11 février 2011

Bateau stop d'Ushuaia à Puerto Williams, vers le bout du monde

Ça y est, nous y sommes enfin ! La dernière ville de terre de feu appelée ville du bout du monde. A tort, car de l’autre côté du canal de Beagle se trouve la ville chilienne de Puerto Williams sur l’ile Navarino. La terre de feu étant également une ile séparée du continent américain par le détroit de Magellan la dernière ville est en réalité Puerto Williams !

En tout cas c’est la dernière étape que j’aimerai faire avant de remonter vers le nord. Le top serait bien sur de passer le cap Horn ou d’aller en antarctique mais déjà, la traversée du canal de Beagle pour aller à Puerto Williams me pose un problème économique. Cette traversée de 30 minutes en zodiac est facturée 160$US !! L’aéroclub voisin propose des tarifs moins chers : 155$US à partir de 2 personnes (une bonne blague). Je trouve ça scandaleux !

Mais je n’abandonne pas et, à peine arrivé à Ushuaia, je vais au port de plaisance à la recherche d’un voilier qui voudrait bien nous y emmener car tous ceux qui vont vers le sud doivent impérativement passer à Puerto Williams pour des raisons administratives.
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Le 1er jour, pas de chance, mais le second un allemand veut bien nous emmener. Il pense partir lundi mais n’est pas sûr, alors il nous demande de revenir le lendemain pour nous informer de ses projets. Nous pensions aller passer deux jours dans le parc voisin "Tierra del Fuego" mais nous renonçons pour rester à Ushuaia. C’est sans regrets car ce parc présente assez peu d’intérêt comparé aux randos que nous pouvons faire sur l’ile Navarino où nous essayons d’aller. De plus la météo annonce de la pluie jour et nuit, nous en profiterons pour écrire nos blogs.
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Dimanche matin, nous retournons comme prévu au bateau de bonne heure. Le capitaine a décidé de partir mardi matin à 10h, mais il ne connait pas les formalités administratives pour ses passagers. Nous allons donc chercher l’information nous même au port et à la préfecture navale. En fait il faut aller tous ensemble à la préfecture navale déclarer notre sortie du territoire argentin dans les 6h qui précèdent le départ du navire. Lorsque nous revenons au bateau pour informer le capitaine il n’y a personne à bord. Nous attendons un moment dans le froid puis rentrons. Il faudra revenir lendemain.
De retour au camping, nous nous réchauffons en cuisinant de bons petits plats dans le refuge. C’est une grande cabane en bois chaleureuse avec un poêle à bois et une cuisine au gaz que nous pouvons utiliser librement. Il y fait chaud et il y a toujours une bonne ambiance. Nous apprécions beaucoup ce confort après tellement de soirées passées à cuisiner dans les bois où parfois sous la tente !
Lundi matin nous retournons au port mais cette fois nous n’arrivons pas les mains vides. Nous achetons en chemin des viennoiseries (argentines) pour l’équipage allemand qui nous invite à prendre le petit déjeuner à bord. C’est ainsi que nous faisons connaissance avec Jens, le capitaine, qui a 49 ans et vit seul sur ce bateau depuis 8 ans. Quant à Manfred, plus âgé, il a fait deux fois le tour du monde sur un bateau ultra moderne (www.larossa.de) et ils voyagent ensemble jusqu’au Cap Horn.

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