31 octobre 2010

Départ pour Puno

Nous partons ce matin pour Puno, notre dernière étape Péruvienne avant de rejoindre la Bolivie. Puno se trouve sur le bord du lac Titicaca. Des amis français nous ont dit que le paysage était très joli donc nous prenons un bus de jour. Nous nous y sommes pris à l'avance et nous avons réservé les sièges panoramiques, tout à l'avant du bus. C’est super confortable et très agréable !
Arrivés au terminal de bus de Puno nous sommes assaillis par les taxis, agents d'hôtels, tours opérateurs...
Nous nous informons sur les horaires et tarif de bus pour la Bolivie puis nous rencontrons Michaela qui travaille pour une agence.
Elle nous accompagne en taxi jusqu'à un hôtel qu'elle a choisi pour nous. La chambre est vraiment bien, nous payons moitié prix (30 soles) et nous avons plein d'ordinateurs avec internet à disposition.
Nous lui prenons également une excursion de 2 jours sur le lac Titicaca pour un prix honnête à la fois pour nous et pour la famille qui nous héberge (j'ai vérifié sur place). Nous payons 60 soles sur lesquels 35 reviennent à la famille. Cette excursion revient moins cher avec une agence qu'indépendamment.
Merci, donc à Michaela dont les prix sont très honnêtes et qui nous a fait gagner du temps. Elle ira même chercher nos tickets de bus sans commission.

Nous nous promenons en ville le jour d'haloween :

28 octobre 2010

Le Machu Picchu

Nous nous levons à 4h et après un bon petit déjeuner préparé la veille, nous marchons à la lumière de nos lampes frontales vers le pont sur la rivière Urubamba qui ouvre à 5h (oui je sais, un pont avec des horaires d'ouvertures, c'est assez curieux mais ici on ne recule devant rien pour inciter les gens à consommer. Avec ces horaires les gens qui prennent le bus arrivent en haut les premiers ). De là commence l'ascension vers le Macchu Picchu. Notre objectif : arriver pour l'ouverture du site à 6h et si possible avant les premiers bus à 5h50.
Nous avons donc moins d'une heure pour gravir quelques 500m de dénivelé. Nous ne sommes pas les seuls, de nombreux visiteurs ont préféré cette ascension à l'option facile du bus (tarif spécial de 14$ A/R).

Nous commençons dans le noir à la lampe frontale, puis, rapidement le jour se lève. On distingue vaguement les montagnes cachées dans un épais brouillard, on ne sait pas trop vers quoi on se dirige.
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Nous dépassons de nombreux groupes épuisés par la montée éprouvante. Arrivés vers la moitié, le brouillard se dissipe très légèrement comme pour nous récompenser de notre effort et on distingue clairement certains points de la vallée mais les montagnes restent un mystère.
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Nous dépassons de nombreux groupes épuisés par la montée éprouvante. Arrivés vers la moitié, le brouillard se dissipe très légèrement comme pour nous récompenser de notre effort et on distingue clairement certains points de la vallée mais les montagnes restent un mystère.

La seconde partie de l'ascension est plus difficile et bientôt Vineta n'en peut plus. Le chemin est un escalier en pierre avec de hautes marches et les derniers mètres sont très difficiles malgré toute sa volonté et ses efforts. Pour moi la montée est assez facile, c'est à la descente que j'aurai plus de mal.

Nous arrivons au sommet juste avant l'ouverture. Les bus sont déjà là et la queue est impressionnante mais nous attendrons moins de 15 minutes pour entrer. Le temps de finir notre petit déjeuner et de nous inscrire pour le Wayna Picchu, le pic rocheux surplombant le Macchu Picchu. Là encore on accèdera au sommet en gravissant des escaliers incas en pente très raide. Il y a beaucoup d'accidents alors les entrées sont limitées à 400 personnes par jour réparties en 2 groupes : départ à 7h ou 10h. Nous nous inscrivons pour 7h afin d'avoir une vue sur le Macchu Picchu avant l'arrivée massive de touristes vers 10h.

Nous entrons enfin sur le site... toujours dans le brouillard ! Sans le savoir nous nous dirigeons vers l'un des plus beaux points de vue sur la ville et là, nous reposons un moment. Vineta est épuisée !
Le brouillard se dissipe très doucement et la mystérieuse ville inca se découvre progressivement.
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Le spectacle est parfait, maintenant que nous sommes arrivés le rideau se lève et le show commence.
Le paysage semble irréel. Le brouillard laisse apparaître la cité perdue : d'innombrables constructions de pierre parfaitement dessinées sur un tapis de verdure fraîchement tondue. Le tout semble flotter au milieu des nuages.
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Le travail de restauration est remarquable, on imagine l'état de la cité lorsqu'elle fut redécouverte en 1911 par l'historien Hiram Bingham : couverte d'une épaisse végétation, des pierres tombées un peu partout...

Soudain le brouillard s'écarte et laisse apparaître le cadre : de chaque côté des falaises qui tombent à pic sur la vallée, on avait presque oublié qu'on se trouvait au sommet d'une montagne !

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Les incas étaient de grands constructeurs de terraces, quand ce n'était pas pour l'agriculture, elles servaient à éviter l'érosion et soutenir les constructions des niveaux supérieurs. En se promenant sur les dernières terraces, on a une impression vertigineuse et on imagine tous les efforts que les incas ont faits pour transformer un sommet de montagne hostile en espace constructible, bâtissant cette ville au plus proche de leur dieu, le soleil.
Le pic rocheux du Wayna Picchu apparaît majestueux, surplombant la ville.
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Il est bientôt 7h et nous nous rapprochons du Wayna Picchu pour entamer cette nouvelle ascension d'environ 500m dès qu'on nous en donnera la permission. Bientôt, les portes s'ouvrent et laissent entrer les visiteurs au compte-goutte pour éviter les encombrements et les accidents trop fréquents. Nous faisons la queue et en profitons pour sécher aux premiers rayons du soleil nos t-shirts encore trempés de l'ascension.
30 minutes plus tard, notre tour arrive, nous signons le registre, la même procédure au retour permettra de lancer les recherches si quelqu'un ne revient pas.

L'ascension est délicate : un chemin escarpé puis des escaliers très raides en pierre. Mais Vineta a eu le temps de reprendre des forces et nous grimpons à bonne allure. Nous traversons un minuscule tunnel…
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… et un peu plus tard arrivons au sommet
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Nous escaladons le plus haut rocher et nous installons là pour déjeuner. Le brouillard fini de se dissiper, il fait beau et le ciel est parfaitement dégagé ! La vue est impressionnante, sur le Macchu Picchu bien sûr, mais aussi tout autour, sur la vallée et les montagnes. Nous avons beaucoup de chance. Rémi (lien vers son blog), qui était là la semaine dernière a eu de la pluie et des nuages.
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Voici une vidéo de la vue que nous avons depuis ce point :


Vers 10h nous commençons la descente alors que des hordes impressionnantes de touristes apparaissent au loin parmi les ruines.
Nous nous baladons un peu dans les ruines. On voit bien comment les incas intégraient dans leur architecture les plus gros rochers :

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Les jardiniers du Macchu Picchu sont des lamas. Ils sont d'une agilité surprenante et peuvent sauter d'une terrace à une autre pour aller y brouter l'herbe.

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Nous complétons notre journée par une visite guidée du site avant de redescendre à pieds jusqu'à la rivière indiquée sur cette photo.
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Puis nous avons 2h de marche comme à l'aller dans la petite jungle le long de la voie ferrée.
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Nostalgiques de l'Amazonie, nous avons droit à une brève pluie tropicale chaude avec beaucoup de vent. Nous croisons deux trains bloqués par des chutes d'arbres.
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Nous arrivons finalement à Cusco à 1h du matin, épuisés après une magnifique journée.

Cliquez ici pour voir le diaporama du Machu Picchu

27 octobre 2010

Départ pour le Macchu Picchu

Le plus simple pour se rendre au Macchu Picchu est de prendre le train. C'est rapide, confortable et cher : 50$
Au Pérou on utilise les deux monnaies : la monnaie péruvienne au joli nom de soleil (un sol, plusieurs soles), et les dollars américains. La plupart des distributeurs de billets proposent les deux, mais en général quand on commence à parler en dollars, c'est mauvais signe.
Donc le train revient à 200$ (A/R pour 2) alors que le bus coûte environ 140 soles (50 dollars). C'est un peu plus long et un peu plus contraignant (plus de 8h de bus avec 2 changements et pareil le lendemain au retour au lieu de 2h30 en train) mais nous optons pour cette solution.

Au départ nous pensions faire un trekking de 4 jours pour nous rendre sur le site mais plusieurs choses nous ont découragées. D'abord la sécurité : il parait que les touristes se font fréquemment attaquer sur cette route. Ce n'est pas si étonnant quand on sait que c'est la zone la plus chère du pays et que les touristes se baladent forcément avec leur passeport (pour entrer sur le site) et suffisamment de liquide pour payer les billets du Macchu Picchu. On nous a fortement conseillé de prendre un guide (pour ne pas se perdre et surtout pour la sécurité, bien que je vois mal ce qu’un type seul changerait) ou de partir en groupe. Deux options qui ne nous enchantent pas.
Finalement à moins de faire LE trekking du chemin de l'inca (1300 soles/ personnes + réservation longtemps à l'avance) qui est le seul à passer par certains sites archéologiques, nous pouvons en faire de plus intéressants ailleurs moins cher et plus sereinement.

Dans chaque ville importante du Pérou, nous avons trouvé de précieuses informations chez iPeru, l'office du tourisme national. A Cusco ils ne sont malheureusement présents qu'à l'aéroport où nous ne sommes pas allés. Au centre ville ils sont curieusement remplacés par Dircetur dont les renseignements se sont révélés incomplets et parfois totalement inexacts. Par exemple ils nous ont dit qu'il était impossible de camper dans la ville du Macchu Picchu alors qu'il y a un magnifique camping. Pour préparer votre voyage, le mieux est d'envoyer un email à iPeru en n'hésitant pas à poser toutes les questions.

Nous préparons des sandwichs pour 2 jours et partons légers avec nos poches à eau pleines (3+2 litres) mais sans équipement de camping. A 10h nous prenons un combi pour Santa Maria, puis Santa Teresa et enfin la station hydroélectrique, fin de la route où nous arrivons à 16h exactement. Vineta discute avec 3 gringos qui pensent que le bureau du Macchu Picchu ferme à 18h alors que l'on m'a bien dit à Dircetur qu'il reste ouvert jusqu’à 22h. S'ils ces gringos ont raison, cela signifie qu'il faudra rester inutilement une nuit de plus à Aguas Calientes, le village le plus cher du pays.

Nous avons 2 heures de marche le long des rails pour nous rendre à Aguas Calientes, la ville du Macchu Picchu. Les 3 gringos partent devant ce qui vexe Vineta : "parce que je suis une fille et blonde ils pensent que je vais les ralentir". C'est donc après seulement 1h30 de marche très rapide que nous arriverons à Aguas Calientes bien avant les 3 pauvres gringos qui essaieront péniblement de nous suivre. Ils pourront tout de même acheter leurs billets car le bureau ferme à 21h !!

Aguas Calientes se trouve à 2066m d'altitude seulement. Comme nous sommes accoutumés à de plus hautes altitudes, nous n'avons pas de problème de souffle.
Nous sommes donc de retour à une plus basse altitude et nous y retrouvons une amie qui commençait à nous manquer : la jungle !! Les bananiers, les cris d'oiseaux et d'animaux, l'humidité et la chaleur ! La rivière que nous longeons en suivant la voie ferrée est le rio Urubamba qui se jette bien plus loin dans l'Amazone. Cette promenade est donc très agréable et les touristes qui prennent le train passent à côté de quelque chose !

Nous arrivons finalement à Aguas Calientes où, après avoir acheté nos billets pour le Macchu Picchu nous trouvons un bureau de iPeru ! Grace à la course avec les 3 gringos nous arrivons juste avant la fermeture et nous repartons avec des informations précises pour le lendemain matin...

26 octobre 2010

Tipon et Pikillacta, sites inca près de Cusco

Nous prenons un nouveau bus pour nous rendre sur le site inca de Tipon. Je vais essayer de vous faire sentir ce qu'est un bus au Pérou à travers cette vidéo :


Voici le site de Tipon avec ses remarquables canaux :
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Cette vidéo permet de mieux se rendre compte de l'incroyable travail des incas :


Et le site de Pikillacta avec ses murs impressionnants :
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25 octobre 2010

Musées de Cusco

Nous passons la journée en ville et visitons de nombreux musées.

Saviez vous que les incas déformaient le crane des nobles en leur serrant la tête dès l'enfance, l'obligeant à pousser en longueur ? Cela a inspiré le dernier Indiana Jones.
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Pour rester sur le même registre, ils pratiquaient la trépanation avec parait-il un taux de survie de 65%. Nous avions déjà vu des cranes réparés avec des pièces de métal à Kuelap.

24 octobre 2010

Pisac, Ollantaytambo et Chinchero

Nous avons prévu d'aller visiter les sites de Ollantaytambo et Chinchero. Avant de partir nous passons voir une agence pour demander des informations concernant le Macchu Picchu. Nous ne trouvons pas d'info intéressante à ce sujet mais apprenons que l'agence propose une excursion vers les deux sites que nous comptions visiter plus Pisac où nous sommes allés hier; le tout pour seulement 25 soles (transport et guide).
Cela correspond à peu près à ce que nous allions dépenser en y allant par nous même. Nous décidons de joindre le tour et, 10 minutes plus tard, nous voici dans le combi avec le groupe !
Nous ne regretterons pas ce choix car la guide est dynamique et intéressante,

Du coup nous avons droit à une seconde visite sur le site de Pisac que nous connaissons bien maintenant. Ensuite nous mettons le cap sur Ollantaytambo.

Nous n'avons jamais vu autant de touristes !!!


Le temple d'Ollantaytambo n'a jamais été terminé. On y trouve d’énormes roches pesant 30 tonnes apparemment sculptées sur place (donc elles pesaient encore plus lourd lorsqu'on les a transporté). Ce qui est fascinant c'est qu'elles proviennent de la montagne en face (à gauche sur la photo). Elles auraient été transportées sur des rondins au moyens d’énormes rampes de terre construites exprès. Un véritable exploit pour une civilisation ne connaissant pas la roue, un mystère de plus pour nous !
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Notre journée se termine par la visite de Chinchero, une jolie ville coloniale. En réalité un site inca, détruit par les incas eux mêmes à l’arrivée des espagnols, et reconstruit par les colons à leur sauce. Le temple inca est devenu une église et toutes les autres constructions coloniales semblent avoir été bâties sur des fondations incas.
On voit bien sur les photos les magnifiques murs incas prolongés en bâtiments coloniaux.
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