Nous partons donc le matin en espérant prendre le bus de 10h (on nous avait dit la veille que les bus ne partaient plus que le matin) en espérant arriver le soir pas trop tard pour être accueillis par notre hôte brésilien.
Nous faisons nos adieux à Stetho qui rentre du travail à 8h en nous offrant des médicaments potentiellement utiles pour la suite du voyage. Après avoir traversé en pirogue, nous arrivons à Oiapok. Le bus climatisé de la "bonne" compagnie Amazontur est plein, le suivant par à 12h. Une autre compagnie, Busscar propose un départ à 11h. Le bus est vraiment pourri, sans clim mais nous voulons vraiment arriver tôt alors nous le prenons.
Un taxi nous conduit à la gare routière où l'on voit partir le bus de 10h, complet, avec des français bien sympas qu'on reverra par la suite. A 11h30 notre bus arrive. Il est réellement pourri mais on l'aime bien. Tant mieux car on va y passer 18h.
video corde.
Un peu plus loin le cortège s'arrête sans raison apparente. Après discussion il apparaît que deux camions ont été braqués et on hésite à continuer. Détail important : depuis notre départ on est complètement isolés : personne ne s'est amusé à équiper l'Amazonie de relais GSM et personne n'a de téléphone satellite, donc pas de communications. Finalement après un moment, on décide de continuer en convoi. Les bus avanceront donc avec les camions en formation serrée, même très serrée. Vous avez déjà vu des tarés vous coller sur l'autoroute, en ville vous avez remarqué que les bus s arrêtent souvent à 15 cm l'un de l'autre, eh bien là c'est pareil mais avec un roulis et des creux indescriptibles dans la piste.
La nuit tombe et c'est là qu'en étant astucieux on peut transformer un bus pourri (mais avec l'avantage d'être à moitié vide) en lit digne des firsts d'Airfrance (en termes d'inclinaison, pour la propreté, c'est autre chose). La plupart des sièges s'inclinent mais comme le système d'arrêt est mort ils tombent sur le siège suivant (où alors c'est exprès mais ça ne fonctionne pas sur tous). Inclinez à l'horizontale les sièges devant et derrière vous, vous disposez d'un lit de 2m, bien plat à condition de bien vous positionner. Calé entre la ligne des sièges voisins d'un côté et les fenêtres de l'autre, vous êtes confortablement installé et suffisamment calé pour ne pas sentir le roulis. Ensuite c'est comme à l'avant d'un bateau à moteur qui tape fort. Il ne faut pas être trop sensible mais même avec la pire piste on peut s'endormir.
On nous annonce une arrivée à 21h puis 3h puis 6h. Finalement à l'arrivée du bus on prendra un taxi et Alexandro, notre hôte brésilien nous attendra en bas de chez lui à l'arrivée du taxi !!
On trouve difficilement nos mots en portugais pour exprimer notre gratitude surtout lorsqu'il nous propose une douche et un bon lit ! Comme nous sommes deux il nous offre même son lit pour dormir sur un matelas.
Merci Alexandro
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