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19 novembre 2011

Les Orang outans de Sepilok et la ville de Sandakan

SepilokLe bus nous dépose à Sepilok, un centre de réhabilitation pour Orang Outans où les hommes tentent d’apprendre aux singes orphelins à vivre dans la nature comme leur mère aurait du le faire.

Nous avons l’occasion d’observer de très près (en liberté) quelques uns de ces grands singes à l’air triste dont l’homme est en train de détruire l’habitat. Les quelques forêts restantes ont été segmentées retirant aux animaux la possibilité de circuler pour se reproduire et maintenir la diversité génétique nécessaire. Ainsi ces animaux sont voués à disparaitre lentement.

Notre étape suivante est un autre centre pour singes, Labuk Bay. Malheureusement c’est très loin et les transports en commun sont mal coordonnées avec les possibilités d’hébergement. Nous appelons à tout hasard Gordon, l’un de nos contacts dans la ville voisine de Sandakan. 30 minutes plus tard il arrive en voiture, résolvant d’un seul coup tous nos problèmes logistiques !

Gordon est un sympathique Malais d’origine chinoise. Il a beaucoup voyagé dans le passé et s’efforce de renvoyer l’ascenseur aux voyageurs comme nous. En réalité il fait bien plus, Gordon est un hôte incroyable ! Il nous fera découvrir de bons petits restaus locaux très bon marché. Nous commençons le premier soir par un menu d’excellentes brochettes de viande et des pâtisseries locales très originales, le tout pour seulement quelques centimes !
Le soir, Gordon nous laisse dans un hostel très raisonnable après nous avoir fait visiter le quartier.

12 novembre 2011

Ascension des Pinacles dans la jungle du parc Gunung Mulu

Nous souhaitons partir le lendemain pour voir les « pinacles », de spectaculaires aiguilles sculptées par l’érosion dans la roche calcaire. C’est une expédition de 3 jours dans la jungle. Là encore il nous fait trouver une autre personne pour réduire les frais. N’ayant toujours pas de compagnon à la fermeture du HQ (les bureaux du parc), nous faisons d’autres plans. Finalement Vineta trouve un volontaire en fin de soirée. Le lendemain matin nous nous levons de bonne heure et allons directement au HQ (head quarter) pour organiser notre expédition à la dernière minute.

Maintenant que nous avons une date pour les Pinacles nous pouvons réserver nos billets d’avion. Nous prenons la première date avec des billets économiques : le 17 novembre. Cela nous laissera donc deux jours après notre retour des Pinacles pour nous travailler les vidéos et photos.

La route des Pinacles commence par un trajet en pirogue et une pause pour visiter deux grottes que nous connaissons déjà : Wind cave et Clearwater.

Le niveau de la rivière est assez bas et nous devons à plusieurs reprises descendre et pousser la pirogue. Après une heure environ, nous laissons la pirogue et continuons à pieds sur un sentier bien indiqué. Les 3 premiers kilomètres se déroulent sans problème mais soudain la pluie se met à tomber. Nous nous mettons sous un arbre dans l’espoir vain d’être protégés le temps de sortir nos vêtements imperméables.

On nous avait prévenus qu’il y avait beaucoup de sangsues dans la région. C’est inoffensif mais très désagréable. Il ne faut pas les arracher, on nous conseil d'attendre qu'elles partent d'elle même ou on peut les faire partir avec un peu de sel ou en les brulant avec une cigarette. Malheureusement nous n’avons ni l’un ni l’autre et la première sangsue me prend bien au dépourvu en s’accrochant sur ma joue ! Hors de question de la laisser là, je réagis immédiatement en sortant le répulsif anti moustique car il provoque une sensation de chaleur lorsqu’on l’applique. J’en vaporise un grand coup sur la sangsue qui se tortille un peu puis lâche rapidement prise pour tomber au sol, c’est gagné !

Nous reprenons notre marche à vive allure, il nous reste un peu plus de 5km. Lorsque nous arrivons au camp 5 nous sommes aussi trempés que si nous avions pris un bain tout habillés. Même les appareils photo protégés par un sac plastique sont mouillés à cause de l’humidité de l’air et de la condensation.

Après avoir tout essoré et mis à sécher nous nous installons dans le dortoir, très basique constitué d’une surface plane en bois pour dormir et d’un toit. Il n’y a pas de porte.
Gunung Mulu

Ce n’était pas le cas au camp de base, mais ici nous pouvons utiliser la cuisine ! Nous nous préparons donc un bon repas avec les produits achetés à Miri puis allons nous coucher. La pluie tombe toujours ce qui est assez inquiétant car nous avons prévu notre ascension pour le lendemain. La guide nous dit que s’il pleut toute la nuit il faudra annuler. Nous espérons donc que la pluie s’arrêtera et elle aussi car sa permanence au camp 5 se termine demain, et si nous décidons de reporter l’ascension, elle devra rester avec nous.

Nous dormons assez bien et au matin il ne pleut plus. Nous nous préparons donc un bon petit déjeuner 6h00 puis enfilons nos chaussures et vêtements mouillés. Le sentier part dans la forêt et prend rapidement de la pente, de plus en plus. Nous devons grimper au total 1200 mètres. Certains passages sont difficiles et il faut utiliser une corde. Bientôt nous arrivons au dernier segment, quasiment vertical. Heureusement des échelons ont été installés à certains endroits clés ainsi que des cordes.

Finalement nous arrivons au sommet. La vue sur les Pinacles est superbe. Ce sont d’impressionnantes formations de calcaire affûtées comme des rasoirs. Elles ont été sculptées par l’érosion et ce travail continue si bien qu’elles finiront un jour par disparaître.
Nous faisons une belle pause casse croute et le soleil vient nous réchauffer !
Gunung Mulu
Gunung Mulu

La descente est beaucoup plus difficile et longue que la montée. En chemin nous observons des plantes carnivores, plusieurs serpents et de nombreux insectes. Le sous sol est truffé de grottes, il s’agit de la prolongation de la grotte clearwater dans laquelle nous avons passé une journée. On aperçoit des cavités hérissées de roches tranchantes comme les Pinacles.

Lorsque la pluie se remet à tomber nous sommes toujours en train de descendre mais la partie critique est derrière nous.

Nous passons une nouvelle soirée au camp 5 et allons nous coucher de bonne heure. Nous sommes presque sur la ligne de l’équateur, le jour se lève à 6h et le soir tombe vers 18h toute l’année. Ces horaires étranges sont dus au fait que Bornéo, bien que très à l’est se trouve sur le même fuseau horaire que le reste de la Malaisie.

Nous dormons très bien sans être attaqués par les moustiques. En effet le dortoir est complètement ouvert et il y a un espace entre le toit et le plafond. Ainsi les chauves souris peuvent entrer facilement et font des va et vient continuels au dessus de notre tête, nous débarrassant du moindre moustique !

Lumière du matin sur le camp 5 :
Gunung Mulu

Le lendemain nous repartons tranquillement par le même sentier. 8km plus loin, la pirogue nous attend et nous ramène au camp de base.

09 novembre 2011

Parc national Gunung Mulu et spéléo

Nous atterrissons au milieu de la jungle après un vol de seulement 30 minutes. L’entrée du parc national se trouve à moins de 2km de l’aérodrome.
Gunung Mulu

Voici la seule route de la région : la rivière !
Gunung Mulu

Nous nous installons dans le dortoir du parc puis nous mettons à la recherche de compagnons pour organiser les deux excursions qui nous intéressent : les Pinacles et la connexion entre deux grottes : wind cave et clearwater cave. Ce circuit requiert une certaine expérience de spéléologie car on passe 6 à 8h dans des boyaux parfois très étroits pour rallier la rivière sous marine de la grotte clearwater depuis la grotte "wind cave". On parcourt ainsi 4,8km de grottes avant de suivre la rivière souterraine sur 1,5km.

Notre première journée de spéléo se passe dans la grotte "Racer" du nom d’une espèce de serpent que nous rencontrerons à l’intérieur.
Gunung Mulu

Ensuite si notre guide estime que nous en sommes capables, il nous donnera son feu vert pour la connexion.
Gunung Mulu
Le test réalisé avec succès nous trouvons un compagnon prêt à se lancer dans l’aventure le lendemain et à la dernière minute un spéléologue britannique expérimenté se joindra à notre expédition.

Le lendemain matin nous partons donc tous les 4 avec deux guides sur une pirogue. Les deux grottes que nous allons relier sont ouvertes aux touristes, notre aventure commence donc par la visite d’une grotte éclairée et sécurisée. Puis nous passons une barrière pour entrer dans la zone "interdite au public" et l’escalade commence. Au début nous évoluons dans une large grotte qui diminue par la suite. Nous passons des zones humides où le sol devient très glissant, passons d’une salle à une autre reliées entre elles par des galeries. Certaines salles sont si grandes qu’on n’en distingue pas les parois. Après un moment nous arrivons dans la partie reliant les réseaux des deux grottes et il faut descendre 13 mètres verticalement dans une étroite fissure. Le passage est délicat et nous progressons très lentement. Bientôt nous arrivons dans une immense salle où nous faisons une pause et éteignons nos lampes. Lorsque nos yeux se sont accoutumés à l’obscurité, nous distinguons une très faible faible lumière au plafond, trahissant la présence d’une "fenêtre".

Un peu plus loin nous passons de nouveau dans un trou de souris, mais cette fois les murs sont tapissés de corail tranchant et il faut avancer avec encore plus de soin.

Finalement, après plus de 5 heures de marche, nous arrivons à une rivière sous-marine. Nous la suivons, tantôt sur les bords, tantôt pataugeant ou en nageant.
Gunung Mulu
Et après un moment nous arrivons finalement à la grotte Clearwater. Nous distinguons d’abord une fenêtre, puis la sortie.

Comme lorsque nous plongions dans les grottes des Cenotes au Mexique, le moment le plus beau est celui où on s’apprête à sortir de la grotte. Les rayons du soleil pénètrent à l'intérieur et la végétation nous apparait d’une magnifique couleur verte lumineuse. Malheureusement cet effet en contre-jour ne ressort pas du tout en photo ou en vidéo.
Gunung Mulu

Nous n’avons pas pu éviter de tremper nos chaussures de trek, or le lendemain nous partons pour une expédition de 3 jours dans la jungle. Heureusement, de retour au camp nous trouvons une astuce : nous accrochons les chaussures à l’extérieur des bâtiments du parc, juste devant les appareils de climatisation. Ces machines crachent un air chaud et sec, parfait pour un séchage rapide.