A notre arrivée au "port", avant même d'avoir quitté l'ambiance somnolente de la cabine où nous avons passé 11h, nous sommes brusquement assaillis par une foule de taxi et rabatteurs divers. Il y en a partout, ça crie dans toutes les langues, les têtes et les bras entrent par les fenêtres de la cabine du bateau pour tenter d'attirer notre attention.
Finalement nous parvenons à nous extirper de cette foule agitée avec tous nos bagages et à grimper dans un taxi.
On sent immédiatement la différence avec le Brésil. Premières impressions :
C'est bon de pouvoir enfin communiquer avec les gens en espagnol !
Les péruviens semblent très sveltes par rapport aux brésiliens.
On nous sollicite sans arrêt dans la rue ce qui n'était pas le cas au Brésil. Taxi ? hôtel ? Et dès que nous relâchons notre attention on essaye de nous refiler de faux billets.
Cette ville de 400000 habitants n'est reliée à aucune autre par la route. Il y a très peu de voitures, voila ce qu'on trouve à la place :
Les bus sont très très légers (un moteur et une carcasse en contreplaqué).
Peu après nous rencontrons nos deux contacts locaux. Jessica, une jeune américaine très sympa qui nous hébergera et Walter qui nous emmènera dès le lendemain matin passer 3 jours dans la jungle.
01 septembre 2010
Arrivée au Pérou, Santa Rosa
Nous sommes à la triple frontière. D'un côte, Leticia (Colombie) et Tabatinga (Brésil) ne forment qu'une même ville bruyante, animée et réputée dangereuse. Pourtant les gens, plutôt confiants, laissent leur moto allumée dans la rue quand ils vont faire les courses.
De l'autre côté se trouve le village de Santa Rosa au Pérou. Tout petit, plus pauvre mais beaucoup plus paisible.
Arrivée à Santa Rosa
Il faut partout faire attention aux serpents.
Pas de voiture
Ni de banque ou bureau de change. Ici on peut payer partout avec les trois devises. Nous mangeons dans un restaurant qui a plein d'animaux en cage, dont des toucans :
C'est ici que nous prendrons à 4h du matin, le bateau rapide qui nous emmènera à Iquitos en 11h au lieu de 3 jours.
De l'autre côté se trouve le village de Santa Rosa au Pérou. Tout petit, plus pauvre mais beaucoup plus paisible.
Arrivée à Santa Rosa
Il faut partout faire attention aux serpents.
Pas de voiture
Ni de banque ou bureau de change. Ici on peut payer partout avec les trois devises. Nous mangeons dans un restaurant qui a plein d'animaux en cage, dont des toucans :
C'est ici que nous prendrons à 4h du matin, le bateau rapide qui nous emmènera à Iquitos en 11h au lieu de 3 jours.
31 août 2010
Tabatinga, Leticia et Santa Rosa
Nous avons juste le temps de chercher un hôtel avant la tombée de la nuit. Ensuite nous parcourons la ville pour trouver un distributeur de billet... pour pouvoir dîner !
Le deuxième jour sera bien rempli par les formalités et tâches diverses que nous ferons en compagnie d'Alain et Patrick : faire tamponner notre passeport au Brésil, passer au Pérou faire la même chose, revenir au Brésil acheter le billet de bateau, faire une petite lessive, etc...
Finalement nous aurons dîné en Colombie, pris le petit déjeuner au Brésil et déjeuné au Pérou !
Le deuxième jour sera bien rempli par les formalités et tâches diverses que nous ferons en compagnie d'Alain et Patrick : faire tamponner notre passeport au Brésil, passer au Pérou faire la même chose, revenir au Brésil acheter le billet de bateau, faire une petite lessive, etc...
Finalement nous aurons dîné en Colombie, pris le petit déjeuner au Brésil et déjeuné au Pérou !
29 août 2010
L'évasion en vedette super rapide
Apéro sur le pont avec Alain et Patrick :
Nous faisons connaissance à bord de deux français très sympa qui ont prit l'habitude de se retrouver pour voyager ensemble pendant les vacances. Alain vit en Martinique et Patrick à Salvador de Bahia. Il parle parfaitement le portugais et connait toutes les combines. Le troisième jour, il trouve une vedette rapide qui accepte de nous emmener à Tabatinga. Nous quittons alors sans regret le bateau, discrètement pour ne pas qu'on nous réclame les 140 réaux restant à payer. Cela dit, le prix dépend de la longueur du trajet, et comme nous partons bien plus tôt que prévu, le prix devrait baisser, annulant notre dette. Mais comme nous avons vu que l'équipage ne rate jamais une occasion de faire du profit, nous préférons nous éclipser plutôt que de devoir négocier à nouveau.
Bientôt nous sommes dans la vedette, effectivement super rapide qui nous amène à destination en 6h seulement pour 100$US (pour deux). Nous sommes heureux et soulagés de gagner ainsi 3 jours.
Les premières images de Tabatinga... mais à quoi s'attendait-t-on ?
Nous faisons connaissance à bord de deux français très sympa qui ont prit l'habitude de se retrouver pour voyager ensemble pendant les vacances. Alain vit en Martinique et Patrick à Salvador de Bahia. Il parle parfaitement le portugais et connait toutes les combines. Le troisième jour, il trouve une vedette rapide qui accepte de nous emmener à Tabatinga. Nous quittons alors sans regret le bateau, discrètement pour ne pas qu'on nous réclame les 140 réaux restant à payer. Cela dit, le prix dépend de la longueur du trajet, et comme nous partons bien plus tôt que prévu, le prix devrait baisser, annulant notre dette. Mais comme nous avons vu que l'équipage ne rate jamais une occasion de faire du profit, nous préférons nous éclipser plutôt que de devoir négocier à nouveau.
Bientôt nous sommes dans la vedette, effectivement super rapide qui nous amène à destination en 6h seulement pour 100$US (pour deux). Nous sommes heureux et soulagés de gagner ainsi 3 jours.
Les premières images de Tabatinga... mais à quoi s'attendait-t-on ?
28 août 2010
L'interminable traversée pour Tabatinga
L'abordage du bateau a été très facile. Nous nous attendions à devoir grimper haut, j'avais même accroché les cordes des hamacs aux sacs pour les hisser. Mais nous n'avons eu aucune difficulté, et pour cause ! Le bateau est tellement chargé qu'il touche le fond et on se retrouvera plusieurs fois ensablés au milieu du rio, ayant à se dégager comme on peut.
A chaque arrêt, et il y en aura beaucoup, nous resterons 6 à 8h au lieu des 2h annoncées tellement il y aura de travail pour charger et décharger. Ici il n'y a pas vraiment de normes de sécurité, en tout cas aucun contrôle. Plus de marchandises, plus de profit ! Le bateau est surchargé et les gens de ce bateau sont durs en affaires, pas seulement avec nous. A chaque arrêt les matelots vendent même des fruits aux habitants.
Patience :
Du coup les 3 jours annoncés deviennent 6, mais nous apprenons que le bateau, trop lourd pour entrer à Tabatinga, va se dérouter vers le port suivant pour décharger, avant de revenir déposer les passagers à destination. Encore 2 jours de plus !
Ça commence à faire bien long et nous nous mettons à la recherche d'une alternative en allant discuter avec les villageois à chaque étape.
Photos d'un "port" typique
A chaque arrêt, et il y en aura beaucoup, nous resterons 6 à 8h au lieu des 2h annoncées tellement il y aura de travail pour charger et décharger. Ici il n'y a pas vraiment de normes de sécurité, en tout cas aucun contrôle. Plus de marchandises, plus de profit ! Le bateau est surchargé et les gens de ce bateau sont durs en affaires, pas seulement avec nous. A chaque arrêt les matelots vendent même des fruits aux habitants.
Patience :
Du coup les 3 jours annoncés deviennent 6, mais nous apprenons que le bateau, trop lourd pour entrer à Tabatinga, va se dérouter vers le port suivant pour décharger, avant de revenir déposer les passagers à destination. Encore 2 jours de plus !
Ça commence à faire bien long et nous nous mettons à la recherche d'une alternative en allant discuter avec les villageois à chaque étape.
Photos d'un "port" typique
27 août 2010
Départ pour Tabatinga
Le bateau pour Tabatinga passe normalement devant la ville. Comme le rio est assez sec, il arrive par un autre bras du fleuve. Nous avions prévu de l'aborder avec un petit canot et de monter à bord en marche.
Evidemment, on pourrait aller l'attendre juste en face, à la sortie du bras de rivière par lequel il va arriver et l'aborder là.
Mais cette logique échappe à notre pilote qui préfère attendre de voir le bateau passer pour commencer à faire le plein, palabrer inutilement et finalement se lancer moteur à fond à la poursuite du bateau pendant 30 minutes.
Je me suis méfié de ce type dès le début, malheureusement il semble avoir un accord avec les villageois pour le monopole de cette activité. Après nous avoir posé un lapin à 6h du matin, il attendra que le bateau soit en train de passer devant nous pour essayer de nous vendre la traversée 100 réaux. C'est sûr qu'après 3 interminables jours d'attente on n'a pas envie de laisser passer ce bateau qui ne passe que deux fois par semaine. La pression est bien réelle car le bateau est en train de partir sous nos yeux. Mais nous ne cédons pas et décidons de décharger nos bagages de son bateau en signe de refus de cette arnaque. C'est alors qu'il fait mine de céder, et nous partons !
Mais ce n'est pas terminé et, arrivés en vue du bateau, il recommence à négocier et fait mine de faire demi-tour. Nous continuons à bluffer, comme si nous étions près à rentrer et rater ce bateau. A ce moment la partie est gagnée pour nous car étant donné qu'il a déjà engagé ses dépenses (carburant aller, et donc également pour le retour) il est obligé de céder. Je lui dis que s'il nous ramène à Alvarães, j'appelle la police touristique. Finalement pour 20 réaux nous montons à bord du "Sagrado coracao de Jesus".
Enfin, en 3 jours nous atteindrons Tabatinga, la triple frontière.
Mais ce n'est pas fini car on nous demande cette fois 240 réaux pour une traversée de 3 jours. Jusqu'à présent, pour la même durée et la même distance nous avons payé la moitié ! Du coup je n'ai même pas assez de réaux. En négociant je fais péniblement descendre le prix à 220. D'habitude pour un tarif officiel de 120 nous payions 80 !
Mais le "Lonely planet" confirme ce qu'un passager nous dit avoir payé depuis Manaus : 340 réaux ! La raison invoquée pour ce prix : un itinéraire moins fréquenté et des courants beaucoup plus forts, ce qui est vrai.
Finalement je paye 300 pour deux et nous convenons de lui payer à l'arrivée dans 3 jours les 140 restants.
Ce bateau est plus grand et mieux équipé que les précédents. Il y a 4 rangées de hamacs au lieu de 3 et cette fois comme nous arrivons les derniers, nous serons au milieu.
Comble du luxe, les toilettes sont séparées des douches par une petite cloison. Les lavabos sont équipés de papier pour se sécher les mains ! Nous n'étions plus habitués à tant de luxe !!
Un grand réfectoire permet de faire manger tout le monde en 2 services, du coup on peut prendre son temps pour manger. Un jus de fruit est même servi avec le déjeuner ! Par contre, si sur le premier bateau nous avions appris à manger vite pour laisser du temps aux autres, là nous apprenons à nous servir vite, très vite pour avoir à manger.
Notre forêt de hamacs est équipée de TV qui beugleront toute la journée, du matin jusqu'au soir juste au dessus de nos têtes.
Evidemment, on pourrait aller l'attendre juste en face, à la sortie du bras de rivière par lequel il va arriver et l'aborder là.
Mais cette logique échappe à notre pilote qui préfère attendre de voir le bateau passer pour commencer à faire le plein, palabrer inutilement et finalement se lancer moteur à fond à la poursuite du bateau pendant 30 minutes.
Je me suis méfié de ce type dès le début, malheureusement il semble avoir un accord avec les villageois pour le monopole de cette activité. Après nous avoir posé un lapin à 6h du matin, il attendra que le bateau soit en train de passer devant nous pour essayer de nous vendre la traversée 100 réaux. C'est sûr qu'après 3 interminables jours d'attente on n'a pas envie de laisser passer ce bateau qui ne passe que deux fois par semaine. La pression est bien réelle car le bateau est en train de partir sous nos yeux. Mais nous ne cédons pas et décidons de décharger nos bagages de son bateau en signe de refus de cette arnaque. C'est alors qu'il fait mine de céder, et nous partons !
Mais ce n'est pas terminé et, arrivés en vue du bateau, il recommence à négocier et fait mine de faire demi-tour. Nous continuons à bluffer, comme si nous étions près à rentrer et rater ce bateau. A ce moment la partie est gagnée pour nous car étant donné qu'il a déjà engagé ses dépenses (carburant aller, et donc également pour le retour) il est obligé de céder. Je lui dis que s'il nous ramène à Alvarães, j'appelle la police touristique. Finalement pour 20 réaux nous montons à bord du "Sagrado coracao de Jesus".
Enfin, en 3 jours nous atteindrons Tabatinga, la triple frontière.
Mais ce n'est pas fini car on nous demande cette fois 240 réaux pour une traversée de 3 jours. Jusqu'à présent, pour la même durée et la même distance nous avons payé la moitié ! Du coup je n'ai même pas assez de réaux. En négociant je fais péniblement descendre le prix à 220. D'habitude pour un tarif officiel de 120 nous payions 80 !
Mais le "Lonely planet" confirme ce qu'un passager nous dit avoir payé depuis Manaus : 340 réaux ! La raison invoquée pour ce prix : un itinéraire moins fréquenté et des courants beaucoup plus forts, ce qui est vrai.
Finalement je paye 300 pour deux et nous convenons de lui payer à l'arrivée dans 3 jours les 140 restants.
Ce bateau est plus grand et mieux équipé que les précédents. Il y a 4 rangées de hamacs au lieu de 3 et cette fois comme nous arrivons les derniers, nous serons au milieu.
Comble du luxe, les toilettes sont séparées des douches par une petite cloison. Les lavabos sont équipés de papier pour se sécher les mains ! Nous n'étions plus habitués à tant de luxe !!
Un grand réfectoire permet de faire manger tout le monde en 2 services, du coup on peut prendre son temps pour manger. Un jus de fruit est même servi avec le déjeuner ! Par contre, si sur le premier bateau nous avions appris à manger vite pour laisser du temps aux autres, là nous apprenons à nous servir vite, très vite pour avoir à manger.
Notre forêt de hamacs est équipée de TV qui beugleront toute la journée, du matin jusqu'au soir juste au dessus de nos têtes.
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