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17 janvier 2011

La laguna Toro (Paso del Viento 1)

Nous partons de bonne heure pour la laguna Toro d’où part le fameux trek non balisé du "Paso del Viento", le plus beau point de vue sur la région. Le sentier part de la cabane des guardaparque où nous passons de bonne heure pour faire enregistrer notre départ et demander une carte. Ils ne sont pas encore là, alors nous les attendons en prenant le petit déjeuner devant leur cabane.

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Malheureusement les guardaparque n’ont pas de carte, nous nous contenterons donc de la photographie de la carte faite la veille. Ils se montrent plutôt décourageants en insistant sur les difficultés de cette randonnée non balisée mais nous donnent finalement l'autorisation de partir.
Le sentier est indiqué pour 7h de marche. Au début nous allons deux fois plus vite et prenons même le temps de grimper en plus jusqu’à un mirador d'où nous ne verrons malheureusement que des nuages.

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Bientôt nous apercevons notre destination : tout au fond à gauche sur la photo on aperçoit le glacier, un lac en dessous. Notre camping est au bord de la rivière, un peu avant le lac.

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La seconde moitié du trajet se fait sous une pluie torrentielle. Chaque ruisseau prend des proportions énormes et devient un obstacle à traverser. Lorsque nous arrivons au campement, nos sacs et nos chaussures sont trempés et l’appareil photo a pris l’eau. Nous installons la tente sur un sol imbibé d’eau et creusons difficilement des rigoles dans un sol plein de racines. Nous dînons dans la tente toutes nos affaires étant mouillées. Le lendemain avec un peu de soleil et beaucoup de vent et nous passerons la matinée à tout sécher.

15 janvier 2011

La laguna de los 3 et le glacier Piedras Blancas

Le matin nous laissons nos sacs dans la tente et allons avec Thomas jusqu’à la "laguna de los 3", deux jolis lacs avec une couleur extraordinaire, vue sur un glacier et, en arrière plan le Fitz Roy…. toujours couvert !

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Nous profitons d'une accalmie du vent pour pique-niquer au bord d'un lac avant de redescendre. L’après midi nous prenons un autre sentier pour aller voir le glacier "Piedras Blancas"

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Le soir nous restons au même camping et cette fois je creuse de profondes rigoles et construis des protections en bois autour de la tente. Il pleuvra encore toute la nuit.

Le lendemain (16/01), retour au camping en ville, réapprovisionnement, douche et préparation pour 5 jours de rando. Il fait beau et nous voyons enfin le Fitz Roy !

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13 janvier 2011

El Chalten, "capitale du treking" et le parc "Los Glaciares"

La petite ville extrêmement touristique d'El Chalten, surnommée "la capitale du treking" (par les agences) est située au pied du mont Fitz Roy à l’entrée du parc national "Los Glaciares". Les agences de montagne se sont entendues sur les prix –indécents- et c’est en vain que nous essayons de les négocier. Dans certaines agences les gens nous prennent de haut ou sont carrément grossiers. Les deux seules agences valables sont pour moi a posteriori: ‘Casa de Guias’ et ‘Fitz Roy Expedition’. Nous renonçons à marcher sur un glacier car si l'excursion dure toute la journée, il n'y a que 2h de glacier... pour 100$US !
Du coup nous regrettons de ne pas l'avoir fait au glacier "exploradores" à Puerto rio Tranquillo. Quant au "Paso del Viento", LE treking star, c'est 500$US par personne et on nous dit que c'est dangereux à faire seul, mais nous essayerons la semaine prochaine !

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Après avoir fait des provisions et laissé le gros de nos affaires au camping, nous partons sans itinéraire précis pour 4 jours de ballade sur les chemins de rando bien balisés du parc national ‘Los Glaciares’. Nous resterons dans le périmètre du parc, où les campings sont gratuits, car en dehors il y a une zone privée où la nuit coûte 20€ pour deux ce que nous trouvons exagéré (pour info en ville c’est 10€).
Nous montons d’abord vers le camp Poincenot. Le vent est très violent et il fait assez froid. A mi chemin nous nous arrêtons sur un point de vue (mirador) sur le mont Fitz Roy mais le temps ne nous permet malheureusement pas de l’apercevoir.

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Le campement Poincenot est un lieu relativement abrité dans une jolie forêt. A notre arrivée il est déjà plein de tentes dont l’une est exactement comme la notre. Nous faisons connaissance avec son occupant français, Thomas, qui nous accompagnera en rando le lendemain.
Nous montons la tente et, comme nous sommes au pays du vent et de la pluie, j’installe en plus des renforts en bois sur les côtés et creuse de petites rigoles de chaque côté pour drainer l’eau de pluie. De plus, comme il fait très froid, j’obstrue une aération de la tente avec le raincover du sac à dos. Mieux vaut être prudent !

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Il pleut toute la nuit et, au matin, nous avons juste un peu d’eau sur les côtés de la tente là ou les rigoles n’étaient pas assez profondes. De son côté, Thomas s'est réveillé à 4h du matin avec une flaque dans sa tente.

Au petit matin, chacun fait sécher sa tente !

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08 janvier 2011

Le parc Pumalin et les vieux Alerces (ou Lahuan)

Le parc Pumalin, fermé après l’éruption a rouvert ses portes il y a 15 jours seulement. Il n'existe encore aucune carte et peu de sentiers sont réhabilités. Heureusement Nicolas nous les indique.

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Le parc, géographiquement proche de ceux que nous avons visités précédemment, est beaucoup plus proche de l’océan. L’humidité y est plus importante et ça se voit dans la végétation.

Nous passons près d'une cascade, puis d'une seconde.

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Nous voyons plusieurs Alerces vieux de 2000 ans
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Et finalement nous allons rendre visite au plus âgé qui a environ 3000 ans.
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Ces arbres qui poussent très lentement (quelques millimètres par an) ont une sève très concentrée qui protège leur écorce des insectes mais malheureusement pas des hommes qui en font des bouchons. Les arbres ne supportent pas cela et meurent lentement. La surexploitation a décimé les forêts.
Notre vidéo du parc :


Le soir, de retour à Chaiten, nous campons sur la place centrale de la ville fantôme. Le chien Olivier me suit partout.

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Il est très bien éduqué : quand nous mangeons il se tient à distance, il nous suit mais attend toujours à l'entrée des magasins ou maisons que nous visitons, et le soir il dormira devant l'entrée de notre tente.

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Pendant la nuit il nous réveillera en aboyant chaque fois que des gens s'approcheront. Dès qu'on lui manifeste un peu d'intérêt il se roule par terre pour jouer.

28 décembre 2010

Le volcan Puyehue (jour 3)

Le lendemain, nous nous mettons en route tranquillement et repartons en sens inverse. Nous coupons à travers les collines pour passer plus facilement une rivière, et repassons du désert à la neige. Même si nous sommes passés par là à l'aller, c'est comme une nouvelle route car il fait beau. Arrivés au pied du volcan, nous laissons toutes nos affaires sur le chemin et entamons l'ascension avec juste un peu d'eau. La pente est très raide mais 2h plus tard, arrivés au sommet, le spectacle en vaut vraiment la peine. A nos pieds s'étend un immense cratère enneigé et nous avons une vue complètement dégagée à 360 degrés.
A cet instant le volcan est paisible et nous ne savons pas encore qu'il rentrera en éruption seulement 4 mois plus tard !! Voici une vidéo panoramique depuis le bord du cratère.


Nous voyons les montagnes chocolat au lait que nous avons traversées,
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Le parc Puyehue, son lac avec les iles rocheuses, la Cordillère des Andes dont les hauts sommets délimitent la frontière entre le Chili et l'Argentine. Nous voyons de nombreux volcans jeunes aux cônes pointus.

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Je tente une descente du volcan sur les fesses, assis sur la protection de mon sac à dos, ça fonctionne presque aussi bien qu'avec une luge lorsqu’il y a de la pente !

Le lendemain matin nous partirons de bonne heure et repasserons sous les nuages :

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Nous verrons notre campement par beau temps. Au même endroit, à l'aller on ne distinguait rien du tout :

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27 décembre 2010

Camping près d'une source thermale (jour 2)

Nous nous levons dans l'humidité, préparons nos affaires et, après un bon petit déjeuner, commençons à marcher dans le brouillard.

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Comme nous savons qu'à notre retour il fera beau et que nous repasserons par là, cela ne nous dérange pas trop, nous redécouvrirons le chemin au retour. Deux heures plus tard le ciel se dégage et nous apercevons un paysage de montagnes chocolat au lait : la neige forme des taches blanches sur la roche volcanique brune.

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Nous arrivons dans l'une des taches blanches, petite, plus grande... Bientôt nous marchons dans la neige qui s'étend à perte de vue.

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Cela nous ralentit et au final nous mettrons 6h au lieu de 4 pour arriver ! Finalement la neige laisse la place à un paysage désertique. Nous marchons jusqu'à des fumeroles que nous apercevons au loin.
Il y en a tout autour de nous.

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Un peu plus loin ce sont des sources thermales qui créent autours d'elles des sortes de mini oasis colorées.
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Finalement nous arrivons au site de camping : une petite étendue plane proche de la rencontre d'une rivière et d'une source thermale, avec des geysers un peu plus loin !

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Nous nous baignons juste à la rencontre des eaux : à gauche l'eau glaciale de la rivière de montagne, et à droite l'eau bouillante (vraiment).

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Nous nous relaxons dans l'eau en contemplant le paysage et passons là une soirée de repos bien mérité en compagnie des amis rencontrés en chemin : Maureen et Rodrigo.

26 décembre 2010

Treking des "Baños de Caulle" (jour 1)

Le 26 vers midi, après avoir pris un peu de temps pour écrire le blog sur le vieux Windows 98 de l'hôtel, nous repartons tranquillement pour Osorno.
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Là, nous faisons le plein de nourriture pour les 4 jours à venir.
A 15h en sortant du supermarché nous pensons avoir raté le dernier bus de la journée pour le parc de Puyehue (situé à 100km) et commençons à nous demander comment y aller. C’est alors que par une chance incroyable nous le voyons passer dans la rue juste devant nous ! Complètement par hasard, nous étions sur son trajet et il était en retard ! Nous réussissons à monter dedans.
Nous arrivons à l'entrée du parc vers 17h. Par chance (encore une fois) nous trouvons là un restaurant qui accepte de garder nos affaires inutiles (plus de 10kg!) jusqu'au retour, 4 jours plus tard.
Il est déjà 17h30 lorsque nous prenons la route du premier campement qui se trouve beaucoup plus haut, au pied du volcan. Heureusement c'est l'été et la nuit tombe tard, mais quand même, c'est un peu juste. Le temps est assez nuageux avec du brouillard mais la météo annonce du très beau temps d'ici 1 à 2 jours.
La route est d'abord bien indiquée, nous traversons une forêt
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…puis une clairière
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…puis à nouveau une forêt

Là, ca se met à grimper très fort et il n'y a plus du tout d'indication. A 20h nous grimpons toujours (au total plus de 1000m ce soir là), il n'y a toujours aucune indication, nous sommes dans un épais brouillard et la nuit commence à tomber. Malgré de gros doutes nous continuons car il est trop tard pour faire demi-tour. Nous suivons tantôt un sentier, tantôt le cours d'une rivière. L'érosion est telle qu'il est difficile de les distinguer : sur ce terrain pendu un sentier se creuse vite avec le ruissellement et l’érosion si bien qu’il finit par ressembler au lit d’une rivière. Ainsi, par moments, le sentier s'enfonce dans une tranchée de plus de 2m !
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Il déjà fait presque nuit et il se met à pleuvoir. Nous sommes en train de chercher un endroit plat pour installer un campement d’urgence quand nous sortons enfin du bois et apercevons vaguement quelque chose dans le brouillard. C'est le refuge, nous sommes finalement arrivés !

Nous plantons la tente et nous installons, bien heureux de poser nos gros sacs après avoir grimpé ces 1000m interminables. Il y a un vieux refuge en bois et un abri mais les gens ont préférés camper à l’écart. Nous nous cuisinons un bon repas dans le refuge, au sec et à l’abri de l’humidité puis allons nous coucher. Il pleut une bonne partie de la nuit mais cela ne nous dérange absolument pas.

23 décembre 2010

Sanctuario El Cañi

D'après le routard, cette réserve naturelle privée possède le plus beau point de vue sur les 4 volcans de la région. Il est aussi écrit que l'ascension est particulièrement difficile, nous voici prévenus !
Nous nous levons très tôt pour être en ville à 7h et y prendre le bus qui arrive à l'entrée du parc vers 7h45. Nous frappons à la cabane des gardes forestiers pour demander une carte du parc mais ils ne sont pas encore arrivés. Il faut dire qu'il est très tôt et il y a une épaisse couverture nuageuse.

Soudain Vineta réalise qu'elle a perdu le téléphone portable qui était encore dans sa poche un peu plus tôt. Le bus qui nous a déposés fait une boucle et revient vers 8h30. Nous décidons d'attendre son retour pour essayer de retrouver le mobile. Nous voyant au bord de la route, un homme qui était avec nous dans le bus nous croit perdus et nous explique où est le sentier. Il nous dit que nous pouvons faire la rando sans carte car le sentier est bien indiqué et nous rassure sur la météo : le brouillard va se dissiper avec la chaleur du jour. Nous lui expliquons l'histoire du téléphone et le remercions.

A l'arrivée du bus, c'est la surprise : le chauffeur est déjà au courant de la perte de notre téléphone car quelqu'un l'a appelé pour le prévenir ! Malheureusement il ne l'a pas retrouvé. Il me demande le numéro que je ne connais pas, alors il propose de nous raccompagner en ville pour que j'aille chercher le numéro à la maison. En route je me rappelle avoir donne le numéro la veille lors de notre inscription pour le volcan. Vineta retrouve le reçu et c'est gagné : le numéro est inscrit dessus ! Le chauffeur arrête le bus et appelle. Le téléphone sonne et tous les passagers se mettent à chercher. Une femme entend quelque chose et finalement nous le retrouvons, coincé profondément entre deux sièges !
De retour à Pucon, nous prenons un café en attendant le départ suivant du bus.

Finalement ce n'est qu'à 11h30 que nous commençons notre rando. L'ascension est difficile mais arrivés en haut le décor est magnifique et plein de couleurs.
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Nous avons une superbe vue sur le volcan
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Il y a beaucoup d´arbres étranges ressemblant à des sapins mais sans épines
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Plus loin nous voyons un serpent en train de dévorer un lézard plus gros que lui…
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…et de magnifiques araignées.
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Nous pique-niquons à nouveau au bord d'un lac et grimpons au sommet où nous arrivons juste à temps, quelques minutes avant les nuages et le brouillard.

22 décembre 2010

Le parc national de Huerquehue

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Romain va passer trois jours dans le parc national de Huerquehue. Nous avions d’abord pensé l’accompagner et fêter noël ensemble sous la tente, mais finalement nous avons un autre plan. Nous passerons donc la journée à nous promener tous les 3 dans le parc avant de nous séparer.
Nous retrouvons Romain à 8h chargé de son sac de 20kg à la station de bus.
La journée est magnifique, nous avons une superbe vue sur le volcan où le vent souffle nettement moins qu'hier.

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Nous traversons une superbe forêt avec de grands arbres et pique-niquons au bord d'un lac.
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Nous passons près d'une cascade, puis d'une deuxième.

Vers 3h nous quittons Romain et rentrons à toute vitesse pour attraper le bus de 4h10, qui finalement n'arrive qu'à 5h30 !

Nous dînons en ville avant de rentrer à la maison car Rodrigo et Karen ont l'habitude de seulement grignoter un peu pour le dîner.

21 décembre 2010

Ascension du volcan Villarica (en activité)

Nous nous levons de bonne heure, préparons les sandwichs et retrouvons Romain à l'agence qui va nous conduire au volcan. Notre équipement est complet : vêtements imperméables et résistants, casque, piolet, crampons et guêtres comme pour le Huayna Potosi. Mais également une mini luge et une protection supplémentaire pour les fesses pour la descente.
Une voiture nous dépose au pied du volcan. Il n'y a pas un nuage mais malheureusement beaucoup de vent. Comme la météo est bonne pour demain, je souhaite repousser l'ascension d'un jour, mais les deux autres ne veulent pas attendre. Je m'incline devant la majorité.

En hiver il y a une petite station de ski au pied du volcan et le plus haut télésiège fonctionne aussi pendant l’été. Nous le prenons ce qui nous évite une bonne heure de marche.
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Arrivés en haut du télésiège, il y a beaucoup de vent mais nous commençons notre ascension.
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Comme plusieurs groupes sont déjà passés par le même chemin et ont ouvert la voie. Nous n'avons donc pas besoin de chausser les crampons. L'ascension est relativement facile, nous n'avons pas de problèmes avec l'altitude car le volcan culmine à un petit 3000m. Après une heure de marche avec le piolet inutile, je le remplace par mes bâtons de marche. Avec deux appuis supplémentaires pour s'équilibrer, ça grimpe tout seul. Dans notre groupe, plusieurs israéliens ont les pires difficultés à monter. Ils trébuchent sans arrêt et sont épuisés, une fille veut même abandonner. Cela nous étonne car en principe ils sortent de 2 à 3 ans de service militaire et on les imaginait très entraînés.

Finalement nous arrivons au sommet. Malheureusement le vent rabat sur nous la fumée du volcan et nous ne pouvons rester que quelques minutes.
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Nous ne voyons presque rien. Par beau temps nous aurions pu faire le tour du cratère, dommage !
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Mais au retour la vue sur la vallée est superbe et complètement dégagée.


La descente du volcan est le meilleur moment. Nous enfilons les guêtres et les protections pour les fesses et, assis sur la luge nous nous laissons glisser jusqu'en bas ! Au début on hésite un peu car la pente est vraiment très raide, mais très vite on se laisse aller, on prend beaucoup de vitesse et la descente se fait dans les rires et la bonne humeur. Vidéo :


Nous arrivons en bas trempés et dégustons de délicieux sandwichs préparés par Vineta. Finalement, le soir, nous sommes bien fatigués et nous nous couchons de bonne heure !

06 novembre 2010

Huayna Potosí : notre première ascension à 6000m

Le Huayna Potosí est une montagne en Bolivie, située à environ 25 km au nord de La Paz dans la Cordillera Real. Le sommet, couvert de glace toute l'année, est l'un des plus beaux et plus célèbres du pays.
C'est le grand mont blanc au centre de la photo.
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Nous décidons de tenter son ascension en 3 jours. Nous partons à 3 avec Hervé (un ami français que nous avons rencontré sur le lac Titicaca) accompagnés de deux guides expérimentés, ainsi, si quelqu'un se sent mal il pourra rentrer avec l'un des guides tandis que les autres continueront.
La veille nous avons rencontré des touristes qui ont du faire demi tour avant d'atteindre le sommet. Ils n'ont cependant pas regretté l'aventure et nous ont prévenus que ce serait difficile.
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Nous commençons par nous familiariser avec l'utilisation de notre équipement : crampons, piolet, baudrier et corde.
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Notre guide, "super Mario" nous fait pratiquer différentes techniques de marche avec les crampons : marche en zigzag, pas latéral : croisé pour monter mais pas à la descente, montée et descente frontales, puis escalade et finalement descente en rappel :
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Chargés de tout notre équipement nous nous mettons en route vers le 2ème camp de base (5130m). Comme nous venons de passer plusieurs semaines dans des villes de montagne au Pérou, nous sommes acclimatés à une altitude d'environ 3000m.
En dépassant les 5000m, nous commençons à sentir le manque d’oxygène. Nous mâchons des feuilles de coca pour nous aider et buvons beaucoup de maté (infusion) de coca.
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Nous arrivons en début d’après midi au refuge :
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Après un bon déjeuner nous essayons de dormir car nous entamerons l'ascension à 1h du matin (pour avoir de la glace bien dure). Un demi comprimé de stilnox nous aide à trouver le sommeil et nous permet de partir frais, à la lueur de nos lampes frontales.
Nous avons plus de 1000m de dénivelé à grimper avec des crampons en seulement 6h. Nous partons donc avec la charge minimum (petit sac à dos) et laissons le reste au refuge. Il fait très froid et, pour la première fois depuis le début du voyage nous utilisons tout notre équipement (sous vêtements thermiques, 2 polaires,...)
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Nous marchons en rythme avec la respiration qui doit rester lente. Il faut éviter de transpirer car il fait très froid, marcher lentement, mais sûrement. Nous grimpons, et parfois escaladons...
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Nous passons des obstacles spectaculaires :
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Vers 6h nous avons droit à un magnifique lever de soleil sur la montagne :
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L'ascension continue...
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Le sommet est en vue, nous sommes déjà au dessus des 6000m et désormais chaque pas demande un effort considérable. Je compte 3 respirations pour faire seulement un pas.
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Mais nous sommes récompensés par une vue magnifique :
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Et nous arrivons finalement, le sommet, à 6188m !
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Nous rentrons à La Paz le soir même, épuisés mais heureux !