03 août 2011

Visite du plus grand barrage du monde à Itaipu

Itaipu damCe matin nous allons visiter le barrage d'Itaipu situé sur le fleuve Paraná, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. Construite par les deux pays entre 1975 et 1982. Elle est aujourd'hui la seconde au monde en termes de puissance installée et reste la première en termes de quantité cumulée d'énergie produite. Il alimente tout le Paraguay et 17% du Brésil en électricité.

Son nom signifie : « la pierre qui chante » en guarani et fait référence à la petite île située sur le fleuve avant les travaux.

A l’époque de sa construction les 3 pays étaient dirigés par des dictatures militaires et un accord fut nécessaire avec l’Argentine car en cas de conflit, l’ouverture des 14 canaux de décharge du barrage avec un débit de 62 200 mètres cube par seconde (soit 40 fois le débit des Chutes d'Iguaçu) pourrait inonder Buenos Aires.

Itaipu damLe projet des Trois-Gorges en Chine, plus récent lui dispute le titre de plus grande centrale hydroélectrique du monde

De l'extérieur déjà l'installation est impressionnante par sa taille. Comme le niveau de l'eau est haut, le barrage déverse de l'eau à travers canaux de décharge qui ne produisent pas d'énergie mais déversent l'eau à grande puissance. Des rampes en béton sont sensées briser cette énergie en créant de gigantesques gerbes d'eau.

Et voici une vidéo :


Itaipu damLe barrage est équipé de 20 générateurs, chacun alimentés en eau par les conduites blanches que vous voyez sur la photo. Chacune aurait un débit équivalent à la moitié des chutes d'Iguaçu avec 700 m3/s !


Nous continuons la visite avec la salle de contrôle divisée en 2 : à gauche le Brésil, à droite le Paraguay. Les grosses armoires électriques contiennent les anciennes commandes disponibles en cas d'urgence. L'écran central présente les commandes numériques. Vous ne trouvez pas qu'il y a un petit air de ressemblance avec le centre de lancement des fusées Ariane ?
Itaipu dam

L'édifice est impressionnant par sa taille, nous traversons des galeries dans lesquelles on pourrait faire atterrir un petit avion tellement elles sont grandes.
Itaipu dam

Nous terminons par la visite d'une turbine en fonctionnement ! Cette énorme pièce métallique tourne dans un bruit assourdissant ! (voir vidéo)
Itaipu dam

Direction Rio de Janeiro

Nous avons visité les chutes d’Iguaçu coté Brésilien (voir article précédent) et profitons de la soirée pour mettre à jour le blog.
Demain matin nous visitons le barrage d'Itaipu puis prenons l'avion à 16h pour Rio de Janeiro où nous logerons tout près de la fameuse plage d'Ipanema !

01 août 2011

Shopping détaxé au Paraguay à Ciudad del Este

Aujourd'hui nous retournons au Paraguay, mais cette fois c’est dans un but bien précis : acheter un ordinateur portable et un appareil photo. L’appareil est un Panasonic DMC-TZ20 (ici il s’appelle SZ10), successeur de notre TZ10 qui fonctionne encore grâce à mes nombreuses réparations, mais pour combien de temps ? Quant à l’ordinateur, il s’agit d’un portable plus puissant (core i5 avec technologie Sandybridge) pour faire entre autres choses du montage vidéo. Une fois de plus je remercie Romain à Paris pour son aide dans le choix de matériel.

Il ne faut pas se promener très longtemps à Foz de Iguaçu, côté brésilien, avant de tomber sur des publicités pour les magasins de Ciudad del Este. Les brésiliens ont le droit de faire 300$ d’achat, et au-delà de cette limite, ils sont taxés à 50%. C'est-à-dire qu’un achat de 900$ leur coute 1200$. Sauf que comme nous le racontent nos amis, chacun s’arrange pour passer discrètement sans avoir à payer et c'est relativement facile surtout en bus ou moto-taxi.

Les étrangers, bien sur, n’ont pas de problèmes car ils sont en transit et n’ont pas de taxes brésiliennes à payer. Pour m’en assurer, je suis allé directement interroger les douaniers brésiliens. Théoriquement c’est en rentrant en France qu’il faudrait payer la TVA. Il existe ainsi des tours opérators qui vendent des séjours ‘shopping’ au Paraguay !

Et les prix sont réellement intéressants, surtout si on connait les astuces. Après avoir traversé le pont-frontière, on se retrouve sur un axe principal. Les magasins de droite ont de plus belles vitrines, quelques produits en exposition et sont relativement chers. A gauche c’est le contraire : il faut savoir ce que l’on cherche ou bien parler couramment le portugais (les langues officielles sont le guarani et espagnol, mais ici le portugais est d'usage, business oblige !) car il n’y a pas de vitrines, mais les prix sont réellement intéressants ! Des sites web comme comprasparaguai.com.br permettent de se renseigner à l’avance.

Grace à nos amis brésiliens c’est donc bien préparés que nous avons franchit la frontière à pied. Après avoir fait toutes les formalités nous sommes d’abord allé voir l’un des magasins "pour touristes" du côté droit de la ville. Nous connaissions déjà le Paraguay donc la saleté et le mauvais état des infrastructures routières ne nous a pas surprit. Le trottoir est envahit par de petits vendeurs. On trouve de tout : des faux Pringles, de petites couvertures léopard (très tendance par ici), des vêtements, parfum, clés USB, cosmétiques… Nous nous faufilons donc comme nous pouvons entre ces stands rudimentaires et les boutiques. Les magasins, eux, sont souvent à l’étage. Comme souvent en Asie, on trouve de tout, au rez-de-chaussée c’est l’électroménager, et l’informatique se trouve au dernier étage, après les cosmétiques et les marques de sport.

Après avoir satisfait notre curiosité nous repartons direction la partie gauche de la ville pour y faire nos achats. Nous marchons vite, ne répondant pas aux nombreuses sollicitations dans la rue. En effet d’une part nous n’avons pas de temps à perdre et d’autre part nous formons une cible facile dans cette ville connue pour la délinquance et la criminalité. A l’aller nous avons de l’argent liquide (le paiement par carte est taxé 8%) et au retour des objets de valeur.

Donc coté gauche, nous allons directement au centre commercial Lai Lai spécialiste de l’informatique. Dans ce bâtiment de plusieurs étages on trouve comme de petites boutiques où des vendeurs prennent votre commande. Je leur parlais en espagnol et ils me répondaient en portugais. Ce n’était pas spécialement facile mais nous arrivions à nous comprendre. Une fois la commande prise, je suis allé payer à la caisse, un lieu plus ou moins fortifié protégé par des gardes armés. Et finalement j'ai retiré le matériel à un autre étage. J’ai pris le temps d’installer et bien tester l’ordinateur sur place, puis je me suis débarrassé de tous les emballages, et je l’ai rangé directement dans mon sac à dos. De même pour l’appareil photo afin d’être plus discret et prendre moins de risques. Chaque marque comme master10, l’une des moins chères est organisée de la même façon et possède de nombreux locaux chez Lai Lai.

Nous sommes rentrés sans problème sans même passer par les douanes pour déclarer nos objets.

Retour au Brésil !

Un an après avoir traversé l'Amazone, nous voici de retour au Brésil ! Nous arrivons dans la petite ville de Foz do Iguaçu et attendons Fernando au terminal routier. Et c'est toute une bande de jeunes qui viennent nous accueillir ! Elèves ingénieurs, ils vivent en colocation dans deux appartements dans une ambiance très détendue que nous partagerons avec eux durant ces 3 jours !
Merci à Carlos, Rogerio, Fernando, Luan, Edwin, Alisson, Bruna de gauche à droite sur la photo. Egalement à Seann qui n'est pas sur la photo.
Foz do Iguaçu

31 juillet 2011

Les chutes d'Iguazu en Argentine et au Brésil

Iguaçu vient du guarani : í (eau) et kuasu (grand), littéralement « Les grandes eaux ». Les chutes d’iguazu sont un ensemble de 275 cascades formant un front de 2,5 kilomètres. L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau par seconde.

Nous consacrons la journée à la visite du côté argentin des chutes d'Iguazu, partie la plus complète et la plus intéressante. Deux jours plus tard, nous ferons la visite du côté brésilien qui se limite à un panorama sur les chutes. C'est très amusant car les deux côtés sont très proches et en visitant l'un, on peut apercevoir les visiteurs de l'autre.

Nous prenons le premier bus pour être sur le site avant son ouverture à 8h et, à peine entrés, nous nous dirigeons vers la Garganta del Diablo, la plus haute cascade avec ses 90 m de hauteur. De longues passerelles nous conduisent à travers un interminable fleuve en amont des chutes, jusqu’à un immense gouffre dans lequel l’eau tombe dans un vacarme incroyable. De là, on surplombe le vide et on peut observer une masse d’eau spectaculaire tomber dans le vide pour se vaporiser en bas. Nous arrivons les premiers et pourrons en profiter seuls une bonne demie heure. Mais lorsque nous prenons le chemin du retour, nous croisons sur les passerelles des centaines de touristes qui arrivent !
Iguazu Falls

Nous nous dirigeons alors vers les passerelles inférieures pour observer les chutes d’en bas, et prenons un bateau pour accéder à l’ile San-Martin située au milieu des chutes. Nous avons de la chance car deux jours plus tard, lorsque nous visiterons le coté Brésilien, le niveau de l’eau sera tel qu’il sera impossible d’accéder à cette ile.
Iguazu Falls

Pour terminer la visite, nous allons sur les passerelles supérieures qui nous conduisent juste au niveau où l’eau commence à tomber.

Deux jours plus tard, nous revenons sur place, mais côté brésilien pour observer cet incroyable panorama une dernière fois. Ce jour là, le fleuve est en crue et l'eau a pris la couleur rouge de la terre dans cette région. Le soir nous verrons à la TV des images tournées juste devant nous et apprendrons que des maisons ont été inondées et que la crue a fait beaucoup de dégâts.
Iguazu Falls

30 juillet 2011

La mission jésuite de San Ignacio en Argentine

San Ignacio MiníNous nous levons de bonne heure et retournons à la gare routière où nous sommes arrivés la veille. Nous y trouvons un bus pour la mission jésuite de San Ignacio. Le site est spectaculaire et extrêmement bien documenté. Nous restons plusieurs heures dans le site et le petit musée et repartons avec une idée bien plus précise de la vie dans la mission mais aussi de la façon dont les guaranis vivaient et de leur histoire.


Après cette visite nous repartons pour une dernière étape en Argentine : Puerto Iguazu, le côté argentin de cette triple frontière (avec Paraguay et Brésil) délimitée par les fameuses chutes d'eau.