25 juillet 2010

Un pont entre la France et le Brésil

La frontière entre la Guyane et le Brésil se trouve sur le fleuve Oyapok. Pour l'instant le seul moyen de traverser est de prendre une pirogue. Il en existe de grandes, les orpailleurs arrivent même à transporter, à cheval sur deux pirogues, des pelleteuses jusque loin dans la forêt. De là leur activité fait des ravages car ils déversent en quantité du mercure dans le fleuve. Nous avons eu l'occasion d'en discuter avec un militaire de l'armée de l'air française dont l'action contre les orpailleurs reste symbolique.

Partout en Guyane, nous avons été surpris par la quantité de produits importés de métropole. Tous les aliments sont importés, principalement en avion. Y compris les tomates. On nous a dit qu'il était interdit d'aller acheter ses tomates de l'autre côte du fleuve (à cause des OGM), du coup elles prennent l'avion. J'ai même acheté un jus de mangue en bouteille : embouteillé en Belgique!
Ici l'octroi de mer (et non pas de maire, merci Nicolas !) remplace grosso modo la TVA. Les productions locales sont fortement taxées. Donc même les agriculteurs motivés sont rapidement découragés.
Comme à la Réunion le coût de la vie est très élevé.

flickrUn pont est en construction sur l'Oiapok, il reliera la Guyane au Brésil. Ce sera un bouleversement pour la région. Qu'adviendra-t-il de St Georges ? Aujourd'hui c'est une charmante ville étape avant le Brésil, mais le pont contournera la ville...
La Guyane qui ne produit pas grand chose sera vite inondée de produits brésiliens...

2 commentaires:

  1. Salut,

    J'ai une petite précision à faire sur le post ... il s'agit de l'octroi de mer (et pas de maire) et c'est la région qui est bénéficiaire de cette taxe et non pas les mairie comme cela pourrait être sous entendu si on dit maire à la place de mer :)

    Deuxième chose, ce qui coûte cher à la production locale c'est pas la taxe sur la production elle même... c'est le fait qu'il faille ajouter (les engrais, les matériaux,... bref tout ce que qui n'est pas produit ici) au coût de la marchandise, le coût du transport (le pont sera peut-être une bouffée d'oxygène à ce titre... croisons les doigts...) et la taxe d'octroi de mer sur tout ce qui est importé... Du coup, une tomate produite localement revient plus cher ou au même prix qu'une tomate du sud de l'Espagne... c'est le monde à l'envers... on est d'accord...

    Bonne continuation... et surtout tchimbé raid :)

    Nicolas

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour ces precisions.. et ces corrections !!
    On m'avait bien parle du maire, mais avec la region c'est plus coherent !

    RépondreSupprimer