29 août 2012

Extension de nos visas chinois – absurdité administrative chinoise


Notre visa chinois d’un mois est renouvelable deux fois. C’est relativement simple mais il faut fournir une attestation d’hébergement temporaire. On est théoriquement obligé de faire établir ce document au commissariat de police de quartier à chaque fois qu’on est hébergé chez quelqu’un. 

Nous essayons une première fois chez Ef, mais il nous manque des documents comme le contrat de location signé par son colocataire. Nous essayons une seconde fois avec notre hôte suivant, Léo, qui nous fournit cette fois-ci tout, même le certificat de propriété et le contrat de location. Mais il manque toujours quelque chose ! Et les fonctionnaires croient sincèrement que les gens font cela à chaque fois qu’ils arrivent chez quelqu’un pour un jour ou deux !! Après avoir perdu plusieurs journées dans les administrations, nous renonçons à régulariser notre situation en obtenant cet « indispensable » document. 

Finalement nous louons deux lits que nous n’occuperons jamais dans un dortoir pour faire établir un document par une auberge de jeunesse en prétendant que nous restons là une semaine. Nous obtiendrons notre extension de visa grâce à ce document.

28 août 2012

Notre premier hôte à Shanghai, salsa en Chine


P1170589 Nous habitons dans le nouveau quartier de Pudong chez Ef, une jeune chinoise sympathique. Elle partage un petit deux pièces cuisine avec un étudiant scandinave. Elle nous installe dans la petite chambre de son colocataire parti en vacances. De son côté elle partage son lit dans la grande chambre avec une amie de passage et accueillera en plus deux jeunes voyageurs européens qui dormiront sur le canapé dans sa chambre. Nous nous entendons très bien ensemble et resterons une semaine chez elle.
IMG_2240

Nous visitons ensemble un jardin chinois (le jardin de l'humble administrateur).
P1170610

Nous nous promenons dans le parc du centenaire, juste à côté de chez notre amie.

Nous leur donnons quelques cours de salsa et sortons tous ensemble danser. Robin que je contacte sur facebook, nous donne beaucoup d’info sur les soirées et nous présente à Grace, la chorégraphe de son école. Elle essaye de nous organiser un stage mais cela tombe mal car à cette période l’école est en train de préparer un show pour un congrès en Allemagne.

Nous sortons beaucoup à Shanghai où les danseurs ont un style très asiatique : beaucoup de danse en couple, quelques solos mais de façon évidente aucun appui au sol. A tel point qu’il est fréquent de voir un danseur déséquilibré se rattraper en levant une jambe pour faire contrepoids, c’est une sorte de figure de style ici (un peu comme le sautillement des danseuses déséquilibrées dans certains pays de l’est). Certains mouvements afro comme le « possession » on évolué d’une façon très caricaturale. Les danseurs avancés ont une bonne musicalité et placent des mouvements de buste ou leur guidage de la danseuse sur les breaks et les changements musicaux.

27 août 2012

Arrivée à Shanghai : les gens et le métro

Nous arrivons à la gare de Shanghai où nous découvrons toute la modernité chinoise.
P1170392 Nous trouvons facilement le métro car tout est écrit en anglais ! Même sur les plus anciennes lignes (1 et 2) les wagons sont propres : aucune dégradation, tag ou graffiti n’est observable (comme partout en Asie mais aussi en Pologne par exemple) alors qu’en France la moindre surface est rayée, taguée... Il y a partout des toilettes gratuites (et propres). Le métro est climatisé, équipé d’écrans qui diffusent la chaine TV du métro.

Par contre les gens sont sans éducation et complètement indiscipliné. Comme en Corée, malgré les flèches au sol qui indiquent clairement qu’il faut laisser sortir les gens avant de rentrer, dès l’ouverture des portes du métro, tout le monde se précipite à l’intérieur sans laisser sortir les passagers.

Un jour, nous nous trouvions à la première station de la ligne et dès l’ouverture des portes les gens (tous âges confondus) se sont mis à courir pour arriver les premiers à un siège. C’était vraiment drôle de voir cette précipitation et entendre pendant quelques secondes des pas de course dans tout le wagon !!

Egalement, plutôt que de demander le passage par un signe, un mot (ou un cri devrais-je dire tellement ils ont l’habitude de parler fort) ou encore une petite tape sur l’épaule par exemple, il est d’usage de se précipiter sur l’autre et de lui rentrer dedans. Les petites vieilles sont les pires à ce jeu là !

Nous avons de beaux exemples de sans gène : un homme chargé de paquets attend en tête de file juste devant la porte (le quai est équipé de portes juste devant celles du métro). Après un moment un jeune arrive et, ignorant la queue, il vient délibérément se placer juste devant l’homme, en tête de file dans le petit espace qui le sépare de la porte. C’est tellement caricatural que nous n’en croyons pas nos yeux ! L’homme exprime la surprise et un léger ennui mais ne relève pas ce détail : cette situation est normale pour lui. Mais ce n’est pas tout car le jeune tient par la main son amie et la tracte vers lui. Le métro approche, c’est alors que Vineta fait exactement comme le jeune, lui collant son dos dans le visage et lui bloquant l’entrée. Il ne réagit pas. Elle laisse passer le monsieur avec les paquets avant d’entrer…

Dans les musées c’est la même chose : à chaque fois que nous sommes en train de regarder un objet ou de lire un panneau, les gens passent devant nous. J’ai fait l’expérience de réduire cette distance : 2m, 1m50, 1m,… hé bien même quand je suis à 30cm du mur, des chinois trouvent le moyen de passer devant moi !!!

Chaque station de métro mais aussi les musées et d'autres lieux publics sont équipés de machines à rayon X comme les aéroports. Si bien qu'un touriste un peu actif peu être amené à scanner 10x son sac en l'espace d'une journée. Les habitants refusent souvent de se soumettre à ce contrôle systématique et passent en force, ignorant l'agent qui essaie de leur bloquer le passage !

26 août 2012

En route pour Shanghai : étape à Changsa

Nous nous rendons de bonne heure à la gare routière pour y prendre un autocar à destination de la ville de Changsa. Certaines personnes n’ont pas de place assises et doivent s’installer sur de petits tabourets en plastique de 20 cm de hauteur dans le couloir du bus comme c’était fréquent au Vietnam. Il y a des familles avec des enfants. Les vêtements pour enfants chinois comportent une longue ouverture en fente à l’entrejambe sans système de fermeture, ce qui laisse souvent voir les fesses. Avec ce système très pratique, il suffit aux parents de soulever l’enfant pour qu’il fasse ses besoins n’importe où : généralement dans la rue ou bien au dessus d’une poubelle. Notre bus est équipé d’une corbeille, ce qui permet d’éviter que les gens ne crachent trop par terre : s’ils sont proches, ils visent la poubelle. Comme notre trajet dure 4h, les enfants ont besoin d’aller aux toilettes, mais il n’y en a pas. Alors que font les parents ? Hé bien ils prennent l’enfant, et le soulèvent au dessus de la poubelle… Tout va bien jusqu’au 3ème, mais ensuite une petite flaque se forme et se répand dans le couloir du bus, entre les tabourets en plastique où sont assis les gens…

4h plus tard nous arrivons dans une immense gare routière. Evitant les sollicitations de toutes sortes (surtout celles des taxis au noir), nous parvenons à trouver un bus pour nous rendre jusqu’à une auberge de jeunesse où nous passons la nuit. Paradoxalement dans cette ville non touristique, les hôtels habilités à recevoir les étrangers sont peu nombreux et ce sera la chambre la plus chère de tout notre séjour en Chine : 138 Yuans la nuit, soit 18€.

Le lendemain matin nous allons en bus jusqu’à la gare et là, embarquons dans notre train express. Les trains express sont modernes et confortables, et surtout comme ils sont un peu plus chers que les autres, la clientèle est totalement différente : les passagers sont plus éduqués et plus propres. Par contre ce train ne dépassera pas les 150 km/h.

24 août 2012

En téléphérique jusqu'au sommet des montagnes de Zhangjiajie

Nous nous levons à 6h du matin et partons avec Yang pour la gare. Avant d’aller travailler, il nous aide à acheter nos billets de train pour aller à Shanghai le surlendemain. Nous nous y prenons très tard et toutes les couchettes du train direct (qui met 20h pour arriver) sont prises, il ne reste que des sièges. Nos deux amis français d’hier vont faire le trajet en siège dur ; 20h sans dormir ! Ils nous ont parlé d’un train express mais n’ont pas pu acheter les billets faute de parler chinois. Grace à notre ami Yang, nous achetons des billets pour l’express qui met « seulement » 10h depuis une ville voisine où nous ferons donc une étape demain soir !

P1170223* P1170058Nous prenons ensuite le téléphérique qui grimpe au sommet de ces jolies montagnes qui dominent la ville. Mais pour cela il nous fait d’abord faire la queue à la chinoise. Cela signifie une bousculade terrible : en effet, les chinois ont l’habitude de couper les files et de se bousculer pour passer devant les autres ! Mais nous apprenons à ne pas trop nous laisser faire sans être aussi grossiers qu’eux.
L’autre problème est que les chinois sont extrêmement bruyants d'autant plus qu'ils sont en groupe. A la fin de la journée alors que nous partagerons une télécabine avec des coréens, nous apprécions pour la première fois de la journée le retour du calme !!!

Le télécabine fait 8km de long et 1500m de dénivelé séparés en deux segments à la station intermédiaire. Il y a une centaine de cabines semblables à celles qu’on trouve dans les Alpes et pour cause : il a été construit par des français avec des fonds coréens !
La vue est époustouflante ! Nous allons jusqu’au sommet et passons la matinée à nous balader sur des petites passerelles à flanc de falaise.
P1170242
P1170227Le sommet est équipé d’un télésiège pour les chinois qui ne veulent pas marcher quelques centaines de mètres. Il y a même un ascenseur creusé dans la montagne !
En début d’après midi nous redescendons jusqu’à la station intermédiaire pensant faire une dernière promenade à pieds. Mais à notre grande surprise on ne peut accéder qu’à un arrêt de bus du complexe touristique. Curieux, nous grimpons dans un des bus pour voir où cela nous mène, et rigolant d’avance en pensant être déposés 200m plus loin. Mais à notre grande surprise nous remontons presque jusqu’au sommet ! Le bus s’arrête à un énorme complexe touristique au pied d’une grande arche naturelle. Nous comprenons soudain à quoi servait cette énorme route qui défigurait le paysage. Bien que l’intérêt d’atteindre le pied de cette grande arche soit très limité, ils ont construit une route, mobilisé une trentaine de bus, et construit une gigantesque plateforme pour nous permettre d’y accéder sans nous fatiguer !!
P1170350Et ce n’est pas tout : un immense bâtiment est en construction pour défigurer définitivement la montagne !
Nous gravissons sceptiques le grand escalier qui mène au pied de l’arche et comme nous l’attendions, rien de spectaculaire. Nous apprenons qu’un français a escaladé cette arche en 40 minutes sans aucune protection.

De retour en ville nous faisons la surprise à notre ami d’aller le chercher au travail. Nous rentrons et allons nous balader jusqu’à un barrage voisin de sa maison. Nous passons une dernière soirée ensemble. P1170368

23 août 2012

Les montagnes de Zhangjiajie

P1160893Nous arrivons à la gare de Zhangjiajie vers 9h du matin, soit avec 24h de retard. Notre contact sur place, un jeune Chinois nommé Yang avait pris un jour de congé la veille pour venir nous accueillir. Aujourd’hui il travaille mais sa petite amie vient nous chercher à la gare. Ils sont tous les deux très jeunes (une vingtaine d’années) et parlent très peu l’anglais mais ils sont d’une infinie gentillesse.

Nous déposons nos sacs chez les parents : une très grande maison mal entretenue dans un quartier modeste à l’extérieur de la ville. Puis nous repartons nous promener en centre ville. Nous passons à l’hôpital où travaille Yang pendant sa pause déjeuner. Il est infirmier stagiaire. Il n’a jamais eu de cours d’anglais et a tout apprit sur internet.
P1170155
La minorité ethnique dont est issue la famille de notre ami croit que le fait d’héberger un couple chez soi porte malheur. Mais notre jeune ami ne partage pas ces croyances, il a donc dit à ses parents que nous étions frère et sœur.

Le lendemain, Yang ne travaille pas. Il nous accompagne en bus jusqu’à l’entrée du parc naturel de Zhangjiajie pour s’assurer que nous trouvons sans problème ! Il rentre ensuite pour passer cette dernière journée avec sa copine. Elle part le lendemain pour plusieurs mois d’études dans une autre ville.

P1170160

P1170128Nous passons la journée à visiter le parc naturel. Il y a des milliers de touristes mais pas un seul occidental ! Les touristes chinois voyagent généralement en groupe : ils vont tous aux mêmes endroits, suivent un guide et n’aiment pas se fatiguer. Pour eux, les aménagements ne manquent pas : bus, train électrique, il y a même un ascenseur. Selon certains ce serait le plus grand ascenseur extérieur du monde !! Avec ses couleurs vives il est bien visible et fait tache en plein milieu d’un parc naturel inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO !
Nous l’éviterons et préfèrerons grimper plus de 1000m à pieds. Evidemment nous sommes les seuls à monter, nous ne croisons que des chinois qui descendent dont certains en chaise à porteurs !!

A la fin de la journée nous croisons les deux premiers occidentaux : un sympathique couple de français en vacances. Eux aussi sont montés à pied le matin. (Message perso : si vous nous lisez, envoyez-nous votre email !!).