26 décembre 2010

Treking des "Baños de Caulle" (jour 1)

Le 26 vers midi, après avoir pris un peu de temps pour écrire le blog sur le vieux Windows 98 de l'hôtel, nous repartons tranquillement pour Osorno.
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Là, nous faisons le plein de nourriture pour les 4 jours à venir.
A 15h en sortant du supermarché nous pensons avoir raté le dernier bus de la journée pour le parc de Puyehue (situé à 100km) et commençons à nous demander comment y aller. C’est alors que par une chance incroyable nous le voyons passer dans la rue juste devant nous ! Complètement par hasard, nous étions sur son trajet et il était en retard ! Nous réussissons à monter dedans.
Nous arrivons à l'entrée du parc vers 17h. Par chance (encore une fois) nous trouvons là un restaurant qui accepte de garder nos affaires inutiles (plus de 10kg!) jusqu'au retour, 4 jours plus tard.
Il est déjà 17h30 lorsque nous prenons la route du premier campement qui se trouve beaucoup plus haut, au pied du volcan. Heureusement c'est l'été et la nuit tombe tard, mais quand même, c'est un peu juste. Le temps est assez nuageux avec du brouillard mais la météo annonce du très beau temps d'ici 1 à 2 jours.
La route est d'abord bien indiquée, nous traversons une forêt
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…puis une clairière
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…puis à nouveau une forêt

Là, ca se met à grimper très fort et il n'y a plus du tout d'indication. A 20h nous grimpons toujours (au total plus de 1000m ce soir là), il n'y a toujours aucune indication, nous sommes dans un épais brouillard et la nuit commence à tomber. Malgré de gros doutes nous continuons car il est trop tard pour faire demi-tour. Nous suivons tantôt un sentier, tantôt le cours d'une rivière. L'érosion est telle qu'il est difficile de les distinguer : sur ce terrain pendu un sentier se creuse vite avec le ruissellement et l’érosion si bien qu’il finit par ressembler au lit d’une rivière. Ainsi, par moments, le sentier s'enfonce dans une tranchée de plus de 2m !
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Il déjà fait presque nuit et il se met à pleuvoir. Nous sommes en train de chercher un endroit plat pour installer un campement d’urgence quand nous sortons enfin du bois et apercevons vaguement quelque chose dans le brouillard. C'est le refuge, nous sommes finalement arrivés !

Nous plantons la tente et nous installons, bien heureux de poser nos gros sacs après avoir grimpé ces 1000m interminables. Il y a un vieux refuge en bois et un abri mais les gens ont préférés camper à l’écart. Nous nous cuisinons un bon repas dans le refuge, au sec et à l’abri de l’humidité puis allons nous coucher. Il pleut une bonne partie de la nuit mais cela ne nous dérange absolument pas.

24 décembre 2010

Noël dans un joli chalet

Le lendemain matin, nous partons à 6h15 pour la ville d'Osorno. Là, après avoir pris cartes et informations sur les randos auprès de différents organismes, nous faisons les courses au supermarché et prenons un autre bus pour Puerto Octay. C'est là que nous avons choisi un charmant hostel où nous allons nous reposer deux jours et fêter Noël.
C'est une petite maison dans une prairie, toute en bois et au toit recouvert d'herbe.
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Les deux jours de repos sont bien mérités après nos trois trekkings à Pucon !

23 décembre 2010

Sanctuario El Cañi

D'après le routard, cette réserve naturelle privée possède le plus beau point de vue sur les 4 volcans de la région. Il est aussi écrit que l'ascension est particulièrement difficile, nous voici prévenus !
Nous nous levons très tôt pour être en ville à 7h et y prendre le bus qui arrive à l'entrée du parc vers 7h45. Nous frappons à la cabane des gardes forestiers pour demander une carte du parc mais ils ne sont pas encore arrivés. Il faut dire qu'il est très tôt et il y a une épaisse couverture nuageuse.

Soudain Vineta réalise qu'elle a perdu le téléphone portable qui était encore dans sa poche un peu plus tôt. Le bus qui nous a déposés fait une boucle et revient vers 8h30. Nous décidons d'attendre son retour pour essayer de retrouver le mobile. Nous voyant au bord de la route, un homme qui était avec nous dans le bus nous croit perdus et nous explique où est le sentier. Il nous dit que nous pouvons faire la rando sans carte car le sentier est bien indiqué et nous rassure sur la météo : le brouillard va se dissiper avec la chaleur du jour. Nous lui expliquons l'histoire du téléphone et le remercions.

A l'arrivée du bus, c'est la surprise : le chauffeur est déjà au courant de la perte de notre téléphone car quelqu'un l'a appelé pour le prévenir ! Malheureusement il ne l'a pas retrouvé. Il me demande le numéro que je ne connais pas, alors il propose de nous raccompagner en ville pour que j'aille chercher le numéro à la maison. En route je me rappelle avoir donne le numéro la veille lors de notre inscription pour le volcan. Vineta retrouve le reçu et c'est gagné : le numéro est inscrit dessus ! Le chauffeur arrête le bus et appelle. Le téléphone sonne et tous les passagers se mettent à chercher. Une femme entend quelque chose et finalement nous le retrouvons, coincé profondément entre deux sièges !
De retour à Pucon, nous prenons un café en attendant le départ suivant du bus.

Finalement ce n'est qu'à 11h30 que nous commençons notre rando. L'ascension est difficile mais arrivés en haut le décor est magnifique et plein de couleurs.
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Nous avons une superbe vue sur le volcan
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Il y a beaucoup d´arbres étranges ressemblant à des sapins mais sans épines
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Plus loin nous voyons un serpent en train de dévorer un lézard plus gros que lui…
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…et de magnifiques araignées.
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Nous pique-niquons à nouveau au bord d'un lac et grimpons au sommet où nous arrivons juste à temps, quelques minutes avant les nuages et le brouillard.

22 décembre 2010

Le parc national de Huerquehue

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Romain va passer trois jours dans le parc national de Huerquehue. Nous avions d’abord pensé l’accompagner et fêter noël ensemble sous la tente, mais finalement nous avons un autre plan. Nous passerons donc la journée à nous promener tous les 3 dans le parc avant de nous séparer.
Nous retrouvons Romain à 8h chargé de son sac de 20kg à la station de bus.
La journée est magnifique, nous avons une superbe vue sur le volcan où le vent souffle nettement moins qu'hier.

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Nous traversons une superbe forêt avec de grands arbres et pique-niquons au bord d'un lac.
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Nous passons près d'une cascade, puis d'une deuxième.

Vers 3h nous quittons Romain et rentrons à toute vitesse pour attraper le bus de 4h10, qui finalement n'arrive qu'à 5h30 !

Nous dînons en ville avant de rentrer à la maison car Rodrigo et Karen ont l'habitude de seulement grignoter un peu pour le dîner.

21 décembre 2010

Ascension du volcan Villarica (en activité)

Nous nous levons de bonne heure, préparons les sandwichs et retrouvons Romain à l'agence qui va nous conduire au volcan. Notre équipement est complet : vêtements imperméables et résistants, casque, piolet, crampons et guêtres comme pour le Huayna Potosi. Mais également une mini luge et une protection supplémentaire pour les fesses pour la descente.
Une voiture nous dépose au pied du volcan. Il n'y a pas un nuage mais malheureusement beaucoup de vent. Comme la météo est bonne pour demain, je souhaite repousser l'ascension d'un jour, mais les deux autres ne veulent pas attendre. Je m'incline devant la majorité.

En hiver il y a une petite station de ski au pied du volcan et le plus haut télésiège fonctionne aussi pendant l’été. Nous le prenons ce qui nous évite une bonne heure de marche.
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Arrivés en haut du télésiège, il y a beaucoup de vent mais nous commençons notre ascension.
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Comme plusieurs groupes sont déjà passés par le même chemin et ont ouvert la voie. Nous n'avons donc pas besoin de chausser les crampons. L'ascension est relativement facile, nous n'avons pas de problèmes avec l'altitude car le volcan culmine à un petit 3000m. Après une heure de marche avec le piolet inutile, je le remplace par mes bâtons de marche. Avec deux appuis supplémentaires pour s'équilibrer, ça grimpe tout seul. Dans notre groupe, plusieurs israéliens ont les pires difficultés à monter. Ils trébuchent sans arrêt et sont épuisés, une fille veut même abandonner. Cela nous étonne car en principe ils sortent de 2 à 3 ans de service militaire et on les imaginait très entraînés.

Finalement nous arrivons au sommet. Malheureusement le vent rabat sur nous la fumée du volcan et nous ne pouvons rester que quelques minutes.
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Nous ne voyons presque rien. Par beau temps nous aurions pu faire le tour du cratère, dommage !
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Mais au retour la vue sur la vallée est superbe et complètement dégagée.


La descente du volcan est le meilleur moment. Nous enfilons les guêtres et les protections pour les fesses et, assis sur la luge nous nous laissons glisser jusqu'en bas ! Au début on hésite un peu car la pente est vraiment très raide, mais très vite on se laisse aller, on prend beaucoup de vitesse et la descente se fait dans les rires et la bonne humeur. Vidéo :


Nous arrivons en bas trempés et dégustons de délicieux sandwichs préparés par Vineta. Finalement, le soir, nous sommes bien fatigués et nous nous couchons de bonne heure !

20 décembre 2010

Arrivée à Pucon

Nous arrivons à Pucon de bonne heure et commençons immédiatement à faire le tour des agences et offices de tourisme, l'ONF local, etc... Pour organiser notre séjour et nos randonnées dans la région.
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Romain, avec qui nous avons visité un mois plus tôt les mines de Potosi, est censé être arrivé en ville un peu plus tôt ce matin. Nous demandons partout s'il a été vu et passons même le chercher au camping, en vain !

Finalement nous prenons un taxi pour nous rendre chez notre hôte, Rodrigo, qui habite un peu en dehors de la ville (je l'ai contacté seulement la veille et c'est vraiment un coup de chance qu'il m'ait répondu si vite). Il est au travail mais sa femme, Karen enceinte de 7 mois nous attend avec ses deux filles. Elle est prof de yoga et se rend plusieurs fois par semaine à la ville voisine pour donner des cours. Elle va continuer à enseigner avec son gros ventre et, lorsqu'elle ne pourra vraiment plus, elle continuera avec ses élèves avancés, juste en leur expliquant les positions !

Après nous être installés et douchés, nous repartons en ville avec le "colectivo", une sorte de taxi qui suit un itinéraire prédéfini, et charge des passagers sur sa route. En Bolivie il était normal de se tasser pour tenir à 4 passagers derrière et 2 devant (en plus du chauffeur!), mais ici, il y a seulement 4 passagers.
Arrivés en ville, nous trouvons Romain qui s'est installé au camping et convenons d'un plan commun. Puis nous faisons les courses pour le petit déjeuner et les sandwichs de demain.
Nous rentrons à la maison où nous passons la soirée à discuter avec Rodrigo. Il travaille chez le plus gros producteur de saumon du pays. Les petits saumons sont élevés dans des bassins d'eau douce, tout près, et plus tard ils sont envoyés par camion à la mer où ils finissent leur croissance. Le Chili est le 2ème producteur mondial. Il y a quelques années tous les saumons du pays ont été exterminés par un virus ce qui a engendré une véritable catastrophe nationale avec des centaines de milliers de personnes au chômage. La production a été arrêtée pendant deux ans je crois. J'avais toujours lu que la cause de cette maladie venait des farines avec lesquelles les poissons étaient nourris, comme pour la vache folle. Mais les gens d'ici ont une autre théorie ; ils soupçonnent des concurrents européens d'avoir introduit volontairement ce virus qui était connu en Europe avant d'arriver au Chili !