Affichage des articles dont le libellé est Argentine. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Argentine. Afficher tous les articles

31 juillet 2011

Les chutes d'Iguazu en Argentine et au Brésil

Iguaçu vient du guarani : í (eau) et kuasu (grand), littéralement « Les grandes eaux ». Les chutes d’iguazu sont un ensemble de 275 cascades formant un front de 2,5 kilomètres. L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau par seconde.

Nous consacrons la journée à la visite du côté argentin des chutes d'Iguazu, partie la plus complète et la plus intéressante. Deux jours plus tard, nous ferons la visite du côté brésilien qui se limite à un panorama sur les chutes. C'est très amusant car les deux côtés sont très proches et en visitant l'un, on peut apercevoir les visiteurs de l'autre.

Nous prenons le premier bus pour être sur le site avant son ouverture à 8h et, à peine entrés, nous nous dirigeons vers la Garganta del Diablo, la plus haute cascade avec ses 90 m de hauteur. De longues passerelles nous conduisent à travers un interminable fleuve en amont des chutes, jusqu’à un immense gouffre dans lequel l’eau tombe dans un vacarme incroyable. De là, on surplombe le vide et on peut observer une masse d’eau spectaculaire tomber dans le vide pour se vaporiser en bas. Nous arrivons les premiers et pourrons en profiter seuls une bonne demie heure. Mais lorsque nous prenons le chemin du retour, nous croisons sur les passerelles des centaines de touristes qui arrivent !
Iguazu Falls

Nous nous dirigeons alors vers les passerelles inférieures pour observer les chutes d’en bas, et prenons un bateau pour accéder à l’ile San-Martin située au milieu des chutes. Nous avons de la chance car deux jours plus tard, lorsque nous visiterons le coté Brésilien, le niveau de l’eau sera tel qu’il sera impossible d’accéder à cette ile.
Iguazu Falls

Pour terminer la visite, nous allons sur les passerelles supérieures qui nous conduisent juste au niveau où l’eau commence à tomber.

Deux jours plus tard, nous revenons sur place, mais côté brésilien pour observer cet incroyable panorama une dernière fois. Ce jour là, le fleuve est en crue et l'eau a pris la couleur rouge de la terre dans cette région. Le soir nous verrons à la TV des images tournées juste devant nous et apprendrons que des maisons ont été inondées et que la crue a fait beaucoup de dégâts.
Iguazu Falls

30 juillet 2011

La mission jésuite de San Ignacio en Argentine

San Ignacio MiníNous nous levons de bonne heure et retournons à la gare routière où nous sommes arrivés la veille. Nous y trouvons un bus pour la mission jésuite de San Ignacio. Le site est spectaculaire et extrêmement bien documenté. Nous restons plusieurs heures dans le site et le petit musée et repartons avec une idée bien plus précise de la vie dans la mission mais aussi de la façon dont les guaranis vivaient et de leur histoire.


Après cette visite nous repartons pour une dernière étape en Argentine : Puerto Iguazu, le côté argentin de cette triple frontière (avec Paraguay et Brésil) délimitée par les fameuses chutes d'eau.

Posadas, Encarnacion et les missions jésuites au Paraguay

PosadasLe bus nous dépose de bon matin à la gare routière de Posadas, petite ville argentine frontalière avec le Paraguay. Après avoir laissé nos affaires dans le dortoir d'une auberge, nous traversons le pont qui sépare les deux pays et prenons la direction des ruines des missions jésuites.

Nous entrons pour la première fois au Paraguay. A peine passé la frontière, nous retrouvons comme un petit air de Bolivie dont nous étions nostalgiques. D’abord la physionomie des gens est différente, beaucoup descendent d’indiens Guaranis. Le bus dans lequel nous montons est vraiment pourri : tout ce qui peut être défoncé ou troué l'est ! A côté de nous une vieille dame nous sourit avec le peu de dents qu’il lui reste. Elle voyage avec une quantité de sacs et de petites caisses dans lesquels elle transporte du riz et des denrées alimentaires diverses.
Nous arrivons au terminal, la ville est assez sale et tout est délabré et plein d’agitation. Ici le change se fait dans la rue et ce sont des vendeurs ambulants qui vendent les billets de bus.
S’il est vrai que Buenos Aires ressemble à une ville européenne, nous voici bien de retour en Amérique du sud. Et en effet le Paraguay a des points communs avec la Bolivie : pays pauvre, une population indigène importante, on y parle officiellement l'espagnol et le guarani. De plus les deux pays n'ont pas (ou plus) d'accès à la mer.

Le Paraguay est connu pour ses zones franches et la contrefaçon. D'ailleurs dans le bus, lors du défilé habituel de vendeurs ambulants, entre les bonbons et les stylos on nous propose des téléphones cellulaires !

Trinidad Jesuit ruinsFinalement nous arrivons à Trinidad où nous visitons les ruines d’une première mission jésuite. Nous sommes les seuls visiteurs de ce vaste complexe que nous visitons sous un grand soleil. Et oui, même si nous sommes en plein hiver, nous nous trouvons à 800km au nord de Buenos Aires où il faisait froid, mais ici le soleil cogne, les orangers sont chargés de fruits, il y a plein de palmiers et de bananiers !


De Trinidad nous décidons d’aller visiter la mission de Jesus qui se trouve à 12 km. Un bus est sensé passer toutes les heures mais il ne vient pas, alors dès que nous apercevons deux personnes se diriger vers un taxi, nous nous joignons à elles. En effet à 4 le taxi revient au même prix que le bus. Mais attention, il n’est ni plus rapide, ni plus confortable ! Notre véhicule est une très vieille Peugeot que je ne pourrais dater car il lui manque trop de pièces. Après avoir mis le contact sous le capot, le chauffeur desserre le frein, et la voiture commence à prendre de la vitesse en descendant une pente. Finalement le moteur démarre, juste à temps car nous étions à contresens et une voiture arrivait en face ! Il fait vraiment chaud et le chauffeur sort une grosse pince pour ouvrir sa vitre, la seule qui « fonctionne ». Il n’y a aucune poignée et les portes s’ouvrent en tirant un fil de fer. Tous les caches à l’intérieur du véhicule ont disparus, rendant tous les fils électriques apparents ainsi que le câble de changement de vitesse. Pendant un long moment je me demande si le levier de vitesse fonctionne car le chauffeur n’y touche pas, mais il passe finalement la troisième.

Nous arrivons finalement à la mission de Jesus. Cette fois encore nous sommes les seuls visiteurs.
Jesús Jesuit Ruins

Après la visite nous attendons le bus pendant 1h mais il ne vient toujours pas, alors nous décidons de rentrer à pieds. Nous avons le temps ; il n’est pas 19h et nous devons arriver à Trinidad avant 21h pour attraper le dernier bus pour Encarnacion. Et il y a des bus qui rentrent à Posadas en retraversant la frontière jusqu’à 23h. Nous ne passons pas inaperçu : certains rient beaucoup en nous voyant marcher sur la route, d’autres essayent de nous trouver un taxi pour 10x le prix normal, c’est assez amusant. Jusqu’au moment où la nuit tombe. Il n’y a pas de lune et la route n’est pas éclairée jusqu’au bout. Heureusement je vois une voiture stationnée et je vais parler avec le conducteur qui propose de nous déposer à Trinidad ! Un coup de chance car l’expérience nous a montré que dans le noir les voitures ont peur des autostoppeurs !

En fin de matinée quand nous sommes arrivés à la pension qui a gardé nos affaires toute la journée, un groupe de jeunes brésiliens était en train de boire, déjà bien attaqué. Hé bien à notre retour ils continuent !

29 juillet 2011

Dernier tango à Buenos Aires

Canelo Tango Estudio






A 10h nous sommes au studio de danse pour notre dernier cours avec Roberto Canelo dont nous avons suivi les cours avec assiduité presque chaque jour de ces 4 derniers mois.

Valeria et lui vont bien nous manquer !






Bus cama pour Posadas

Ensuite nous préparons nos sacs et partons pour la gare routière où Hélène et Jean-Martin sont venus nous dire au revoir !
Nous prenons un bus cama (grand confort selon les normes européennes mais intermédiaire pour l'Argentine) dans lequel nous dormons assez bien :

28 juillet 2011

La veille du grand départ

Après 4 mois et demis passés à Buenos Aires, nous sommes à la veille du grand départ ! Nous commençons la journée avec une expédition à la poste internationale afin d'expédier en France 10kg d'affaires de camping désormais inutiles.
Ensuite nous retrouvons Hélène et Jean-Martin pour un dernier déjeuner ensemble chez eux, dans la même ambiance sympathique que lorsqu'ils nous ont accueillis le jour de notre arrivée.
Nous allons ensuite visiter le musée d'Evita, en ce jour anniversaire de sa mort.

Le soir, nos amies Rui et Saroi préparent un somptueux dîner japonais en notre honneur à la tango house.
Tango House

25 juillet 2011

La viande, le Gaucho, et la pampa argentine

Lorsque l’on voyage en Argentine, l’imaginaire du mythe gaucho* est l’une des premières représentations qui nous vient à l’esprit. Les grandes étendues de la Pampa*, ses élevages immenses, ses estancias (exploitations) de taille d’un département français sont une réalité vivante et palpable. Le Salon de l’Agriculture (La Rural) de Buenos Aires est l’un des moments forts de l’année pour aller à la rencontre, approcher et sentir cet esprit qui reflète l’Argentine traditionnelle et authentique. Merci Hélène de nous y avoir accompagné !


*La pampa argentine est cette plaine interminable, paysage mythique de l'Argentine que nous avons traversé pendant des jours. Véritable mer d'herbe qui occupe près de 20 % du territoire argentin, la pampa est une zone d'une intense exploitation agricole et d'élevage, le pays des " Gauchos ".

Le personnage mythique du Gaucho apparait à la fin du XVIIIème siècle. À l’origine c’était un métis hispano-indien rejeté par la société. Au XIXe siècle, au temps des guerres d’indépendance, ce nomade anti-social et “hors la loi” conquiert ses lettres de noblesse en s’alliant aux armées de libération. Courageux, bon cavalier, connaissant bien le terrain, il se révèle un précieux soldat.

La figure du Gaucho est idéalisée dans la littérature argentine (notamment “El Gaucho Martín Fierro” de l’écrivain José Hernández). Il représente les valeurs de courage, d’honneur et de liberté de l’homme de la campagne. Symbole du passé glorieux d’une Argentine qui alimentait la planète, le gaucho fait encore figure de mythe dans l’imaginaire collectif argentin.

Aujourd’hui le terme de gaucho désigne le paysan argentin, excellent cavalier (comme vous le voyez sur les vidéos), vivant de l’élevage et des activités dérivées (consommation de viande et utilisation du cuir).

La tenue typique du Gaucho est une bombacha (pantalon traditionnel en toile, resserré à la cheville), un tirador (large ceinture) et aussi une boladora (lasso argentin) et un facon (couteau traditionnel).


Comme nous le verrons à "La Rural", les argentins utilisent d'immenses appareils agricoles (gros comme des maisons), mais en ce qui concerne l'élevage, le travail se fait toujours à cheval. L'une des activités typiques est le tri des animaux (par exemple pour une vaccination). Il faut alors séparer une bête du reste du troupeau ce qui est loin d'être évident (si on demande son avis à l'animal).
La vidéo suivante est spectaculaire, il s'agit d'un concours : 3 cavaliers disposent d'une minute 30 pour séparer 3 vaches du reste du troupeau. Le présentateur annonce le numéro (marqué sur les vaches) et deux cavaliers se lancent immédiatement à la recherche des animaux pendant que le 3ème garde la porte.
La première équipe a beaucoup de mal mais les suivantes sont spectaculaires. Les gagnants terminent en 20 secondes !


Dans cette seconde vidéo on voir de superbes chevaux aux couleurs similaires groupés selon leur estancia d'origine. Chaque groupe suit un cheval qu'on appelle "la marraine" doté d'une cloche. Dans la première partie de la vidéo, les marraines sont seules dans l'enclot avec les gauchos. Soudain on laisse entrer tous les troupeaux de chevaux à la fois et ils se précipitent au galot à la recherche de leur "marraine". Ils parviennent tous à la retrouver et se regroupent ainsi par troupeaux.
Dans la seconde partie de la vidéo chaque troupeau galope derrière sa marraine entraînée par un Gaucho.

15 juillet 2011

Un an de voyage en Amérique du sud !

Il y a exactement un an nous atterrissions pour la première fois en Amérique du sud, en Guyane. Depuis nous avons traversé l'Amazonie, les Andes, en passant par de la jungle des déserts, des sommets, etc... pour finalement nous installer à Buenos Aires et apprendre le tango.

Si le voyage était très bien préparé jusqu'à Buenos Aires, à partir de là les choses étaient floues. Le mois dernier nous avons accueilli ici Arny, un ami danseur avec qui nous avions prévu continuer le voyage en le centrant autours de la danse comme mon voyage de 2009 en Europe (voir www.salsero.fr). Finalement Arny a rapidement décidé de rester à Buenos Aires, pour y apprendre le tango. Difficile de lui en vouloir car nous avons fait de même, restant ici plus de 4 mois au lieu d'un mois prévu.

Ainsi nous avons du planifier de nouveau notre voyage. Nous avions très envie de rentrer par l'Asie faisant ainsi le tour du monde, mais cela était financièrement impossible étant donné le prix des billets trans-pacifique. J'ai bien pensé voyager sur un cargo mais ça revient encore plus cher. L'alternative était de remonter le Brésil en bus jusqu'en Guyane où les liaisons avec Paris sont moins chères. Dans tous les cas un aller simple en avion est hors de prix, souvent plus cher qu'un aller-retour !

Cela fait une semaine que nous passons tout notre temps libre sur internet à étudier les sites de réservation de billet et à suivre le cours des billet d'avion. Nous avons trouvé d'excellentes opportunités et sommes aussi passés à coté d'offres incroyables. Mais ce système complexe est désormais beaucoup plus clair, et je vais bientôt écrire un article à ce sujet dans la page "conseils aux voyageurs" pour vous faire partager des astuces étonnantes permettant de voyager plus en dépensant beaucoup moins.

Le hasard a voulu que toutes ces recherches de billets aboutissent en ce jour symbolique du 15 juillet, premier anniversaire de notre voyage. C'est donc aujourd'hui que, trouvant de bons tarifs, j'ai pris la décision de continuer le voyage. Ça a commencé à 2h du matin avec l'achat de 4 billets pour le Brésil (l'avion revenant finalement bien moins cher que les bus que nous pensions prendre), et finalement tard le soir, nous avons acheté des billets Brésil - Mexique et Mexique - USA. De là nous irons en Corée, puis en Chine. C'est donc officiel, nous faisons le tour du monde, rentrant en France par l'autre coté de la planète. Voir la page itinéraire.

Et pendant la journée, entre deux sessions de recherche sur internet, nous sommes allés à Lujan caresser de gros chats sauvage. C'est notre façon de fêter nos 1 an de voyage !

D'abord un lionceau affectueux
Zoo LujanZoo Lujan

Puis une grosse tigresse qui nous lèche la main pour boire du lait
Zoo Lujan

17 juin 2011

Milonga "la confiteria ideal"

La Confiteria La Ideal est célèbre pour son décor style 1930. Au rez-de-chaussée, une grande salle qui fait salon de thé et dégustation de pâtisseries le jour, à l’étage, la salle de danse. Située en plein coeur du "microcentre" de la ville, cette confiteria a été à son époque le lieu de rencontre des artistes et intellectuels. Aujourd'hui c'est un lieu historique qui attire surtout les touristes et la milonga est plus réputée pour son cadre que pour le niveau de danse.

Durant la dictature (1976 à 1989) les réunions étant interdites, les immenses salons de tango ont disparus, remplacés par les confiterias. Dans ces salles plus petites, les danseurs les danseurs ont du réapprendre à gérer l'espace, c’est ainsi que le style « milonguero » se serait développé.
De nombreuses scènes de films ont été tournées à la confiteria idéal : « Evita » ou « Tango » de Carlos Saura (Tango, no me dejes nunca). Plusieurs documentaires (BBC...) et films portent également le nom de ce lieu mythique.

Ce soir l'orchestre de tango "Sans Soucis" joue. Nous avons droit à une table d'honneur car nous sommes avec nos amis Léo et Alexandra qui enseignent ici le mardi soir et ont récemment terminés 5ème au championnat de Buenos Aires.
Voici une petite vidéo de la soirée :

16 juin 2011

Le mate argentin (et la yerba mate)

Le mate est une boisson traditionnelle très populaire d'un bout à l'autre de l'Argentine, mais également chez les voisins. Le gout est vraiment très amer, trop pour beaucoup de gens. Mais lorsqu'on a commencé à le consommer, ça devient une véritable addiction et on s'habitue rapidement à l'avoir toute la journée avec soi. Ainsi, on croise partout des gens avec leur maté à la main et une thermos sous le bras. Il est parfaitement normal d'aller au cinéma avec son maté, et la plupart des lieux publics sont équipés pour remplir votre thermos d'eau chaude. Le maté serait présent dans 98% des foyers argentins et la consommation moyenne serait de 5Kg d'herbe, soit 100L/an (contre 34 pour la bière et 30 pour le vin).


Le terme "mate" désigne la boisson, mais également la calebasse séchée et creusée (voir photo) dans laquelle on boit cette infusion. En quechua, "mathi" signifie calebasse.
On aspire le mate à l'aide d'une "bombilla" (différents modèles au premier plan), sorte de paille métallique dont une extrémité est dotée d'un dispositif filtrant (pour aspirer le liquide sans l'herbe).
P1110554

P1110576On trouve différents types "gourdes à maté". Le plus simple et traditionnel était une simple calebasse vidée et séchée (comme les deux au premier plan de la photo). Ensuite est venu un modèle dont les bordures étaient renforcées par du métal, puis un modèle plus élaboré  doté d'un pied métallique ou en bois. Aujourd'hui on utilise beaucoup des modèles recouverts de cuir ou de tissus comme celui au second plan de la photo.


Bien évidemment il existe aussi toutes sortes de versions "souvenir d'Argentine" pour les touristes :
P1110565

Enfin il existe des modèles en bois, en corne, en verre, céramique ou métal. Mais ces modèles sont peu utilisés car la calebasse, une fois "curée" est sensée donner un gout spécifique au maté.


Le maté joue incontestablement un rôle social important et sa consommation s'accompagne d'un véritable rituel. Lors de notre long voyage en argentine, les gens nous ont souvent offert le maté pour engager la conversation ou pour installer celle ci dans un cadre plus détendu et durable. D'ailleurs je dois avouer que dans ces situations, ce n'est pas pour le gout que j'ai pris le mate, mais bien pour sociabiliser.

Zoo Lujan

Plus tard, en Uruguay, Javier nous a expliqué les codes liés à la consommation maté. Dans un cercle d'amis, on fait circuler le maté dans le sens des aiguilles d'une montre. Chacun boit jusqu'au bout puis repasse le maté à celui l'a préparé (le cebador) afin qu'il le remplisse à nouveau. Si l'on dit "merci", cela signifie qu'on en a assez, et on sautera nos prochains tours. Le cebador est le premier à boire, c'est lui qui garde la thermos et il a la responsabilité de préparer le maté pour tous les autres. Lorsqu'il jugera le moment venu (le maté devient trop léger), c'est lui qui déplacera la bonbilla ou changera la yerba.

Photo de droite : un distributeur d'eau chaude pour préparer le maté.

La plante utilisée pour cette infusion est la yerba maté (Ilex paraguariensis), vous la trouverez peut-être en France sous le nom de « thé du Paraguay », « thé des Jésuites » ou « thé du Brésil ». Cette herbe était à la base de l'alimentation des indiens Guaranis qui la mastiquaient ou la buvaient. Elle jouait également un rôle social.

On prête à cette boisson de nombreuses vertus : coupe faim, excitant, stimulant, mais également diurétiques et selon certains anti cancérigène... Elle contient caféine, oligo-éléments, vitamines A, B1, B3, B6, C, sodium, potassium, phosphore, fer…la liste est longue, (soit un énergisant, anti-oxydant et anti-cholestérol)

Première utilisation de la calebasse
Lors de la première utilisation, il faut "curar el mate", littéralement le soigner. Pour cela il existe différentes écoles, certains utilisent du whisky, des écorces d'oranges,... Nous l'avons tout simplement complètement rempli d’herbe à  mate puis d’eau. Le lendemain, nous l'avons vidé en retirant également à la cuillère les parties molles de l’intérieur de la calebasse. Contrairement à nous, répétez deux ou trois fois l’opération pour être sur que votre boisson n'absorbera pas de goûts étrangers, mais veillez à ce que l’herbe ne fermente pas.

Comment préparer le maté

1 - Remplissez le mate aux trois-quarts avec de l’herbe (même si ça vous semble trop). Bouchez avec la main l'ouverture du mate et agitez-le plusieurs fois à l'envers pour faire descendre les plus grosses particules ce qui évitera au filtre de la bombilla (la paille) de se boucher.
2 - La surface de l’herbe ne doit pas être horizontale mais avoir une pente d'environ 45°. Versez un petit peu d’eau tiède du coté le plus bas afin d'humidifier l’herbe du coté bas, mais pas en haut de la pente. Puis répéter l’opération avec de l’eau chaude (entre 70 et 80° mais jamais bouillante) sans mouiller le coté haut de la pente.
3 - Attendez que l’herbe absorbe l’eau pour introduire la bombilla dans la partie basse. Elle doit arriver bien au fond, être presque verticale, et reposer sur le bord.

Pour plus d'informations : www.yerbamateargentina.org.ar

13 juin 2011

La feria de Mataderos

P1110540Ce matin nous allons à la feria de Mataderos avec nos amis de la tango house : Samuel, Eleni et Angelica. Nous sommes 5, chacun d'une nationalité différente !
Il y a une petite scène avec des musiciens et les gens dansent dans la rue comme on le voit sur la vidéo ci-dessous.

Ces danses sont très typiques, il s'agit de la Chacarera et de la samba argentine (rien à voir avec celle du Brésil). Parfois dans une fête ou une milonga il arrive que le DJ mette cette musique. Tout le monde se lève alors pour danser ! Chacun suit la même chorégraphie ce qui donne une synchronisation du groupe assez harmonieuse.

11 juin 2011

Eruption du volcan Puyehue !

P1080155P1080156P1080157
Cela fait plusieurs jours que des aéroports sont fermés au Chili, en Argentine, en Uruguay à cause de l'éruption du volcan Puyehue, au Chili dont le nuage de cendre est arrivé à Buenos Aires (à 9000m).

Il s'agit du volcan que nous avons exploré en fin décembre (voir le trekking "Baños de Caulle"). A l'époque il n'y avait que des fumerolles et des geysers, nous avons pu grimper tranquillement au sommet et faire de nombreuses photos du cratère. Comment imaginer que 4 mois plus tard il rentrerait en éruption après 50 ans de calme ?
P1080167
Photo prise le 28 décembre au bord du cratère.

06 juin 2011

Les 10 ans d'une école de salsa en banlieue de Buenos Aires

L'école de salsa Saoco fête ses 10 ans en organisant un petit festival au stade Maradona, loin en banlieue, à Ezeiza. Nous connaissons un peu cette école ou nous avons pris un cours. C'est la seule à proposer une formation professionnelle et elle à l'air assez sérieuse. Nous saisissons cette occasion pour aller danser quelques heures et découvrir leurs chorégraphies.

Dans le métro, quelques vendeurs ambulants proposent des clés USB, thermomètres digitaux, et... mais une fois arrivés dans le train de banlieue, c'est un véritable défilé. Les vendeurs se succèdent sans interruption, bien organisés. Un gros type chargé comme une mule vend des DVD pirates. Il diffuse des clips sur l'écran d'un ordinateur portable et le son sort par un énorme appareil stéréo qu'il porte en bandoulière. Juste derrière lui, un autre vend des pochettes range-cd. Un aveugle demande 10 centimes. D'autres vendent de petites cartes, des bonbons... Quelqu'un arrive carrément avec des vêtements sur cintres qu'il présente en les accrochant astucieusement sur les poignées au plafond du métro. Finalement un autre vendeur de DVD arrive avec un portable, comme le premier mais lui transporte carrément une grosse enceinte pour le son !

Arrivés au "festival de Saoco", de 13h à 19h nous assistons à toutes sortes de spectacles, des arts martiaux à l'aérobic. Pas grand chose à voir avec la salsa ! En réalité c'est la mairie voisine qui organise cet évènement, Saoco qui n'interviendra qu'à 19h prétendait pourtant organiser tout ce festival !!!
Plusieurs groupes de la mairie travaillent avec des enfants handicapés et font un travail très émouvant, cela avec le tango mais aussi le karaté.

La salsa arrive en dernière partie de soirée. Quelques jeunes couples sont très bons, mais la compagnie Saoco que nous attendions particulièrement est assez décevante. Finalement étant donné le retard de l'organisation, et les 2h de transport pour rentrer, nous devons partir immédiatement après la fin des spectacles. Nous avons pu danser à peine 2 chansons !

Cette école a beau proposer une formation professionnelle et fêtes ses 10 ans, on est loin du gala de Salsabor !!
Voici une vidéo :

19 avril 2011

Notre nouvelle maison !

Nous avons déménagé en fin d'après midi. Nous sommes un peu tristes de nous éloigner d'Hélène, mais son fils Jean-Martin va s'installer dans l'appartement que nous occupions.

Notre nouvelle maison est tout un concept ! Elle s'appelle tangohouse2x4, 2x4 faisant référence à la structure musicale du tango.
Comme son nom l'indique, cette maison est occupée par des passionnés de tango : danseuses professionnelles, prof de tango, ou simples amateurs comme nous. On retrouve toutes les nationalités ici : deux japonaises, un américain, une grecque, deux argentins et un australien. La maison est idéalement située au coeur du quartier tango de la capitale du tango argentin. Inutile de vous décrire l'ambiance !!
Il y a au dernier étage un petit studio de danse que nous utilisons à tour de rôle ou partageons parfois.
La cuisine et les parties communes sont vastes, propres et bien aménagées. Il y a 8 chambres mais finalement chacun vit à son rythme. Il n'est pas rare de croiser quelqu'un en train de déjeuner à 18h dans la cuisine.
Il faut dire que le rythme des milongas et de la danse en général est très particulier.
Par exemple, les gens ne vont pas en boite de nuit avant 3h du matin, comme à Ibiza. Les soirées salsa commencent plus tot, c'est à dire entre minuit et une heure, mais il faut attendre 3h pour voir arriver les bons danseurs. Les salseros sont soit débutants, soit professionnels ici. C'est curieux mais il n'y a pas de niveau intermédiaire. D'ailleurs ça se retrouve dans les écoles qui ne proposent pas de cours avancé, il n'y a généralement que deux niveaux.
En ce qui concerne les milongas, c'est un monde à part, très spécial que nous sommes encore en train de découvrir... à suivre !

13 mars 2011

Buenos Aires, enfin !

Nous sommes bien arrivés à Buenos Aires. C'est la fin de la partie bien planifiée de notre voyage. L'idée était de rester quelques temps ici pour nous mettre au tango, mais nous ne savons pas combien. Un mois ? Plus ?

Nous habitons pour l'instant chez Hélène et Jean-Martin qui sont comme notre famille ici. Nous ne savons pas encore combien de temps nous resterons ici mais Hélène nous a mis très à l'aise en nous prêtant son appartement pour un mois.
P1050379
Nous nous retrouvons tous les soirs pour dîner et c'est très agréable. De plus cette ambiance familiale semble faire beaucoup de bien à Vineta qui s'épanouit et fait beaucoup de progrès en Français. Elle commence à lire et va régulièrement à la médiathèque de l'alliance française.

11 mars 2011

En route pour Buenos Aires

Nous disons au revoir à Johana et partons à pieds pour la route nationale où nous pensons faire du stop jusqu'à Buenos Aires, à 1300km de là. Jusqu'à présent ça fonctionnait plutôt bien, mais là nous restons longtemps au bord de la route, pour finalement faire des sauts de puce et attendre dans le froid.
Ce que nous explique le conducteur du dernier véhicule que nous prenons c'est que les gens ont peur de se faire agresser. Plus on monte vers le nord, plus les gens se méfient. Notre chance est d'être étrangers nous dit-il, car on inspire plus confiance que les locaux.
Arrivés dans la petite ville de Sierra Grande, nous tentons notre chance avec des chauffeurs de camion, sans succès. Il fait particulièrement froid ce jour là, et, après quelques heures, nous décidons de prendre le bus.
C'est donc confortablement installés, au chaud que nous terminerons notre trajet.
Nous avons décidément bien changé ! En effet il y a un an, avec notre vision européenne, un voyage de 1000km en bus ne nous aurait pas emballé. Aujourd'hui, vivant avec un micro budget et ayant parcouru des milliers de km en stop, ce voyage en bus devient du luxe !

10 mars 2011

Puerto Madryn

Lorsque nous étions à Sarmiento, nous avons brièvement croisé Alicia, une amie de Walter qui nous avait pris en stop. Le lendemain, Alicia m’a appelé pour nous inviter à habiter chez sa fille Johana à Puerto Madryn, et nous y voici !
Johana étudie ici et habite seule dans une grande maison familiale. Nous passerons quelques jours en sa compagnie et visiterons ensemble les musées de la ville.
P1050370
A l’origine, Puerto Madryn était une colonie Galloise. Les Galois cherchaient une terre loin de l’Angleterre et les argentins souhaitaient coloniser les terres du sud pour éviter que les chiliens ne les occupent. Ainsi une première expédition partie du pays de Galle avec moins de 200 colons a entrepris de s’installer sur ces terres hostiles en 1886. Le rêve d’un nouveau pays de Galle aura duré 3 générations dans des conditions de vie très dures. Puis, une fois la colonie établie, ces pionniers furent rejoins par beaucoup d’autres immigrants perdant son identité. Aujourd’hui quelques villes portent toujours des noms gallois, et il reste une certaine tradition. Cela est très bien expliqué dans le petit musée du débarquement.
A certaines époques de l’année on peut observer des baleines qui plongent et chantent juste devant la ville. Ce n’est pas la saison mais nous nous consolons en visitant l’écocentre où on apprend tout sur la faune et les mammifères marins.
La péninsule Valdès toute proche est une réserve naturelle connue que nous ne visiterons pas, les excursions étant très chères et sans grande nouveauté par rapport à ce que nous avons déjà fait. Sauf la possibilité de voir des Orques (avec beaucoup de chance).

09 mars 2011

Auto stop de Comodoro Rivadavia à Puerto Madryn

Mercredi matin nous allons avec Rolo acheter son adaptateur wifi puis il nous dépose à la sortie de la ville sur la RN3 qui va vers le nord. Là, nous attendons seulement 20 minutes puis Christian, un musicien nous prend en stop. En fin de journée il nous déposera au terminal de bus de Puerto Madryn où nous attendons Johana. Partie en bus en même temps que nous, elle arrivera 2h plus tard ! Nous profitons donc du wifi du terminal pour prendre des contacts à Buenos Aires.
Puerto Madryn se trouve à 1371km de Buenos Aires sur la RN3.

08 mars 2011

Petit cours d’asado argentin par Walter

- On aménage l’espace en deux parties : dans la première le feu qui va produire des braises, dans l’autre, la cuisson.
P1110356
- Lancer le feu avec du bois sec et jeter dessus les sacs de charbon sans même les ouvrir.
P1110364b
- Côté cuisson, placer une grille bien haute et nettoyer l’espace en dessous.
- Choisir un beau morceau de viande et le poser sur la grille, il va cuire 2h30 à température modérée.
Avant :
P1110348
Après :
P1110375
- Dès qu’il y a suffisamment de braises, et ensuite pendant tout le processus de cuisson, alimenter l’espace de cuisson en braises chaudes. Pour cela on les ramasse à la pelle dans le feu pour les déposer sous la grille.
P1110361
- On retourne la viande une seule fois, le côté avec de la graisse cuit en dernier pour retenir un maximum de jus. On peut également couvrir la viande  et mettre des oignons à côté.
P1110360
- La règle d’or : moins on s’en occupe, meilleur c’est.

Comodoro Rivadavia

A priori peu intéressante, la ville de Comodoro Rivadavia est la capitale argentine du pétrole. Un musée du pétrole y présente la glorieuse histoire de l’exploitation pétrolière dans le pays avec le regard ‘nuancé’ de la compagnie pétrolière qui l’a financé. La ville est dominée par une colline de sable, autrefois un cimetière indien.
P1110385
En fin de journée (le 7), nous rentrons avec Walter à Comodoro Rivadavia (passage obligé pour remonter au nord par la RN3). Nous arrivons assez tard chez Rolo qui nous invite à dormir dans sa grande maison vide. Quand nous lui racontons notre visite du Bosque Petrificado, il revient avec plusieurs gros morceaux de bois pétrifié et nous en offre un à chacun. Ensuite il nous montre de petits bateaux dans des bouteilles (vous savez, on se demande toujours comment ils entrent dans la bouteille) qu’il avait réalisés pour sa compagne.
P1050321
Nous dinons tous ensembles (de gauche à droite : Rolo, moi, Chupete et Walter) et passons une très bonne soirée à la fin de laquelle Rolo insiste pour que nous ne repartions pas le lendemain matin comme prévu. Il voudrait faire pour nous un Asado (barbecue argentin). Pour illustrer l’importance que les argentins donnent à leur barbecue, voici une photo de la maison de Rollo avec au premier plan son imposante parilla.
P1050328
Finalement c’est Walter qui préparera l’asado du lendemain car Rolo recevra un appel de son ex et pourra voir son fils une heure dans un parc. Lui que nous avons connu au fond de la dépression, il sera dès lors, enthousiaste.
P1110384
Rolo dessine, répare et améliore des filets de pêche. Alors que ses concurrents travaillent avec beaucoup de calculs, lui n’a jamais fait de maths mais sa longue expérience lui permet d’arriver aux mêmes résultats. On dit même que ses filets artisanaux sont plus efficaces. Chupete est capitaine de navire de pêche, il a laissé momentanément son travail pour venir soutenir son ami dans cette phase difficile.
P1110397
Dans la journée je suis tombé ‘par hasard’ sur la clée d’un wifi voisin. Etonnamment cela intéresse beaucoup Rolo qui me sort un vieil ordinateur littéralement rempli de poussière. Entre deux bières, nous regardons la machine mais, pas de chance, je fais tomber une vis dans l’alimentation électrique. Me voilà obligé de tout démonter pour l’extraire. Après un coup d’aspirateur dans la machine, je vois pourquoi elle ne reste pas allumée : le support plastique du dissipateur thermique (qui sert à refroidir le processeur) est cassé donc le processeur surchauffe et s’éteint.
J’extrais la pièce de plastique et explique à Rolo qu’il faudrait fixer solidement une pièce de métal dans le plastique pour y accrocher le dissipateur. Un jeu d’enfant pour Rolo qui me rappelle qu’il a fabriqué les petits bateaux dans les bouteilles. Il va chercher une fine tige métallique qui s’enfonce comme dans du beurre après avoir été chauffée sur le gaz. Ensuite il ramollit le plastique sur le gaz pour que je puisse y mettre une petite vis. C’est réglé, le dissipateur thermique est solidement en contact avec le processeur et le PC démarre. Le lendemain matin nous irons acheter un adaptateur wifi et il aura internet gratuitement !
Le soir Rolo nous prépare un bon diner avec des fruits de mer, calamars et crabe Centolla. C’est ainsi que mardi soir se termine ce long WE de carnaval en Argentine.

07 mars 2011

Le Bosque petrificado de Sarmiento

Monument naturel protégé depuis 2001, la forêt pétrifiée occupe 19 ha de steppe patagonique hostile : un milieu aride avec une grande amplitude thermique, des vents très forts et de rares pluies en hiver.
P1110326
Le paysage est spectaculaire et très coloré par des matériaux volcaniques oxydés comme dans le salar d’Uyuni. Il y a 62 millions d’années, la région était boisée et de nombreux troncs d’arbres arrachés se sont accumulés à cet endroit qui était le delta d’un fleuve. Ces troncs, très rapidement recouverts de sédiments et de cendres volcaniques furent préservés de l’érosion par ce milieu sans bactérie ni oxygène. C’est alors que le lent processus de pétrification a pu commencer. L’eau contenue dans les troncs a été absorbée par osmose et remplacée par les sels minéraux abondants dans le milieu extérieur. La structure du bois a été parfaitement préservée à tel point qu’aujourd’hui lorsqu’il éclate sous l’effet de l’érosion (l’eau s’infiltre puis gèle, etc…) cela forme des éclats de fossile qui ont la même apparence que les troncs fraichement décomposés que l’on trouve en forêt.
Le sol est couvert de ces petits éclats mais il est formellement interdit d’en ramener. A la sortie du site les visiteurs sont systématiquement fouillés.
P1050286
Nous nous promenons 1h dans ce décor étonnant en faisant la connaissance de Guillermo qui parle parfaitement français. Il nous raccompagnera ensuite en ville. Il est accordeur de piano et ce travail lui permet de voyager à travers le monde. Il organise ses tournées en regroupant les visites de ses clients par région géographique qui vont jusqu’en Allemagne et en France. En ville nous prenons un café dans un hôtel équipé de Wifi pour travailler sur les blogs en attendant Walter dans la voiture de qui nous avons laissé nos sacs.