Retour à Guilin puis un long trajet

Nous souhaitons nous rendre à Zhang Jia Jie mais il n’existe pas de ligne directe alors nous devons retourner en bus à Guilin pour prendre un train vers le sud jusqu’à Lizhou et un second train de nuit dans la direction opposée jusqu’à notre destination. Le retour en bus jusqu’à Guilin se déroule sans encombre. A la gare de Guilin, nous achetons les billets et attendons notre train. Un retard d’une heure est d’abord annoncé, puis à la dernière minute le retard passe à 4h ce qui rend notre correspondance impossible.

Avec l’aide de chinois ne parlant pas anglais nous parvenons à faire changer nos billets pour le lendemain. Nous passons une nuit à l’hostel riverside que nous connaissons déjà. J’en profite pour travailler sur la vidéo du Têt au Vietnam perdant un temps considérable à cause des bugs de Corel Videostudio (logiciel que je déconseille vigoureusement !).

Nous avons des places de seconde (sièges durs non inclinables) pour ce petit trajet de 2-3h. Ici on considère que jusqu’à 12h il s’agit d’un petit trajet et les gens se passent généralement des couchettes qui représentent la catégorie supérieure.
J’ai lu plusieurs blogs de voyageurs qui disent préférer voyager ainsi pour rencontrer des chinois.
Cette fois-ci nous avons de la chance et somme sur l'une des rares rangées de 2 sièges :


Les trains sont disposés en rangées de 3 sièges se faisant face. Une petite tablette non amovible équipe uniquement les chanceux coté fenêtre. Généralement les gens utilisent cette tablette pour poser leur tête et dormir. Des vendeurs passent sans arrêt pour vendre de la nourriture ou toutes sortes de produits. Les gens mangent et jettent tous leurs déchets par terre. C’est une habitude courante. Hier dans le bus une jeune fille élégante mangeait une soupe de nouilles avec ses baguettes. Elle prenait délicatement les morceaux de viande qui ne lui plaisaient pas pour les laisser tomber au sol dans le bus. Une peu plus loin un homme fumait. C’est la même chose dans les trains. On jette tout par terre, on crache bruyamment. De plus dans les wagons éco certains voyageurs sentent très mauvais car ils ne peuvent pas toujours se laver mais le pire est leur haleine…

A part cela le trajet est splendide et se passe très bien. Arrivés à Liuzhou nous avons le temps de diner avant d’embarquer pour le train de nuit qui nous conduira en 12h à Zhangjiajie.

Nous testons cette fois les couchettes "dures". La dernière fois nous avions des couchettes "moles" (compartiment fermé de 4), cette fois ci le compartiment ne ferme pas et donne directement sur un couloir. Il ya a 6 couchettes, plus elles sont basses plus il y a de la place. Nous avons choisi les plus hautes et moins chères. Il est vrai qu’on tient à peine mais au moins nos affaires sont en sécurité pour la nuit.

Yangshuo et ses célèbres montagnes pittoresques

Le lendemain matin nous descendons la rivière jusqu’à la ville de Yangshue sur un petit radeau de bambou à moteur. Le paysage est extraordinaire !


La ville de Yangshuo située au bord de la rivière et entourée de ces montagnes que la peinture chinoise a rendue célèbre devait être autrefois une ville pleine de charme. Malheureusement aujourd’hui elle est surtout pleine de touristes !

Notre amie Mei nous avait conseillé la rue West (rue des occidentaux). Sans surprise c’est la rue la plus touristique de la ville et c’est là que nous trouvons les hostels pour backpackers. Le soir, la rue West est prise d’assaut par une foule inimaginable mais contrairement à ce que nous imaginions les touristes sont à 99,9% chinois !! C’est la grande différence avec les pays voisins, le marché intérieur du tourisme est colossal en Chine.
Après avoir gouté à cette foule une fois nous l’éviterons autant que possible !


Le lendemain nous louons des vélos et faisons une petite promenade dans les environs. Partout le paysage est extraordinaire. Nous devons écourter notre promenade car Vineta fait une petite chute sans gravité. Ce qui est amusant c’est que l’incident se produit dans un lieu isolé sur une route de campagne, il n’y a qu’un bâtiment dans les environs, il est juste de l’autre côté de la route et c’est un dispensaire !

Le jour suivant nous louons un scooter et partons de bonne heure faire une grande promenade autour de la ville. Le matin nous traversons la région du sud avec ses grandes rizières entourées de ces montagnes pittoresques. Puis à l’approche de la colline de la lune (une colline surmontée d’une roche avec un trou en forme de croissant) nous traversons une zone ridiculement touristique avec ses dizaines d’autocars, toutes sortes de commerces, des rabatteurs et une entrée payante. A chaque fois que quelque chose est payant nous passons notre chemin sans regret car il est généralement possible de voir la même chose un peu plus loin gratuitement en évitant la foule. Ou alors comme pour le grand Bayan (ce gigantesque arbre parasol sous lequel boudha aurait médité) nous en avons déjà vu plusieurs en Birmanie sans payer !

Nous allons jusqu'au vieux pont du dragon.


Et l’après midi nous contournons la ville pour visiter les collines qui se trouvent au nord.

La ville pittoresque de Guilin

Le lendemain matin nous prenons le train pour la ville de Guilin.

A la sortie du train nous suivons une flèche « informations touristiques ». Bientôt, à notre grande surprise, nous nous retrouvons face à un monsieur parlant très bien l’anglais qui répond parfaitement à toutes nos questions nous aidant à organiser notre voyage du lendemain. Ensuite il nous accompagne en taxi jusqu’à un hostel très sympa et bon marché : le riverside avec une chambre double à 100 yuans.


Nous passons l’après midi et la soirée à nous promener en ville le long de la rivière et des 4 lacs : le grand jeu touristique ! Tout est propre, les promenades sont soigneusement aménagées avec des attractions pour les touristes. Il y a même un son et lumière ainsi qu’une croisière nocturne malheureusement hors-budget pour nous. Tout cela est bien loin de ce que nous imaginions trouver dans cette partie de la Chine !

Notre première journée en Chine dans la ville de Nanning

Nous arrivons le matin dans la « petite » ville de Nanning. Un habitant nous confiera plus tard « mes amis de Canton pensent qu’on se chauffe encore au bois ici ». J’avoue que moi aussi j’imaginais une petite ville, mais si c’est le cas à l’échelle de la Chine, pour un européen il s’agit d’une gigantesque ville moderne avec ses 3,5 millions d’habitants.

Pour notre première arrivée en Chine, nous sommes attendus. Une jeune chinoise au pseudonyme de Fanny vient nous chercher à la gare ! Alors que nous nous dirigeons vers un taxi je glisse négligemment dans la conversation que nous devons passer par un distributeur pour retirer des Yuans. Elle a alors une réaction inattendue : « mais vous savez qu’ici aucun distributeur ne prend les VISA ou autres cartes étrangères ». Pas de panique, nous nous asseyons, sortons les ordinateurs dans lesquels nous avons des scans de guides de voyage et, après vérification il y a deux distributeurs VISA en ville ! Nous faisons donc un détour par le centre ville avant d’aller chez notre amie qui habite à la sortie est de la ville.

Nous roulons sur un grand axe flanqué de deux contre-allées et soudain le taxi nous arrête en plein milieu. Nous descendons du taxi, traversons la voie rapide à pieds et, de l’autre côté, arrivons à une sorte de rond-point avec des barrières donnant accès à une zone résidentielle. Notre amie habite au 7ème étage d’un immeuble de type soviétique sans ascenseur. Son appartement est spacieux, propre et moderne. Il fait plus de 40° le soir mais notre amie n’a pas de climatisation. A vrai dire elle s’est tellement habituée à la chaleur tout au long de l’année qu’elle n’utilise même pas le ventilateur et elle nous le prêtera gentiment ! Et j’avoue que sans cela je ne sais pas comment nous aurions pu dormir !

Comme dans les pays voisins, on se douche directement dans la salle de bain (sans cabine ou rideau), mais pour une fois nous avons des WC à la turc, autrement dit juste un trou par terre ! Ici ce n’est donc pas une blague, un faux pas en prenant votre douche et vous tombez dans le trou !

Notre amie nous laisse sa petite chambre et s’installe dans l’autre, plus grande et récemment libérée. Il n’y a pas de rideaux. Nous avons un lit mais comme en Corée il est aussi dur que le sol !

Notre amie doit bientôt partir travailler, mais avant elle prend soin de nous donner à manger ! Le soir elle est occupée alors nous prenons rendez-vous avec l’un de nos contacts pour diner. Puis nous allons faire une sieste pour récupérer de la nuit précédente dans le train.
Après une bonne sieste, je crack le mot de passe du wifi d’un voisin puis installe un VPN et un proxy pour pouvoir accéder à facebook et aux autres sites bloqués par le gouvernement chinois.
Nous prenons un taxi (grace aux petits papiers ci-dessus) jusqu’au centre ville pour environ 2€ même si le ticket de bus coute 20x moins cher ! Même à l’heure de pointe, le trafic reste très acceptable (pour un parisien).
La ville est propre et très moderne, rien à voir avec Hanoi ! Les routes sont larges, les immeubles hauts et modernes. Il y a beaucoup d’arbres. Et surtout à notre grand soulagement les chinois sont relativement disciplinés sur la route et ils ne klaxonnent presque pas. Autre détail surprenant : la majorité des 2 roues sont électriques !

Nous visitons la rue du marché de nuit connu pour servir à manger jusqu’à 4h du matin !

Parmi les mets exotiques nous verrons 2 alligators, toutes sortes de gâteaux au durian et d’énormes huitres cuites comme nous en avons déjà mangé à Hai Phong !

Nous avons rendez vous avec Mei, une sympathique chinoise d’âge mur qui nous invite à diner dans un restau de grillades connu pour réaliser chaque année des prouesses (le plus grand BBQ du monde, etc…) qui lui valent plusieurs entrées dans le livre des records.

Cela impressionne beaucoup les chinois comme notre amie Mei qui a choisi spécialement ce restaurant pour nous.
Mei commande à manger pour un régiment. Elle veut tout nous faire gouter ! Heureusement nous sommes bientôt rejoints par sa sœur et sa cousine mais ces dernières apportent encore à manger !!

Au final nous nous régalons : huitres géantes, divers crustacés comme ces espèces de mantes religieuses de mer…

Nous étions assez indécis quant à notre itinéraire en Chine mais Mei prend les choses en mains ! Son travail lui a permit de beaucoup voyager en Chine. Elle nous montre de nombreuses photos sur son ordi et nous prépare un itinéraire sur mesure. Je dois avouer que notre retour à la danse m’avait surtout donné envie de passer du temps dans les grandes villes de la côte, mais grâce à Mei notre itinéraire sera plus intéressant !

C’est la fin de notre première journée en Chine.

Nous restons à Nanning un jour de plus pour préparer notre nouvel itinéraire et l’après-midi, nous nous promenons avec Gong, un jeune chinois avec qui nous étions en contact. Nous le retrouvons dans le centre commercial situé juste en face du marché de nuit.

Comme nous sommes un peu en avance, en l’attendant nous allons déguster un dessert chinois assez indescriptible composé d’une sorte de gélatine, de petits gâteaux de riz et de haricots avec de la glace. C’est délicieux !!

Départ pour la Chine

Luka nous invite à nous réinstaller chez elle au départ de sa famille le 20 aout mais malheureusement nous devons partir avant le 15 sans quoi nos visas chinois expireront.
Nos amis viennent spécialement nous dire adieu pour la dernière soirée salsa. Photo à la Bomba Latina :


Sy et Ruby nous invitent pour un dernier verre :


Nous passons la dernière matinée avec Luka qui nous invite pour un délicieux brunch indien dans son restaurant.
Photo avec Luka :


Nous prenons le train de nuit de luxe (couchettes molles) mais nous ne pouvons pas vraiment dormir car un employé vient nous réveiller toutes les heures pour les diverses démarches administratives et les frontières.

En scooter dans les rues de Hanoi

Souvent après un cours nous allons diner tous ensemble avant d’aller danser avec nos amis vietnamiens. Dans ce cas, ils se déplacent tous en scooter et nous prennent derrière eux. 90% du trafic est constitué par les deux routes. Les vitesses sont globalement 2x inférieures aux nôtres : en ville 25km/h et sur route rapide 55km/h. Les feux rouges sont rarissimes et on circule facilement à contresens.


Il est assez amusant de chevaucher derrière nos amis dans ce chaos car on roule en groupe et les gens ont l’habitude de discuter d’une moto à l’autre tout en conduisant comme s’ils étaient assis dans la même voiture.