrompt, précisant que la question s’adresse au chef du village, mettant ainsi le guide dans une position d’interprète. Le dialogue est établi mais dès qu’un silence se fait, le brouhaha en anglais reprend. Mais Vineta relance à chaque fois le dialogue et progressivement tout le monde rentre dans la discussion. Ce rôle d’animateur incombe normalement au guide et n’est pas évident. Plus tard nous serons impliqués dans l’organisation de telles activités touristiques.

Nous dormons dans une famille et retrouverons notre groupe pour le petit déjeuner.

28 juin 2012

Luang Namtha

Luang Namtha est une petite ville située dans une cuvette plantée de rizières et entourée de montagnes. A notre arrivée, l’agglomération nous semble interminable : la vieille ville reconstruite après les bombardements américains de la guerre du Vietnam d’un côté, et de l’autre une nouvelle ville construite un peu plus loin. Mais finalement, une fois installés dans une guesthouse, on se concentre sur la zone touristique qui se concentre sur un segment de 200m de la route principale. L’intérêt de la ville réside dans les villages aux alentours peuplés de nombreuses minorités ethniques et situés dans une zone naturelle protégée. Les agences de trekking sont nombreuses et proposent toutes des tarifs très élevés (dans les 50€/ jour/personne). Nous en trouvons une qui accepte de casser les prix à condition que nous formions un groupe de 8 personnes. Son intérêt est évident : nous sommes en saison basse et il y a plus d’agences de trekking que de touristes ! Mais aussitôt dit, aussitôt fait : en quelques heures seulement, nous démarchons tous les touristes en ville et formons notre groupe pour le lendemain. Nous partons pour un jour de kayak suivi de deux jours de trek avec séjour chez l’habitant dans les villages.

27 juin 2012

Arrivée au Laos, à Luang Namtha

Un bus local nous conduit en 2h à Chiang Kong, ville frontalière. De là un tuktuk nous dépose au bord du Mékong, 2,5km plus loin. Les formalités de départ sont vite faites et nous traversons le fleuve en pirogue.

Bienvenue au Laos ! Nous obtenons un visa de 30 jours contre 30$. Nous voilà dans une petite ville pleine d’agences de tourisme. Nous comprenons vite que ces agences se contentent de vendre les services du bus local en y ajoutant une commission non négligeable. Aussi nous sautons dans un tuktuk pour le terminal de bus où nous achetons nous même notre billet pour Luang Namtha. Le guichetier parle bien français et il nous enseigne nos premiers mots de Lao.
Une soupe déshydratée fait office de déjeuner car il n’y a que ca à la gare. A 12h30 nous partons dans un bus presque vide.

Nous traversons de beaux paysages de rizières et des villages aux maisons traditionnelles de bois et feuilles. La route, construite récemment est en très bon état.

En arrivant au terminal de bus de Luang Namtha nous n’avons pas le temps de réfléchir qu’une passagère locale nous fait monter dans un tuktuk direction le centre ville, 3km plus loin.
En chemin nous passons devant l’aérodrome : un simple champ équipé d’une manche à air !

24 juin 2012

Retour en Thailande à Chiang Rai

Depuis Bangkok, un vol sans histoire me conduit à Chiang Rai où Vineta m’attend.
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Elle loge dans un studio moderne voisin de l’alliance française. Le soir nous retrouvons Thomas (le jeune prof de français de Vineta, très sympa) et son amie pour diner.
Un jour, nous décidons de louer une moto pour visiter les environs de Chiang Rai. Le petit bureau d'informations touristiques (ci-dessous) nous donne une adresse.
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Lorsque nous arrivons à l'endroit indiqué sur la carte, nous trouvons un grand local aux vitre opaques devant lequel sont garées une grande quantité de motos, sans hésitation nous entrons. Mais lorsque nous ouvrons la porte nous nous retrouvons soudainement plongés au milieu d'un gigantesque salon de coiffure !!
Après un instant d'hésitation nous décidons de nous faire couper les cheveux (c'était sur la liste des choses à faire). Dans tout le salon seule une jeune fille parle anglais :
- vous désirez un shampoing ?
- oui
- 30 baths (0,60€) s'il vous plait.
- heu, on va peut être tout payer ensemble à la fin, non ?
- 30 baths please !
Finalement nous payons 30 baths et ce n'est qu'un peu plus tard que nous réalisons que nous sommes dans une école de coiffure. C'est la raison pour laquelle la coupe est à 15 baths, la moins chère rencontrée en ces 3 ans de voyage !!
Finalement c'est un ami de Thomas qui nous louera une moto.
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La maison noire
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Le temple blanc
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Un soir, Thomas nous emmène admirer la vue depuis une colline qui se trouve dans une base militaire ! Pour y pénétrer en moto, il faut avoir l’air sur de soi et ne pas s’arrêter à l’entrée. Après 3 nuits à Chiang Rai, nous partons de très bonne heure pour le Laos.
Thomas s’est levé très tôt pour venir nous dire au revoir. Il nous conduit l’un après l’autre au terminal de bus en moto avant 8h.