31 août 2011

La ville de Merida, visite de Uxmal, Izamal, et Mayapan

MeridaNous arrivons à 22h chez Le (prononcer Lee), un jeune retraité américain qui vit à Merida depuis 2 ans. Ancien chef de projet informatique, Le a un jour décidé de changer radicalement de vie pour s’intéresser à d’autres cultures. C’est ainsi qu’il est allé pour la première fois de sa vie au Mexique après avoir tout vendu, déterminé à trouver un endroit où s’installer. Et ce fût Merida ! Depuis, il apprend l’espagnol et consacre beaucoup d’importance à la rencontre de nouvelles personnes, hors des USA.


Mercredi nous passons la matinée à visiter la ville et ses musées. Comme les incas, les mayas déformaient le crane des jeunes nobles :
MeridaMerida
Puis nous prenons un bus pour Mayapan. Le bus traverse toutes sortes de villages pendant plus de 2h30 ce qui nous permet d’avoir un premier aperçu de la façon dont les gens vivent et s’habillent. Les femmes portent une longue robe blanche décorée d’une bande de fleurs colorées.

UxmalNous sommes à la saison des pluies ; il fait très chaud le matin et il pleut l’après midi. Les pluies sont généralement courtes, intenses et tièdes. Nous arrivons finalement au site archéologique de Mayapan sous la pluie seulement 20 minutes avant sa fermeture. Juste à temps pour grimper jusqu’au sommet de la pyramide. Les marches sont courtes et la pente vraiment raide mais, arrivés au sommet, la vue est spectaculaire : on domine la forêt qui s’étend à perte de vue ! Comme le Yucatan est tout plat, il n’y a aucun obstacle et tout est vert jusqu’à l’horizon ! (photo prise à Uxmal)

Au lieu de rentrer en bus, nous attrapons un combi, plus rapide. Lorsqu’il nous dépose en ville nous avons encore une demi-heure de marche pour arriver chez Le. Mais lorsqu’il pleut à Mérida, l’eau s’écoule très lentement et son niveau monte très vite. Ainsi pour traverser chaque rue il faut patauger dans 20cm d’eau tiède.

MeridaNous  arrivons chez Le juste à temps pour la fête qu’il a organisé pour nous. Il a passé la journée à cuisiner, le résultat est aussi savoureux que bien présenté (voir le film) ! Nous faisons connaissance avec ses amis : Edgar qui a très envie d’aller danser la salsa avec nous, ce que nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de faire. Et Gerardo qui termine ses études de chimie tout en apprenant plusieurs langues. Il donne des cours d’espagnol à Le et apprend le français. Son rêve : voyager un jour en Europe. Nous lui donnons quelques conseils et il réalise qu’il existe des façons très économiques de voyager…

UxmalPour notre dernière journée à Merida, nous allons visiter des ruines Maya : Kabah, Labna, Sayil, X'lapak et le plus important en dernier : Uxmal !


A droite le but du fameux jeu de ballon dont le gagnant était sacrifié !
A Uxmal.

Uxmal
La pyramide de Uxmal

In KabahLes iguanes nous observent tranquillement en prenant le soleil.










Merida

A notre retour en ville nous avons très faim. Je discute avec des artisans qui fabriquent des nachos (des tortillas frites, comme des sortes de chips). Regardez la vieille machine derrière, c'est pour faire des tortillas. Ils me conseillent un endroit où manger des tacos.

MeridaLe restaurant est aménagé comme un fast food moderne. Après avoir pris notre commande le serveur nous verse un gel désinfectant sur les mains. La grippe A n’était pas une blague ici… L’endroit est propre et moderne contrairement aux lieux où nous avons l’habitude de manger. Les cuisines sont ouvertes comme un grand bar et de la table, j’aperçois 15 serveurs et autant de personnel en cuisine ! Cela pour environ 6 clients ! La cuisine est excellente.

Le soir quelques heures avant notre départ nous recevons la visite de Gerardo qui vient nous dire au revoir avec  sa compagne. Nous allons prendre un dernier verre et ils nous déposent au terminal de bus.

29 août 2011

Arrivée au Mexique et première journée à Valladolid

Vidéo de la première partie de notre séjour :


Notre avion fait son approche finale sur Cancun au Mexique. La péninsule du Yucatan nous apparait comme un immense territoire tout plat et entièrement recouvert de forêt. Nous débarquons à l’aéroport de Cancun dans un petit terminal dont la moitié du hall est constituée d’une sorte d’office de tourisme où des centaines d’employés en uniformes  nous attendent. Ils nous fournissent des informations très approximatives sur les transports publics et je suppose qu’ils sont surtout chargés de remplir les hôtels.
Tout est propre, blanc, neuf et artificiel, mais notre destination est ailleurs. Un premier bus nous conduit au terminal de Cancun et un second à Valladolid. La route est plate comme la péninsule du Yucatan et traverse en ligne droite une interminable forêt.

ValladolidLorsque nous arrivons finalement à Valladolid nous sommes très excités à l’idée d’être enfin au Mexique. Les premières impressions sont très fortes : il fait une chaleur écrasante. Nous sommes dans une jolie ville coloniale aux maisons basses et colorées, pour une fois il y a même un trottoir ! Des femmes vendent dans la rue une nourriture que nous ne connaissons pas encore et toutes sortes de fruits exotiques. Chacun se cache dans l’ombre. Les gens ont une physionomie très particulière, le chauffeur du bus par exemple, avec son visage large, ridé, ses yeux plissés, sa peau mate et ses petites moustaches, semble tout droit sorti d’un film.

ValladolidPour une fois nous n’avons trouvé personne pour nous héberger dans cette petite ville. Une amie locale nous a conseillé un hostel bon marché : la Candelaria. Et dès notre arrivée, nous sommes séduits : l’accueil chaleureux de José, le soin avec lequel est aménagé l’hostel ainsi que le charme de sa cuisine extérieur et du coin hamacs pour faire la sieste…  Nous aurions bien envie de rester plus longtemps, mais nous repartirons déjà le lendemain.

Ce lundi soir pour notre premier diner au Mexique nous allons dans une taqueria locale, un lieu où nous ne risquons pas de croiser des touristes ! Des chaises en plastiques sont disposées autours de tables. Un vieux monsieur prépare des tacos dans une sorte de mini roulotte. Il n’y a pas d’eau courante mais un réservoir d’eau permet de se laver les mains. Si le cadre peu faire peur, on ne peut pas faire plus authentique et les tacos sont délicieux !

Mardi nous préparons nos sacs à 6h du matin et partons vers 7h avec le premier combi (taxi collectif) pour le site Maya de Chichen Itza. Ainsi nous visitons le site dès l’ouverture évitant la chaleur et les groupes de touristes.

Chichen Itza Chichen Itza
De retour à l’hostel nous louons deux vélos pour aller nous baigner dans notre premier cenote !  Un escalier creusé dans la roche nous conduit dans une grotte et là, le spectacle est magique : nous sommes dans une immense caverne circulaire où un trou au centre du plafond laisse entrer la lumière. Un arbre a poussé là haut et laisse tomber ses longues racines 15m plus bas comme des lianes jusqu’à une petite ile. Le fond de la grotte est rempli d’une eau parfaitement transparente où nagent des poissons chats et quelques humains. Curieusement l’eau n’est pas froide du tout ! Nous nous baignons longtemps et plongeons avec les masques et tubas prêtés par José.

Finalement nous rentrons à l’hostel et partons pour Mérida où nous sommes attendus…

28 août 2011

Un billet d'avion pas cher pour un très long voyage

Nos amis nous déposent à l’aéroport de Brasilia où nous embarquons pour Rio. Nous atterrissons à l’aéroport Santos Dumont qui se trouve en centre ville et un bus nous conduit à l’autre aéroport d’où nous avons un vol pour Cancun via Houston (USA).

Mais au moment d’embarquer nous sommes confrontés à toute la bêtise du système américain : comme à chaque fois on nous pose la même série de questions stupides auxquelles il faut répondre automatiquement  « oui, j’ai fait ma valise moi-même, non je ne l’ai jamais quitté des yeux » et surtout pas « j’ai fait ma valise chez des amis, puis je l’ai laissée dans la soute du bus, dans celle de l’avion, etc… »

J’ai bien suivi toute la procédure ESTA pour obtenir une sorte de visa électronique pour les USA et dans le courrier de confirmation il est bien indiqué qu’aucun justificatif ne sera demandé. J’ai le malheur de faire remarquer cela poliment à l’agent de sécurité lorsqu’il me demande de revenir après l’avoir imprimé. C’est le prétexte qu’il attendait pour s’acharner sur nous, affirmant ainsi son autorité pour essayer de donner un sens à sa misérable existence (c’est mon interprétation).

Malheureusement j’ai raison (au moins à propos du formulaire) et il ne nous demandera plus d’imprimer ce document. Par contre il nous demande de prouver que nous sortirons des USA. Facile, nous ne faisons qu’escale aux USA, pour aller à Cancun, et nous ne quitterons pas le terminal de l’aéroport américain ! D’ailleurs si nous avons rempli la procédure ESTA c’est pour un prochain voyage. Je lui montre donc les cartes d’embarquement pour Cancun. Mais ca ne lui va pas, il me répond que le Mexique est le Canada ne comptent pas. Alors là, j’avoue que je suis pris au dépourvu. Les USA auraient annexés tout le continent ? Il veut que je lui montre des billets d’avion prouvant que je vais quitter le Mexique.

Pas le temps de vérifier l’information, mais qu’à cela ne tienne, nous disposons d’une heure et demie avant l’embarquement, je vais au cybercafé pour acheter 2 billets Los Angeles – Corée – Chine. Malheureusement l’envoi du courrier électronique de confirmation est différé.

Le même agent de sécurité de Continental Airlines me conseille d’acheter un billet remboursable au guichet de sa compagnie. Je me fais bien confirmer au guichet que le billet est 100% remboursable (généralement il y a des frais) et demande en combien de temps il sera émit : 5 min me répond l’hôtesse !

30 minutes plus tard j’attends toujours mes Cancun – Panama à 1000 USD lorsqu’on me dit qu’il y aura finalement des frais non remboursés (100$) plus des frais de dossier. Le check-in ferme dans 5 min, je suis forcé d’accepter et nous embarquons finalement pour Houston.

Je profite de notre escale aux USA pour aller au comptoir Continental Airlines pour demander le remboursement des billets et dénoncer la vente forcée des brésiliens. Normalement une demande de remboursement faite dans les 24h ne doit pas poser de problèmes et si jamais des frais sont facturés je ferai bloquer le paiement par American Express.

Finalement nous arrivons à Cancun après 24h de voyage !

24 août 2011

Brasilia, notre dernière étape au Brésil et en Amérique du sud !

BrasíliaNous atterrissons en fin de journée à l’aéroport de Brasilia où notre hôte, Tulio, vient nous chercher en voiture ! Décidément très sympathique, il nous fait visiter Brasilia de nuit : le fameux pont suspendu, l’avenue principale avec tous les ministères alignés, le bâtiment du congrès, le palais présidentiel, etc… Nous nous arrêtons à chaque fois pour faire des photos. Merci Tulio, pour cet accueil si chaleureux !


BrasíliaBrasilia n’est pas une ville faite pour les piétons, les distances sont immenses et même en voiture on a plus l’impression de rouler sur autoroute qu’en ville. En effet avec tous les échangeurs et les ponts on perd rapidement son orientation et seuls les panneaux permettent de se repérer. Pourtant le plan de la ville est très simple, il est quadrillé et a la forme d’un avion. Chaque activité est rassemblée par quartier : zone résidentielle, quartier des hôtels, etc… Tulio habite dans l’aile nord et il faut marcher bien longtemps pour sortir de sa zone résidentielle et trouver des commerces. Après avoir déposé nos affaires chez lui, nous repartons en voiture pour manger dans une rue où il n’y a que des restaurants.

Nous passons la journée du lendemain à visiter la ville à pieds car le réseau de bus laisse vraiment à désirer. Autant dire que nous marchons beaucoup, souvent au bord de routes à 4 voies. Les passages piétons sont rares et comme partout en Amérique du sud (sauf parfois au Chili) les voitures ne se soucient pas des piétons, alors il faut souvent courir pour traverser. Il fait très chaud et sec, heureusement on trouve partout des fontaines d’eau pour remplir notre petite bouteille.
BrasíliaMais la ville est si intéressante qu’on oublie vite ces désagréments. De plus la majorité des édifices intéressants sont rassemblés sur l’axe principal (le fuselage de l’avion). Ainsi ils sont tous accessibles à pieds. Nous visitons le sénat et plusieurs musées, la cathédrale (voir mon film) et profitons de la vue depuis le sommet de la tour de TV.

Le soir nous abandonnons Tulio pour le laisser se concentrer sur un prochain examen professionnel et déménageons chez Marcus et Carole qui ont insistés vraiment gentiment pour nous héberger. Ils souhaitent même organiser une fête samedi : journée barbecue et soirée salsa.

BrasíliaMarcus et Carole travaillent au tribunal électoral de Brasilia, ils vivent assez loin du centre dans un condominio, sorte de complexe résidentiel luxueux fortifié. Un étage de leur belle maison est réservé aux fêtes avec un barbecue et une piste de danse. Mais comme nous l’avons fait, ils souhaitent expérimenter un mode de vie différent en voyageant 6 mois et nous posent plein de questions. J’ai été très surpris d’apprendre que le système brésilien permet (je crois aux fonctionnaires) de prendre jusqu’à 3 années sabbatiques. Nous leur parlons en espagnol et ils répondent en portugais, cela fonctionne assez bien !

BrasíliaNous passons d’excellents moments en leur compagnie, ils sont d’une gentillesse extrême, ne perdant pas une occasion de nous emmener visiter quelque chose. Un soir nous allons danser la salsa et le lambada zouk au Caribeno. Et samedi, la veille de notre départ, ils invitent leurs amis pour une journée barbecue qui se termine par un cours de salsa général. Ils sont tellement assidus et heureux d’apprendre à danser qu’ils progressent rapidement !

BrasíliaFinalement le jour de notre départ, dimanche, nous retrouvons tous leurs amis pour assister à un évènement spécial : une course à pied avec de la bière ! Je crois que les participants par équipe de 4 doivent boire chacun 4 litres de bière en courant.
Brasília
Mais cela n’a pas trop d’importance car nous ne verrons personne courir, par contre des milliers de personnes se sont rassemblées et déguisés comme pour le carnaval (décidément une tradition omniprésente au Brésil) pour boire de la bière de bon matin ! L’ambiance est joyeuse et délirante comme vous pouvez le voir dans le film. Nos amis trouvent encore le temps de nous emmener visiter plusieurs monuments avant de nous conduire à l’aéroport !
C’est avec un peu de tristesse que nous les quittons, et c’est ainsi que se termine notre aventure en Amérique du sud, elle aura duré 13 mois et demi !

Destination le Mexique !

Vidéo de notre séjour à Brasilia

21 août 2011

Ouro Preto, Mariana et Belo Horizonte dans le Minais Gerais

Minas GeraisNous avions prévu de passer la journée de dimanche, spécialement animée, à Belo Horizonte, puis de nous installer à Ouro Preto. Mais nos amis couchsurfers nous ont un peu oubliés car nous ne les avons pas relancés correctement (l’expérience montre qu’il faut envoyer des messages de relance régulièrement jusqu’à son arrivée). Heureusement comme nous sommes en contact avec beaucoup de monde, nous trouvons rapidement un autre hébergement.

Minas Gerais
Nous logeons chez Pedro que nous avions prévu de rencontrer pour faire des échanges de langue et écouter sa samba. Nous logerons dans sa republica qu’on peut traduire par « fraternité ». Il s’agit d’une sorte de colocation assortie de nombreuses traditions étudiantes : les nouveaux sont bizutés pendant 6 moins, les anciens qui travaillent versent un peu d’argent chaque mois pour payer les bières, etc… Il y a également une sorte d’obligation de faire la fête ensemble. C’est très typique de cette région universitaire. En effet il suffit de se promener un peu en ville pour croiser à chaque coin de rue une republica.
Voici quelques exemples :

Minas GeraisMinas Gerais
La région (minas gerais) porte le nom des mines et Ouro Preto signifie "or noir" car on extrayait de l’or recouvert d’une pellicule noire. La région est également riche en pierres précieuses et minerais.
Nous visitons avec Sergio et son amie Luna la mine d’or de Pasagem, creusée par des esclaves. Puis le musée des sciences d’Ouro Preto et son impressionnante collection de minéraux. Les pierres semi précieuses sont vraiment très bon marché ici, nous en achetons 4 dont nous essaierons de faire des boucles d’oreilles une fois en Chine !
Minas Gerais
Ouro Preto est surtout connue pour ses superbes maisons coloniales. En effet la ville est charmante mais beaucoup trop touristique. Même l’office du tourisme de donne pas de carte (autant dire qu’ils ne vous indiquent pas grand-chose), ils en vendent pour 5 reals ! En un an de voyage, c’est la première fois que je vois cela.



Minas GeraisNous retournons donc dans la petite ville de Mariana où nous habitons qui est beaucoup plus calme et également très jolie. Il fait beau et nous nous promenons agréablement.
Sergio nous emmène dans des restaurants typiques où nous goutons les spécialités locales et le dernier soir, Luna nous invite à diner chez elle. Elle a préparé des petites pao do queixo (pain au fromage) délicieux dont nous avions gouté différentes variétés au petit déjeuner la veille. Ca a l’air facile à préparer, nous essaierons !

Beaucoup de plats locaux sont au fromage avec du poulet bouilli puis émietté dans une sauce tomate, du jambon et du mais, comme le gratin de pâtes qu’elle a préparé.
En désert c’est une crème de maracuja au lait concentré et lait en poudre.
Dans cette région l’açai se consomme sucré accompagné de crème et de lait en poudre et parfois de crème.
Comme dans tout le brésil, le refrigerante (soda) accompagne chaque repas. Ici même l’eau en bouteille est produite par cocacola.

Ce séjour nous rappelle la vie d’étudiant, avec tous ses excès. Nous rencontrons beaucoup de jeune dans cette ville animée et pour une fois beaucoup parlent anglais et un peu français. Nous écoutons Pedro jouer de différents instruments et faisons un mini cours de salsa pour ses amies.
Et déjà, nous repartons pour notre dernière étape au brésil, la capitale !

Voici notre vidéo :

17 août 2011

Salvador de Bahia

Regardez le film de notre séjour à Salvador :

Salvador de BahiaSalvador de Bahia fut la première capitale du Brésil. On l'appelle aussi "Bahia la Noire" en raison du nombre important d'esclaves qui y ont étés débarqués et dont les descendants contribuent à la richesse et la mixité culturelle du pays.
Comme à Rio, les danses et la tradition du carnaval sont très importantes à Bahia, mais ici, pas de samba drome : c'est un carnaval de rue, le plus grand du monde ! Pour être précis ce n'est pas 1 mais 3 carnavals qui se déroulent simultanément dans 3 parties de la ville : le plus gros avec des chars suit la route de la côte tandis que des milliers de personnes paradent à pied dans le centre ville. Même si ce n’est pas l’époque du carnaval, nous en avons eu un aperçu comme vous le verrez dans mon film !

Pour une fois, nous prenons un taxi à l'aéroport car les bus ne circulent pas la nuit. La voiture fonce vers la ville, roulant sur la bande d’arrêt d'urgence et n'hésitant pas à griller chaque feu rouge. Cette pratique est tout à fait courante à Salvador et même recommandée ! En effet à partir de 22h les feux rouges deviennent optionnels et il est fortement conseillé aux voitures de ne pas s’arrêter aux feux rouges pour éviter de s'exposer aux attaques. Nous étions au courant de cette pratique mais cela reste étonnant à vivre.

Comme dans les autres grandes villes du pays, on trouve des favelas toutes proches de quartiers plus riches. A gauche de la route on aperçoit un centre commercial flambant neuf et des immeubles résidentiels luxueux, tandis qu’à droite ce sont de petites maisons cubiques style brique apparente ou parpaing et tôle s’entassent.

Une arrivée anticipée suite à un problème d'avion

Nous avons deux contacts à Salvador de Bahia : Raphael, chez qui nous passerons la semaine, et Pablo pour le weekend. Cela tombe très bien car d’un côté Raphael part en voyage vendredi et de l’autre Pablo travaille loin pendant la semaine.
Mais suite au problème d'avion (voir message précédent) nous arrivons à l'improviste un jour plus tôt que prévu et Raphael n'est pas en ville. Heureusement quelques heures avant notre arrivée, j'ai pu téléphoner à Pablo qui nous a gentiment invités à loger chez lui le soir même, à notre arrivée vers 1h du matin !

Salvador da BahiaDimanche, Pablo nous emmène dans le quartier de Barras. Nous nous promenons sous un grand soleil sur la plage jusqu'à un vieux phare fortifié. Nous achetons des empada, sortes d'empenadas brésiliens, puis allons manger un lambreta (moules sauce oignions) et un moqueca de camarão, pirão e arroz au bord de la plage. La cuisine Bahianaise est très réputée et différente de celle du reste du pays. Nos amis d'Iguaçu et de Rio nous ont tous dit que nous allions nous régaler. Et en effet, nous ne sommes pas déçus. On trouve beaucoup de spécialités à base de crevettes, les plats sont très épicés et on utilise beaucoup l'huile de palme.

Comme vous le verrez dans mon film ce ne sont pas les fruits qui manquent ! Mais on mange l'avocat sucré, la mangue salée (avec de la viande), la papaye recouverte de lait en poudre et la confiture de goyave dans du pain avec du fromage, c'est très bon !

12 août - Séjour chez Raphael et Isabelle à Rio Vermelho

Salvador de BahiaEn fin de journée nous quittons Pablo pour nous installer dans le quartier de Rio Vermelho chez Raphael et Isabelle. Il n'y a qu'une chambre qu'ils partagent avec la maman de Raphael de passage, et nous dormons dans le salon.


Raphael parle avec nous en anglais avec une intonation mélodique douce et chantante, propre à la langue brésilienne. Cela va bien avec la gentillesse et la bienveillance de son caractère. Isabelle et lui sont d’une rare disponibilité et plein d’attentions pour leurs invités. Le matin avant d’aller travailler, ils s’assurent de nous donner tous les conseils pour organiser notre journée ! A la fin du séjour nous parlons le portugnol, surtout avec Belle (diminutif pour Isabelle)..

Salvador de Bahia
Nous passons les premières journées à nous promener dans le centre ville de Salvador de Bahia, dont les parties haute et basse sont reliées par un ascenseur.

Les maisons coloniales du centre ville ont été bien restaurées pour les touristes, mais il suffit de marcher un peu pour constater le travail colossal restant. C'est particulièrement vrai pour les églises (il y en a plus de 300) dont certaines sont couvertes de végétation. Et toute une partie de la ville basse ressemble à un décor de théâtre avec de vieilles façades qui cachent des immeubles vides !
Le soir un ami rencontré par hasard nous indique un restaurant "qui n’a pas de nom" en disant "marchez tout droit jusqu'à un rond point avec des tables en plastique au milieu, c'est là". Nous goutons l’Arrumadinho (haricots, tomate, oignon, maïs et tapioca dans un plat unique) à la Carne do sol (viande séchée au soleil), un plat très bon et économique !

Le mardi soir la vieille ville est très animée : des groupes de percussion paradent un peu partout, les rues sont pleines de musique, il y a des concerts gratuits, des caipirinha partout, et même de la salsa !

Mercredi nous retrouvons Pablo à un meeting Couchsurfing puis Raphael nous conduit à une soirée salsa où la Banda Salsabor joue en live. Finalement nous allons diner dans un restaurant qui fait une offre spéciale sur le crabe, la caipirovska et les pastel, ca ne pouvait pas mieux tomber ! Les pastel sont des sortes de grosses empenadas de crevette frites, c'est délicieux ! On connaissait déjà la caipirinha (à base de cachaça), et la caipirovska (à base de vodka), mais ici on aime beaucoup remplacer le citron de la seconde par d'autres fruits, dont les plus populaires sont la fraise, l'ananas et le Cajá (sorte de prunes). Les crabes sont tout petits (après les Centolla de Patagonie) mais très amusant à décortiquer au marteau ! Nous nous régalons pour à peine 5€.
Jeudi soir, Belle prépare un délicieux dîner (voir vidéo) et invite Pablo chez qui nous déménagerons en fin de soirée.

Le parking à Salvador : le stationnement est gratuit mais à chaque fois qu'on se gare, un type sort de nulle part et vous demande de l'argent pour surveiller votre voiture. J'avais déjà vu cela à Rome mais ici c'est systématique et les gens payent en moyenne 2€.

19 août - Séjour chez Pablo à Vila Laura

Analyste dans une usine chimique assez loin du centre, Pablo travaille beaucoup et dort très peu mais ce rythme lui plait ! Il est hyperactif, communicatif, drôle et curieux. Durant notre séjour, il consacre tout son temps et son énergie à nous faire découvrir Bahia et sa gastronomie. Il apprend le français et est très intéressé par la salsa.

Un après midi, alors que nous nous promenons dans la vielle ville pendant la semana de cultura popular  nous avons la chance d'assister à une parade qui nous donne un avant goût du carnaval l
Le dernier jour nous allons jusqu'à la Praia do forte, à 60km pour nous baigner, et visiter le projet TAMAR de protection des tortues de mer. J’apprends à Vineta les bases de la plongée en prévision de notre prochain séjour au Belize.
Projeto TAMAR