21 octobre 2012

Internet à Cuba

Les cubains n’ont pas accès à internet. Bien sur il existe des exceptions : par exemple ceux qui travaillent pour une entreprise étrangère, ceux qui ont de l’argent ou les bonnes relations. Pour les autres il y a un système de messagerie électronique cubain, et des sites intranet pour les universités par exemple, mais on ne peut pas contacter l’extérieur. La censure est une réalité. Une bibliothèque offre 45min d’internet gratuit aux cubains mais quelqu’un regarde tout ce que vous écrivez. Gmail et d’autres services de messagerie sont souvent bloqués. Les courriers sont lus. Les connexions que j’ai eu l’opportunité de tracer passaient par une connexion satellite au canada. Une fibre optique relie pourtant Cuba à l’internet via le Venezuela mais elle n’est manifestement pas encore active. Certains expliquent cela par des raisons technologiques, d’autres disent que cette liaison sera bloquée tant que le gouvernement n’aura pas trouvé un moyen de la censurer.

Rappelez-vous, en chine facebook, youtube et twitter étaient bloqués. De plus un système de filtrage par mot clé était en place bloquant par exemple tout article dans la presse parlant de facebook. Il fallait utiliser un VPN pour sortir. A cuba le tarif pour internet est généralement de 10$ par heure mais le véritable problème est que la connexion est vraiment très lente. Il faut plusieurs minutes pour charger une page.

Comme toujours, je refuse de payer ce genre de tarifs. Alors comme les cubains « je me débrouille » à ma façon…

J’ai acheté en Chine une carte wifi USB particulièrement puissante munie d’une antenne amovible, et j’ai installé la distribution linux backtrack spécialisée dans les tests d’intrusions. Comme la carte wifi chauffe beaucoup j’ai bricolé un sac de façon à y placer un ordinateur portable dont je peux voir l’écran par la fermeture éclair entrouverte, la carte wifi est bien aérée car fixée sous le sac et l’antenne est dissimulée mais maintenue bien verticale. Avec cela je peux me balader en scannant discrètement les points d’accès dans la rue.


Malheureusement les points d’accès sont bien rares ! Pour l’instant je me connecte depuis l’un des grands hôtels de la ville qui a eu la bienveillance de négliger certains aspects de sa sécurité informatique. Il y a de grands canapés confortables, la climatisation, des prises électriques et internet gratuit à volonté. Et on n’est même pas obligé d’acheter à boire ! Mais combien de temps cela va-t-il durer ?

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