21 mars 2012

Mae Sariang, petite ville touristique bien agréable

P1120950Mae Sariang est une ville assez touristique dont le cœur est construit au bord d’un fleuve. Nous passons la première nuit dans un hôtel assez minable avant de rencontrer une dame très sympathique qui nous donne plein d’information sur les activités dans la région. Du coup nous déménageons dans sa guesthouse (northwest guesthouse). Nous dormons sur un grand matelas posé par terre dans une chambre modeste mais propre, à l’étage. Le rez-de-chaussée est un espace commun moitié restaurant, moitié salle télé avec ses petites tables basses et ses coussins thaïlandais triangulaires sur lesquels il fait bon se vautrer. La connexion internet est assez aléatoire mais c’est le cas dans toute la ville. De toute façon bientôt nous avons les mots de passe wifi des 3 hôtels environnants ce qui nous permet de jongler avec les connexions.

Nous louons une moto à la guesthouse ce qui nous permet de nous promener dans la région de façon autonome et c’est bien agréable !
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Le premier jour nous allons jusqu’à un parc naturel, toujours dans l’espoir de faire un peu de rando. Nous partons avec tout notre équipement de trek mais une fois chez les gardes forestiers, lorsque l’hôtesse – qui est très gentille – nous donne la carte, nous réalisons que le seul sentier disponible se parcourt en moins d’une heure !

Nous partons pour la balade, mais nous avons bientôt une seconde surprise : sur la moitié du sentier, la forêt a récemment brulé ! Et une partie est encore en train de se consumer ! La fin de la ballade se termine en suivant une route et là c’est hallucinant mais il y a carrément des flammes sur le bord de la route !
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De retour nous signalons le feu mais cela n’émeut personne !!

Le jour suivant nous partons un peu plus loin, toujours en moto, pour voir une cascade. P1120925
Et là, surprise, nous découvrons un sentier bien aménagé. Il fait frais, la cascade est bien agréable du coup nous poursuivons un moment notre promenade dans la forêt.
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 Puis, finalement nous repartons pour notre dernière visite de la journée : des sources thermales !

Après un long parcours en moto, nous arrivons au bord d’une rivière presque sèche. P1120969

Les villageois sont affairés à construire un pont en bois mais nous traversons sur un petit pont en bambou. P1120982
 Arrivés de l’autre côté nous sommes dans ce qui ressemble à une petite station balnéaire pour les locaux partiellement en cours de construction et entièrement déserte ! Manifestement nous n’arrivons pas à la bonne saison ! Qu’importe, nous nous promenons jusqu’à la source, observons comment l’eau est captée puis filtrée avant d’arriver vers un bâtiment où doivent se trouver les bains.
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Un garçon arrive alors, nous discutons un moment avec lui et il nous fait visiter : deux grands bassins sont prévus pour se baigner. Il nous demande si nous voulons essayer et nous fait couler un grand bain d’eau thermale ! C’est bien agréable car le bâtiment est bien aéré et il y fait plus frais qu’à l’extérieur.

Après ce bain inespéré nous rencontrons les parents, un couple âgé, les gardiens du lieu. Ils nous invitent à manger et nous servent par terre du riz avec un plat de légumes locaux. C’est très simple et très bon.

Le garçon est très étonné lorsque nous lui donnons de l’argent avant de repartir.

De retour en ville, en nous promenant sur la rue principale nous passons devant un salon de massage et nous laissons tenter par le massage thaï. La masseuse appelle une collègue et c’est parti ! Le massage est très fort, parfois douloureux, c’est tout le contraire de ces massages qui vous détendent tellement que vous vous endormez ! Mais le principal effet arrive à retardement : on se sent incroyablement détendu en sortant, puis on dort très profondément la nuit suivante, à tel point qu’il est difficile de se lever le lendemain !

Les bonnes choses ont une fin et nous devons partir, direction Chiang Mai !

20 mars 2012

Mae hong son où le Trekking est un « gros business » thailande equitable ecotourisme

Jolie ville pittoresque construite autour d’un petit lac, Mae Hong Son est décidément trop tranquille. Nous envisagions d’y faire un trekking à la rencontre des minorités vivant dans des villages isolés mais malheureusement les tarifs sont prohibitifs. Je ne me décourage pas et me tourne vers des agences de tourisme équitable. Leur discours est très noble mais en investiguant un peu je fini par découvrir les chiffres réels, écœurants ! En effet il n’y a aucune mesure entre le pourboire reversé au villageois et les commissions des agences qui présentent le gros du budget maquillé en « frais de transport ». C’est de l’escroquerie organisée.

Nous regrettons décidément l’Amérique du sud où nous étions si libres ! Dans cette région de la Thaïlande, tout le monde nous parle de « trekking » mais c’est un synonyme pour « escroquerie » !
Finalement la seule solution pour faire un trek sans alimenter cette mafia serait de louer une moto, faire 35km à destination d’un village de minorité et tenter d’y trouver un guide local. Mais nous décidons de passer notre chemin pour tenter notre chance plus loin dans un parc national.

19 mars 2012

Le village de Pai, et les Karen, réfugiés de Birmanie

Pai est une petite ville de montagne du nord de la Thaïlande, proche de la frontière Birmane. Nous y arrivons à la tombée de la nuit et nous installons dans une guesthouse face à la gare routière, très basique mais bon marché. Nous passons la fin de soirée à nous promener dans cette petite ville très touristique. De nombreux Thaïs viennent y passer leurs vacances et on trouve une multitude de restaurants, un petit marché de nuit, et de nombreuses agences de tourisme. Notre prochaine étape est la petite ville plus tranquille de Mae Hong Son, accessible uniquement par une petite route de montagne. Nous partons le lendemain matin dans un minibus touristique accompagnés de deux Coréennes très gentilles et discrètes.

P1120816Le paysage est très beau et nous nous arrêtons plusieurs fois en route. Nous visitons une grotte traversée par une rivière souterraine pleine d’énormes poissons plus ou moins sacrés pour les villageois.

Nous pénétrons dans la grotte au moyen de grands radeaux en bambou. P1130650 P1120811 P1120832
Lorsque nous ressortons la lumière du matin est splendide, de plus à cette heure-ci on ne croise aucun touriste !
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Nous traversons ensuite de petits villages nichés sur la montagne où les paysans élèvent principalement des cochons.

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Un peu plus tard nous arrivons à un village de la minorité Karen, connue pour ses femmes girafes qui portent de lourds anneaux métalliques autours du coup pour qu’il semble plus long. D’autres femmes portent de lourdes boucles d’oreilles pour en déformer les trous. Toutes vivent du tourisme et de la vente de l’artisanat. Les karen viennent de Birmanie où de longues décennies de guerre civile les ont contraintes comme tant d’autres minorités ethniques à fuir vers cette région frontalière de la Thaïlande. P1120858 P1120861

Les toits des maisons traditionnelles sont construits au moyen de grosses feuilles séchées.

16 mars 2012

L'hopital pour éléphants de Lampang et le Elephant conservation center

De la gare routière de Lampang, nous prenons un taxi collectif jusqu’au centre ville, marqué par une grande tour avec une horloge. Ces taxis sont des camionnettes (pick-up) dont l’arrière a été aménagé avec un toit et deux bancs afin de transporter 12 personnes. Arrivés à la place de l’horloge, nous marchons jusqu’au bord de la rivière, quartier où sont situées la majorité des guesthouses. En chemin nous passons devant des stands vendant une nourriture savoureuse, c’est le marché de nuit qui s’installe déjà.

Avant d’arriver à destination, nous sommes interpelés par un homme qui nous propose de visiter sa guesthouse. Il s’agit d’une maison traditionnelle en bois récemment rénovée. Comme le lieu vient d’ouvrir, nous avons une chambre pour un prix dérisoire, mais c’est certainement la plus belle que nous ayons eu dans le pays et il y a même l’air conditionné ! Nous aurions aimé en profiter plus de temps mais ne pouvons rester qu’une journée.

P1120389Nous passons la soirée à explorer la ville et ses marchés. Le lendemain matin, nous partons très tôt en direction de Chiang Mai, mais nous nous arrêtons après 50 km pour visiter un centre de protection d’éléphants.

Deux structures sont installées au même endroit. La première, très touristique, présente un spectacle d’éléphants sans grand intérêt (éléphants peintres, musiciens, dressage, …). En réalité la partie intéressante commence immédiatement après le spectacle, lorsque les éléphants sont utilisés pour leurs tâches quotidiennes comme le transport de rondins, de nourriture, etc… Nous restons toute la matinée à visiter les installations du site (nurserie, hôpital pour éléphant…) en attendant le bain des éléphants, le moment le plus amusant !
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Une activité intéressante de ce centre concerne l’étude génétique et l’insémination artificielle des éléphants. C’est important car les éléphants femelles n’ont que 3 cycles par an, donc 3 occasions de se reproduire ce qui est très peu. Et étant donné la taille d’un éléphant on ne s’amuse pas à transporterles males mâles pour la reproduction, donc l’accouplement se fait toujours entre les quelques éléphants d’un même propriétaire au dépend de la variété génétique ce qui met en péril l’avenir de l’espèce. La congélation de sperme, le tri du matériel génétique et l’insémination artificielle seraient une solution sur laquelle le centre ferait des recherches.
Nous nous rendons ensuite à pied au complexe voisin : un hôpital pour éléphants construit à l’initiative d’une femme qui, petite fille fut choquée d’assister à la mort d’un éléphant accidenté. Depuis elle a fait de la protection de ces animaux sa cause, parvenant à trouver suffisamment de fonds pour construire et gérer cet hôpital qui emploie une trentaine de vétérinaires.
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Cet hôpital a, entre autres choses, réalisé deux prothèses de jambe pour des éléphants victimes de mines anti-personnel. La fondation Brigitte Bardeau figure parmi les donateurs avec la somme de 64000€.

Curieusement il n’y a aucune coopération entre les deux structures quisemblent plutôt se tirer dans les pates pattes!

Après ces visites intéressantes nous retournons attendre le bus sur le bord de la route. Rapidement un pick-up s’arrête et nous demande où nous allons. C’est un couple Thaïlandais qui propose gentiment de nous emmener. Ils nous déposent 50 km plus loin à une gare routière et ne repartent qu’après être allé s’informer pour nous des horaires de bus. Finalement nous arrivons à Chiang Mai mais décidons de continuer notre route jusqu’à la petite ville de Mae Sariang. Malheureusement tous les bus sont pleins, alors nous changeons notre direction pour la ville de Pai.

A l’heure où nous arrivons il n’y a plus de grand bus local, il faut prendre un minibus moderne climatisé. Nous demandons les 2 sièges devant à côté du conducteur ce qui nous permet de fermer les aérations. Il fait 15° dans le bus et le chauffeur laissera la clim même de nuit en montagne. Pourtant il tousse comme beaucoup de passagers à l’arrière qui font circuler leurs microbes…
Pourquoi dans tant de pays chauds les gens ont-ils besoin d’avoir froid au point d’être malades ? Pourquoi les climatiseurs descendent-ils jusqu’à 15° ??

15 mars 2012

Nouvelles vidéos

Les photos sont enfin arrivées pour les articles précédents !

Et voici deux nouvelles vidéos :
D'abord un bonus pour l'ile de Bornéo (Episodes 10-11) Plongée à Mabul-Sipadan
http://www.youtube.com/watch?v=YRbnrxDcyUM

Ensuite un bonus pour la vidéo des Philippines : Plongée à Coron
http://www.youtube.com/watch?v=uaY2dSfurI0

14 mars 2012

Une journée dans le train… jusqu'à la ville de Sukhothaï

P1120258Lorsque nous arrivons à la gare vers 10h, nous avons le choix entre un express qui ne partira que dans une heure et un omnibus deux fois mois cher mais qui arrivera à destination une heure après l’express. Etant déjà à la gare, autant partir immédiatement, nous prenons donc le train le moins cher quitte à perdre une heure. Hélas c’était sans compter le retard !! Le trajet devait durer moins de 3h mais nous arrivons à la gare de Phitsanulok après plus de 6h : ainsi au lieu d’arriver pour le déjeuner vers 13h30, nous arrivons à 17h !

Nous avions prévu de poursuivre le voyage en bus jusqu’à la ville suivante, mais nous arrivons tellement fatigués et affamés à la gare de Phitsanulok, que nous envisageons un moment d’y passer la nuit. Finalement, après un rapide tour dans cette ville pas spécialement attrayante, nous décidons de repartir comme prévu. Nous prenons un tuktuk pour la gare routière où nous trouvons un bus pour notre destination : Sukhothaï. Heureusement le trajet ne dure qu’une heure et avant de partir, nous avons le temps d’acheter un casse croûte.

Il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à la gare routière de Sukhothaï. Un rabatteur nous aborde à la descente du bus, bientôt rejoint par un chauffeur de tuctuc. Les Thaïs sont généralement très gentils alors je ne les envoie pas balader (comme je l’aurais fait au Vietnam), de plus je suis assez fatigué et je n’ai aucune idée de la guesthouse que nous allons choisir, alors pourquoi pas la leur... Mais ils deviennent vite trop envahissants. Le rabatteur essaye de m’attirer dans sa guesthouse à 350 baths la nuit, mais il veut que je paye le transfert en tuctuc. Or le tarif demandé pour la course me semble exagéré et je n’aime pas leurs manières. Pour m’en débarrasser je leur dit que je vais à la « guesthouse n°4 » dont j’ai vaguement lu le nom sur le lonely planet et je bluffe en affirmant que le transfert est gratuit.

S’il est vrai que j’ai quelques adresses de guesthouses, je n’ai aucune idée de la façon de m’y rendre. Alors que je marche rapidement dans la gare routière poursuivi par le chauffeur de tuktuc, je me retrouve nez à nez avec une jeune fille qui me présente sa guesthouse. Par un grand hasard il s’agit de la « guesthouse n°4 » dont je parlais juste avant. Elle me propose non pas une chambre mais un bungalow pour seulement 250 baths (6€). En plus toutes sortes de services sont gratuits (prêt de vélo, transfert, et même la lessive !). Cela parait presque trop beau pour être vrai ! Nous acceptons, grimpons dans la voiture conduite par son frère et bientôt nous arrivons à la guesthouse. Il s’agit d’une pension de famille pleine de charme, à tel point que nous y resterons plus longtemps que prévu.

Nous passons la première journée à nous reposer, travailler sur les ordinateurs et explorer à pied la ville et ses marchés.

Sukhothaï est considérée comme la capitale du premier royaume thaïlandais (1250). Son principal attrait touristique est le parc historique composé des ruines de 21 monuments historiques complétés par 70 sites dans un rayon de 5km.

Nos hôtes nous fournissent des cartes et de nombreux conseils pour visiter le parc historique. Le lendemain, nous partons à 5h du matin avec une moto qu’ils nous louent en direction du parc historique. 30km plus loin, nous arrivons pour le lever du soleil à un petit temple au sommet d’une colline surplombant la vieille ville. Le grand disque rosé apparaît à travers un nuage de brume.
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Après quelques minutes, nous décidons de repartir pour faire des photos dans le parc historique. A cette heure le site est désert. Le soleil est maintenant bien visible mais sa lumière est encore très faible, ce qui est parfait pour des photos. Le parc est constitué d’une grande étendue protégée où les monuments sont dispersés au milieu de palmiers et de bassins traversés par des routes et quelques ponts. Nous nous déplaçons très rapidement d’un temple à l’autre pour faire quelques clichés. Grâce au scooter, nous sommes vraiment mobiles et c’est très amusant.
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Lorsque le soleil se lève, sa lumière devient trop forte pour qu’on le photographie, mais une heure plus tard, il éclaire les vieilles pierres d’une belle lumière chaude et nous reprenons notre tournée à moto.
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Après la visite d’un dernier temple avec un grand buddha assis, nous prenons le petit déjeuner dans un restaurant avant de rentrer en ville.
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L’après midi nous repartons à moto et visitons des fermes où l’on fait sécher du tabac ainsi qu’un temple construit à la façon du facteur cheval par un moine bouddhiste qui a voulu raconter un rêve.
Nous repartons en bus pour la ville de Lampang.