30 novembre 2011

Banaue, Bontoc, Sagada et Baguio puis retour à Manille

De retour à Banaue, nous avons juste le temps de récupérer nos sacs et nous sautons dans un combi pour la ville voisine de Bontoc. Après un agréable voyage de 2h à 3h au milieu de paysages magnifiques nous arrivons à destination pour repartir aussitôt à bord d’un Jeepney pour la ville voisine de Sagada (1h).

Nous restons juste une journée dans la petite ville de Sagada. Nous rendons visite à Aklay, un boulanger français dont Rae nous avait parlé. Aklay vit là depuis 12 ans et visiblement fâché avec son pays d’origine, il dit avoir oublié le français. Pas de doute sur son origine car l’accent français est bien présent dans son anglais ! Nous avons de la chance, demain Aklay prépare des croissants ! Il cuisine deux fois par semaine chez lui : un jour des croissants et le lendemain du pain. La farine et le beurre sont importés car on n’en trouve pas aux Philippines.

Le lendemain nous ne levons très tôt pour faire une jolie ballade de 3h jusqu’à un point de vue qui domine le village et ses rizières. Puis nous allons visiter des grottes qui servaient de sépultures. On aperçoit encore à certains endroits des couffins suspendus sur les aiguilles de roche calcaire sculptés par l’érosion similaires au Pinacles de Bornéo. A un autre endroit les couffins reposent au fond d’une grotte.

Puis le moment de partir arrive et, juste avant de monter dans le bus, je rends une dernière visite à Aklay. Ses croissants sont en réalité de délicieux pains au chocolat et escargots pomme-cannelle. Nous nous régalons dans le bus.

Le trajet jusqu’à la ville de Baguio est interminable. Nous suivons une belle route à flanc de falaise sur le côté gauche du bus mais le brouillard nous enveloppe durant presque tout le voyage.
Lorsque nous arrivons, 7h plus tard nous sommes tellement fatigués que nous allons directement au Mc Donald pour avoir une connexion internet. Nous contactons Rae qui nous attend. En réalité ca l’arrange que nous arrivions ce soir même vers 3h du matin, alors nous prenons le premier bus pour Manille. Le bus est plus confortable, aussi je dors pendant les 5h que dure le trajet.
Rae vient nous chercher au terminal de bus et nous conduit chez lui.

29 novembre 2011

Mariage traditionnel dans un village Philippin

Nous quittons Batad par un joli sentier à flanc de montagne, et après quelques heures nous arrivons en vue du village d’Anaba où nous sommes invités au mariage des cousins de Marlon.
Rice Terraces
Tous les villages voisins sont invités, ce sera une grande fête : 15 cochons seront tués !
Aucune maison du village n’est assez grande pour accueillir les festivités. Le plus grand espace est la cours de récré de l’école, c’est donc là que se tiendront les festivités !

Marlon qui est électronicien travaille aussi comme DJ. Il possède du matériel de sono qu’il loue pour les fêtes. Et pour le mariage de son cousin, il va travailler gratuitement. Nous l’accompagnons jusqu’à Banaue pour aller chercher son matériel. Son équipement sono est constitué de vieux appareil complètement désassortis : 4 amplis, 6 enceintes, 2 énormes twitters, des lecteurs de DVD, un karaoké, des redresseurs de tension, de l’éclairage et divers autres appareil. Après 1h30 de route cahoteuse dans un tricycle nous arrivons en ville. Le chemin du retour se fait dans la benne d’un camion avec tout le matériel et 20 passagers ! A l’arrivée du camion il faut encore marcher 20 minutes sur un sentier pour arriver au village d’Anabe. Tout le monde est invité au mariage et lorsque nous descendons du camion des dizaines de petites mains s’emparent des appareils et les transportent comme autant de fourmis entre les rizières et sur les chemins boueux sous le regard des vaches.

Nous arrivons à l’école et je suis surpris de voir Marlon brancher tout son équipement tellement les appareils semblaient désassortis et hors d’usage avec souvent les câbles coupés, etc…

Pendant qu’il met cela place nous allons visiter les cuisines ou plutôt la boucherie où 15 gros cochons sont sous nos yeux égorgés, nettoyés, vidés et découpés en morceaux dans une atmosphère tellement enfumée qu’on peut à peine respirer. Chaque partie de l’animal est triée, rangée dans des bassines ou simplement empilé sur des tables en bois en une montagne de viande. Les hommes travaillent sans relâche toute la nuit pour accomplir cette boucherie monumentale.
La préparation est très basique et il n’y a que 4 recettes pour préparer le cochon.
Il est d’usage que la famille du marié fournisse et prépare les cochons. L’autre famille s’occupe de préparer le riz et les quelques légumes d’accompagnement. Parfois elle fournit en plus un cochon pour le dernier jour.

Pendant ce temps Marlon a terminé l’installation de sa sono et nous allons le chercher pour diner.

Le diner est loin du repas de mariage que vous imaginez. Il n’y a pas de table ou d’espace commun. Chacun va se servir et mange soit sur un banc à côté des femmes qui préparent les légumes, soit assis par terre. On mange avec les mains dans un morceau de tronc de bananier qui forme un demi-cylindre de 15 à 20 cm de diamètre. Les deux extrémités sont évidemment ouvertes et quand on n’a pas l’habitude on en fait tomber partout. Il n’y a pas de technique spéciale pour manger proprement, on fait comme on peut. Les plus heureux sont probablement les chiens qui ramassent tout ce qui tombe au sol. Les morceaux de viande sont aléatoirement composés de graisse, peau ou os.
Anaba village

Après ce festin nous retournons à la cour de récré transformée par Marlon en piste de danse. La tradition veut que les garçons aillent chercher les filles pour danser. La danse la plus sexy ressemble à un slow que l’on danserait les bras tendus, tenant à bout de bras les épaules ou les hanches de la partenaire. On se balance ainsi d’un pied sur l’autre en se tenant à bonne distance. Au moins c’est suffisamment simple pour être dansé par n’importe qui et pas très intimidant ! Viennent ensuite les danses traditionnelles très codifiées (il existe même des compétitions) que nous essaierons. La police du village se prêtera au jeu en lançant les premières danses !

Nous allons nous coucher chez une amie d’amie de Marlon qui habite le village. La maison est très simple et nous dormons dans la pièce principale qui est séparée de la chambre par un simple rideau. Il y a des toilettes sèches au fond du jardin et on se brosse les dents avec l’eau d’une bassine dehors. Habitués à ce confort nous dormons bien. Le lendemain matin tout le monde se réveille vers 5h soit un peu avant l’aube. Nous descendons à la « salle à manger » du mariage pour un petit déjeuner identique au diner de la veille.

Nous retrouvons Marlon à son poste de DJ qu’il a tenu tout la nuit. Les mêmes couples dansent sur la piste et ils sont toujours aussi sages malgré l’alcool de riz dont l’haleine de certains empeste !
Anaba village

De même l’équipe de bouchers est toujours à la tache car tout doit être terminé pour la cérémonie religieuse (catholique, héritage de la colonisation espagnole).
Le déjeuner se tiendra ensuite dans le réfectoire de l’école et la plupart des convives repartiront le soir pour travailler le lendemain.

Pour notre part nous partons avant la cérémonie car les bus reliant certains villages ne passent qu’une fois par jour.

Nous prenons un jeepney jusqu’à Banaue.

28 novembre 2011

Batad, village au milieu des rizières

Batad Rice Terraces
Le village de Batad est construit au milieu des rizières.
Batad village
Il n’y a pas de rues ni de trottoirs, on se déplace en marchant sur les étroits murets qui séparent les rizières et en empruntant des escaliers rudimentaires. Ainsi les enfants grandissent en véritables équilibristes. Le village est séparé en plusieurs parties situées plus ou moins haut dans les rizières.
Batad village

Il reste quelques huttes traditionnelles sur pilotis mais la tôle tend à remplacer les toits en paille qu’il faut remplacer après 15 ans. Nous habitons dans la plus grande hutte du village, celle où Marlon est né !
Batad village
Il n’y a pas de risque d’inondation mais les pilotis permettent de créer un espace abrité sous la maison et d’empêcher les rats de monter. L’unique pièce à l’étage sert à dormir, vivre et cuisiner. Lorsqu’il fait beau on cuisine sous la maison mais dans les deux cas, l’espace d’habitation est complètement enfumé. D’une façon générale dans les villages les philippins vivent dans la fumée. Pour faire fuir les insectes ? conserver les aliments ?
Batad village

Seule une partie du village a l’électricité. L’eau provient de d’une cascade de l’autre côté de la rivière. Un long tuyau suspendu 500m au dessus d’une rivière bien encaissée alimente un gros réservoir. Grace à ce système rudimentaire le village a une eau courante qui arrive pleine de moucherons et d’insectes !

Avant le diner nous allons prendre une douche à la cascade voisine. Nous ne mettons que 30 minutes pour y descendre sur un chemin à pic. L’eau est fraiche mais bien agréable et nous avons grandement besoin de nous laver ! Malheureusement vu le chemin du retour, difficile de ne pas arriver en sueur !
Batad village
Vue de la rivière depuis le village.

Nous achetons un jeune coq et le préparons à la façon locale : après l’avoir égorgé on enlève les plus grosses plumes puis on fait griller l’animal. Ensuite on le nettoie sommairement, on le vide et on le fait bouillir 2h. Le bouillon agrémente le riz sans autre ingrédient si ce n’est un peu de sel. Cela fait notre diner et le petit déjeuner du lendemain.

27 novembre 2011

Arrivée à Banaue dans la région des rizières

A la descente du bus, vers 8h, Marlon, notre guide nous attend et nous conduit dans un restau pour le petit déjeuner. Nous y laissons le gros de nos affaires et partons directement avec un petit sac pour 3 jours de randonnée.

La première journée de rando est un peu difficile avec les 2 nuits successives que nous venons de passer dans le bus mais les paysages sont superbes. Nous traversons de magnifiques rizières en terrace.
Rice Terraces
Le chemin à flanc de montagne n’est pas toujours très facile car par endroits des coulées de boue l’ont emporté.
Rice Terraces
Les villages que nous allons traverser ne sont reliés par aucune route, le seul moyen d’accès est donc ce sentier.

Nous croisons des villageois transportant un cochon vivant suspendu sur une grosse branche. Marlon nous explique qu’on donne une grande fête pour l’anniversaire d’une grand-mère et que tout le village est invité. 3 cochons seront tués.

Lorsque nous arrivons au village de Pula les nuages descendent des montagnes et un épais brouillard nous enveloppe.
Rice Terraces
Nous décidons alors de dormir sur place plutôt que de continuer jusqu’au prochain village comme prévu. Nous dormons chez une vieille dame qui cuisine pour nous un plat dans une cuisine rudimentaire au feu de bois puis nous allons nous coucher.

Je crois que nous avons dormi 12h pour récupérer des 2 nuits précédentes ! Au petit matin il fait très beau et nous repartons pour une belle journée de marche jusqu’au village natal de Marlon : Batad.

25 novembre 2011

Départ pour les Philippines

Nous quittons notre petit paradis pour passer la nuit dans un bus avant de nous envoler pour Manila et passer une seconde nuit en bus. Entre les deux, à notre arrivée à Manila, Rae vient nous chercher au terminal de bus et nous offre quelques heures de répit dans un monde parallèle. En effet il vient nous chercher avec son chauffeur et nous invite à un diner familial de fête chez son oncle. Inutile de dire que nous arrivons très sales avec nos habits de jungle !
Rae nous aide à organiser les quelques jours suivants et nous met en contact avec un de ses amis guide : Marlon.

21 novembre 2011

Sipadan, un paradis pour plongeurs

L’ile de Sipadan fait partie des 10 meilleurs sites de plongée au monde. Son accès est malheureusement très cher et un nombre limité de permis est délivré. Non loin de là, se trouve l’ile de Mabul, également posée sur un récif de corail exceptionnel. C’est l’un des sites de plongée les moins chers au monde.

Après avoir écrit à toutes les agences bon marché de Mabul, j’ai choisi sipadan.com et nous ne regretterons pas ce choix. De plus ils nous conduisent à la banque, nous portent nos bagages (en un an et demi c’est la première fois que quelqu’un porte notre sac à dos, ca fait tout drôle !). Au retour ils achètent les billets de bus pour nous et impriment même nos billets d’avion avant de nous conduire au bus, super service !


Le bus nous dépose en fin de journée dans la ville côtière de Semporna et nous passons la nuit dans un hôtel flottant où nous avons un grand dortoir pour nous tous seuls ! Le lendemain matin, un bateau nous conduit à la petite ile de Mabul.

L’ile est recouverte de bâtiments sur pilotis, ce sont tous des centres de plongée / hébergement comme le notre. Au large une ancienne plate forme pétrolière a été reconvertie en hôtel. Notre hostel est modeste mais l’équipe est très sympa.
Semporna
Un groupe électrogène nous fournit de l’électricité de 18h à 6h et nous avons même internet !
Mabul island

Chaque jour le bateau nous conduit faire du snorkeling dans un lieu différent. Et à chaque fois c’est un moment de bonheur incroyable !
Mabul island
Les fonds sont recouverts de corail multicolores habités par toutes sortes de poissons et animaux marins, souvent à moins de 3m de la surface. Mes lieux favoris sont ceux où le fond descend brusquement formant un mur de corail. Je découvre que je peux plonger facilement en apnée à plus de 15 mètres ce qui me permet d’aller à la rencontre des nombreuses tortues marines dont certaines très grosses (1m50).
Mabul island
Nous faisons toutes sortes de photos et vidéo sous marines (grâce à un étui étanche rudimentaire acheté aux USA).

Après 3 jours de bonheur, comme l’agence nous offre les deux premières nuits, nous décidons de rester un jour de plus et de faire une plongée d’initiation avec bouteilles (pour 150 ringins soit 37€). Après une mini formation express nous plongeons. C’est une première pour Vineta qui s’en sort très bien. Un problème technique nous a malheureusement fait perdre les vidéos.