27 octobre 2010

Départ pour le Macchu Picchu

Le plus simple pour se rendre au Macchu Picchu est de prendre le train. C'est rapide, confortable et cher : 50$
Au Pérou on utilise les deux monnaies : la monnaie péruvienne au joli nom de soleil (un sol, plusieurs soles), et les dollars américains. La plupart des distributeurs de billets proposent les deux, mais en général quand on commence à parler en dollars, c'est mauvais signe.
Donc le train revient à 200$ (A/R pour 2) alors que le bus coûte environ 140 soles (50 dollars). C'est un peu plus long et un peu plus contraignant (plus de 8h de bus avec 2 changements et pareil le lendemain au retour au lieu de 2h30 en train) mais nous optons pour cette solution.

Au départ nous pensions faire un trekking de 4 jours pour nous rendre sur le site mais plusieurs choses nous ont découragées. D'abord la sécurité : il parait que les touristes se font fréquemment attaquer sur cette route. Ce n'est pas si étonnant quand on sait que c'est la zone la plus chère du pays et que les touristes se baladent forcément avec leur passeport (pour entrer sur le site) et suffisamment de liquide pour payer les billets du Macchu Picchu. On nous a fortement conseillé de prendre un guide (pour ne pas se perdre et surtout pour la sécurité, bien que je vois mal ce qu’un type seul changerait) ou de partir en groupe. Deux options qui ne nous enchantent pas.
Finalement à moins de faire LE trekking du chemin de l'inca (1300 soles/ personnes + réservation longtemps à l'avance) qui est le seul à passer par certains sites archéologiques, nous pouvons en faire de plus intéressants ailleurs moins cher et plus sereinement.

Dans chaque ville importante du Pérou, nous avons trouvé de précieuses informations chez iPeru, l'office du tourisme national. A Cusco ils ne sont malheureusement présents qu'à l'aéroport où nous ne sommes pas allés. Au centre ville ils sont curieusement remplacés par Dircetur dont les renseignements se sont révélés incomplets et parfois totalement inexacts. Par exemple ils nous ont dit qu'il était impossible de camper dans la ville du Macchu Picchu alors qu'il y a un magnifique camping. Pour préparer votre voyage, le mieux est d'envoyer un email à iPeru en n'hésitant pas à poser toutes les questions.

Nous préparons des sandwichs pour 2 jours et partons légers avec nos poches à eau pleines (3+2 litres) mais sans équipement de camping. A 10h nous prenons un combi pour Santa Maria, puis Santa Teresa et enfin la station hydroélectrique, fin de la route où nous arrivons à 16h exactement. Vineta discute avec 3 gringos qui pensent que le bureau du Macchu Picchu ferme à 18h alors que l'on m'a bien dit à Dircetur qu'il reste ouvert jusqu’à 22h. S'ils ces gringos ont raison, cela signifie qu'il faudra rester inutilement une nuit de plus à Aguas Calientes, le village le plus cher du pays.

Nous avons 2 heures de marche le long des rails pour nous rendre à Aguas Calientes, la ville du Macchu Picchu. Les 3 gringos partent devant ce qui vexe Vineta : "parce que je suis une fille et blonde ils pensent que je vais les ralentir". C'est donc après seulement 1h30 de marche très rapide que nous arriverons à Aguas Calientes bien avant les 3 pauvres gringos qui essaieront péniblement de nous suivre. Ils pourront tout de même acheter leurs billets car le bureau ferme à 21h !!

Aguas Calientes se trouve à 2066m d'altitude seulement. Comme nous sommes accoutumés à de plus hautes altitudes, nous n'avons pas de problème de souffle.
Nous sommes donc de retour à une plus basse altitude et nous y retrouvons une amie qui commençait à nous manquer : la jungle !! Les bananiers, les cris d'oiseaux et d'animaux, l'humidité et la chaleur ! La rivière que nous longeons en suivant la voie ferrée est le rio Urubamba qui se jette bien plus loin dans l'Amazone. Cette promenade est donc très agréable et les touristes qui prennent le train passent à côté de quelque chose !

Nous arrivons finalement à Aguas Calientes où, après avoir acheté nos billets pour le Macchu Picchu nous trouvons un bureau de iPeru ! Grace à la course avec les 3 gringos nous arrivons juste avant la fermeture et nous repartons avec des informations précises pour le lendemain matin...

26 octobre 2010

Tipon et Pikillacta, sites inca près de Cusco

Nous prenons un nouveau bus pour nous rendre sur le site inca de Tipon. Je vais essayer de vous faire sentir ce qu'est un bus au Pérou à travers cette vidéo :


Voici le site de Tipon avec ses remarquables canaux :
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Cette vidéo permet de mieux se rendre compte de l'incroyable travail des incas :


Et le site de Pikillacta avec ses murs impressionnants :
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25 octobre 2010

Musées de Cusco

Nous passons la journée en ville et visitons de nombreux musées.

Saviez vous que les incas déformaient le crane des nobles en leur serrant la tête dès l'enfance, l'obligeant à pousser en longueur ? Cela a inspiré le dernier Indiana Jones.
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Pour rester sur le même registre, ils pratiquaient la trépanation avec parait-il un taux de survie de 65%. Nous avions déjà vu des cranes réparés avec des pièces de métal à Kuelap.

24 octobre 2010

Pisac, Ollantaytambo et Chinchero

Nous avons prévu d'aller visiter les sites de Ollantaytambo et Chinchero. Avant de partir nous passons voir une agence pour demander des informations concernant le Macchu Picchu. Nous ne trouvons pas d'info intéressante à ce sujet mais apprenons que l'agence propose une excursion vers les deux sites que nous comptions visiter plus Pisac où nous sommes allés hier; le tout pour seulement 25 soles (transport et guide).
Cela correspond à peu près à ce que nous allions dépenser en y allant par nous même. Nous décidons de joindre le tour et, 10 minutes plus tard, nous voici dans le combi avec le groupe !
Nous ne regretterons pas ce choix car la guide est dynamique et intéressante,

Du coup nous avons droit à une seconde visite sur le site de Pisac que nous connaissons bien maintenant. Ensuite nous mettons le cap sur Ollantaytambo.

Nous n'avons jamais vu autant de touristes !!!


Le temple d'Ollantaytambo n'a jamais été terminé. On y trouve d’énormes roches pesant 30 tonnes apparemment sculptées sur place (donc elles pesaient encore plus lourd lorsqu'on les a transporté). Ce qui est fascinant c'est qu'elles proviennent de la montagne en face (à gauche sur la photo). Elles auraient été transportées sur des rondins au moyens d’énormes rampes de terre construites exprès. Un véritable exploit pour une civilisation ne connaissant pas la roue, un mystère de plus pour nous !
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Notre journée se termine par la visite de Chinchero, une jolie ville coloniale. En réalité un site inca, détruit par les incas eux mêmes à l’arrivée des espagnols, et reconstruit par les colons à leur sauce. Le temple inca est devenu une église et toutes les autres constructions coloniales semblent avoir été bâties sur des fondations incas.
On voit bien sur les photos les magnifiques murs incas prolongés en bâtiments coloniaux.
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23 octobre 2010

Pisac, site inca près de Cusco

C'est notre centième jour de voyage, mais je ne m'en suis rendu compte que plus tard !
Ce jour là, nous allons visiter le site inca de Pisac. Comme d'habitude, nous partons sans agence ni guide. Un combi nous dépose dans la jolie ville de Pisac qui se trouve au pied de la montagne au sommet de laquelle se trouve le site Inca. Et oui, les incas avaient l'habitude de s'installer le plus haut possible, probablement pour être plus proches du dieu soleil mais aussi pour contrôler les points stratégiques dominant toute la vallée.
Voici une vidéo :

Contrairement au Machu Picchu ou toutes les constructions sont rassemblées, le site de Pisac est éclaté en différents secteurs distincts : habitations, militaire, religieux et le secteur agricole. Le site se trouve Un taxi nous dépose au sommet, proche des ruines, et de là nous allons nous promener 3 ou 4h en visitant chaque secteur avant de redescendre à pieds jusqu’à la ville de Pisac.

La première chose qui nous frappe ce sont les impressionnantes terraces qui sculptent toute la montagne. Elles avaient deux fonctions : agricole pour la plupart, mais également un rôle de stabilisation du terrain, en évitant l’érosion et soutenant les constructions proches.
Cliquez ici pour afficher la carte en plein écran.


Vous pouvez cliquer sur la carte ci-dessus et voir ou les photos ont été prises.

22 octobre 2010

Les salines de Maras et le site de Moray

Après un petit déjeuner royal : café, pain, confiture, crêpe fruits et chocolat, salade de fruit et jus de fruit frais pour 10 soles (3€, on a beau être à Cusco, ça reste le Pérou), nous partons pour visiter les salines.
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Le bus public nous dépose à proximité du site et là nous sommes assaillis par des taxis qui nous proposent pour 50 soles le circuit touristique complet (Moray, Maras, attente sur les différents sites). Les touristes qui étaient avec nous dans le bus embarquent sans hésitation.

Mais ce tarif est prohibitif pour le Pérou. Une dure négociation ne suffit pas à rendre le chauffeur raisonnable alors nous partons à pieds.
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Comme nous nous y attendions, il nous rattrape 5 minutes plus tard sur la route et accepte un tarif de 18 soles pour un circuit partiel.
Nous avions beau être prêts à marcher, nous apprécions ce confort car la route est longue, monotone et le soleil cogne fort !
50 soles, cela représente 18€ qu'on paye 20€ avec les commissions de retrait et conversion Visa etc... Beaucoup d'histoires pour quelques pièces me direz-vous !? En effet c'est peu de choses pour un français mais beaucoup pour un péruvien. Nous pouvons nous permettre de voyager longtemps, mais à condition de vivre comme les locaux. Cela change beaucoup de choses au quotidien et ce n'est pas toujours facile, même après avoir vécu en Pologne. L'avantage, c'est qu'on peut avoir des rapports un peu plus intéressants avec les gens qui ne voient souvent les touristes de passage pour les vacances que comme des sources de profit.
D'ailleurs ce jour là, en fin de journée nous recroisons le même chauffeur de taxi, il nous fait bonjour de la main et nous attend un peu plus loin sur la route. Il sait que nous avons deux heures de marche et cette fois ci il nous propose le retour pour 1 sol, le prix normal. Nous embarquons, 4 passagers à l'arrière comme cela se fait ici.

Le spectacle des salines en pleine montagne loin de la mer est une chose incroyable.
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Le sel déborde parfois des terraces et s'accumule par endroits comme de la neige ce qui est impossible dans les marais salants classiques.
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On produisait déjà du sel dans cette vallée à l'époque des incas.
Ce phénomène est possible grâce à un petit ruisseau d'eau tiède et salée qui sort de la montagne probablement après avoir traversé des strates de sel. Regardez la vidéo :

J'ai essayé d'en savoir plus mais il y a peu d'informations, même sur internet.

Nous nous dirigeons ensuite vers le site inca de Moray que nous allons découvrir - pour une fois - sans s'être renseigné préalablement. Faites comme nous, regardez les photos et essayez de deviner de quoi il s'agit.
Voici le site principal, une sorte d’amphithéâtre construit avec la même technique que les terraces inca. Pour vous donner une idée de l’échelle, regardez bien au milieu, ce petit point noir, c'est moi !
Il y a des sortes d'escaliers en pierre permettant de passer facilement d'un niveau à l'autre.
Alors vous devinez ??
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Juste à côté de ce premier site, il y en a deux plus petits et en mauvais état. Les petits tas de pierre ne sont pas d’époque mais correspondent au travail de restauration.
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Alors, arènes ? lieu de culte ? de sacrifices ? piste d'atterrissage pour OVNI ?


Pas du tout, d’après les archéologues, il s'agissait d'un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée ou nous nous trouvons mais aussi dans d'autres partie de l'Empire inca. Il semble aussi que les incas y "importaient" des plantes "exotiques" et tentaient de les acclimater aux conditions locales.
Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.