18 octobre 2010

Le cañon de Colca

Le bus nous dépose au village de Cabanaconde et nous prenons directement le chemin du Cañon.
C'est parti pour 4h de descente.
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Le panorama sur le cañon est superbe !
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Mon genou me fait souffrir et nous décidons de passer la nuit au premier village : San Juan.
Dans la vallée, la plupart des villageois proposent un hébergement pour les touristes et la compétition est dure. Arrivés au fond du Cañon nous nous reposons quelques instants sur le pont et une femme vient nous proposer un hébergement. Je commence par refuser mais elle nous propose une réduction. J'accepte, et nous prenons la direction de l'hospedaje en suivant son fils Benjamin, 8 ans. Comme la plupart des enfants de la vallée, Benjamin va chaque jour à l'école en grimpant 30 minutes jusqu'au village suivant. Alors qu'il m'explique cela joyeusement, Benjamin s'arrête soudain et jette au bord du chemin la bouteille en plastique du cola-cola qu'il vient de boire. Il continue à parler en nous regardant avec un sourire désarmant.
Je pense silencieusement "mais qu'est ce qu'ils t'apprennent à l'école ?".

La nature est souvent considérée comme une poubelle ici, mais c'était encore pire dans l'Amazone. J'ai encore en mémoire l'image de deux enfants qui après avoir bu dans un gobelet en plastique l'ont jeté par dessus bord. D'abord la grande sœur puis le petit frère avec sur le visage l'expression innocente d'un enfant qui vient de faire une bonne action. Pas la moindre expression de culpabilité.

Difficile en tant que gringo de leur faire la morale. On peut simplement leur montrer l'exemple...

Nous dormons dans une jolie maisonnette construite par Roy qui tient l'hospedaje avec sa femme.
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Il nous avouera plus tard que la construction de ces maisons était une folie mais que c'est la réalisation de son rêve. Les murs sont en pierre apparente et il a été en chercher certaines à plus de 5000m d'altitude pour leur couleur.
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Le toit est un travail minutieux de bois et de bambou provenant de la côte et recouverts de chaume. Impressionnant! D'autant plus que le fond du cañon n'est accessible qu'à pied et en mule.
Il n'y a pas d'électricité mais nous avons de l'eau chaude (distribuée à tour de rôle dans chaque maisonnette).

La cuisine se fait au feu de bois dans une sorte de four construit en adobe. La lumière était magnifique mais malheureusement ça ne ressort pas sur mes photos !
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17 octobre 2010

La Cruz del Condor (le vol des grands condors)

Nous commençons demain un trekking de 2 ou 3 jours dans le cañon de Colca. Juste avant, de bon matin nous allons à la "Cruz del Condor" proche du point de départ de notre trekking.
L'endroit est connu car les grands condors profitent des courants d'air chaud pour venir planer dans le cañon, puis de plus en plus haut jusqu'au niveau de la fameuse croix (cruz).
Il faut environ 6h en bus pour s'y rendre. Nous nous couchons donc de très bonne heure car notre bus part à 1h du matin. Après quelques heures de sommeil supplémentaires dans le bus, nous arrivons à la Cruz del Condor.
Il est 6h du matin, il n'y a personne et nous prenons tranquillement notre petit déjeuner avec vue panoramique sur le cañon.
Les condors se font attendre et les cars des agences de tourisme ne vont pas tarder à arriver. Soudain, nous voyons débarquer d'un camion une multitude de femmes en habit traditionnel qui viennent vendre toutes sortes de choses aux touristes.
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Quelques minutes plus tard, elles sont installées.
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Entre 8h30 et 9h30 le spectacle est extraordinaire. Certains condors passent juste au dessus de nos têtes !

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Nous attendons le bus public pour Cabanaconde pendant que les femmes replient leur matériel.
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A l'arrivée du bus elles se précipitent toutes dedans avec leurs gigantesques sacs et c'est une cohue indescriptible.

16 octobre 2010

Arequipa

Nous arrivons à Arequipa de bonne heure et partons immédiatement visiter la ville et ses environs.
Pour une fois la ville est très jolie. Beaucoup de bâtiments coloniaux sont construits en pierre volcanique blanche ce qui donne un charme particulier à la ville.
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3 volcans se dessinent derrière la ville, ils trônent majestueusement derrière la cathédrale sur la placa de armas.
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Le matin, on va prendre un bon jus de fruits frais au marché.
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Comme à Lima, les quartiers pauvres sont dans les hauteurs
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Visite d'une fabrique de textile en Alpaca
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Et d'un ravissant moulin à eau
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Petite promenade en Quad
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Diner sur la placa de Armas
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15 octobre 2010

Nazca

Découverts en 1926 au Pérou, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert. Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a colorés en gris. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images.
Ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-incaïque du sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère. Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994 (source : wikipedia).

Partis d'Ica de bonne heure (7h30) nous prenons un bus pour Nazca puis un taxi pour l'aérodrome. Objectif : dégotter un vol bon marché pour observer les fameuses lignes depuis le ciel.

Mon idée était de court-circuiter les agences en allant directement à l'aérodrome et là, essayer d'embarquer dans un vol s'apprêtant à décoller incomplet. Je pensais naïvement être le seul. C'était sous-estimer le développement du tourisme a Nazca.
Non seulement l'aérodrome a été construit pour l'observation des lignes mais toutes la ville s'est développée autour de ce tourisme spécifique.
La moitié de l'aérodrome est constituée d'agences de tourisme, l'autre moitié de boutiques de souvenirs. La salle d'attente diffuse un documentaire en boucles sur les lignes. Bientôt, un car de japonais débarque et le documentaire passe en version japonaise. Surprise, le personnel de l'aéroport parle japonais ! Les avions peuvent embarquer 4 à 8 passagers, il en faudra beaucoup pour tous les japonais. Résultat : tous les vols sont complets.

Nous finirons tout de même par trouver deux places dans le plus petit appareil.
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A priori c'est mieux car on devrait avoir une meilleure visibilité depuis un petit engin. Sauf qu'il y a beaucoup, beaucoup de vent. Et après quelques minutes de vol je commence à me sentir mal, vraiment mal. Je me concentre pour ne pas vomir pendant les 35 minutes de vol.
Je n'aurai jamais cru que ça pourrait m'arriver. Dire qu'il y a 10 ans je sautais en parachute depuis ce genre d'appareils ! Je dois être en train de vieillir...
Cliquez ici pour visualiser la trace GPS de notre vol en 3D (nécessite Google earth)

Le spectacle est étonnant. On s'attendait à distinguer simplement les géoglyphes connus sur le sol, mais en réalité c'est un enchevêtrement de lignes, trapèzes et dessins.
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Plus tard dans l'après-midi nous irons visiter le musée Antonini, très intéressant.
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Nous y apprendrons que les géoglyphes les plus anciens sont ces fameuses figures représentant des animaux et que durant les siècles suivants, les Nazca ont continué à dessiner des figures géométriques (lignes et trapèzes), parfois en écrasant les dessins plus anciens. Cette évolution correspond à celle des motifs sur céramique. On retrouve les dessins des célèbres géoglyphes sur les plus anciennes et progressivement ces dessins sont remplacés par des lignes et figures géométriques.

Le soir même, après cette journée à Nazca, nous reprenons un bus direction Arequipa.

13 octobre 2010

La route du Pisco

Le pisco est l'alcool local. Il se consomme surtout en cocktail, le plus fameux étant le "Pisco Sour" :

  • 10 cl de Pisco
  • jus d'un citron vert
  • sucre en poudre
  • 1 blanc d'œuf

Réalisez la recette "Pisco Sour" au shaker. Dans un shaker, pressez votre citron et ajoutez-y le sucre en poudre et le Pisco. Ajoutez le blanc d'œuf et la glace pilée, frappez énergiquement et versez. Quelques gouttes d'angostura sur la mousse et dégustez...

La mousse de ce cocktail est provoquée par le blanc d'œuf dont on ne sent absolument pas le goût.

Et nous sommes justement dans la principale région de production du Pisco et de vin péruvien. Du coup nous partons ce matin faire le tour des bodegas.

En réalité le Pisco est de l'eau de vie. Les péruviens en sont très fiers et en fabriquent différentes sortes.
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Ils produisent aussi des vins jeunes et très, très, trop sucrés : du blanc, du rouge, et même du rosé.
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