22 février 2011

Dientes de Navarino 7 : retour à Puerto Williams

Le lendemain matin nous nous réveillons dans le brouillard et l’humidité ! Nous prenons le petit déjeuner sous la tente (prévoyants nous avions tout préparé la veille pour cuisiner sans sortir) puis attendons un peu que le brouillard se lève. Comme ce n’est toujours pas le cas vers 11h alors que les rayons de soleil devraient commencer à disperser les nuages, nous décidons de partir dans l’humidité.
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Nous descendons tranquillement en suivant une rivière puis à travers une forêt dont le sol est boueux comme après une grosse pluie. Et finalement nous arrivons en vue du canal.
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Rapidement nous arrivons à une usine de fruits de mer désaffectée et à la route qui mène à Puerto Williams, 8km plus loin. Après une pause pour déjeuner et sécher la tente sur une aire de pique-nique, nous marchons jusqu’à la ville.
Voici la vidéo de cette dernière journée :

21 février 2011

Dientes de Navarino 6 : le cerro

Un dernier coup d’œil sur notre lac et nous repartons.
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Nous commençons par le longer sur de grosses pierres…
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…en direction du le nord. Nous perdons un peu le chemin mais le retrouvons rapidement.
Ensuite, après déjeuner, nous entamons une ascension très raide à travers une forêt puis sur de gros rocher. Arrivés là nous continuons à monter sur un terrain pierreux.
Une fois au sommet le panorama est splendide.
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Alors que nous pensons être arrivés, nous continuons à marcher 1h sur de grosses pierres.
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Finalement nous arrivons de l’autre côté de la montagne. De là, on domine le lac au bord duquel nous allons camper et au loin on aperçoit le canal de Beagle. Il y a de la neige mais, même si la dernière partie du trajet s’est faite avec un peu de vent, nous avons un temps splendide depuis 4 jours.
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Le lac est à l’ombre de la montagne, il fera donc plus frais. La descente est très raide et se fait sur des éboulis rocheux, c’est un peu délicat.
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Nous descendons prudemment et, arrivés en bas, continuons jusqu’à l’autre extrémité du lac. Nous ne sommes pas encore arrivés que le sommet de la montagne est déjà dans les nuages !
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Finalement nous campons là avec une vue incroyable et un coucher de soleil splendide.

Et voici la vidéo de cette journée innoubliable :

20 février 2011

Dientes de Navarino 5 : le lago Martillo

A partir de ce moment, c’est Vineta qui nous guide et elle se montre particulièrement douée pour trouver ou retrouver le sentier même lorsqu’il est très mal balisé. Nous remontons récupérer le circuit des Los dientes là où nous l’avions quitté en passant par un chemin rocailleux. De là nous avons un panorama sur la vallée que nous quittons.
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Ensuite nous grimpons jusqu’à un premier lac, puis un second, splendide, au bord duquel nous déjeunons.
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Le soir nous trouvons un lieu de campement parfait, entouré de petits arbustes qui nous protègent du vent au bord du lac Martillo. Nous nous réchauffons avec un feu.
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Et voici la vidéo de cette incroyable journée :

19 février 2011

Dientes de Navarino 4 : retour à la boussole dans les marécages

Nous aurions aimé rester une journée au bord du lac pour pêcher, mais nous n’avons malheureusement pas pris d’hameçons. Nous décidons de rentrer par un autre chemin non balisé : au lieu de passer par la crête, nous allons suivre un chemin parallèle en longeant la montagne par la plaine, plus bas. C’est assez marécageux et nous ne savons pas si nous pourrons passer. Si nécessaire nous avons assez de provisions pour faire demi-tour et repasser par la montagne. Ayant en mémoire notre récente aventure du Paso del Viento, je décide de filmer l’aventure. Malheureusement pour vous, nous sommes arrivés sans encombre, sans nous retrouver bloqués par une grosse rivière, un précipice ou même un marécage impénétrable ! Mais c’est un bon moyen de vous faire partager de superbes paysages. Du coup je continuerai à filmer jusqu’à l’arrivée. Les images sont parfois mal cadrées car sans rétro éclairage, l’écran de mon appareil photo reste noir.


Nous retraversons le marécage recouvert de mousse, de là nous passons la rivière traversée à l’aller, puis une autre. C’est facile grâce au travail des castors : nous pouvons marcher sur leurs barrages, ou passer sur une souche qu’ils ont abattue. Nous continuons à travers ce genre de paysage 4-5h en essayant de suivre le cours de la rivière qui descend du lac où nous avons campé 2 jours plus tôt. Cela nous amène à traverser une première forêt, puis une seconde.
Finalement nous voyons apparaitre le paysage typique du pays des castors : d’innombrables arbres morts et de grands barrages.
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C’est le lac où nous avons campé il y a 2 jours ! Nous faisons un grand feu et dînons après avoir installé le campement.

18 février 2011

Dientes de Navarino 3 : le refuge du bout du monde

Le lendemain nous retrouvons le sentier qui part vers l’est, quitte le plateau pour traverser la forêt bordant la montagne là où elle est moins profonde, et grimper jusqu’au sommet. Là haut, nos efforts sont largement récompensés par un vue extraordinaire. Nous voyons successivement chaque côté de l’ile.
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Vers l’ouest (d’où nous venons)
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Vers le sud (nous allons continuer sur cette crête)
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Vers l’est
Nous continuons vers le sud, suivant la crête…
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…et voyons bientôt apparaître le lac Winhond (délimité au sud par la fine bande de terre qu’on voit sur la photo), les iles Lennox et Nueva et devinons l’ile du Cap Horn.
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Nous avons bien de la chance car il fait grand soleil et la vue est complètement dégagée. Le sol est partout recouvert d’éboulis rocheux. Nous progressons sur la crête puis descendons un peu…
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Vue arrière (on voit Vineta qui arrive)
…jusqu’à une sorte de grand cratère avec un lac au milieu. Voici la vidéo de cette partie :

Nous longeons le lac toujours vers le sud et, arrivés au col, alors que nous pensions redescendre, nous nous retrouvons sur un long plateau aride avec une forêt d’arbustes à l’autre bout. A l’abri dans ce bosquet, nous faisons une pause pour déjeuner. Quelques gouttes commencent à tomber lorsque nous nous remettons en route. Soudain lorsque nous arrivons dans une grande forêt humide la pluie se met à tomber très fort, puis rapidement de gros grêlons. Il n’y a aucun abri alors nous continuons à avancer. Les coups de tonnerre durent vraiment longtemps. C’est la première fois que j’entends cela. La pluie se calme bientôt laissant un sol glissant dégorgeant d’eau avec partout des flaques boueuses. Nous progressons difficilement sur le chemin qui très abrupt et obstrué par de grands arbres. Avec nos sacs très hauts il faut nous contorsionner pour passer en dessous. Finalement nous sommes trempés mais bien heureux lorsque nous arrivons en bas.
Après avoir traversé une rivière sur une vieille souche, nous traversons un petit bois avant de nous retrouver dans un interminable marécage recouvert par des mousses qui forment une sorte de plancher végétal sur lequel nous marchons une bonne heure.
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Le décor est inhabituel et c’est très agréable et reposant pour nos pieds meurtris par des semaines de marche sur des cailloux. Par moments nous devons enjamber des trous entre les mousses. On dirait de simples flaques de boue mais lorsque j’en sonde une avec mon bâton, je suis stupéfait de le voir s’enfoncer sans aucune résistance ! C’est tellement profond que je n’arrive pas à atteindre le fond !
Encore quelques efforts, nous traversons une nouvelle rivière et enfin arrivons au refuge : une grande cabane en bois avec un vieux poêle et des couchettes un peu crasseuses.
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Tout autour du refuge les arbres ont été grignotés par les castors.
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Nous allons nous promener au bord du lac, tout au sud de l’ile. C’est ici que nous concluons notre périple vers le sud commencé 6 mois plus tôt, après l’Amazonie. Bientôt notre route repartira vers le nord.
Depuis que nous avons quitté le dernier campement, l’eau des rivières est rougeâtre (peut être à cause de la mousse). Pas de chance, notre filtre est bloqué mais le poêle à bois nous permet de bouillir l’eau sans vider nos réserves de gaz. Ainsi nous n’avons pas à utiliser les pilules de purification. En plus il nous réchauffe et fait sécher nos chaussures, le grand luxe !

17 février 2011

Dientes de Navarino 2 : campement au pays des castors

Le lendemain matin après une dernier coup d’œil sur notre lac paisible…
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… nous passons une cascade et entamons l’ascension d’une paroi raide et boueuse (à droite entre les rochers sur la photo).
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Une heure plus tard, nous trouvons au sommet un plateau rocailleux. Nous suivons une rivière, passons un premier lac puis un col :
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… pour arriver sur un plateau rocheux.
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Nous laissons là nos sacs pour aller admirer la vue depuis un point haut. Puis revenons en nous amusant à glisser sur la neige qui forme de grandes taches blanches bien épaisses sur les rochers.
Voici une vidéo du panorama que nous avons de ce point de vue :


Après avoir passé un second col, nous arrivons à un grand lac que nous longeons à flanc de montagne en traversant quelques plaques de neige.
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Finalement nous arrivons au Paso de los Dientes, point de vue sur les pointes rocheuses en forme de dents. Il fait très beau et nous déjeunons là, près d’un ruisseau d’eau pure.
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Nous avançons un peu et voyons apparaitre une grande vallée vers le sud.
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Sur cette photo notre campement des jours 2 et 4 est complètement à gauche du lac dans la lisière de la forêt.
C’est là que nous quittons le sentier pour progresser plus au sud jusqu’au lac Winhond qui se trouve au bout de l’ile. Nous reviendrons ensuite ici pour rentrer en terminant la boucle du circuit de "los dientes de Navarino". Nous descendons jusqu’au lac où nous identifions de bons emplacements de campement. Puis nous traversons une forêt en montant jusqu’à un grand plateau dégagé qui part vers le sud et est bordé à l’est par une montagne rocailleuse entourée de forêt et à l’ouest par de la forêt et plus bas une prairie marécageuse pleine de lacs. Là, plus de trace du sentier !
Nous pensons que chemin continue vers le sud et le cherchons en vain jusqu’au bout de plateau. En réalité il passe par le sommet de la montagne un peu plus à l’est, et au retour nous reviendrons par la vallée, à l’ouest. Nous ne trouvons pas et il se fait tard. Le plateau nous semble trop marécageux pour camper alors nous rebroussons chemin jusqu’au campement identifié plus tôt. Nous passons devant notre premier barrage de castors.
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Nous campons à la lisière de la forêt, au bord d’un lac entouré d’une quantité incroyable d’arbres morts au tronc blanc. Nous avons un splendide coucher de soleil.
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Nous dînons, faisons un grand feu et voyons arriver un jeune Australien complètement perdu qui campe de l’autre côté du lac. Il vient nous demander le chemin du circuit de los dientes. Il a cherché en marchant 2h dans la vallée (sud) par laquelle nous rentrerons et dit que c’est très marécageux.