15 janvier 2011

La laguna de los 3 et le glacier Piedras Blancas

Le matin nous laissons nos sacs dans la tente et allons avec Thomas jusqu’à la "laguna de los 3", deux jolis lacs avec une couleur extraordinaire, vue sur un glacier et, en arrière plan le Fitz Roy…. toujours couvert !

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Nous profitons d'une accalmie du vent pour pique-niquer au bord d'un lac avant de redescendre. L’après midi nous prenons un autre sentier pour aller voir le glacier "Piedras Blancas"

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Le soir nous restons au même camping et cette fois je creuse de profondes rigoles et construis des protections en bois autour de la tente. Il pleuvra encore toute la nuit.

Le lendemain (16/01), retour au camping en ville, réapprovisionnement, douche et préparation pour 5 jours de rando. Il fait beau et nous voyons enfin le Fitz Roy !

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13 janvier 2011

El Chalten, "capitale du treking" et le parc "Los Glaciares"

La petite ville extrêmement touristique d'El Chalten, surnommée "la capitale du treking" (par les agences) est située au pied du mont Fitz Roy à l’entrée du parc national "Los Glaciares". Les agences de montagne se sont entendues sur les prix –indécents- et c’est en vain que nous essayons de les négocier. Dans certaines agences les gens nous prennent de haut ou sont carrément grossiers. Les deux seules agences valables sont pour moi a posteriori: ‘Casa de Guias’ et ‘Fitz Roy Expedition’. Nous renonçons à marcher sur un glacier car si l'excursion dure toute la journée, il n'y a que 2h de glacier... pour 100$US !
Du coup nous regrettons de ne pas l'avoir fait au glacier "exploradores" à Puerto rio Tranquillo. Quant au "Paso del Viento", LE treking star, c'est 500$US par personne et on nous dit que c'est dangereux à faire seul, mais nous essayerons la semaine prochaine !

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Après avoir fait des provisions et laissé le gros de nos affaires au camping, nous partons sans itinéraire précis pour 4 jours de ballade sur les chemins de rando bien balisés du parc national ‘Los Glaciares’. Nous resterons dans le périmètre du parc, où les campings sont gratuits, car en dehors il y a une zone privée où la nuit coûte 20€ pour deux ce que nous trouvons exagéré (pour info en ville c’est 10€).
Nous montons d’abord vers le camp Poincenot. Le vent est très violent et il fait assez froid. A mi chemin nous nous arrêtons sur un point de vue (mirador) sur le mont Fitz Roy mais le temps ne nous permet malheureusement pas de l’apercevoir.

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Le campement Poincenot est un lieu relativement abrité dans une jolie forêt. A notre arrivée il est déjà plein de tentes dont l’une est exactement comme la notre. Nous faisons connaissance avec son occupant français, Thomas, qui nous accompagnera en rando le lendemain.
Nous montons la tente et, comme nous sommes au pays du vent et de la pluie, j’installe en plus des renforts en bois sur les côtés et creuse de petites rigoles de chaque côté pour drainer l’eau de pluie. De plus, comme il fait très froid, j’obstrue une aération de la tente avec le raincover du sac à dos. Mieux vaut être prudent !

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Il pleut toute la nuit et, au matin, nous avons juste un peu d’eau sur les côtés de la tente là ou les rigoles n’étaient pas assez profondes. De son côté, Thomas s'est réveillé à 4h du matin avec une flaque dans sa tente.

Au petit matin, chacun fait sécher sa tente !

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12 janvier 2011

De rio Tranquillo a Perito Moreno

Cette journée sera principalement consacrée au transport. Nous partons de bonne heure pour Lago Chico avec un micro (un monospace qui fonctionne comme un bus). Comme nous sommes seuls dedans cela nous coûte très cher (10000 pesos chacun soit 17€) mais nous gagnons ainsi une journée. La route fait le tour du lac Chile Chico dont les couleurs sont extraordinaires.

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Nous passons seulement deux heures à Chile Chico pour déjeuner et faire un peu d'internet avant de repartir avec le bus de 16h pour la ville frontière de Los Antigos. Là, après avoir traversé la frontière nous arrivons pour la 3ème fois en Argentine avec un premier groupe d’israéliens et retrouvons sur place un autre groupe qui attend depuis ce matin le bus de demain matin. Nous décidons de tenter notre chance en stop. Après avoir marché jusqu’à la sortie de la ville, nous attendons un peu et finalement un bus s’arrête. Il ramène des ouvriers ramasseurs de cerise et refuse de nous faire payer le trajet. Il nous dépose au terminal de bus de la petite ville de Perito Moreno. Là nous sommes bloqués car il n'y a malheureusement pas de bus et il est tard pour continuer en stop. Nous allons donc au camping attendre le bus du lendemain matin ou nous retrouverons les israéliens.

Après avoir parcours plusieurs fois la ville, je trouve un poulet rôti dont la moitié fera notre dîner et l'autre les sandwichs de demain car nous passerons la journée (8h) dans le bus.

11 janvier 2011

Puerto rio tranquilo et Capilla de Marmol (marble caves)

Ce matin nous partons pour Puerto rio Tranquilo, mais pas de chance, impossible d’acheter un billet de bus. Hier soir le terminal de bus était fermé et ce matin les deux derniers billets sont vendus juste devant nous ! Nous tentons notre chance à la seconde compagnie de bus mais c'est pareil. Qu'importe, nous irons en stop ! Nous retraversons la ville, repassons près du camping que nous avons quitté un peu plus tôt, et nous voilà une fois de plus en train de faire du stop sur la carretera austral !
Rapidement une famille s'arrête et nous dépose 20km plus loin. Là, coup de chance, nous n'avons pas encore posé nos sacs par terre qu'une autre voiture nous prend. C'est Maña, un guide touristique qui nous donne plein de conseils et d'indications pour nos prochaines étapes. Quand il nous dépose à un embranchement, 20km plus loin, nous sommes en pleine campagne et le vent souffle fort. Aucune voiture ne passe.
Nous faisons quelques pas de salsa pour nous réchauffer quand un bus arrive et dépose un passager. C'est le bus que nous voulions prendre ce matin et qui était complet ! Par chance il lui reste maintenant 2 places qu'il nous vend moins cher. En montant dans le bus nous échangeons des regards amusés et surpris avec les gens qui étaient dans le terminal plus tôt ce matin.

Plus loin le bus marque une pause et là nous retrouvons trois espagnoles rencontrées au camping d'Esquel puis revues à Futaleufu. Elles ont fait tout le chemin en stop comme nous sauf qu'elles n'ont pas visité Chaiten et le parc Pumalin.

Nous retrouvons également le groupe d'israéliens qui faisait du stop à Futaleufu. A peine sont-ils montés dans le bus qu'on n'entend plus qu'eux, c’est infernal !
En même temps c'est logique, imaginez des jeunes à peine sortis de 2 à 3 ans de service militaire. Ils ont entre 20 et 21 ans et viennent en Patagonie surtout pour décompresser et se retrouver entre eux. L'effet de groupe aidant, ils ne font généralement pas d'efforts pour communiquer avec les autres ou parler en espagnol. Leur phrase typique : "moi, je suis israélien, comme tout le monde ici". Et toi tu penses "mais non, il y a de toutes les nationalités ici".
Le problème c'est qu'on les retrouve absolument partout dans en Patagonie. Contrairement aux français qu'on voit un peu mais partout, eux sont toujours en groupe.
Du coup en Patagonie beaucoup de gens ne les supportent plus et les israéliens ont une affreuse réputation parmi les voyageurs. Pour notre part, nous n'avons rien contre eux mais nous essayons de les fuir pour trouver un peu de calme... en vain !
D'un autre côté certains établissements en général prévus pour accueillir de larges groupes à très bas prix travaillent presque exclusivement avec les israéliens et font leur publicité en hébreu.
J'imagine qu'on observerait le même phénomène avec les français si on avait 3 ans de service militaire, déjà qu'on n'est pas doués pour les langues...

Arrivée à Puerto rio Tranquillo
Puerto rio Tranquillo est un petit village au bord d'un lac magnifique et proche d'un glacier que nous renonçons à explorer car ça revient trop cher (50€). Nous le regretterons plus tard. En revanche nous prenons un petit bateau pour nous promener sur le lac et allons jusqu'aux chapelles de marbre (Capilla de Marmol), des cavernes naturellement sculptées dans la roche.
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Le soir nous dormons dans un camping en centre ville.

Voir le diaporama de cette excursion.
Et voici une vidéo :

10 janvier 2011

Coyaique

Nos nouveaux amis du gipsy bus nous proposent de continuer la route avec eux. C'est tentant, d'autant que nous suivons le même itinéraire mais nous avons envie de voir beaucoup de choses et pour cela nous devons avancer un peu plus vite. Surtout que les vacances scolaires chiliennes approchent et nous voulons arriver au sud avant...
Nous nous levons donc à 5h30 pour attraper un bus dont nous a parlé un garde forestier la veille. Le bus est censé passer entre 6h30 et 7h, malheureusement nous arrivons à 6h35 et c’est trop tard!
Nous voici donc à nouveau en train de faire du stop sur la "Carretera austral". Pas très longtemps car la première voiture qui passe nous prend. C'est un père qui voyage avec sa fille de Futaleufu jusqu’à Coyaique. Ils sont assez pressés et roulent vraiment très vite !
Après plusieurs heures sans arrêt c'est la pause forcée : un pneu a éclaté !

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Nous le changeons en 10 minutes et repartons immédiatement.

Finalement nous arrivons vers midi à Coyaique et comme nous sommes partis sans petit déjeuner, nous dévorons un "completo" à la mesure de notre faim :

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Nous devrons rester à Coyaique pour la nuit. Le lendemain matin nous avons un bus pour Puerto rio Tranquillo, un joli nom...

09 janvier 2011

Départ de Chaiten

Nous souhaitons aller au sud et comme il n'y a pas de bus avant 3 jours, nous décidons de faire du stop. Mais d'une part nous sommes dans un village très isolé, et surtout c'est dimanche et les gens restent chez eux. Nous nous rappelons que le bus qui nous a déposé à l'aller passe aussi le dimanche et nous allons le guetter sur la route pour essayer de repartir avec lui jusqu’à la bifurcation pour Futaleufu.
En effet, il arrive vers 8h et le chauffeur accepte de nous prendre après avoir pris son petit déjeuner. Une dernière ballade en ville pendant qu’il mange et nous voici finalement partis. Pas pour aller très loin car il nous laisse à la bifurcation au village de Villa Santa Lucia.
Là, après 3h infructueuses de stop sur le bord de la "carretera austral" poussiéreuse, nous voyons arriver un étrange bus qui nous prend à bord sans hésiter !

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C'est une dizaine de jeunes qui voyage dans ce vieux bus acheté en Equateur. Ils descendent ainsi jusqu’à Ushuaia. Il fait chaud et la plupart d'entre eux préfère voyager sur le toit. L'ambiance est très sympa, le bus est spacieux et on écoute de la bonne musique. Comme il avance très lentement (chargé avec 13 personnes à bord) nous avons bien le temps de profiter du paysage.
Le soir nous finirons tous ensemble dans un camping du parc national de Queulat où, à peine installés, nous verrons arriver nos amis suisses avec leur canoë.