03 août 2011

Direction Rio de Janeiro

Nous avons visité les chutes d’Iguaçu coté Brésilien (voir article précédent) et profitons de la soirée pour mettre à jour le blog.
Demain matin nous visitons le barrage d'Itaipu puis prenons l'avion à 16h pour Rio de Janeiro où nous logerons tout près de la fameuse plage d'Ipanema !

01 août 2011

Shopping détaxé au Paraguay à Ciudad del Este

Aujourd'hui nous retournons au Paraguay, mais cette fois c’est dans un but bien précis : acheter un ordinateur portable et un appareil photo. L’appareil est un Panasonic DMC-TZ20 (ici il s’appelle SZ10), successeur de notre TZ10 qui fonctionne encore grâce à mes nombreuses réparations, mais pour combien de temps ? Quant à l’ordinateur, il s’agit d’un portable plus puissant (core i5 avec technologie Sandybridge) pour faire entre autres choses du montage vidéo. Une fois de plus je remercie Romain à Paris pour son aide dans le choix de matériel.

Il ne faut pas se promener très longtemps à Foz de Iguaçu, côté brésilien, avant de tomber sur des publicités pour les magasins de Ciudad del Este. Les brésiliens ont le droit de faire 300$ d’achat, et au-delà de cette limite, ils sont taxés à 50%. C'est-à-dire qu’un achat de 900$ leur coute 1200$. Sauf que comme nous le racontent nos amis, chacun s’arrange pour passer discrètement sans avoir à payer et c'est relativement facile surtout en bus ou moto-taxi.

Les étrangers, bien sur, n’ont pas de problèmes car ils sont en transit et n’ont pas de taxes brésiliennes à payer. Pour m’en assurer, je suis allé directement interroger les douaniers brésiliens. Théoriquement c’est en rentrant en France qu’il faudrait payer la TVA. Il existe ainsi des tours opérators qui vendent des séjours ‘shopping’ au Paraguay !

Et les prix sont réellement intéressants, surtout si on connait les astuces. Après avoir traversé le pont-frontière, on se retrouve sur un axe principal. Les magasins de droite ont de plus belles vitrines, quelques produits en exposition et sont relativement chers. A gauche c’est le contraire : il faut savoir ce que l’on cherche ou bien parler couramment le portugais (les langues officielles sont le guarani et espagnol, mais ici le portugais est d'usage, business oblige !) car il n’y a pas de vitrines, mais les prix sont réellement intéressants ! Des sites web comme comprasparaguai.com.br permettent de se renseigner à l’avance.

Grace à nos amis brésiliens c’est donc bien préparés que nous avons franchit la frontière à pied. Après avoir fait toutes les formalités nous sommes d’abord allé voir l’un des magasins "pour touristes" du côté droit de la ville. Nous connaissions déjà le Paraguay donc la saleté et le mauvais état des infrastructures routières ne nous a pas surprit. Le trottoir est envahit par de petits vendeurs. On trouve de tout : des faux Pringles, de petites couvertures léopard (très tendance par ici), des vêtements, parfum, clés USB, cosmétiques… Nous nous faufilons donc comme nous pouvons entre ces stands rudimentaires et les boutiques. Les magasins, eux, sont souvent à l’étage. Comme souvent en Asie, on trouve de tout, au rez-de-chaussée c’est l’électroménager, et l’informatique se trouve au dernier étage, après les cosmétiques et les marques de sport.

Après avoir satisfait notre curiosité nous repartons direction la partie gauche de la ville pour y faire nos achats. Nous marchons vite, ne répondant pas aux nombreuses sollicitations dans la rue. En effet d’une part nous n’avons pas de temps à perdre et d’autre part nous formons une cible facile dans cette ville connue pour la délinquance et la criminalité. A l’aller nous avons de l’argent liquide (le paiement par carte est taxé 8%) et au retour des objets de valeur.

Donc coté gauche, nous allons directement au centre commercial Lai Lai spécialiste de l’informatique. Dans ce bâtiment de plusieurs étages on trouve comme de petites boutiques où des vendeurs prennent votre commande. Je leur parlais en espagnol et ils me répondaient en portugais. Ce n’était pas spécialement facile mais nous arrivions à nous comprendre. Une fois la commande prise, je suis allé payer à la caisse, un lieu plus ou moins fortifié protégé par des gardes armés. Et finalement j'ai retiré le matériel à un autre étage. J’ai pris le temps d’installer et bien tester l’ordinateur sur place, puis je me suis débarrassé de tous les emballages, et je l’ai rangé directement dans mon sac à dos. De même pour l’appareil photo afin d’être plus discret et prendre moins de risques. Chaque marque comme master10, l’une des moins chères est organisée de la même façon et possède de nombreux locaux chez Lai Lai.

Nous sommes rentrés sans problème sans même passer par les douanes pour déclarer nos objets.

Retour au Brésil !

Un an après avoir traversé l'Amazone, nous voici de retour au Brésil ! Nous arrivons dans la petite ville de Foz do Iguaçu et attendons Fernando au terminal routier. Et c'est toute une bande de jeunes qui viennent nous accueillir ! Elèves ingénieurs, ils vivent en colocation dans deux appartements dans une ambiance très détendue que nous partagerons avec eux durant ces 3 jours !
Merci à Carlos, Rogerio, Fernando, Luan, Edwin, Alisson, Bruna de gauche à droite sur la photo. Egalement à Seann qui n'est pas sur la photo.
Foz do Iguaçu

31 juillet 2011

Les chutes d'Iguazu en Argentine et au Brésil

Iguaçu vient du guarani : í (eau) et kuasu (grand), littéralement « Les grandes eaux ». Les chutes d’iguazu sont un ensemble de 275 cascades formant un front de 2,5 kilomètres. L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau par seconde.

Nous consacrons la journée à la visite du côté argentin des chutes d'Iguazu, partie la plus complète et la plus intéressante. Deux jours plus tard, nous ferons la visite du côté brésilien qui se limite à un panorama sur les chutes. C'est très amusant car les deux côtés sont très proches et en visitant l'un, on peut apercevoir les visiteurs de l'autre.

Nous prenons le premier bus pour être sur le site avant son ouverture à 8h et, à peine entrés, nous nous dirigeons vers la Garganta del Diablo, la plus haute cascade avec ses 90 m de hauteur. De longues passerelles nous conduisent à travers un interminable fleuve en amont des chutes, jusqu’à un immense gouffre dans lequel l’eau tombe dans un vacarme incroyable. De là, on surplombe le vide et on peut observer une masse d’eau spectaculaire tomber dans le vide pour se vaporiser en bas. Nous arrivons les premiers et pourrons en profiter seuls une bonne demie heure. Mais lorsque nous prenons le chemin du retour, nous croisons sur les passerelles des centaines de touristes qui arrivent !
Iguazu Falls

Nous nous dirigeons alors vers les passerelles inférieures pour observer les chutes d’en bas, et prenons un bateau pour accéder à l’ile San-Martin située au milieu des chutes. Nous avons de la chance car deux jours plus tard, lorsque nous visiterons le coté Brésilien, le niveau de l’eau sera tel qu’il sera impossible d’accéder à cette ile.
Iguazu Falls

Pour terminer la visite, nous allons sur les passerelles supérieures qui nous conduisent juste au niveau où l’eau commence à tomber.

Deux jours plus tard, nous revenons sur place, mais côté brésilien pour observer cet incroyable panorama une dernière fois. Ce jour là, le fleuve est en crue et l'eau a pris la couleur rouge de la terre dans cette région. Le soir nous verrons à la TV des images tournées juste devant nous et apprendrons que des maisons ont été inondées et que la crue a fait beaucoup de dégâts.
Iguazu Falls

30 juillet 2011

La mission jésuite de San Ignacio en Argentine

San Ignacio MiníNous nous levons de bonne heure et retournons à la gare routière où nous sommes arrivés la veille. Nous y trouvons un bus pour la mission jésuite de San Ignacio. Le site est spectaculaire et extrêmement bien documenté. Nous restons plusieurs heures dans le site et le petit musée et repartons avec une idée bien plus précise de la vie dans la mission mais aussi de la façon dont les guaranis vivaient et de leur histoire.


Après cette visite nous repartons pour une dernière étape en Argentine : Puerto Iguazu, le côté argentin de cette triple frontière (avec Paraguay et Brésil) délimitée par les fameuses chutes d'eau.

Posadas, Encarnacion et les missions jésuites au Paraguay

PosadasLe bus nous dépose de bon matin à la gare routière de Posadas, petite ville argentine frontalière avec le Paraguay. Après avoir laissé nos affaires dans le dortoir d'une auberge, nous traversons le pont qui sépare les deux pays et prenons la direction des ruines des missions jésuites.

Nous entrons pour la première fois au Paraguay. A peine passé la frontière, nous retrouvons comme un petit air de Bolivie dont nous étions nostalgiques. D’abord la physionomie des gens est différente, beaucoup descendent d’indiens Guaranis. Le bus dans lequel nous montons est vraiment pourri : tout ce qui peut être défoncé ou troué l'est ! A côté de nous une vieille dame nous sourit avec le peu de dents qu’il lui reste. Elle voyage avec une quantité de sacs et de petites caisses dans lesquels elle transporte du riz et des denrées alimentaires diverses.
Nous arrivons au terminal, la ville est assez sale et tout est délabré et plein d’agitation. Ici le change se fait dans la rue et ce sont des vendeurs ambulants qui vendent les billets de bus.
S’il est vrai que Buenos Aires ressemble à une ville européenne, nous voici bien de retour en Amérique du sud. Et en effet le Paraguay a des points communs avec la Bolivie : pays pauvre, une population indigène importante, on y parle officiellement l'espagnol et le guarani. De plus les deux pays n'ont pas (ou plus) d'accès à la mer.

Le Paraguay est connu pour ses zones franches et la contrefaçon. D'ailleurs dans le bus, lors du défilé habituel de vendeurs ambulants, entre les bonbons et les stylos on nous propose des téléphones cellulaires !

Trinidad Jesuit ruinsFinalement nous arrivons à Trinidad où nous visitons les ruines d’une première mission jésuite. Nous sommes les seuls visiteurs de ce vaste complexe que nous visitons sous un grand soleil. Et oui, même si nous sommes en plein hiver, nous nous trouvons à 800km au nord de Buenos Aires où il faisait froid, mais ici le soleil cogne, les orangers sont chargés de fruits, il y a plein de palmiers et de bananiers !


De Trinidad nous décidons d’aller visiter la mission de Jesus qui se trouve à 12 km. Un bus est sensé passer toutes les heures mais il ne vient pas, alors dès que nous apercevons deux personnes se diriger vers un taxi, nous nous joignons à elles. En effet à 4 le taxi revient au même prix que le bus. Mais attention, il n’est ni plus rapide, ni plus confortable ! Notre véhicule est une très vieille Peugeot que je ne pourrais dater car il lui manque trop de pièces. Après avoir mis le contact sous le capot, le chauffeur desserre le frein, et la voiture commence à prendre de la vitesse en descendant une pente. Finalement le moteur démarre, juste à temps car nous étions à contresens et une voiture arrivait en face ! Il fait vraiment chaud et le chauffeur sort une grosse pince pour ouvrir sa vitre, la seule qui « fonctionne ». Il n’y a aucune poignée et les portes s’ouvrent en tirant un fil de fer. Tous les caches à l’intérieur du véhicule ont disparus, rendant tous les fils électriques apparents ainsi que le câble de changement de vitesse. Pendant un long moment je me demande si le levier de vitesse fonctionne car le chauffeur n’y touche pas, mais il passe finalement la troisième.

Nous arrivons finalement à la mission de Jesus. Cette fois encore nous sommes les seuls visiteurs.
Jesús Jesuit Ruins

Après la visite nous attendons le bus pendant 1h mais il ne vient toujours pas, alors nous décidons de rentrer à pieds. Nous avons le temps ; il n’est pas 19h et nous devons arriver à Trinidad avant 21h pour attraper le dernier bus pour Encarnacion. Et il y a des bus qui rentrent à Posadas en retraversant la frontière jusqu’à 23h. Nous ne passons pas inaperçu : certains rient beaucoup en nous voyant marcher sur la route, d’autres essayent de nous trouver un taxi pour 10x le prix normal, c’est assez amusant. Jusqu’au moment où la nuit tombe. Il n’y a pas de lune et la route n’est pas éclairée jusqu’au bout. Heureusement je vois une voiture stationnée et je vais parler avec le conducteur qui propose de nous déposer à Trinidad ! Un coup de chance car l’expérience nous a montré que dans le noir les voitures ont peur des autostoppeurs !

En fin de matinée quand nous sommes arrivés à la pension qui a gardé nos affaires toute la journée, un groupe de jeunes brésiliens était en train de boire, déjà bien attaqué. Hé bien à notre retour ils continuent !