21 décembre 2010

Ascension du volcan Villarica (en activité)

Nous nous levons de bonne heure, préparons les sandwichs et retrouvons Romain à l'agence qui va nous conduire au volcan. Notre équipement est complet : vêtements imperméables et résistants, casque, piolet, crampons et guêtres comme pour le Huayna Potosi. Mais également une mini luge et une protection supplémentaire pour les fesses pour la descente.
Une voiture nous dépose au pied du volcan. Il n'y a pas un nuage mais malheureusement beaucoup de vent. Comme la météo est bonne pour demain, je souhaite repousser l'ascension d'un jour, mais les deux autres ne veulent pas attendre. Je m'incline devant la majorité.

En hiver il y a une petite station de ski au pied du volcan et le plus haut télésiège fonctionne aussi pendant l’été. Nous le prenons ce qui nous évite une bonne heure de marche.
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Arrivés en haut du télésiège, il y a beaucoup de vent mais nous commençons notre ascension.
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Comme plusieurs groupes sont déjà passés par le même chemin et ont ouvert la voie. Nous n'avons donc pas besoin de chausser les crampons. L'ascension est relativement facile, nous n'avons pas de problèmes avec l'altitude car le volcan culmine à un petit 3000m. Après une heure de marche avec le piolet inutile, je le remplace par mes bâtons de marche. Avec deux appuis supplémentaires pour s'équilibrer, ça grimpe tout seul. Dans notre groupe, plusieurs israéliens ont les pires difficultés à monter. Ils trébuchent sans arrêt et sont épuisés, une fille veut même abandonner. Cela nous étonne car en principe ils sortent de 2 à 3 ans de service militaire et on les imaginait très entraînés.

Finalement nous arrivons au sommet. Malheureusement le vent rabat sur nous la fumée du volcan et nous ne pouvons rester que quelques minutes.
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Nous ne voyons presque rien. Par beau temps nous aurions pu faire le tour du cratère, dommage !
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Mais au retour la vue sur la vallée est superbe et complètement dégagée.


La descente du volcan est le meilleur moment. Nous enfilons les guêtres et les protections pour les fesses et, assis sur la luge nous nous laissons glisser jusqu'en bas ! Au début on hésite un peu car la pente est vraiment très raide, mais très vite on se laisse aller, on prend beaucoup de vitesse et la descente se fait dans les rires et la bonne humeur. Vidéo :


Nous arrivons en bas trempés et dégustons de délicieux sandwichs préparés par Vineta. Finalement, le soir, nous sommes bien fatigués et nous nous couchons de bonne heure !

20 décembre 2010

Arrivée à Pucon

Nous arrivons à Pucon de bonne heure et commençons immédiatement à faire le tour des agences et offices de tourisme, l'ONF local, etc... Pour organiser notre séjour et nos randonnées dans la région.
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Romain, avec qui nous avons visité un mois plus tôt les mines de Potosi, est censé être arrivé en ville un peu plus tôt ce matin. Nous demandons partout s'il a été vu et passons même le chercher au camping, en vain !

Finalement nous prenons un taxi pour nous rendre chez notre hôte, Rodrigo, qui habite un peu en dehors de la ville (je l'ai contacté seulement la veille et c'est vraiment un coup de chance qu'il m'ait répondu si vite). Il est au travail mais sa femme, Karen enceinte de 7 mois nous attend avec ses deux filles. Elle est prof de yoga et se rend plusieurs fois par semaine à la ville voisine pour donner des cours. Elle va continuer à enseigner avec son gros ventre et, lorsqu'elle ne pourra vraiment plus, elle continuera avec ses élèves avancés, juste en leur expliquant les positions !

Après nous être installés et douchés, nous repartons en ville avec le "colectivo", une sorte de taxi qui suit un itinéraire prédéfini, et charge des passagers sur sa route. En Bolivie il était normal de se tasser pour tenir à 4 passagers derrière et 2 devant (en plus du chauffeur!), mais ici, il y a seulement 4 passagers.
Arrivés en ville, nous trouvons Romain qui s'est installé au camping et convenons d'un plan commun. Puis nous faisons les courses pour le petit déjeuner et les sandwichs de demain.
Nous rentrons à la maison où nous passons la soirée à discuter avec Rodrigo. Il travaille chez le plus gros producteur de saumon du pays. Les petits saumons sont élevés dans des bassins d'eau douce, tout près, et plus tard ils sont envoyés par camion à la mer où ils finissent leur croissance. Le Chili est le 2ème producteur mondial. Il y a quelques années tous les saumons du pays ont été exterminés par un virus ce qui a engendré une véritable catastrophe nationale avec des centaines de milliers de personnes au chômage. La production a été arrêtée pendant deux ans je crois. J'avais toujours lu que la cause de cette maladie venait des farines avec lesquelles les poissons étaient nourris, comme pour la vache folle. Mais les gens d'ici ont une autre théorie ; ils soupçonnent des concurrents européens d'avoir introduit volontairement ce virus qui était connu en Europe avant d'arriver au Chili !

17 décembre 2010

Valparaiso et Viña del mar

Ce vendredi nous prenons le bus pour la ville voisine de Valparaiso. Là, nous sommes hébergés, ainsi que deux françaises arrivées le même jour, par Alejandro.
De notre chambre, nous avons une vue panoramique sur la mer, le port et la ville.
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Nous passons cette première soirée à nous promener tous les 5 dans les rues de cette ville pittoresque, grimpons sur les collines, redescendons avec un vieux funiculaire, et finalement allons manger une churascaña. Ce plat, très populaire ici, est une montagne de frites recouverte d'une couche d'œuf et d'oignons puis de viande et de saucisses. Décidément, nous sommes poursuivis par les "papas fritas" depuis le Pérou !

Le lendemain, samedi, Alejandro nous emmène à la plage à Viña del Mar, la plus célèbre station balnéaire du pays. Tout y est beau et moderne, à commencer par les funiculaires. Vidéo :

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Nous y dégustons toutes sortes de spécialités aux fruits de mer et passons une agréable journée. Le soir les filles préparent une délicieuse salade, sans "papas fritas" ce qui nous fait du bien !

Enthousiasmés par la maison de Neruda à Santiago nous décidons d'aller visiter sa résidence d'Isla Negra, à une centaine de kilomètres de Valparaiso. Les filles aussi sont partantes et finalement Alejandro décide de nous accompagner en voiture. Nous partons donc tous ensemble mais Alejandro qui a déjà visité la maison trois fois nous attend dehors. La maison a été construite et agrandie tout au long de la vie du poète. Elle est pleine d'objets symboliques rapportés de ses voyages à travers le monde.
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Malheureusement notre guide n'est pas aussi passionnante qu'à Santiago. Mais le fait d’avoir déjà visité "la Chascona" nous aide à comprendre certains détails d'Isla Negra.

Après la visite, nous déjeunons tous ensemble un peu plus loin puis reprenons la route de Valparaiso. De retour en ville, Alejandro nous dépose en haut d'une colline et nous nous promenons une dernière fois dans les hauteurs.

Tout le monde profite du soleil :
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Ensuite nous nous promènerons sur le port avant de rentrer juste à temps pour notre bus à 20h.
Nous visitons "le train le plus lent du monde", un vieux train complètement délabré vu de l’extérieur mais remarquablement conservé par une association qui l'a squatté et transformé en cafétéria.
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En route pour la Patagonie !

15 décembre 2010

Santiago

Arrivés à Santiago, nous nous rendons chez Tomas, notre hôte. Et là, surprise c'est un français, Vasili qui vient nous accueillir ! Très sympa et très intéressant, il nous apprend beaucoup de choses sur le pays mais aussi sur l’Asie du sud-est. C'est le premier français de mon âge que je rencontre qui ait autant voyagé et surtout travaillé à l'étranger (avec un poste d'ingé.).
Le lendemain en suivant ses conseils, nous passons la journée à nous balader dans Santiago. Une ville très moderne, propre, généralement très chère mais avec d'énormes contrastes entre les quartiers.
Nous mangeons des spécialités locales : le completo et l'as. Des sandwichs de viande ou de saucisse avec entre autres ingrédients une excellente purée d'avocat.
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Nous prenons le funiculaire pour visiter le Cerro San Cristobal, une très grande colline aménagée avec toutes sortes d'activités.
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D'où on a une vue imprenable sur toute la ville :
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Un autre cerro, plus petit :
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Mais le meilleur moment est la visite de "la Chascona", la résidence de ville du poète Pablo Neruda. Une visite émouvante et très intéressante.

14 décembre 2010

Sur la route du Chili

Nous partons de bonne heure pour le Chili. La route qui traverse les Andes est très belle, et nous pensons nous arrêter à Potrerillos suivant les conseils d'un guide du routard emprunté à des amis. Mais s'il est vrai que la route est très jolie, Potrerillos n'est qu'un petit village au milieu du désert où, par cette chaleur, il n'y a rien à faire. Nous préférons continuer jusqu'à la petite ville suivante, Uspallate où nous faisons une belle ballade avant de nous installer au camping municipal pour la nuit.
Le lendemain, nous repartons pour Santiago du Chili.
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Les paysages sont superbes et la route passe devant un très vieux pont Inca où nous ne pouvons malheureusement pas nous arrêter. Nous voyons de nombreuses montagnes aux couleurs innombrables.

Finalement, côte chilien, nous arrivons au poste frontière. Les formalités pour les deux pays se font dans un même bâtiment, ce qui est plutôt une bonne idée. Malheureusement, comme à chaque fois, passer la frontière Chilienne en bus est une horreur. Le pays, sous prétexte de protéger son agriculture (mais qui par ailleurs fait une utilisation massive d'OGM, etc...) interdit l'importation de toutes sortes de produits d'origine animale ou végétale. Par exemple pour une pomme ou un pot de miel on risque une grosse amende. Du coup c'est à chaque fois la même histoire : fouille des bagages, etc...On perd un temps considérable. Pas de chance, nous traverserons cette frontière dix fois au total !

11 décembre 2010

Mendoza

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Mendoza est la seconde ville d'Argentine, c'est une ville moderne et le principal producteur de vins du pays. Nous nous installons dans un camping qui se trouve en la ville, au cœur d'un immense parc. Les installations sont super, nous disposons comme toujours en Argentine d'un grand barbecue, mais aussi de lumière, d'un grand évier et d'électricité juste à côte de la tente. Le camping est presque désert mais il y a deux tentes de français.
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Nous passons la journée du lendemain à nous promener en ville, mais on est dimanche et c’est très calme.
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Le troisième jour, nous partons faire la route des vins. Un bus nous dépose à la ville voisine de Maipu, et là nous louons des vélos. Les agences de location sont nombreuses et ce sont des jeunes qui viennent à notre rencontre dès la descente du bus pour nous attirer vers leur agence. Comme cela nous était arrivé pour le transport du Macchu Picchu, la concurrence est telle que presque sans rien dire, nous voyons les prix baisser de 25 à 15 pesos pour la journée, avec le vin et une bouteille d'eau offerts !
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Nous visitons de nombreuses bodegas, la plupart ultra modernes, toutes propres avec de grandes cuves en inox.
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L'une d'elles, "la rural" a transformé son ancien site de production en musée du vin très intéressant, au milieu des vignes.
On peut y observer les plus anciennes cuves en peau de vache et des jarres en terre pour la fermentation.
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Egalement l'impressionnant matériel du tonnelier (complet et sans redondance !).
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Un peu plus loin nous visitons une entreprise familiale qui produit des confitures, du chocolat et des liqueurs.
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Nous goûtons de la liqueur de tabac, malheureusement pas de surprise : c'est imbuvable !
Par contre la confiture de tomate est excellente.
Nous continuons notre balade en vélo de bodega en bodega jusqu'à la fermeture. Ensuite nous rentrons au camping avec une bonne bouteille de vin rouge et nous nous préparons un bon diner.