Nous disons au revoir à Johana et partons à pieds pour la route nationale où nous pensons faire du stop jusqu'à Buenos Aires, à 1300km de là. Jusqu'à présent ça fonctionnait plutôt bien, mais là nous restons longtemps au bord de la route, pour finalement faire des sauts de puce et attendre dans le froid.
Ce que nous explique le conducteur du dernier véhicule que nous prenons c'est que les gens ont peur de se faire agresser. Plus on monte vers le nord, plus les gens se méfient. Notre chance est d'être étrangers nous dit-il, car on inspire plus confiance que les locaux.
Arrivés dans la petite ville de Sierra Grande, nous tentons notre chance avec des chauffeurs de camion, sans succès. Il fait particulièrement froid ce jour là, et, après quelques heures, nous décidons de prendre le bus.
C'est donc confortablement installés, au chaud que nous terminerons notre trajet.
Nous avons décidément bien changé ! En effet il y a un an, avec notre vision européenne, un voyage de 1000km en bus ne nous aurait pas emballé. Aujourd'hui, vivant avec un micro budget et ayant parcouru des milliers de km en stop, ce voyage en bus devient du luxe !
11 mars 2011
10 mars 2011
Puerto Madryn
Libellés :
Argentine


Lorsque nous étions à Sarmiento, nous avons brièvement croisé Alicia, une amie de Walter qui nous avait pris en stop. Le lendemain, Alicia m’a appelé pour nous inviter à habiter chez sa fille Johana à Puerto Madryn, et nous y voici !
Johana étudie ici et habite seule dans une grande maison familiale. Nous passerons quelques jours en sa compagnie et visiterons ensemble les musées de la ville.

A l’origine, Puerto Madryn était une colonie Galloise. Les Galois cherchaient une terre loin de l’Angleterre et les argentins souhaitaient coloniser les terres du sud pour éviter que les chiliens ne les occupent. Ainsi une première expédition partie du pays de Galle avec moins de 200 colons a entrepris de s’installer sur ces terres hostiles en 1886. Le rêve d’un nouveau pays de Galle aura duré 3 générations dans des conditions de vie très dures. Puis, une fois la colonie établie, ces pionniers furent rejoins par beaucoup d’autres immigrants perdant son identité. Aujourd’hui quelques villes portent toujours des noms gallois, et il reste une certaine tradition. Cela est très bien expliqué dans le petit musée du débarquement.
A certaines époques de l’année on peut observer des baleines qui plongent et chantent juste devant la ville. Ce n’est pas la saison mais nous nous consolons en visitant l’écocentre où on apprend tout sur la faune et les mammifères marins.
La péninsule Valdès toute proche est une réserve naturelle connue que nous ne visiterons pas, les excursions étant très chères et sans grande nouveauté par rapport à ce que nous avons déjà fait. Sauf la possibilité de voir des Orques (avec beaucoup de chance).
Johana étudie ici et habite seule dans une grande maison familiale. Nous passerons quelques jours en sa compagnie et visiterons ensemble les musées de la ville.
A l’origine, Puerto Madryn était une colonie Galloise. Les Galois cherchaient une terre loin de l’Angleterre et les argentins souhaitaient coloniser les terres du sud pour éviter que les chiliens ne les occupent. Ainsi une première expédition partie du pays de Galle avec moins de 200 colons a entrepris de s’installer sur ces terres hostiles en 1886. Le rêve d’un nouveau pays de Galle aura duré 3 générations dans des conditions de vie très dures. Puis, une fois la colonie établie, ces pionniers furent rejoins par beaucoup d’autres immigrants perdant son identité. Aujourd’hui quelques villes portent toujours des noms gallois, et il reste une certaine tradition. Cela est très bien expliqué dans le petit musée du débarquement.
A certaines époques de l’année on peut observer des baleines qui plongent et chantent juste devant la ville. Ce n’est pas la saison mais nous nous consolons en visitant l’écocentre où on apprend tout sur la faune et les mammifères marins.
La péninsule Valdès toute proche est une réserve naturelle connue que nous ne visiterons pas, les excursions étant très chères et sans grande nouveauté par rapport à ce que nous avons déjà fait. Sauf la possibilité de voir des Orques (avec beaucoup de chance).
09 mars 2011
Auto stop de Comodoro Rivadavia à Puerto Madryn
Libellés :
Argentine,
Transports


Mercredi matin nous allons avec Rolo acheter son adaptateur wifi puis il nous dépose à la sortie de la ville sur la RN3 qui va vers le nord. Là, nous attendons seulement 20 minutes puis Christian, un musicien nous prend en stop. En fin de journée il nous déposera au terminal de bus de Puerto Madryn où nous attendons Johana. Partie en bus en même temps que nous, elle arrivera 2h plus tard ! Nous profitons donc du wifi du terminal pour prendre des contacts à Buenos Aires.
Puerto Madryn se trouve à 1371km de Buenos Aires sur la RN3.
08 mars 2011
Petit cours d’asado argentin par Walter
Libellés :
Argentine,
Gastronomie


- On aménage l’espace en deux parties : dans la première le feu qui va produire des braises, dans l’autre, la cuisson.

- Lancer le feu avec du bois sec et jeter dessus les sacs de charbon sans même les ouvrir.

- Côté cuisson, placer une grille bien haute et nettoyer l’espace en dessous.
- Choisir un beau morceau de viande et le poser sur la grille, il va cuire 2h30 à température modérée.
Avant :

Après :

- Dès qu’il y a suffisamment de braises, et ensuite pendant tout le processus de cuisson, alimenter l’espace de cuisson en braises chaudes. Pour cela on les ramasse à la pelle dans le feu pour les déposer sous la grille.

- On retourne la viande une seule fois, le côté avec de la graisse cuit en dernier pour retenir un maximum de jus. On peut également couvrir la viande et mettre des oignons à côté.

- La règle d’or : moins on s’en occupe, meilleur c’est.
- Lancer le feu avec du bois sec et jeter dessus les sacs de charbon sans même les ouvrir.
- Côté cuisson, placer une grille bien haute et nettoyer l’espace en dessous.
- Choisir un beau morceau de viande et le poser sur la grille, il va cuire 2h30 à température modérée.
Avant :
Après :
- Dès qu’il y a suffisamment de braises, et ensuite pendant tout le processus de cuisson, alimenter l’espace de cuisson en braises chaudes. Pour cela on les ramasse à la pelle dans le feu pour les déposer sous la grille.
- On retourne la viande une seule fois, le côté avec de la graisse cuit en dernier pour retenir un maximum de jus. On peut également couvrir la viande et mettre des oignons à côté.
- La règle d’or : moins on s’en occupe, meilleur c’est.
Comodoro Rivadavia
Libellés :
Argentine


A priori peu intéressante, la ville de Comodoro Rivadavia est la capitale argentine du pétrole. Un musée du pétrole y présente la glorieuse histoire de l’exploitation pétrolière dans le pays avec le regard ‘nuancé’ de la compagnie pétrolière qui l’a financé. La ville est dominée par une colline de sable, autrefois un cimetière indien.

En fin de journée (le 7), nous rentrons avec Walter à Comodoro Rivadavia (passage obligé pour remonter au nord par la RN3). Nous arrivons assez tard chez Rolo qui nous invite à dormir dans sa grande maison vide. Quand nous lui racontons notre visite du Bosque Petrificado, il revient avec plusieurs gros morceaux de bois pétrifié et nous en offre un à chacun. Ensuite il nous montre de petits bateaux dans des bouteilles (vous savez, on se demande toujours comment ils entrent dans la bouteille) qu’il avait réalisés pour sa compagne.

Nous dinons tous ensembles (de gauche à droite : Rolo, moi, Chupete et Walter) et passons une très bonne soirée à la fin de laquelle Rolo insiste pour que nous ne repartions pas le lendemain matin comme prévu. Il voudrait faire pour nous un Asado (barbecue argentin). Pour illustrer l’importance que les argentins donnent à leur barbecue, voici une photo de la maison de Rollo avec au premier plan son imposante parilla.

Finalement c’est Walter qui préparera l’asado du lendemain car Rolo recevra un appel de son ex et pourra voir son fils une heure dans un parc. Lui que nous avons connu au fond de la dépression, il sera dès lors, enthousiaste.

Rolo dessine, répare et améliore des filets de pêche. Alors que ses concurrents travaillent avec beaucoup de calculs, lui n’a jamais fait de maths mais sa longue expérience lui permet d’arriver aux mêmes résultats. On dit même que ses filets artisanaux sont plus efficaces. Chupete est capitaine de navire de pêche, il a laissé momentanément son travail pour venir soutenir son ami dans cette phase difficile.

Dans la journée je suis tombé ‘par hasard’ sur la clée d’un wifi voisin. Etonnamment cela intéresse beaucoup Rolo qui me sort un vieil ordinateur littéralement rempli de poussière. Entre deux bières, nous regardons la machine mais, pas de chance, je fais tomber une vis dans l’alimentation électrique. Me voilà obligé de tout démonter pour l’extraire. Après un coup d’aspirateur dans la machine, je vois pourquoi elle ne reste pas allumée : le support plastique du dissipateur thermique (qui sert à refroidir le processeur) est cassé donc le processeur surchauffe et s’éteint.
J’extrais la pièce de plastique et explique à Rolo qu’il faudrait fixer solidement une pièce de métal dans le plastique pour y accrocher le dissipateur. Un jeu d’enfant pour Rolo qui me rappelle qu’il a fabriqué les petits bateaux dans les bouteilles. Il va chercher une fine tige métallique qui s’enfonce comme dans du beurre après avoir été chauffée sur le gaz. Ensuite il ramollit le plastique sur le gaz pour que je puisse y mettre une petite vis. C’est réglé, le dissipateur thermique est solidement en contact avec le processeur et le PC démarre. Le lendemain matin nous irons acheter un adaptateur wifi et il aura internet gratuitement !
Le soir Rolo nous prépare un bon diner avec des fruits de mer, calamars et crabe Centolla. C’est ainsi que mardi soir se termine ce long WE de carnaval en Argentine.
En fin de journée (le 7), nous rentrons avec Walter à Comodoro Rivadavia (passage obligé pour remonter au nord par la RN3). Nous arrivons assez tard chez Rolo qui nous invite à dormir dans sa grande maison vide. Quand nous lui racontons notre visite du Bosque Petrificado, il revient avec plusieurs gros morceaux de bois pétrifié et nous en offre un à chacun. Ensuite il nous montre de petits bateaux dans des bouteilles (vous savez, on se demande toujours comment ils entrent dans la bouteille) qu’il avait réalisés pour sa compagne.
Nous dinons tous ensembles (de gauche à droite : Rolo, moi, Chupete et Walter) et passons une très bonne soirée à la fin de laquelle Rolo insiste pour que nous ne repartions pas le lendemain matin comme prévu. Il voudrait faire pour nous un Asado (barbecue argentin). Pour illustrer l’importance que les argentins donnent à leur barbecue, voici une photo de la maison de Rollo avec au premier plan son imposante parilla.
Finalement c’est Walter qui préparera l’asado du lendemain car Rolo recevra un appel de son ex et pourra voir son fils une heure dans un parc. Lui que nous avons connu au fond de la dépression, il sera dès lors, enthousiaste.
Rolo dessine, répare et améliore des filets de pêche. Alors que ses concurrents travaillent avec beaucoup de calculs, lui n’a jamais fait de maths mais sa longue expérience lui permet d’arriver aux mêmes résultats. On dit même que ses filets artisanaux sont plus efficaces. Chupete est capitaine de navire de pêche, il a laissé momentanément son travail pour venir soutenir son ami dans cette phase difficile.
Dans la journée je suis tombé ‘par hasard’ sur la clée d’un wifi voisin. Etonnamment cela intéresse beaucoup Rolo qui me sort un vieil ordinateur littéralement rempli de poussière. Entre deux bières, nous regardons la machine mais, pas de chance, je fais tomber une vis dans l’alimentation électrique. Me voilà obligé de tout démonter pour l’extraire. Après un coup d’aspirateur dans la machine, je vois pourquoi elle ne reste pas allumée : le support plastique du dissipateur thermique (qui sert à refroidir le processeur) est cassé donc le processeur surchauffe et s’éteint.
J’extrais la pièce de plastique et explique à Rolo qu’il faudrait fixer solidement une pièce de métal dans le plastique pour y accrocher le dissipateur. Un jeu d’enfant pour Rolo qui me rappelle qu’il a fabriqué les petits bateaux dans les bouteilles. Il va chercher une fine tige métallique qui s’enfonce comme dans du beurre après avoir été chauffée sur le gaz. Ensuite il ramollit le plastique sur le gaz pour que je puisse y mettre une petite vis. C’est réglé, le dissipateur thermique est solidement en contact avec le processeur et le PC démarre. Le lendemain matin nous irons acheter un adaptateur wifi et il aura internet gratuitement !
Le soir Rolo nous prépare un bon diner avec des fruits de mer, calamars et crabe Centolla. C’est ainsi que mardi soir se termine ce long WE de carnaval en Argentine.
07 mars 2011
Le Bosque petrificado de Sarmiento
Monument naturel protégé depuis 2001, la forêt pétrifiée occupe 19 ha de steppe patagonique hostile : un milieu aride avec une grande amplitude thermique, des vents très forts et de rares pluies en hiver.

Le paysage est spectaculaire et très coloré par des matériaux volcaniques oxydés comme dans le salar d’Uyuni. Il y a 62 millions d’années, la région était boisée et de nombreux troncs d’arbres arrachés se sont accumulés à cet endroit qui était le delta d’un fleuve. Ces troncs, très rapidement recouverts de sédiments et de cendres volcaniques furent préservés de l’érosion par ce milieu sans bactérie ni oxygène. C’est alors que le lent processus de pétrification a pu commencer. L’eau contenue dans les troncs a été absorbée par osmose et remplacée par les sels minéraux abondants dans le milieu extérieur. La structure du bois a été parfaitement préservée à tel point qu’aujourd’hui lorsqu’il éclate sous l’effet de l’érosion (l’eau s’infiltre puis gèle, etc…) cela forme des éclats de fossile qui ont la même apparence que les troncs fraichement décomposés que l’on trouve en forêt.
Le sol est couvert de ces petits éclats mais il est formellement interdit d’en ramener. A la sortie du site les visiteurs sont systématiquement fouillés.

Nous nous promenons 1h dans ce décor étonnant en faisant la connaissance de Guillermo qui parle parfaitement français. Il nous raccompagnera ensuite en ville. Il est accordeur de piano et ce travail lui permet de voyager à travers le monde. Il organise ses tournées en regroupant les visites de ses clients par région géographique qui vont jusqu’en Allemagne et en France. En ville nous prenons un café dans un hôtel équipé de Wifi pour travailler sur les blogs en attendant Walter dans la voiture de qui nous avons laissé nos sacs.
Cliquez ici pour voir le diaporama complet de cet épisode
Le paysage est spectaculaire et très coloré par des matériaux volcaniques oxydés comme dans le salar d’Uyuni. Il y a 62 millions d’années, la région était boisée et de nombreux troncs d’arbres arrachés se sont accumulés à cet endroit qui était le delta d’un fleuve. Ces troncs, très rapidement recouverts de sédiments et de cendres volcaniques furent préservés de l’érosion par ce milieu sans bactérie ni oxygène. C’est alors que le lent processus de pétrification a pu commencer. L’eau contenue dans les troncs a été absorbée par osmose et remplacée par les sels minéraux abondants dans le milieu extérieur. La structure du bois a été parfaitement préservée à tel point qu’aujourd’hui lorsqu’il éclate sous l’effet de l’érosion (l’eau s’infiltre puis gèle, etc…) cela forme des éclats de fossile qui ont la même apparence que les troncs fraichement décomposés que l’on trouve en forêt.
Le sol est couvert de ces petits éclats mais il est formellement interdit d’en ramener. A la sortie du site les visiteurs sont systématiquement fouillés.
Nous nous promenons 1h dans ce décor étonnant en faisant la connaissance de Guillermo qui parle parfaitement français. Il nous raccompagnera ensuite en ville. Il est accordeur de piano et ce travail lui permet de voyager à travers le monde. Il organise ses tournées en regroupant les visites de ses clients par région géographique qui vont jusqu’en Allemagne et en France. En ville nous prenons un café dans un hôtel équipé de Wifi pour travailler sur les blogs en attendant Walter dans la voiture de qui nous avons laissé nos sacs.
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