15 octobre 2010

Nazca

Découverts en 1926 au Pérou, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert. Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a colorés en gris. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images.
Ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-incaïque du sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère. Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994 (source : wikipedia).

Partis d'Ica de bonne heure (7h30) nous prenons un bus pour Nazca puis un taxi pour l'aérodrome. Objectif : dégotter un vol bon marché pour observer les fameuses lignes depuis le ciel.

Mon idée était de court-circuiter les agences en allant directement à l'aérodrome et là, essayer d'embarquer dans un vol s'apprêtant à décoller incomplet. Je pensais naïvement être le seul. C'était sous-estimer le développement du tourisme a Nazca.
Non seulement l'aérodrome a été construit pour l'observation des lignes mais toutes la ville s'est développée autour de ce tourisme spécifique.
La moitié de l'aérodrome est constituée d'agences de tourisme, l'autre moitié de boutiques de souvenirs. La salle d'attente diffuse un documentaire en boucles sur les lignes. Bientôt, un car de japonais débarque et le documentaire passe en version japonaise. Surprise, le personnel de l'aéroport parle japonais ! Les avions peuvent embarquer 4 à 8 passagers, il en faudra beaucoup pour tous les japonais. Résultat : tous les vols sont complets.

Nous finirons tout de même par trouver deux places dans le plus petit appareil.
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A priori c'est mieux car on devrait avoir une meilleure visibilité depuis un petit engin. Sauf qu'il y a beaucoup, beaucoup de vent. Et après quelques minutes de vol je commence à me sentir mal, vraiment mal. Je me concentre pour ne pas vomir pendant les 35 minutes de vol.
Je n'aurai jamais cru que ça pourrait m'arriver. Dire qu'il y a 10 ans je sautais en parachute depuis ce genre d'appareils ! Je dois être en train de vieillir...
Cliquez ici pour visualiser la trace GPS de notre vol en 3D (nécessite Google earth)

Le spectacle est étonnant. On s'attendait à distinguer simplement les géoglyphes connus sur le sol, mais en réalité c'est un enchevêtrement de lignes, trapèzes et dessins.
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Plus tard dans l'après-midi nous irons visiter le musée Antonini, très intéressant.
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Nous y apprendrons que les géoglyphes les plus anciens sont ces fameuses figures représentant des animaux et que durant les siècles suivants, les Nazca ont continué à dessiner des figures géométriques (lignes et trapèzes), parfois en écrasant les dessins plus anciens. Cette évolution correspond à celle des motifs sur céramique. On retrouve les dessins des célèbres géoglyphes sur les plus anciennes et progressivement ces dessins sont remplacés par des lignes et figures géométriques.

Le soir même, après cette journée à Nazca, nous reprenons un bus direction Arequipa.

13 octobre 2010

La route du Pisco

Le pisco est l'alcool local. Il se consomme surtout en cocktail, le plus fameux étant le "Pisco Sour" :

  • 10 cl de Pisco
  • jus d'un citron vert
  • sucre en poudre
  • 1 blanc d'œuf

Réalisez la recette "Pisco Sour" au shaker. Dans un shaker, pressez votre citron et ajoutez-y le sucre en poudre et le Pisco. Ajoutez le blanc d'œuf et la glace pilée, frappez énergiquement et versez. Quelques gouttes d'angostura sur la mousse et dégustez...

La mousse de ce cocktail est provoquée par le blanc d'œuf dont on ne sent absolument pas le goût.

Et nous sommes justement dans la principale région de production du Pisco et de vin péruvien. Du coup nous partons ce matin faire le tour des bodegas.

En réalité le Pisco est de l'eau de vie. Les péruviens en sont très fiers et en fabriquent différentes sortes.
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Ils produisent aussi des vins jeunes et très, très, trop sucrés : du blanc, du rouge, et même du rosé.
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12 octobre 2010

Une Oasis dans un désert de sable blanc : Huacachina (proche d'Ica)

Nous prenons le bus de bon matin. La liaison Lima-Ica est très bien desservie, pas besoin de réserver à l'avance pour une fois.
Très vite après la sortie de Lima, nous nous retrouvons dans un paysage désertique. A droite la mer, et à gauche des dunes de sable gris. On traverse quelques villes, et quelques zones irriguées mais partout autour il n'y a que du sable. Après quelques heures celui-ci devient jaune puis blanc.

J'ai de merveilleux souvenirs d'une Oasis au Maroc (Asouan, je crois), mais comme la plupart des déserts, celui-là était plutôt rocailleux. A Ica, pour la première fois, je suis au milieu d'un vrai désert de sable, avec des dunes à perte de vue.
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Comme la ville de Huaraz était cernée par un paysage de montagne, Ica avec ses 200 000 habitants est entourée de dunes de sables.
Nous prenons un taxi pour l'Oasis de Huacachina.
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Le spectacle d'une Oasis est une chose extraordinaire. Il suffit de quelques gouttes d'eau pour faire pousser n'importe quoi, et dans l'Oasis ce n'est pas ce qui manque ! Tout autour, par contre il n'y a que des dunes.


Nous nous donnons deux jours de repos dans cette oasis avant de reprendre notre voyage.
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Nous en profiterons pour pratiquer le sandboard. Une fois qu'on a pris une bonne vitesse, ça ressemble au snowboard, mais pour cela il faut bien cirer sa planche. Les premières fois je suis reste collé au sable au milieu de la descente ! Ça marche nettement mieux allongé sur la planche !

Le grand sport mécanique des dunes est le buggy. Et honnêtement, ça n'a rien à envier aux montagnes russes !
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C'est vraiment extrême. Là, impossible de filmer ou prendre des photos en marche, certaines des dunes que nous avons descendues étaient quasiment à la verticale !

Voici une vidéo de ces activités :

09 octobre 2010

Lima

Après une nuit de bus, nous voici à Lima !
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Nous avons entendu tellement d'histoires sur les vols dans cette ville que nous sommes particulièrement prudents. Nos amis péruviens comme les voyageurs passés par là avaient tous une histoire à raconter. Le plus spectaculaire est le coup des "piranhas" : une multitude d'enfants qui se jette sur vous dans la rue et vous dépouillent de tout ce que vous avez.

Nous avons été accueillis par Sami et sa famille. Sami nous emmène danser la salsa le premier soir. Nous avons visité la ville et quelques musées.
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A la maison, chaque matin nous avons passé du temps avec le père de Sami. Economiste, après 25 ans de carrière un accident l'a obligé à s'arrêter de travailler. Du coup il a changé sa vie ses habitudes et par exemple s'est pris d'une grande passion pour la cuisine. Il nous a fait découvrir plein de fruits et de recettes, appris beaucoup de choses sur l'histoire et la politique de son pays.
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Quand sa fille aura terminé ses études il rêve de faire un grand voyage comme nous. J'espère qu'il y arrivera et que nous aurons la chance de les recevoir à Paris car ils étaient tous vraiment sympa.

Nous avons retrouvé mon copain Loïc qui a passé plusieurs mois en Bolivie et au Pérou où il a participé à plusieurs expéditions archéologiques. Nous le retrouverons plus longuement à La Paz ou à Cuzco.