04 octobre 2010

Trekking de Santa Cruz (4 jours)

Enfin, le fameux trekking de Santa Cruz !
4 jours de marche dans les montagnes du parc national Huascaran et 3 nuits sous la tente.
Les agences proposent 120$ par personne, probablement négociables à 80$.
Mais après en avoir vu quelques unes, nous décidons de partir seuls. En effet plutôt que de fournir simplement un guide expérimenté, les agences proposent une formule avec guide, cuisinier, tente, couchage, etc... Il y a même des mules pour porter nos sacs. En gros on part légers et on ne s'occupe de rien pendant 4 jours.
Cela ne nous tente pas trop car nous préfèrons se débrouiller seuls. Nous avons prévu beaucoup d'autres trekkings et il n'y aura pas toujours des mules pour porter nos affaires. Et puis c'est le moment de vraiment tester l'équipement que nous avons transporté jusque là sans s'en jamais l'utiliser.

C'est notre tout premier trekking sur plusieurs jours alors nous le préparons minutieusement. Nettoyage du filtre à eau, identification des lieux de camping proches de cours d'eau, préparation des menus pour éviter de transporter trop de nourriture comme à chaque fois. Nous préparons les sacs à dos avec le nécessaire (tente, matelas autogonflants, sacs de couchage, et tout pour cuisiner) et nous laissons le reste à la bagagerie de l'hôtel. A ce moment précis, nous avons vraiment le sentiment de partir pour une grande aventure !

Et c'est parti ! Cliquez ici pour voir la vue satellite de nos 4 jours de trekking. Pour faire apparaitre le dénivelé et vous balader en 3D, cliquez sur le bouton "Earth" (merci Loïc)
Au début nos sacs semblent très lourds.
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Nous progressons lentement sur un terrain qui monte de plus en plus les deux premiers jours. Nos bâtons sont une aide précieuse, d'autant que je me suis fait mal aux genou au retour du trekking de la veille mais heureusement la douleur, forte le premier jour, va diminuer.
Nous croisons souvent des groupes précédés d'une caravane de mules. Ils avancent rapidement avec leur petit sac à dos, mais nous ne les envions pas du tout. Notre expérience est plus complète et surtout nous sommes libres et indépendants.
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Comme dans le trekking de la veille il nous faut beaucoup plus que le temps prévu pour couvrir le chemin. Nous n'arrivons à notre premier campement qu'à la tombée de la nuit. Il se met à pleuvoir juste quand je commence à faire du feu. Du coup nous nous réfugions sous la tente pour manger un dîner préparé rapidement car les lampes frontales attirent des nuées d'insectes.

Nous nous promettons de tout faire le lendemain pour arriver plus tôt au camp !
Et en effet, le jour suivant, malgré presque 1000m de dénivelé à grimper, nous gardons un bon rythme et arrivons bientôt en vue du col de Punta Union (4700m).
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Le sentier est moins clair et nous ne croisons plus personne car il est tard et les gens sont déjà tous arrivés au campement. Nous perdons le chemin plusieurs fois mais le retrouvons toujours. Finalement, malgré le poids de nos sacs à dos et le manque d'oxygène nous arrivons au sommet vers 16h.
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De là nous apercevons un camping avec les tentes colorées bien visibles des groupes croisés dans la journée. Il faut vraiment zoomer mais on les aperçoit au fond de la vallée sur cette photo :
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Nous avons marché toute la journée et pour la première fois nous apercevons notre objectif, voilà qui nous redonne de l'énergie !
Vineta se met en mode cabri et dit "on peut y être en 1h". Effectivement nous descendons à toute vitesse en coupant par de petits sentiers et nous arrivons au camping vers 17h ce qui nous laisse juste le temps d'installer la tente et de dîner avant la nuit !

Au matin des vaches viennent récupérer leur territoire. Les campeurs doivent défendre leur petit déjeuner à coups de pierres. Heureusement, un peu à l'écart nous sommes à peu près tranquilles.
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Le 3ème jour, le terrain sera plus facile, nous progressons vite en légère descente. Du coup nous dépassons le campement prévu et comme le sentier suit un torrent de montagne, nous aurons l'embarras du choix pour notre lieu de camping. Finalement nous installerons la tente dans un charmant coin isolé proche d'une cascade et abrité du vent.
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Pour la première fois nous aurons tout le temps de dîner et de nous installer ce qui est bien agréable. De même, au petit déjeuner, ayant pris de l'avance sur l'itinéraire du dernier jour nous ne serons pas pressés et lèverons le camp après avoir soigneusement séché toutes les affaires au soleil.

Bilan : ravis de cette expérience, nous ne regrettons absolument pas notre choix de partir seuls. Ma douleur au genou a diminué, mais les épaules ont bien souffert à cause du sac mais aussi parce que j'ai compensé avec les bâtons. Quelques grosses ampoules aux pieds mais grâce à la crème de Jean-Louis appliquée chaque soir ça n'a jamais été un problème.
La prochaine fois nous emporterons une spirale anti-moustique pour tenter de repousser les insectes si on dîne de nuit sans pouvoir faire de feu.
Notre tente est un peu petite mais pour 2Kg ca va. Nos matelas sont très confortables, le couchage est bien chaud.
Pour une fois nous avons pris juste assez de nourriture, il ne reste presque rien. Nos sacs à dos, très lourds (3kg et 3,3kg à vide) sont vraiment bien aérés dans le dos et nous ne transpirons pas du tout avec. Par contre il faut bien apprendre à les régler pour reporter la charge du dos vers les hanches.
Je pense que nous avions entre 12 et 15 kg ce qui reste confortable.
Conclusion : vivement le prochain trekking !

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Poursuivi par de petits cochons :
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03 octobre 2010

Trekking de la Laguna Churup

Comme tous les voyageurs qui ont prévu d'aller sur l'altiplano, nous avons entendu parler du fameux mal des montagnes qui peut survenir lorsqu'on monte en altitude trop rapidement. Nous avons déjà un peu flirté avec l'altitude et pensons que le moment est venu de partir pour notre premier trekking, même s'il faudrait beaucoup plus de temps pour s'adapter parfaitement à cette altitude.
Pour commencer progressivement, nous avons choisi un trekking d'une journée vers un lac de montagne.
La question qui se pose est : avec ou sans guide ?
Nous décidons de partir seuls. Nous avons toutes les indications et ça semble parfaitement faisable. Le temps annoncé est 1h de marche sur un chemin pour arriver jusqu'à l'entrée du parc national, puis 2h30 pour arriver au lac, un peu moins au retour car ça descend.
Nous partons de bonne heure mais pas de chance, nous sommes dimanche et c'est le jour des élections dans tout le pays. Résultat : pas de bus. Finalement pour 15 soles un taxi nous emmènera jusqu'au point de départ, un village très isolé où on nous dit que nous devons être de retour avant 16h pour rentrer avec le dernier combi (mini bus collectif).
Nous voici dans la situation que nous cherchions à éviter : le temps va nous manquer et il va falloir se dépêcher.

Nous trouvons le chemin sensé nous emmener au départ du trekking.
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C'est un joli petit sentier en pierre qui monte, reliant le village à quelques maisons isolées et aux champs plus hauts. Nous croisons des femmes en habit traditionnel qui tricotent en marchant, des enfants qui, au lieu de nous saluer nous réclament des bonbons.
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Au bout de 2h nous arrivons au bout du chemin. Avec le retard accumulé le temps commence à être critique mais nous décidons quand même de continuer.

Nous commençons notre ascension. Le paysage est superbe.
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A partir de 4000m, l'ascension devient plus difficile et nous sommes  vite essoufflé. Nous perdons le chemin quelques fois mais finissons toujours par le retrouver ou le rejoindre plus haut.
Pratiquement arrivés au sommet, nous rencontrons une cascade. On nous avait prévenus que le côté droit était plus facile (ou moins dangereux, je ne sais plus). Soudain plus de chemin ! Heureusement nous croisons un groupe qui redescend et il n'y a plus de doute, il faut escalader !
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Finalement nous arrivons au sommet et découvrons le lac Churup, 4450m d'altitude.
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A bout de souffle nous prenons le temps de nous reposer avec un bon déjeuner au bord du lac, sachant qu'il va falloir faire très vite pour rentrer.

Au retour nous allons aussi vite que possible et Vineta se met à courir devant moi comme un petit cabri. C'est la première fois que nous utilisons nos bâtons de randonnée et nous ne pourrons plus nous en passer !

Nous arrivons au village à 18h, juste avant la tombée de la nuit. Trop tard pour le dernier bus de 16h ! nous ne savons pas trop comment renter et commençons à marcher au bord de la route à la recherche d'un mystérieux arrêt de bus qu'on nous a indiqué. Soudain un combi arrive, il va dans l'autre sens mais nous fait signe qu'il revient. Effectivement, 15 minutes plus tard, le revoilà, il nous embarque direction Huaraz !
Nous arrivons épuisés mais nous faisons quand même les courses pour préparer l'expédition du lendemain...

01 octobre 2010

Les ruines de Chavin

Pour notre première excursion, nous allons visiter les ruines de Chavin plutôt que de faire un trekking. C'est plus prudent car nous ne sommes pas encore habitués à l'altitude.
Le site se trouve à 120km mais il faut 8h aller/retour car les routes sont en très mauvais état et nous allons bientôt comprendre pourquoi.

A l'aller il fait beau, nous passons un col a environ 5500m d'altitude et après 4h de trajet éprouvant, nous arrivons enfin. Le site est impressionnant, ça valait vraiment le coup de venir !

La civilisation Chavin (-1000 a -200) est de loin antérieure à toutes celles auxquelles nous nous sommes intéressés jusque là, et pourtant elle semble bien plus avancée. Le temple vieux temple construit en -900 a résisté aux séismes grâce a sa forme et sa construction alternant gros blocs et petites pierres.
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Des places et des bâtiments sont construits avec des formes géométriques étonnamment précises.
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Un complexe système de galeries souterraines permettait d'apporter de l'oxygène et de la lumière profondément à l'intérieur du temple.
Les Chavin ont déplacé des blocs de pierre de 14m de longueur sur des dizaines de kilomètres pour construire le temple. Pourtant ils ne connaissaient pas la roue. Ils ont également détourné le cours d'une rivière pour agrandir le temple.
Nous visitons certains tunnels et il est difficile de ne pas se prendre pour Esteban dans les mystérieuses cites d'or!
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Pendant la visite, quelques gouttes de pluie tombent, pas plus. Par contre au retour, lorsque nous repassons par le col, difficile de le reconnaître, tout est recouvert de neige.
Malheureusement je n'ai pas de photo d'altitude, mais déjà un peu plus bas voici le lac ou nous avons déjeuné à l'aller :
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et au retour :
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Le temps a changé très rapidement comme ça arrive en montagne. Il a plu, neigé et le ruissellement provoqué par la violente pluie a arraché d'énormes blocs de pierre qui ont été précipites sur la route. Celle ci était pourtant protégée par des empilements de pierre grillagés, dont certains n'ont pas résisté et, éventrés, ils ont répandu leur contenu sur la route.

Soudain on entend un claquement violent : une vitre du van a volé en éclats. Nous ferons le reste du trajet bien couverts..
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30 septembre 2010

Destination Huaraz

Nous allons faire nos premiers trekkings dans les montagnes autour de Huaraz, en particulier le fameux trekking de 4 jours de Santa Cruz.
La dernière fois que nous sommes montés à cette altitude pour la visite de Kuelap nous avons été très rapidement essoufflés. Cette fois ci, Huarraz (3091m d'altitude) sera notre camp de base pour explorer les montagnes plus hautes.

Nous prenons le bus de nuit et arrivons au matin. Comme d'habitude nous trouvons toutes les informations utiles pour organiser nos activités chez iPeru. La ville est pleine d'agences de tourisme et de guides.

28 septembre 2010

En route pour l'hiver, beaucoup plus légers !

Cette fois ci, c'est vraiment fini pour le soleil et les plages. Notre prochaine étape est dans les montagnes et ensuite nous descendrons vers le sud jusqu'à la Patagonie.
Nous sommes en contact avec Juan Martin de Buenos Aires que nous n'avons pas encore rencontré mais qui est très sympa. Lui aussi a beaucoup voyagé en Amérique du sud et en Europe, il a un blog : "Por el norte desde el sur".
Nous préparons un carton avec toutes les affaires d'été : hamacs, moustiquaires, répulsifs... même la malarone restante.
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Au final notre paquet pèse 7,8Kg !! Quel soulagement pour nos épaules !! C'est avec un immense plaisir que nous postons le paquet à Juan Martin.

Ce que j'ignorais c'est que la poste péruvienne exige qu'on ouvre les paquets au départ. C'est totalement inutile car ils ne regardent même pas ce qu'il y a dedans mais bien embêtant car ils n'ont pas de scotch pour refermer. Heureusement, une dame dans une petite boutique de la poste vend du tissu blanc pour emballer les paquets. Elle s'occupe même de faire les coutures pour un prix raisonnable.
Au final on obtient un joli paquet :
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Nous pensons arriver à Buenos Aires en janvier pour l'été. Finalement nous n'y serons qu'en mars pour voir le temps se rafraîchir rapidement.