23 octobre 2010

Pisac, site inca près de Cusco

C'est notre centième jour de voyage, mais je ne m'en suis rendu compte que plus tard !
Ce jour là, nous allons visiter le site inca de Pisac. Comme d'habitude, nous partons sans agence ni guide. Un combi nous dépose dans la jolie ville de Pisac qui se trouve au pied de la montagne au sommet de laquelle se trouve le site Inca. Et oui, les incas avaient l'habitude de s'installer le plus haut possible, probablement pour être plus proches du dieu soleil mais aussi pour contrôler les points stratégiques dominant toute la vallée.
Voici une vidéo :

Contrairement au Machu Picchu ou toutes les constructions sont rassemblées, le site de Pisac est éclaté en différents secteurs distincts : habitations, militaire, religieux et le secteur agricole. Le site se trouve Un taxi nous dépose au sommet, proche des ruines, et de là nous allons nous promener 3 ou 4h en visitant chaque secteur avant de redescendre à pieds jusqu’à la ville de Pisac.

La première chose qui nous frappe ce sont les impressionnantes terraces qui sculptent toute la montagne. Elles avaient deux fonctions : agricole pour la plupart, mais également un rôle de stabilisation du terrain, en évitant l’érosion et soutenant les constructions proches.
Cliquez ici pour afficher la carte en plein écran.


Vous pouvez cliquer sur la carte ci-dessus et voir ou les photos ont été prises.

22 octobre 2010

Les salines de Maras et le site de Moray

Après un petit déjeuner royal : café, pain, confiture, crêpe fruits et chocolat, salade de fruit et jus de fruit frais pour 10 soles (3€, on a beau être à Cusco, ça reste le Pérou), nous partons pour visiter les salines.
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Le bus public nous dépose à proximité du site et là nous sommes assaillis par des taxis qui nous proposent pour 50 soles le circuit touristique complet (Moray, Maras, attente sur les différents sites). Les touristes qui étaient avec nous dans le bus embarquent sans hésitation.

Mais ce tarif est prohibitif pour le Pérou. Une dure négociation ne suffit pas à rendre le chauffeur raisonnable alors nous partons à pieds.
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Comme nous nous y attendions, il nous rattrape 5 minutes plus tard sur la route et accepte un tarif de 18 soles pour un circuit partiel.
Nous avions beau être prêts à marcher, nous apprécions ce confort car la route est longue, monotone et le soleil cogne fort !
50 soles, cela représente 18€ qu'on paye 20€ avec les commissions de retrait et conversion Visa etc... Beaucoup d'histoires pour quelques pièces me direz-vous !? En effet c'est peu de choses pour un français mais beaucoup pour un péruvien. Nous pouvons nous permettre de voyager longtemps, mais à condition de vivre comme les locaux. Cela change beaucoup de choses au quotidien et ce n'est pas toujours facile, même après avoir vécu en Pologne. L'avantage, c'est qu'on peut avoir des rapports un peu plus intéressants avec les gens qui ne voient souvent les touristes de passage pour les vacances que comme des sources de profit.
D'ailleurs ce jour là, en fin de journée nous recroisons le même chauffeur de taxi, il nous fait bonjour de la main et nous attend un peu plus loin sur la route. Il sait que nous avons deux heures de marche et cette fois ci il nous propose le retour pour 1 sol, le prix normal. Nous embarquons, 4 passagers à l'arrière comme cela se fait ici.

Le spectacle des salines en pleine montagne loin de la mer est une chose incroyable.
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Le sel déborde parfois des terraces et s'accumule par endroits comme de la neige ce qui est impossible dans les marais salants classiques.
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On produisait déjà du sel dans cette vallée à l'époque des incas.
Ce phénomène est possible grâce à un petit ruisseau d'eau tiède et salée qui sort de la montagne probablement après avoir traversé des strates de sel. Regardez la vidéo :

J'ai essayé d'en savoir plus mais il y a peu d'informations, même sur internet.

Nous nous dirigeons ensuite vers le site inca de Moray que nous allons découvrir - pour une fois - sans s'être renseigné préalablement. Faites comme nous, regardez les photos et essayez de deviner de quoi il s'agit.
Voici le site principal, une sorte d’amphithéâtre construit avec la même technique que les terraces inca. Pour vous donner une idée de l’échelle, regardez bien au milieu, ce petit point noir, c'est moi !
Il y a des sortes d'escaliers en pierre permettant de passer facilement d'un niveau à l'autre.
Alors vous devinez ??
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Juste à côté de ce premier site, il y en a deux plus petits et en mauvais état. Les petits tas de pierre ne sont pas d’époque mais correspondent au travail de restauration.
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Alors, arènes ? lieu de culte ? de sacrifices ? piste d'atterrissage pour OVNI ?


Pas du tout, d’après les archéologues, il s'agissait d'un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée ou nous nous trouvons mais aussi dans d'autres partie de l'Empire inca. Il semble aussi que les incas y "importaient" des plantes "exotiques" et tentaient de les acclimater aux conditions locales.
Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

20 octobre 2010

Danses folkloriques à Cusco, Pérou

Nous voici à Cusco, nous habitons chez mon ami Loïc. Il est à La Paz mais son voisin Axel nous donne les clés.
En nous promenant en ville, nous voyons chaque matin les enfants prendre des cours de danse folklorique sur une petite place à côté de la maison. Voici une vidéo :


Un peu plus tard, au musée de la dance :


La ville est magnifique. Chère (pour le Pérou), mais nous étions prévenus, et riche d'une multitude de sites incas passionnants et de musées à découvrir.
Le Boleto Turistico est une sorte de passe (130 soles) qui nous donne accès à la majorité des sites sauf le Machu Picchu.

Danses folkloriques à Cabanaconde, Pérou

De retour à Cabanaconde nous assistons à des danses folkloriques sur la place principale, tout le village est là !

Et juste de l'autre côté de la place, un spectacle avec des enfants qui dansent !
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Puis nous dînons avec des savoyards très sympas qui nous donnent des indications pour Ushuaia, avant de rentrer avec le bus de 21h.
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Après une dernière journée à Arequipa, nous prenons le bus de nuit pour Cusco.

19 octobre 2010

Le cañon de Colca (deuxieme jour)

Nous nous réveillons de bon matin, notre objectif : l'oasis Sangalle avant d'entamer la remontée du cañon.
Le chemin principal traverse deux villages, c'est celui que tout le monde emprunte. Nous avons choisi de partir sans guide ce qui n'est pas dangereux car le cañon est très habité, par contre nous risquons de nous perdre un peu.
L'oasis se trouve plus loin sur la rivière, nous décidons de l'atteindre par un autre chemin en suivant le rio. Le bord de la rivière est impraticable, ce sont des falaises rocheuses qu'il faut contourner.
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Des paysans nous mettent en garde : il existe une multitude de chemins et sans guide nous allons nous perdre.
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Qu'importe, nous préférons chercher un peu plutôt que suivre un chemin tout tracé.
On nous indique un chemin qui passe par un "rio sec". Quand nous traversons un ruisseau sec, nous pensons arriver, mais un peu plus loin nous sommes bloqués au bord d'un précipice. Je comprends alors que c'est le fameux "rio sec" !
Il va falloir contourner cela :
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Plus loin nous trouvons un chemin pour descendre et traverser ce rio :
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Deux heures plus tard, nous progressons dans les cactus :
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Puis sur une falaise escarpée. L'oasis est de l'autre côté mais ça devient vraiment dangereux,
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Il faut faire demi-tour et contourner en grimpant 800m plus haut. Nous étions bloqués en bas, là :
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Deux heures plus tard, arrivés au sommet, nous apercevons enfin l'oasis
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Et nous l'atteignons bientôt après avoir traversé ce pont :

Après une courte halte bien méritée pour y déguster nos délicieux sandwichs maison, nous entamons une remontée sportive. Cette fois-ci nous avançons à un bon rythme (nous mettrons 2h30 au lieu de 4h) et nous doublons tous les marcheurs.


Cliquez ici pour voir le diaporama du cañon de Colca

18 octobre 2010

Le cañon de Colca

Le bus nous dépose au village de Cabanaconde et nous prenons directement le chemin du Cañon.
C'est parti pour 4h de descente.
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Le panorama sur le cañon est superbe !
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Mon genou me fait souffrir et nous décidons de passer la nuit au premier village : San Juan.
Dans la vallée, la plupart des villageois proposent un hébergement pour les touristes et la compétition est dure. Arrivés au fond du Cañon nous nous reposons quelques instants sur le pont et une femme vient nous proposer un hébergement. Je commence par refuser mais elle nous propose une réduction. J'accepte, et nous prenons la direction de l'hospedaje en suivant son fils Benjamin, 8 ans. Comme la plupart des enfants de la vallée, Benjamin va chaque jour à l'école en grimpant 30 minutes jusqu'au village suivant. Alors qu'il m'explique cela joyeusement, Benjamin s'arrête soudain et jette au bord du chemin la bouteille en plastique du cola-cola qu'il vient de boire. Il continue à parler en nous regardant avec un sourire désarmant.
Je pense silencieusement "mais qu'est ce qu'ils t'apprennent à l'école ?".

La nature est souvent considérée comme une poubelle ici, mais c'était encore pire dans l'Amazone. J'ai encore en mémoire l'image de deux enfants qui après avoir bu dans un gobelet en plastique l'ont jeté par dessus bord. D'abord la grande sœur puis le petit frère avec sur le visage l'expression innocente d'un enfant qui vient de faire une bonne action. Pas la moindre expression de culpabilité.

Difficile en tant que gringo de leur faire la morale. On peut simplement leur montrer l'exemple...

Nous dormons dans une jolie maisonnette construite par Roy qui tient l'hospedaje avec sa femme.
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Il nous avouera plus tard que la construction de ces maisons était une folie mais que c'est la réalisation de son rêve. Les murs sont en pierre apparente et il a été en chercher certaines à plus de 5000m d'altitude pour leur couleur.
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Le toit est un travail minutieux de bois et de bambou provenant de la côte et recouverts de chaume. Impressionnant! D'autant plus que le fond du cañon n'est accessible qu'à pied et en mule.
Il n'y a pas d'électricité mais nous avons de l'eau chaude (distribuée à tour de rôle dans chaque maisonnette).

La cuisine se fait au feu de bois dans une sorte de four construit en adobe. La lumière était magnifique mais malheureusement ça ne ressort pas sur mes photos !
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