A priori peu intéressante, la ville de Comodoro Rivadavia est la capitale argentine du pétrole. Un musée du pétrole y présente la glorieuse histoire de l’exploitation pétrolière dans le pays avec le regard ‘nuancé’ de la compagnie pétrolière qui l’a financé. La ville est dominée par une colline de sable, autrefois un cimetière indien.
En fin de journée (le 7), nous rentrons avec Walter à Comodoro Rivadavia (passage obligé pour remonter au nord par la RN3). Nous arrivons assez tard chez Rolo qui nous invite à dormir dans sa grande maison vide. Quand nous lui racontons notre visite du Bosque Petrificado, il revient avec plusieurs gros morceaux de bois pétrifié et nous en offre un à chacun. Ensuite il nous montre de petits bateaux dans des bouteilles (vous savez, on se demande toujours comment ils entrent dans la bouteille) qu’il avait réalisés pour sa compagne.
Nous dinons tous ensembles (de gauche à droite : Rolo, moi, Chupete et Walter) et passons une très bonne soirée à la fin de laquelle Rolo insiste pour que nous ne repartions pas le lendemain matin comme prévu. Il voudrait faire pour nous un Asado (barbecue argentin). Pour illustrer l’importance que les argentins donnent à leur barbecue, voici une photo de la maison de Rollo avec au premier plan son imposante parilla.
Finalement c’est Walter qui préparera l’asado du lendemain car Rolo recevra un appel de son ex et pourra voir son fils une heure dans un parc. Lui que nous avons connu au fond de la dépression, il sera dès lors, enthousiaste.
Rolo dessine, répare et améliore des filets de pêche. Alors que ses concurrents travaillent avec beaucoup de calculs, lui n’a jamais fait de maths mais sa longue expérience lui permet d’arriver aux mêmes résultats. On dit même que ses filets artisanaux sont plus efficaces. Chupete est capitaine de navire de pêche, il a laissé momentanément son travail pour venir soutenir son ami dans cette phase difficile.
Dans la journée je suis tombé ‘par hasard’ sur la clée d’un wifi voisin. Etonnamment cela intéresse beaucoup Rolo qui me sort un vieil ordinateur littéralement rempli de poussière. Entre deux bières, nous regardons la machine mais, pas de chance, je fais tomber une vis dans l’alimentation électrique. Me voilà obligé de tout démonter pour l’extraire. Après un coup d’aspirateur dans la machine, je vois pourquoi elle ne reste pas allumée : le support plastique du dissipateur thermique (qui sert à refroidir le processeur) est cassé donc le processeur surchauffe et s’éteint.
J’extrais la pièce de plastique et explique à Rolo qu’il faudrait fixer solidement une pièce de métal dans le plastique pour y accrocher le dissipateur. Un jeu d’enfant pour Rolo qui me rappelle qu’il a fabriqué les petits bateaux dans les bouteilles. Il va chercher une fine tige métallique qui s’enfonce comme dans du beurre après avoir été chauffée sur le gaz. Ensuite il ramollit le plastique sur le gaz pour que je puisse y mettre une petite vis. C’est réglé, le dissipateur thermique est solidement en contact avec le processeur et le PC démarre. Le lendemain matin nous irons acheter un adaptateur wifi et il aura internet gratuitement !
Le soir Rolo nous prépare un bon diner avec des fruits de mer, calamars et crabe Centolla. C’est ainsi que mardi soir se termine ce long WE de carnaval en Argentine.