02 septembre 2010

En route pour la selva (jungle)

Ce matin là, nous avons hésité à partir à cause d'une violente tourista. Mais Walter, notre guide insiste vraiment pour nous emmener et promet qu'il peut nous soigner avec les plantes de la jungle.
Il arrive le matin avec d'étranges boissons contenant un indescriptible mélange sucré et chaud de plantes, miel, et je ne sais quoi d'autre. C'est liquide avec des morceaux gluants et gélatineux. On le boit à la façon locale : à la paille directement dans un sac plastique refermé par un nœud.
Grâce à ça et peut être aussi à l'immodium et au bactrim forte que Brigitte nous avait laissé, nous décidons de partir.

On commence par faire 100km en taxi, en roulant à fond dans l'une des rares voitures de la ville.
Le chauffeur a l'air tellement heureux de conduire ! Il s'amuse comme un gamin en écoutant un vieux cd de tubes des années 80. Il s'amuse, klaxonne sans arrêt, fait de grands signes à tous ceux qu'on croise.
Il y a parfois une ligne blanche comme chez nous mais à l'usage, on dirait que le 1er qui klaxonne s'approprie l'autre côte de la route.

Nous arrivons au village de Nauta pour prendre le bateau. Le fleuve est très sec. Ce ponton est normalement prévu pour flotter :
Malgre le deluge, on voit que l'eau arrive bien en dessous de ce ponton flotant

Il se met à pleuvoir des cordes. Nous descendons jusqu'au bateau dans la boue glissante. Comme le fleuve est très bas, on dirait un gigantesque toboggan boueux.
Un tobogan de boue pour acceder au bateau

Et c'est parti ! Pendant que le père pilote, la petite fille écope et son frère tient une bâche pour les protéger de la pluie.
Toute la famille participe

Après une longue traversée sous la pluie, nous laissons l'Amazone pour remonter l'un de ses affluents (voir carte GPS).
Finalement nous arrivons chez Lucio.

01 septembre 2010

Arrivée à Iquitos

A notre arrivée au "port", avant même d'avoir quitté l'ambiance somnolente de la cabine où nous avons passé 11h, nous sommes brusquement assaillis par une foule de taxi et rabatteurs divers. Il y en a partout, ça crie dans toutes les langues, les têtes et les bras entrent par les fenêtres de la cabine du bateau pour tenter d'attirer notre attention.
Finalement nous parvenons à nous extirper de cette foule agitée avec tous nos bagages et à grimper dans un taxi.

On sent immédiatement la différence avec le Brésil. Premières impressions :
C'est bon de pouvoir enfin communiquer avec les gens en espagnol !
Les péruviens semblent très sveltes par rapport aux brésiliens.
On nous sollicite sans arrêt dans la rue ce qui n'était pas le cas au Brésil. Taxi ? hôtel ? Et dès que nous relâchons notre attention on essaye de nous refiler de faux billets.
Cette ville de 400000 habitants n'est reliée à aucune autre par la route. Il y a très peu de voitures, voila ce qu'on trouve à la place :
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Les bus sont très très légers (un moteur et une carcasse en contreplaqué).
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Peu après nous rencontrons nos deux contacts locaux. Jessica, une jeune américaine très sympa qui nous hébergera et Walter qui nous emmènera dès le lendemain matin passer 3 jours dans la jungle.

Arrivée au Pérou, Santa Rosa

Nous sommes à la triple frontière. D'un côte, Leticia (Colombie) et Tabatinga (Brésil) ne forment qu'une même ville bruyante, animée et réputée dangereuse. Pourtant les gens, plutôt confiants, laissent leur moto allumée dans la rue quand ils vont faire les courses.
De l'autre côté se trouve le village de Santa Rosa au Pérou. Tout petit, plus pauvre mais beaucoup plus paisible.

Arrivée à Santa Rosa
Arrivee a Santa Rosa

Il faut partout faire attention aux serpents.
Attention aux serpents !!

Pas de voiture
Voiture a Santa Rosa

Ni de banque ou bureau de change. Ici on peut payer partout avec les trois devises. Nous mangeons dans un restaurant qui a plein d'animaux en cage, dont des toucans :


C'est ici que nous prendrons à 4h du matin, le bateau rapide qui nous emmènera à Iquitos en 11h au lieu de 3 jours.

31 août 2010

Tabatinga, Leticia et Santa Rosa

Nous avons juste le temps de chercher un hôtel avant la tombée de la nuit. Ensuite nous parcourons la ville pour trouver un distributeur de billet... pour pouvoir dîner !
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Le deuxième jour sera bien rempli par les formalités et tâches diverses que nous ferons en compagnie d'Alain et Patrick : faire tamponner notre passeport au Brésil, passer au Pérou faire la même chose, revenir au Brésil acheter le billet de bateau, faire une petite lessive, etc...
Finalement nous aurons dîné en Colombie, pris le petit déjeuner au Brésil et déjeuné au Pérou !

29 août 2010

L'évasion en vedette super rapide

Apéro sur le pont avec Alain et Patrick :
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Nous faisons connaissance à bord de deux français très sympa qui ont prit l'habitude de se retrouver pour voyager ensemble pendant les vacances. Alain vit en Martinique et Patrick à Salvador de Bahia. Il parle parfaitement le portugais et connait toutes les combines. Le troisième jour, il trouve une vedette rapide qui accepte de nous emmener à Tabatinga. Nous quittons alors sans regret le bateau, discrètement pour ne pas qu'on nous réclame les 140 réaux restant à payer. Cela dit, le prix dépend de la longueur du trajet, et comme nous partons bien plus tôt que prévu, le prix devrait baisser, annulant notre dette. Mais comme nous avons vu que l'équipage ne rate jamais une occasion de faire du profit, nous préférons nous éclipser plutôt que de devoir négocier à nouveau.
Bientôt nous sommes dans la vedette, effectivement super rapide qui nous amène à destination en 6h seulement pour 100$US (pour deux). Nous sommes heureux et soulagés de gagner ainsi 3 jours.
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Les premières images de Tabatinga... mais à quoi s'attendait-t-on ?
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28 août 2010

L'interminable traversée pour Tabatinga

L'abordage du bateau a été très facile. Nous nous attendions à devoir grimper haut, j'avais même accroché les cordes des hamacs aux sacs pour les hisser. Mais nous n'avons eu aucune difficulté, et pour cause ! Le bateau est tellement chargé qu'il touche le fond et on se retrouvera plusieurs fois ensablés au milieu du rio, ayant à se dégager comme on peut.
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A chaque arrêt, et il y en aura beaucoup, nous resterons 6 à 8h au lieu des 2h annoncées tellement il y aura de travail pour charger et décharger. Ici il n'y a pas vraiment de normes de sécurité, en tout cas aucun contrôle. Plus de marchandises, plus de profit ! Le bateau est surchargé et les gens de ce bateau sont durs en affaires, pas seulement avec nous. A chaque arrêt les matelots vendent même des fruits aux habitants.
Patience :
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Du coup les 3 jours annoncés deviennent 6, mais nous apprenons que le bateau, trop lourd pour entrer à Tabatinga, va se dérouter vers le port suivant pour décharger, avant de revenir déposer les passagers à destination. Encore 2 jours de plus !
Ça commence à faire bien long et nous nous mettons à la recherche d'une alternative en allant discuter avec les villageois à chaque étape.

Photos d'un "port" typique
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