30 septembre 2010

Destination Huaraz

Nous allons faire nos premiers trekkings dans les montagnes autour de Huaraz, en particulier le fameux trekking de 4 jours de Santa Cruz.
La dernière fois que nous sommes montés à cette altitude pour la visite de Kuelap nous avons été très rapidement essoufflés. Cette fois ci, Huarraz (3091m d'altitude) sera notre camp de base pour explorer les montagnes plus hautes.

Nous prenons le bus de nuit et arrivons au matin. Comme d'habitude nous trouvons toutes les informations utiles pour organiser nos activités chez iPeru. La ville est pleine d'agences de tourisme et de guides.

28 septembre 2010

En route pour l'hiver, beaucoup plus légers !

Cette fois ci, c'est vraiment fini pour le soleil et les plages. Notre prochaine étape est dans les montagnes et ensuite nous descendrons vers le sud jusqu'à la Patagonie.
Nous sommes en contact avec Juan Martin de Buenos Aires que nous n'avons pas encore rencontré mais qui est très sympa. Lui aussi a beaucoup voyagé en Amérique du sud et en Europe, il a un blog : "Por el norte desde el sur".
Nous préparons un carton avec toutes les affaires d'été : hamacs, moustiquaires, répulsifs... même la malarone restante.
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Au final notre paquet pèse 7,8Kg !! Quel soulagement pour nos épaules !! C'est avec un immense plaisir que nous postons le paquet à Juan Martin.

Ce que j'ignorais c'est que la poste péruvienne exige qu'on ouvre les paquets au départ. C'est totalement inutile car ils ne regardent même pas ce qu'il y a dedans mais bien embêtant car ils n'ont pas de scotch pour refermer. Heureusement, une dame dans une petite boutique de la poste vend du tissu blanc pour emballer les paquets. Elle s'occupe même de faire les coutures pour un prix raisonnable.
Au final on obtient un joli paquet :
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Nous pensons arriver à Buenos Aires en janvier pour l'été. Finalement nous n'y serons qu'en mars pour voir le temps se rafraîchir rapidement.

27 septembre 2010

Caballo de Passo

Finalement à la sortie de la ville, il y a un ranch où l'on peut assister à un spectacle de ces fameux chevaux spécialement dressés !
On s'attendait à un grand spectacle de chevaux, en réalité on découvrira surtout une danse locale, la marinera qui se danse en couple et avec un cheval et son cavalier.
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Et voici la vidéo :

26 septembre 2010

Défilé pour la fête du printemps à Trujillo

Décidément les péruviens aiment les défilés ! Je me vois mal me lever chaque dimanche matin pour aller place de la Concorde défiler entre des rangées de militaires. A vrai dire je n'ai jamais assisté au défilé du 14 juillet... Mais là, à Trujillo, nous en avons eu deux le même jour !
A l'occasion de la fête du printemps, après la petite cérémonie du lever de drapeau qui a duré quand même 1h30, nous repartons pour plus de 4h de défilé en début d'après midi. A vrai dire nous étions mal renseignés, nous pensions assister à un défilé de "caballos de paso", des chevaux spécialement dressés pour marcher de façon élégante, il parait que les péruviens sont très fiers de cette spécificité. Nous sommes donc restés jusqu'à la fin pour les attendre, mais pas de chevaux !

Les riverains se sont levés de bonne heure pour sortir toutes leurs chaises qu'ils louent.
Les riverains sortent leurs chaises pour les louer

Sur les toits les "fuerza especial" veillent ou en tout cas se montrent.
Sur le toit les "fuerzas especial" veillent

Le service de nettoyage est là, tout est prêt pour commencer !
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Ça commence dans la danse et la bonne humeur!
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Les reines de beauté défilent. Contrairement à ce que nous pensions, ce sont elles et non les chevaux qui forment l'attraction principale de cette fête du printemps dont on nous a tellement parlé.
Très professionnelles elles défilent en souriant sans montrer qu'elles sont absolument gelées par le vent glacial qui vient de se lever. Tous les pays d'Amérique sont représentés, du Canada au Chili.
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En gros plan c'est joli, de plus loin avec le chariot élévateur qui les tracte et le logo du sponsor ça le fait moins...

Un char est là pour nous rappeler que même les reines de beauté utilisent du papier toilette...
Tous les sponsors sont bons a prendre !

La fête du printemps a été initiée par le Lions club. Du coup les clubs de toute l'Amérique du Sud se sont invités à défiler à pied entre les chars. Vous vous souvenez de la mode des pins et des badges ?? Eux n'ont sont toujours pas revenus !
Le Lions club sort vainqueur du concours de pins !

Enfin de l'action, la police nationale fait des cascades à moto. Malheureusement, on assiste à une méchante chute. Le pilote, une femme, a le genou en sang mais se relève après quelques instants comme si tout allait bien.
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Lever du drapeau

Chaque ville du Pérou est organisée autour d'une grande place rectangulaire, la Plaça de Armas. Celle-ci est souvent entourée de bâtiments coloniaux.
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Un dimanche matin à Iquitos, je suis allé prendre mon petit déjeuner de bonne heure à l'étage d'un restaurant sur cette place centrale. J'ai d'abord été surpris de voir des militaires partout, puis j'ai assisté à un étrange défilé à l'envers : ce sont les civils qui défilent au pas militaire entre les rangées d'uniformes !
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Le ton est très solennel lorsque la foule reprend en cœur "viva el Peru" !
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J'ai d'abord cru qu'il s'agissait de la fête nationale mais après m'être renseigné, j'ai appris que ce rituel a lieu chaque dimanche matin dans toutes les villes du Pérou !
Un peu de stretching ne fait pas de mal :
Stretching matinal

Même pour les plus jeunes.
Stretching matinal JR

Les femmes en uniforme : talons et sac à main !
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Les mêmes en collection automne-hiver :
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Du coup ce dimanche à Trujillo, j'emmène mes amis assister à ce curieux spectacle. Les photos "d'été" sont prises à Iquitos, celles d"hiver" sont prises ici à Trujillo.

Certaines photos se passent de commentaire, notez bien que ce n'est pas une parodie !
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21 septembre 2010

Derniers jours au soleil

Nous voulions passer quelques jours au soleil sur la côte pacifique avant de continuer notre route vers le sud et les montages. Mais à Chiclayo, la plage n'offre qu'un vent glacé et du brouillard (cf. article précédent). Du coup nous partons pour Mancora, les plus belles plages du Pérou à 6h de bus au nord, à 2 degrés de l'équateur.
Le changement est radical, nous sommes au paradis des surfers et kite surfers.
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On a beau être à la fin de l'hiver, l'ambiance est estivale et très touristique. Les restaurants se font une dure concurrence. Les serveurs viennent nous chercher sur la plage pour nous présenter leur menu.
Généralement on mange pour 7 soles (2€) un menu avec entrée, plat, jus de fruit de la passion. Pour 15 soles (4€) on a de délicieuses langoustines à l'ail et la langouste est à 30 soles (8€).
Il fait chaud, il fait beau toute l'année et ce n'est pas cher. Beaucoup de visiteurs ont tellement aimé qu'ils se sont installés là pour ouvrir un restaurant, une école de surf etc...
En se promenant sur la plage, nous passons devant le Kite ressort, un complexe touristique avec de drôles de bungalows dont le toit a la forme d'une aile de kite.

Nous irons nous baigner dans des bains de boue thermaux avant de repartir 3 jours plus tard ayant fait le plein de soleil.
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16 septembre 2010

Chiclayo et enfin le Pacifique !

Nous arrivons de bonne heure à Chiclayo, notre première ville sur la côte Pacifique.
Nous passons au bureau de iPeru, le très efficace office de tourisme péruvien. 1h plus tard nous ressortons la tête pleine d'informations pratiques, de plans, de notes, d'horaires de bus, etc...
Les agences de tourisme sont ici totalement inutiles, on peut facilement se rendre seul dans tous les sites intéressants.

Le lendemain matin nous prenons le bus pour Pacora où nous avons rendez-vous à 10h avec Andrea pour une journée de cheval (lien vers son site et son email). C'est un moyen agréable de découvrir les sites archéologiques entre Tucume et le Bosque de Pomac.
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Ces drôles de collines sont les restes de pyramides pré-incas faites de briques crues, "l'adobe".
De près, on distingue clairement la forme des briques.
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Les archéologues ont un travail colossal à réaliser. Certaines pyramides sont restées propriété privée pendant 20 ans et ont été massacrées à coup de pelleteuse. Des paysans ont raconté avoir aidé à charger des camions entiers de richesses et d'antiquités.
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Le climat est très sec mais les pluies torrentielles qu'apporte périodiquement "el niño" ravagent les pyramides.
C'est un miracle qu'il en reste encore quelque chose aujourd'hui. Et même si la surface extérieure des pyramides est fort endommagée, les murs étant très épais et les fouilles révèlent régulièrement de nouvelles tombes et des choses étonnantes :
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Nous sommes hébergés par Young dans son superbe appartement à Chiclayo. Depuis le début du voyage, c'est le premier appartement aussi moderne que nous voyons. J'en oublie presque que je voyage et je me sens un peu de retour chez moi. C'est un ensemble de petits détails, de la hifi à la connexion internet rapide sur un grand écran... Mais le plus grand changement c'est peut-être les toilettes sans la petite corbeille à côte pour le papier !
En tout cas après la jungle, le bateau et tellement de nuits en hamac, on ne peut pas être insensible à ce luxe !
Le premier et le dernier soir, avec ses amis Coréens, Young nous prépare un formidable repas typique. C'est délicieux et proche des saveurs japonaises.
Young est un hôte exceptionnel, d'une rare gentillesse et générosité.
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On ira même acheter aux pêcheurs du poisson encore vivant pour faire des sashimis. Les femmes vendent le poisson pêché par leur mari et c'est le jeune fils qui l'écaille et le vide pour nous !
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Nos amis travaillent pour KOIKA (Korean Internatinal Cooperation Agency). Organisme financé par le gouvernement coréen pour apporter une aide aux autres pays. Young est médecin et chacun des 80 volontaires au Pérou apporte un savoir faire et un métier différent.
Nous rencontrerons d'autres volontaires américains et beaucoup de couchsurfers péruviens.
Nous passons d'agréables moments avec Young et ses amis. Nous nous familiarisons avec leur pays que nous connaissions peu.
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Note pour plus tard: la Corée utilise le 220v, penser à importer de l'électroménager de type japonais.

13 septembre 2010

Chachapoyas, première ville de montagne

Lundi matin à 5h un bus semi-cama bien confortable nous emmène dans les montagnes de Chachapoyas, 1700m d'altitude.
Nous venons enfin de sortir de l'Amazonie mais paradoxalement cette ville de montagne est la capitale administrative de la province péruvienne d'Amazonie.

Finis les moustiques, dernière semaine de traitement à la Malarone !
Nous sortons nos vêtements d'hiver car les nuits sont très fraiches. Les serveuses des restaurants portent des doudounes !
Un soir dans un petit restaurant familial, la serveuse est une collégienne. Elle fait ses devoirs sur un coin de table mais préfère aller aider en cuisine ou s'occuper de la salle.
Un autre soir nous dînons dans le restaurant d'un hôtel. C'est du haut de gamme local avec des clients qui portent veste et chemise blanche ! Dans la salle à manger tout le monde est tourné vers une vieille télé qui diffuse les émissions locales. Une étrange ambiance plateau télé...

Il y a peu de touristes mais 15 agences qui proposent toutes les mêmes visites. La concurrence est dure. L'une des agences est tenue par Egner et Eliana avec qui j'étais en contact.
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Ils nous emmèneront visiter les ruines de Kuelap (3000m). Cette impressionnante ville fortifiée fut construite entre 900 et 1100 et a abrité jusqu'à 3500 personnes.
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Pour le déjeuner on déguste du Cui, le cochon d'Inde !
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Le jour suivant nous partons faire une rando de 5h pour voir la cascade de Gocta (500m+200m de dénivelé, la 3ème plus haute au monde paraît-il).
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Le paysage est magnifique. Je suis épaté par Vineta qui marche à toute vitesse infatigablement. Et dire que j'avais peur qu'elle n'arrive pas à suivre !
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Nous faisons connaissance avec un couple très sympa qui vient des Pyrénées : Marie-Jo et Daniel. Ils suivent le même itinéraire que nous et nous donnent des conseils pour le sud du Pérou qu'ils connaissent déjà.

Le soir nous prenons tous les quatre un bus de nuit cama (en principe le top) direction Chiclayo.
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Ça secoue mais fatigué, je dors très bien.

11 septembre 2010

Tarapoto, derniere étape en Amazonie

Le fleuve est au plus bas et les bateaux mettent plus longtemps que d'habitude pour le remonter. Nous décidons de gagner 5 jours en prenant un avion pour Tarapoto, notre dernière étape sur l'Amazone, plutôt que de finir en bateau comme prévu. Le billet coute 40$ pour les péruviens, mais pour nous c'est 90$.

Arrivés à Tarapoto, nous sommes accueillis par Demos qui nous trouve un petit hôtel pas cher proche de chez lui, à Morales.
Nous passons le week-end avec lui et la famille de son copain Dante qui nous emmènera en moto visiter le village voisin de Lamas.
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Le soir nous irons danser dans les clubs locaux sur une ambiance Merengue-forro-reggaeton avec un peu de salsa.
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La maman de Dante aime particulièrement Vineta et veut être son amie sur facebook.
Ici tout le monde se plaint de la chaleur qui ne nous gêne pas car nous y sommes habitués.

10 septembre 2010

Départ d'Iquitos - diaporamas

Nous quittons Iquitos en avion pour rejoindre Tarapoto.
Voici le diaporama d'Iquitos :


Et celui du quartier de Belén

08 septembre 2010

Réflexions sur ces quelques jours dans la communauté Rainbow

Nous sommes très bien accueillis et essayons de contribuer un maximum pendant ces quelques jours où nous partageons la vie de la communauté. Chacun est accueilli comme un membre de la famille et contribue comme il l'entend. Pour un plus long séjour, une formation est prévue (la communauté fait partie d'un réseau de fermes biologiques accueillant des volontaires, c'est assez répandu sur le continent).
Si j'étais resté plus longtemps, j'aurais aimé contribuer à améliorer les aspects hygiène et soins dans la communauté car ça m'a préoccupé sur place, mais également car cela pose des problèmes intéressants à résoudre dans une communauté qui se veut auto-suffisante.

J'ai imaginé par exemple construire un système de récupération des eaux de pluies pour apporter de l'eau courante dans la cuisine.
Il faudrait se laver les mains systématiquement avant les repas avec un antiseptique comme le savon, mais la communauté refuse le savon industriel afin de préserver la rivière. On pourrait en fabriquer, bien que le régime végétarien limite les apports de graisse, ingrédient nécessaire.
Théoriquement on utilise l'argile et les cendres pour se laver, mais, vu les odeurs corporelles de certains, la mise en pratique n'est pas systématique. Je suis peut-être un peu dur mais je m'inquiète sincèrement car beaucoup de membres de la communauté sont maigres et marchent pieds nus avec des blessures.

Le concept rainbow vient d'europe et des USA. Or je pense que certaines pratiques inoffensives en Europe peuvent poser problème en Amazonie. Par exemple, ici, j'évite de marcher pieds nus et de me baigner dans la rivière lorsque j'ai des blessures. Je désinfecte avec soin et protège mes plaies. Les parasites ne manquent pas et ma récente visite à l'INPA de Manaus qui les étudie m'a rendu encore plus prudent.

Par conviction, la communauté évite l'utilisation de médicaments industriels. Nous avons rencontré plusieurs villages où les habitants (indigènes) se soignaient avec les plantes de la jungle et se transmettaient ces connaissances de génération en génération. Nous avons même essayé certains de leurs remèdes. Mais la communauté ne dispose ni des connaissances des indigènes, ni de leur habitude aux conditions de vie de la jungle. C'est pourquoi contrairement à mes amis rainbow, je préfère être prudent, c'est à dire emporter un maximum de médicaments et d'information sur leur utilisation. C'est ce que j'ai fait en préparant ce voyage.

Dernier point, je ne suis pas végétarien et je pense que la chasse fait partie de l'équilibre naturel. Dans la communauté, les chats sont au régime végétarien mais vont chasser à côte pour compléter leur alimentation.
Finalement le régime végétarien n'est-il pas une déformation artificielle de notre alimentation naturelle ? Cela crée des carences qu'on doit compenser soigneusement. Cela crée un déséquilibre donc nous rend plus fragile.
Si on veut se rapprocher de la nature ne serait il pas plus logique d'être omnivore ?

Nous sommes partis trop tôt pour échanger toutes ces réflexions avec nos amis de la communauté, mais je le ferai à la prochaine occasion. En tout cas c'est une super expérience que de vivre comme ils le font, ce n'est pas facile et ils ont accompli beaucoup de choses en peu de temps. Il reste du chemin mais ils sont bien motivés !

07 septembre 2010

La communauté Arc en ciel (Rainbow ou Arco Iris)

J'ai entendu parler en ces termes d'une "communauté de hippies qui vivent à moitie nus dans la forêt plus ou moins en autonomie aux environs d'Iquitos".
Intrigué, je me renseigne sur internet. Je trouve peu d´infos sur eux, un peu plus sur la famille "arc en ciel" dont ils sont proches.

Depuis le premier rassemblement en 1972 aux USA, les non-membres de cette non-organisation se réunissent dans le monde entier pour expérimenter "la vie en harmonie et se rapprocher de la terre mère".
"L'arc en ciel représente l'union des couleurs de l'humanité, des races et des religions, dans un cercle de lumière et d'amour". La famille arc en ciel promeut l'expression de toutes formes de foi et de spiritualité, dans la tolérance de l'autre et le respect des différences". Source : amazonarcenciel.blogspot.com.
Différentes prophéties annoncent que "lorsque la folie de l'homme aura tout détruit, les guerriers de l'arc en ciel nous sauveront en rétablissant l'harmonie avec la nature et l'humanité".

Concrètement, pour vivre en communauté il faut de l'organisation et des règles, et j'étais très curieux de connaitre les leurs. Je n'ai pas été déçu : par exemple par l'utilisation du "bâton de parole" pour résoudre les conflits. On forme un cercle et le bâton circule. Seul celui qui le tient a la parole. Lorsque le bâton fait un tour dans le silence, on considère le conflit réglé. Efficace mais ça peut prendre du temps.

Intéressé et curieux, je décide d´y aller. Le matin de bonne heure, Marlon, un ami péruvien qui vit avec nous chez Jessica nous accompagne au bus. Nous descendons aux environs du km 53 de la route Iquitos-Nauta et, de là, nous cherchons le chemin qui, après 40 minutes de marche, est censé nous mener à la communauté. Après 2h de marche au soleil, en demandant autour de nous, nous finissons par trouver le bon chemin. Une heure plus tard, nous arrivons !

Une quinzaine de personne vit dans quelques maisons au bord d´une rivière. Le régime est végétarien, même pour les animaux (chiens et chats !).

On cultive des plantes.
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Les graines :
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On filtre l'eau marron de la rivière.
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On se lave dans la rivière avec des cendres et de l´argile.
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On fait la vaisselle avec l'eau de la rivière.
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On forme un cercle pour manger ici.
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On coupe la canne à sucre
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et on la presse pour avoir du sucre.
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En vidéo :


Il y a deux dortoirs
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Nous rencontrons un "peace worker" qui voyage à travers le monde pour diffuse un message de paix. J'aurais bien aimé discuter plus avec lui pour comprendre son étrange concept.
Tristan et ses amis s´investissent depuis deux ans pour mettre en place avec leur association un système autofinancé de toilettes sèches dans le quartier pauvre de Belén (cf. article Belén). Malgré très peu de fonds, ils ont réussi à lancer ce projet ambitieux et à construire des prototypes impliquant plusieurs dizaines de familles.
Shirley, une jeune américaine a le projet de construire un radeau avec des ordures pour descendre une partie de l´Amazone. Elle a recueilli des animaux blessés en ville et partage son assiette et sa tasse avec eux.

Plusieurs projets intéressant sont en cours dans la communauté comme le "temple de la lune" : un lieu de retraite pour les femmes pendant leurs règles (pratique courante dans certaines tribus) et aussi conservation et reforestation d'une partie de la forêt.

06 septembre 2010

Belén et le marché aux sorcières

Belén est le quartier le plus pauvre d'Iquitos.
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Des milliers de personnes vivent dans des cabanes ou des maisons flottantes.
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Nous sommes en saison sèche et le fleuve est descendu laissant apparaître des tonnes de déchets sur les rives.
Il n'y a pas d'eau courante et les toilettes sont de petites cabanes sans fosse sceptique ou canalisation, tout va dans la rivière lorsqu'elle est haute.
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Ce même endroit est le terrain de jeu des enfants et les maladies se propagent.

Un projet un peu fou consiste à installer des toilettes sèches financées par la vente des déchets comme engrais. C'est le projet sur lequel travaille notre hôte, Jessica.

Un peu plus loin, à la limite entre Belén et Iquitos, le marché de Belén est un endroit ou l'on trouve de tout, y compris des animaux en voie d'extinction, vivants ou non.
Par exemple des petit singes :
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Un paresseux bien malheureux, à vendre pour 8 euros. C'est peu de choses et on est bien tenté de l'acheter pour le libérer, mais en réfléchissant un peu qui achèterait un Paresseux ?? Si ce n'est un touriste ému qui, croyant bien faire, alimente ce triste business...


Des tortues bien vivantes sous la table et au dessus ce qu'il en reste après une véritable boucherie !
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Des oeufs et d'autres tortues.
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Des brochettes de gros vers. Et dans la bassine bleue, les mêmes vivants !
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Et beaucoup d'autres choses. Les enfants ont l'habitude de dormir sur les étalages, même chez les poissonniers, ou de jouer comme ici :
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Au dessus les vautours attendent leur tour.
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