Cuba vit avec deux monnaies : le CUC pour les étrangers et le Pesos (Moneda Nacional) pour les cubains. 24MN = 1 CUC = 1$. En pratique les cubains doivent utiliser les deux monnaies sauf qu’ils ne sont payés qu’en MN, alors comment parviennent-ils à obtenir des CUC ? Grâce au système D, la grande spécialité des cubains !
A cuba les touristes qui vivent soit à l’hôtel soit pour les moins fortunés dans les casa particulars. Dans les deux cas on paye en CUC, de même que pour toutes les attractions exclusivement touristiques. Pour les spectacles et activités culturelles également accessibles aux cubains, il y a deux tarifs : par exemple 5CUC pour les touristes et 20MN (moins d’1 CUC) pour les cubains.
Les touristes mangent dans des paladars qui sont des restaurants privés tenus par des cubains dans leur maison où les prix varient entre 5 et 30 CUC. Les cubains mangent chez eux ou bien dans la rue. Généralement les sandwichs coutent 10 à 30MN et on trouve des menus à emporter pour 20 à 35 MN.
La troisième catégorie de personnes se situe entre les touristes et les cubains, il s’agit des étudiants étrangers. Ils sont très nombreux, généralement latino américains et fauchés. C’est à cette catégorie que nous nous assimilerons très rapidement bien que nous n’ayons pas la carte d’étudiant.
Cela nous permet de vivre en MN et de fréquenter les mêmes lieux que nos amis. Souvent cela signifie faire la queue car c’est le quotidien des cubains. Il m’est par exemple arrivé de faire 2h de queue pour aller à la banque, et d’attendre 1h30 pour manger une glace (à 1MN soit 0,05$ la boule !).
Pour les deux repas qu’elle nous prépare, Marlina et ses assistants font preuve d’une grande créativité pour varier les recettes malgré le budget réduit (seulement 2$ pour 4 repas !) et le peu de produits disponibles sur le marché. Certains jours il est impossible de trouver des œufs ou un autre ingrédient.
Il n’existe évidemment pas de supermarché ni même de superette aux rayons plein de produits comme chez nous. Ici les étagères sont souvent vides beaucoup de produits manquent et il est exceptionnel d’avoir le choix entre plusieurs marques. Du coup, pour remplir leur magasins, les gens vendent de tout : on trouvera ainsi un grille pain à côté des t-shirts et robes, un peu plus loin le papier toilette et le rhum.
L’autre jour je cherchais du talc pour bébé (qu’on utilise pour les chaussures de danse). J’ai passé l’après midi à chercher et j’ai abandonné en apprenant que le seul endroit où j’avais une chance d’en trouver était l’hotel nacional.
Dans un climat tropical comme celui de Cuba on pourrait faire pousser n’importe quel fruit mais l’agriculture d’état de parvient à fournir que des bananes, goyaves, papayes, avocats, citrons verts, de petits ananas et maracuja. J’ai entendu dire qu’il y avait des pamplemousses mais je n’en ai jamais vu !
On mange du porc et du poulet mais pas de bœuf et le lait coûte très cher car l’état n’est jamais parvenu à relancer l’élevage après la révolution.
La vie est dure pour les cubains et le marché noir est souvent la seule solution pour trouver certains produits.